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cinéma - Page 5

  • Les désenchantés...

    Pour ceux qui ont aimé Le hussard bleu, Les corps tranquilles, L'Europe buissonnière ou Les poneys sauvages, nous signalons la parution aux éditions Fayard de l'essai d'Alain Cresciucci, Les Désenchantés consacré à Roger Nimier, Jacques Laurent, Antoine Blondin et Michel Déon, les quatre hussards des années 50-60. Alain Cresciucci est l'auteur d'une biographie de Blondin et de plusieurs études sur Céline.

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    "Fin 1952, un jeune critique des Temps modernes, Bernard Frank, qualifie trois jeunes romanciers - Nimier, Laurent et Blondin - de "Hussards". Ils sont accusés d´être les porte-parole des écrivains bannis par le CNE à la Libération et de servir les intérêts de la vieille littérature bourgeoise défendue par les "Grognards". Contre la caporalisation de la littérature et la théorie de l´engagement, contre le roman réduit au document, contre Sartre et l´existentialisme, ces jeunes écrivains - tous de sensibilité droitière, parfois anciens de la jeunesse d´Action française - prônent un retour au romanesque qu´ils souhaitent dépris de tout propos militant et de toute prétention didactique. Proches de la revue et des éditions de La Table Ronde, ils participent au renouveau de la presse culturelle (Opera, Carrefour, La Parisienne, Arts) et inventent un intellectuel indifférent aux hiérarchies, s´occupant aussi bien de littérature que de cinéma, d´actualité que de sport. Au milieu des années 50 on leur adjoint Michel Déon et, à la manière des mousquetaires de Dumas, les trois Hussards deviennent quatre. Leur désinvolture et leur insolence les font incarner, pour la presse de gauche, la nouvelle droite littéraire. En fait, ils expriment un mal de vivre élégant, celui d´une génération à qui la guerre a volé sa jeunesse, et qui peut prendre aussi bien les allures d´une dolce vita que du désenchantement le plus profond. A la fin des années 50, ces jeunes héros accusent la fatigue d´une existence qui n´était pas de tout repos. Et la mort de Nimier, en septembre 1962, marque la fin symbolique de l´aventure."

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  • Paris Hilton à l'Elysée ?...

    Le numéro 49 de Flash, le journal (très) gentil et (très) intelligent, consacre son dossier à Carla, celle qui a marié la gauche caviar à la droite bling-bling. Ca décoiffe !... Avec aussi un hommage au cinéaste Claude Chabrol et, comme toujours, le bloc-note ravageur d'Alain Soral !...

    Nous vous rappelons qu'il est possible de s'abonner en ligne sur le site de Flash magazine !

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    Au sommaire :

    • Vers un “Carlagate” ? Paris Hilton à l’Élysée Un dossier exclusif ! • Ses anciens amants… • Ses gros caprices… • Son influence occulte… • Politique, showbiz et médias : la grande partouze !

    • Crise morale : redécouvrons André Frossard…

    • Génocide au Rwanda : la France n’y était pour rien et les USA pour beaucoup

    • Quand Israël empoisonne ses enfants…

    • La France qui dégringole : l’analyse d’Alain Soral

    • Claude nous a quittés : Vive Fort Chabrol, l’hommage de Flash

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  • Autour du cinéma...

    Animée par un groupe d'étudiants messins aimant le bon boire, le bien manger et la littérature, la revue Livr'arbitres sort son troisième numéro avec un dossier consacré au cinéma. On pourra aussi y lire une nouvelle de Serge Ayoub, l'auteur de Conte Barbare (éditions Le retour aux sources).

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    Au sommaire :

     

    Entretien avec Philippe Alméras

    « Montherlant se voulait un artiste “totaliste”, il voulait exprimer le haut comme le bas»

     

    DOSSIER « AUTOUR DU CINÉMA »

    • Le cinéma sous l’occupation au prisme du regretté Louis Védrines

    • L’actualité rebatienne au coeur du débat par Gilles de Beaupte des Études rebatiennes et Pascal Manuel Heu, critique et historien du cinéma

    • Les erreurs et négligences d’un vieux cinéphile : Jean Tulard

    • L’irréductible Éric Rohmer : Hommage Portrait et souvenir de Pierre Gripari par Anne Martin-Conrad et Alain Paucard

     

    Des écrivains dans la polémique : Brigneau, Zemmour et Duteurtre

     

    Que lire? Version Francis Bergeron

     

    La semaine, nouvelle inédite de Serge Ayoub

     

     

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  • Cinéma et propagande

    Les éditions Nouveau Monde ont publié en 2008, sous la direction de Jean-Pierre Berlin-Maghit, une Histoire mondiale des cinémas de propagande, qui couvre la période de 1898 aux années 1960. Ce livre passionnant est complété par un DVD qui comprend 4 heures de documents filmés tirés des archives cinématographiques.

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    "Aucun ouvrage général n'a été publié en France sur le cinéma de propagande politique contrairement aux pays anglo-saxons qui se sont intéressés très tôt à la propagande cinématographique dans les régimes totalitaires.

    Les relations que l’art cinématographique entretient avec l’Histoire relèvent de trois grandes catégories, d’ailleurs non exclusives l’une de l’autre : représenter l’histoire, reconstruire l’Histoire et influencer l’Histoire.Il s’agit d’un des phénomènes dominant du xxe siècle dont aucun régime politique n’a fait l’économie, aussi bien en période de forte mobilisation qu’en période apparemment plus paisible. La propagande s’adresse à chacun de nous, car nous sommes les enjeux d’une lutte politique et idéologique, que nous le désirions ou non.

    Ce livre envisage la propagande au sens large en évitant de la limiter à son aspect le plus connu et spectaculaire, la propagande politique, et en insérant celle qui est la moins visible mais la plus importante, la propagande sociologique.

    L’ouvrage aborde de manière chronologique à partir de 1898 jusqu’à la fin de la guerre froide les différentes expériences du cinéma de propagande liées aux régimes politiques, à l’action de partis, et/ou de syndicats.

    Les films, aussi bien actualités, documentaires et fictions sont examinés dans le contexte de leurs foyers de production, de diffusion et de conditionnement psychologique exercé sur les populations auxquelles ils se sont adressés."

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  • Eric Rohmer : un catholique du Grand Siècle

    Nous reproduisons ici un entretien donné au blog de Monde & Vie par Michel Marmin, rédacteur en chef de la revue Eléments et cinéphile réputé, à l'occasion de la mort du cinaste Eric Rohmer.

     

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    M&V: La question piège tout d’abord: quels sont les films qu’il faut voir les premiers pour entrer dans l’univers de Rohmer?

    Michel Marmin : À quelqu’un qui n’aurait jamais vu de films d’Éric Rohmer, je conseillerais de commencer par ses contes des quatre saisons, quatre films lumineux qui dissèquent les mensonges du cœur et de l’esprit. Dans Conte de printemps (1990), Conte d’hiver (1992), Conte d’été (1996) et Conte d’automne (1998), il y a une sorte de jubilation shakespearienne à mettre au jour les jeux de l’amour et du hasard, mais aussi une sorte de férocité racinienne, mêlée à une perspective philosophique que l’on pourra qualifier de pascalienne. Ces références ne devraient pas rebuter l’honnête homme nourri de culture classique, bien au contraire! J’ajoute que tout cela, chez Rohmer, est exprimé le plus naturellement du monde, avec une fraîcheur et une sensibilité incroyables. Ces quatre films, et bien d’autres évidemment, nous disent les choses les plus profondes à travers un sourire ou un nuage qui passe dans le ciel.

    Ses films aux budgets modestes, mais toujours rentables, lui ont permis toutes les audaces, comme Perceval le Gallois, d’après Chrétien de Troyes, ou Les Amours d’Astrée et de Céladon, d’après Honoré d’Urfé. Homme de cinéma et de littérature, comment le définir?

    Il faut tout d’abord rappeler qu’Éric Rohmer a débuté comme romancier en publiant en 1946 La maison d’Élisabeth, chez Gallimard. Rappelons aussi qu’il est un musicologue très averti, auteur notamment d’un remarquable essai sur Mozart. Ses films ne sont certes jamais très loin de la littérature, et de la plus grande littérature. Ce ne sont pas pour autant des films « littéraires », en ce sens que leurs dialogues participent d’une vision cinématographique globale, au même titre que les décors, l’allure et le timbre des acteurs et actrices, les couleurs ou les sons. Rohmer n’enregistre pas les dialogues, il les « filme »… Dans Ma nuit chez Maud (1969), qui l’a rendu célèbre, il est aussi naturel de parler morale et métaphysique que cigarettes, whisky et p’tites pépées dans un film d’Eddie Constantine ! Les films de Rohmer délivrent un sentiment d’évidence que l’on n’a que devant les très grandes œuvres d’art : les choses, dirait-on, ne pourraient être filmées autrement…

    Par quel prodige le réalisateur de La Marquise d’O, qui a défrayé la chronique en son temps, peut-il être considéré comme l’un des derniers grands réalisateurs catholiques français ?

    En adaptant avec génie la nouvelle de Kleist, Éric Rohmer ne me paraît pas avoir le moins du monde dérogé à la stricte philosophie catholique qui est la sienne ! À ce compte, on pourrait soupçonner Robert Bresson d’hérésie! Mais je laisse à des théologiens plus qualifiés que moi le soin d’en débattre… Oui, Rohmer était incontestablement, avec Bresson, le plus grand cinéaste catholique que la France ait connu. On notera en passant, pour faire le lien avec ce que nous avons dit tout à l’heure, que ses obsèques ont été célébrées en l’église Saint-Étienne-du-Mont, où se trouvent les tombeaux de Pascal et de Racine. Il ne pouvait être mieux entouré. Tous ses films en témoignent, Rohmer était un catholique du Grand Siècle, avec ce que cela implique de hauteur de ton, d’exigence esthétique et de réalisme psychologique. Le vrai prodige, c’est qu’il ait réussi à conquérir et à conserver un public d’une importance non négligeable, à une époque qui cultive le contraire : la bassesse du ton, la négligence esthétique et l’imbécillité psychologique !

    Preuve de cette indépendance d’esprit, il réalise L’Anglaise et le duc, une incursion politiquement incorrecte au cœur de la Révolution française, conçu avec une technologie numérique!

    Ce film d’une originalité extraordinaire a démontré deux choses. La première, c’est que Rohmer est resté jusqu’au bout un cinéaste nova teur, capable des expérimentations formelles les plus audacieuses. La seconde, c’est que c’était non seulement un homme fondamentalement de droite, ce que l’on savait depuis soixante ans, mais encore un fervent royaliste. Comme quoi, ce dont je suis personnellement convaincu, l’avant-garde artistique et la Tradition peuvent faire bon ménage et le font même souvent. On en a un autre exemple avec l’œuvre romanesque de Jean Parvulesco, que je ne cite d’ailleurs pas par hasard. Parvulesco aura été le compagnon de toujours d’Éric Rohmer, et on le voit apparaître personnellement dans Les Nuits de la pleine lune (1984). C’est d’ailleurs toute la Nouvelle Vague qu’il conviendrait de reconsidérer sous cet angle, y compris Jacques Rivette qui se croit de gauche! Rivette n’est-il pas l’auteur du très éminemment « rohmérien » Ne touchez pas à la hache (2007), adaptation de La Duchesse de Langeais de Balzac? Quant à Jean-Luc Godard, il se faisait traiter de fasciste dès son premier film…

    Autre curiosité, Triple Agent, son avant-dernier film est aussi le seul de sa longue filmographie qui soit lié à l’histoire du XXe siècle. C’est sans doute la seule fois où l’on entend parler de grèves, d’attentats et de communistes…

    Ce n’est pas à proprement parler un film politique, mais un film dont l’histoire politique de la France des années 1930 fournit la matière et le décor. Cela dit, Triple Agent ne laisse guère de doute sur les sympathies que le milieu de l’immigration tsariste inspire à son auteur, même si le couple d’enseignants communistes qui lui est opposé est dépeint avec délicatesse, sans jamais céder à la caricature. Finalement, le seul film véritablement politique d’Éric Rohmer reste L’Arbre, le maire et la médiathèque (1993), spirituelle satire de la France boboïste et mitterrandienne.

    Propos recueillis par Pascal Viscontini (Monde & Vie : le blog)

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