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cinéma - Page 4

  • Je vous trouve très conformiste...

    Les éditions Vendémiaires, dont il faut suivre la production, viennent de publier, sous la plume de Pierre Bas, un essai intitulé Je vous trouve très conformiste - Panorama impertinent du cinéma français. Pierre Bas, qui a suivi des études d'analyse du film et une formation de scénariste, est critique de cinéma.

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    "En réalité, les scénaristes, les cinéastes et les producteurs de films français se sont approprié une vérité bien simple : les spectateurs appartiennent tous à des catégories sociologiques reconnues ; il suffit d'adapter le produit aux attentes de ces différentes catégories, et l'audience suivra. Film "pique nique" flattant le goût des citadins pour un retour à la nature qui est aussi un retour aux valeurs, film "France d'autrefois" retraçant les turpitudes de l'histoire nationale, film de prestige nous rappelant les oeuvres classiques que nous avons respectueusement étudiées à l'école, film "choral" mettant en scène un groupe porteur de différences qui ne sont jamais insurmontables (toujours, la solidarité prime), film bonne conscience véhiculant un message fraternel (qu'il s'agisse de s'apitoyer sur le sort des immigrés clandestins, des sans-abris ou des femmes de ménage), film "fait divers" destiné à épouvanter le bourgeois en jetant l'éclairage sur le monstre qui sommeille en lui (ou à côté de lui), film "républicain" tentant de tirer les leçons des scandales politiques dont nous sommes abreuvés, film "bobo" mettant l'accent sur les errances sentimentale et sexuelles d'hyperprivilégiés vivant en autarcie dans des quartiers résidentiels, film de banlieue oscillant entre le cynisme et la leçon d'espoir, films "assistance publique" où l'on fait le tour des maux qui guettent nos sociétés vieillissantes, du cancer à la maladie d'Alzheimer, films conçus et réalisés pour les ados, pour les homosexuels, pour les femmes seules, pour les enfants...
    Un tour d'horizon qui n'oublie personne, le portrait d'une société, la nôtre, qui n'en finit plus de se réfléchir et de s'admirer dans cet autoportrait narcissique."
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  • L'Amérique des frères Coen...

    Les éditions du CNRS publient L'Amérique des frères Coen, un essai de Julie Assouly, qui est maître de conférence en civilisation américaine à l'université d'Artois. Un ouvrage indispensable pour ceux qui ont aimé Fargo, No Country for Old Men ou Burn After Reading...

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    "Les frères Coen, « réalisateur à deux têtes », tandem farouchement inclassable, paire prodigieuse révélée au grand public par Arizona junior (1987), dressent un tableau désopilant de l’Amérique profonde. Comédies, westerns, films noirs : les frères Coen ont subverti les conventions du film de genre pour créer un néo-cinéma ambitieux, nourri de clins d’oeil rétro aux séries B, aux grandes productions hollywoodiennes, au polar, et à la peinture réaliste américaine…

    Julie Assouly nous invite à un voyage passionnant au coeur de cet univers, cernant au plus près la vision coenienne d’une Amérique conçue comme un territoire où se confondent toujours l’histoire, le folklore et la fable. Losers magnifiques, voyous déjantés, hystériques au grand coeur, tueurs psychopathes, profs dépressifs : dans cette comédie humaine où la satire sociale le dispute à l’absurde et au tragique, les deux cinéastes racontent, film après film, les laissés pour compte du rêve américain et la perte d’innocence de la société contemporaine."

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  • Mythes et idéologie du cinéma américain...

    Les éditions Vendémiaire viennent de publier Mythes et idéologie du cinéma américain, un essai de Laurent Aknin. Historien du cinéma, Laurent Aknin s'intéresse en particulier aux genres mineurs  (péplum, érotisme, westerns spaghetti, science-fiction, fantastique…) et est l'auteur d'un guide intitulé Les classiques du cinéma bis (Nouveau Monde, 2009).

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    "Films d’invasion extra-terrestre, films de monstres, films catastrophe, films de contamination, films de zombies ou de morts vivants, films de super héros enfin, où des hommes araignée, des hommes chauve-souris et autres mutants ont pour mission, au prix d’un combat héroïque, de sauver la planète et la démocratie...

    Certes, le cinéma hollywoodien actuel, celui des grands studios et des blockbusters, est l’héritier de genres qui ont fait sa fortune. Mais ces vieilles recettes issues de la Guerre froide sont, depuis la disparition de l’Union soviétique et surtout depuis le 11 septembre 2001, remises au goût du jour dans des œuvres sombres et violentes où la hantise du cataclysme et le culte de la force s’affirment sans détours.

    Des films où la famille est l’ultime refuge d’individus à la dérive, où le recours à la dictature n’est plus tabou, où les bons et les méchants ne sont plus clairement dissociés, où robots et demi-dieux usent bien mal des pouvoirs qui leur ont été accordés…

    Messianisme, paranoïa et quête de sens : ce cinéma de circonstance, ou de propagande, est surtout le terrible révélateur d’une société qui semble avoir perdu tous ses repères."

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  • Le retour du cinéphile dissident !...

    Les éditions Alexipharmaque viennent de publier Les images secondent, de Ludovic Maubreuil, tome II de son Bréviaire de cinéphilie dissidente, paru en 2009 chez le même éditeur. Chroniqueur pour le cinéma dans la revue Éléments et responsable du blog Cinématique, Ludovic Maubreuil est aussi l'auteur d'un essai intitulé Le cinéma ne se rend pas (Alexipharmaque, 2008).

     

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    "C’est bien sous l’assaut des images les plus disparates, sous leur collision flamboyante comme leur énumération hypnotique, que le nihilisme contemporain est le plus à son aise, acceptant dans son relativisme absolu de faire allégeance à tout ce qui bat en brèche hiérarchies et structures, jouissant de la prolifération des signes irreliés. En réaction, les nouveaux discours idéologiques reposent sur la méfiance envers le culte des images sans lien, culte qui ne sert au bout du compte que la consommation de masse, et s’interdisent de penser le cinéma autrement qu’en se servant des films selon leur premier degré de lecture - à savoir leur scénario -, se passant donc aisément, pour appuyer leurs démonstrations, de leur vision réelle.

    Il s’agit là des conséquences apparemment opposées d’une même «esthétique de fascination», pour reprendre l’expression de Raymond Abellio, qui engendre autant l’envoûtement enthousiaste que l’iconoclasme puritain, puisqu’elle sert une conception de l’art cinématographique dualiste, basée sur l’illusion d’un sujet extérieur à l’objet filmique (et donc autant amené à s’y soumettre qu’à le juger) quand il nous paraît au contraire important d’envisager la perception d’un film (à l’instar de celle du monde), comme le lieu d’une interdépendance où les images nous secondent dans leur progressif dépassement. À l'image du caméléopard inventé par Poe, que Charles Hirsch dans le Cahier de l'Herne consacré à Abellio identifie comme «être dont les mouvances de formes et de couleurs s'enlèvent toujours, en dépit de leur apparente incohérence, sur la même et unique trame: la diversité du caméléon se fondant dans l'unité du léopard », sachant que celui-ci est doté d'une tête d'homme, ce qui suppose «conscience propre à saisir l'unité de structure sous la multiplicité des formes».

    Identifier la trame sous les motifs sans pour autant négliger ces derniers, voilà l’ambition de ce deuxième volet du Bréviaire de cinéphilie dissidente, qui s'emploie à célébrer l'antimodernité de Léos Carax ou la quête identitaire de Robert Guédiguian, dénoncer le conformisme de Klotz ou celui de Des Pallières, relier un plan du Plaisir d'Ophuls à son écho chez Antonioni, le Diable rencontré chez John Carpenter au Magicien du pays d'Oz, Calme Blanc à Titanic, c'est-à-dire refuser les films du vertige et du regard capté de force, au profit d'un cinéma de participation où le temps est enfin rendu, cinéma qui nous comprend puisque nous l'habitons."

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  • Les snipers de la semaine... (38)

     

     

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Causeur, Frédéric Rouvillois mouche le candidat-président Sarkozy et ses promesses de référendums...

    Don Juan des urnes

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    - sur Causeur, toujours, Jacques Déniel, directeur de cinéma, flingue The Artist, produit français suffisamment aseptisé pour bien s'exporter aux Etats-Unis...

    The Artist, une bluette compassée

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  • La mafia à Hollywood...

    Les éditions Nouveau Monde viennent de rééditer en collection de poche La mafia à Hollywood, un essai du journaliste britannique Tim Adler. Rédacteur en chef d'une revue professionnelle consacré au cinéma et collaborateur des principaux quotidiens britanniques, l'auteur met en lumière dans cet essai les liens qui, presque dès l'origine, ont existé à Hollywood entre la mafia, le monde du showbiz et du cinéma, celui de la finance et celui de la politique. Les lecteurs de James Ellroy ne devraient pas être dépaysés...

     

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    "Pour la première fois, un ouvrage dévoile les liaisons dangereuses entre l'industrie du cinéma américain et la Mafia.
    Dès la Prohibition, les gangs rackettent aussi bien les exploitants de salles que les studios. Après une résistance toute symbolique, les grands Moguls accueillent à bras ouverts les Al Capone, Lucky Luciano ou plus tard Sam Giancana dans la jet set hollywoodienne. Ainsi débute une fascination réciproque, qui va influencer le film « mafieux » nourri aux meilleures sources, de Scarface au Parrain.
    De Joe Kennedy, le père de JFK, amant de Gloria Swanson et propriétaire du studio RKO, aux stars du grand écran, ce livre révèle les amitiés des « parrains », qui s'aventurent parfois dans la production. On y apprend bien des « secrets de famille », tels que le meurtre par Lana Turner de son gangster d’amant ou le financement par une famille mafieuse du premier grand succès du porno, Gorge profonde…
    On croisera ici des acteurs dont la carrière a été soutenue par la Mafia : Frank Sinatra, Dean Martin ou Steven Seagal. Mais aussi des stars mêlées, malgré elles, à des agissements frauduleux, comme Kim Novak, maîtresse de Sammy Davis Jr, ou Marilyn Monroe surveillée par le FBI.
    Dans les années 1970 et 1980, plusieurs studios comme Warner ou Universal continuent à entretenir des liens avec la Mafia. Et, dans les années 1990, le financier Giancarlo Parretti rachète la MGM avec des fonds d’origine mafieuse et l’aide du Crédit lyonnais…
    Désormais plus discrète, la Mafia reste cinéphile !"

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