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bien-pensance - Page 8

  • La coupe de la repentance déborde !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Bernard Lugan, cueilli sur son blog et consacré au dernier acte de "repentance" en date du président de la République, François Hollande...

    Manifestation 17 octobre 1961.jpg

    Après l'esclavage, le 17 octobre 1961... La coupe de la repentance déborde
     
    En reconnaissant la responsabilité de l’Etat et en rendant hommage aux « victimes » de la manifestation interdite du 17 octobre 1961 [1], François Hollande s’est comporté en militant sectaire, non en président de tous les Français. D’autant plus que, pour les historiens de métier, les prétendus « massacres » du 17 octobre 1961 constituent un tel exemple de manipulation qu’ils sont étudiés comme un cas exemplaire de fabrication d’un mythe ; comme Timisoara en Roumanie, comme les « couveuses » au Koweit ou encore comme les « armes de destruction massive » en Irak !!!
     
    Tout repose en effet sur des chiffres gonflés ou manipulés et sur des cadavres inventés. Dans une inflation du nombre des morts, les amis du FLN algérien et les porteurs de valises communistes ont ainsi joué sur les dates, additionnant aux 3 morts avérés du 17 octobre ceux des jours précédents ainsi que les décès postérieurs. Pour eux, tout Nord Africain mort de mort violente durant le mois d’octobre 1961 est forcément une victime de la répression policière…même les victimes des accidents de la circulation.
     
    Il est possible d’affirmer cela sans crainte d’être démenti car :
     
    - En 1998, le Premier ministre de l’époque, le socialiste Lionel Jospin, constitua une commission présidée par le conseiller d’Etat Dieudonné Mandelkern qu’il chargea de faire la lumière sur ces évènements. Fondé sur l’ouverture d’archives jusque là fermées, le rapport remis par cette commission fit litière des accusations portées contre la police française [2]. Or, ce rapport consultable sur le net n’a visiblement pas été lu par François Hollande.
     
    - En 1999, Jean-Paul Brunet, universitaire spécialiste de la période, publia un livre extrêmement documenté qui démontait la thèse du « massacre » du 17 octobre (Brunet, J-P., Police contre FLN. Le drame d’octobre 1961.Paris).
     
    - En 2003, le même Jean-Paul Brunet publia un nouveau livre (Charonne, lumière sur une tragédie.Paris) dans lequel il démontrait que le prétendu « rapport de police » faisant état de 140 morts le 17 octobre, document qui sert de point de départ à J.L Einaudi, auteur du livre sur lequel repose toute la manipulation (Octobre 1961, un massacre à Paris), n’a jamais existé.
    Reprenant la liste des morts donnée par Einaudi, il montre également que la majorité des décès remonte à des dates antérieures au 17 octobre et il prouve que ce dernier a manipulé les chiffres, additionnant les cadavres non identifiés reçus à l’Institut Médico Légal au nombre des disparus et même (!!!) à celui des Algériens transférés administrativement en Algérie après qu’ils eurent été arrêtés le 17 octobre. Il montre enfin qu’Einaudi a compté plusieurs fois les mêmes individus dont il orthographie différemment les noms…
    Monsieur Hollande pouvait-il ignorer tout cela ? Si oui, la nullité ou l’aveuglement militant de ses conseillers laisse pantois.
     
    Quel est donc le vrai bilan de cette manifestation ?
     
    - Le 17 octobre 1961, alors que se déroulait dans Paris un soi-disant massacre, l’Institut Médico Légal (la Morgue), n’a enregistré aucune entrée de corps de « NA » (NA= Nord Africain dans la terminologie de l’époque).
    - Le 17 octobre 1961, de 19h30 à 23 heures, il n’y eut qu’une seule victime dans le périmètre de la manifestation et ce ne fut pas un Algérien, mais un Français nommé Guy Chevallier, tué vers 21h devant le cinéma REX, crâne fracassé. Par qui ?
    - En dehors du périmètre de la manifestation, « seuls » 2 morts furent à déplorer, Abdelkader Déroues tué par balle et retrouvé à Puteaux et Lamara Achenoune tué par balle et étranglé, gisant dans une camionnette, également à Puteaux. Rien ne permet de dire qu’ils furent tués par les forces de l’ordre.
     
    Le 18 octobre, à 04 heures du matin, le bilan qui parvint à Maurice Legay le directeur général de la police parisienne fut donc de 3 morts. Nous sommes donc loin des dizaines de morts et de « noyés » auxquels l’actuel occupant de l’Elysée a rendu hommage !!!
     
    Certes, nous dit-on, mais les cadavres ont été déposés à la morgue les jours suivants. Faux, car ce n’est pas ce qu’indiquent les archives de l’Institut Médico Légal de Paris puisque, entre le 18 et le 21 octobre, « seuls » 4 cadavres de « NA » furent admis à la Morgue :
    - Le 18 octobre, Achour Belkacem tué par un policier invoquant la légitime défense et Abdelkader Benhamar mort dans un accident de la circulation à Colombes.
    - Le 20 octobre, Amar Malek tué par balles par un gendarme.
    - Le 21 octobre Ramdane Mehani, mort dans des circonstances inconnues.
     
    Nous voilà donc bien loin des 100, 200 ou même 300 morts « victimes de la répression » avancés par certains et pour lesquels M. François Hollande a reconnu la responsabilité de la France !!!
    D’autant plus que le « Graphique des entrées de corps « N.A » (Nord-africains) par jour. Octobre 1961 » [3], nous apprend que du 1° au 30 octobre 1961, sur les 90 corps de « NA » entrés à l’Institut Médico Légal, la plupart étaient des victimes du FLN.
     
    Plus encore, pour toute l’année 1961, 308 cadavres de « N.A » entrèrent à l’IML, la plupart ayant péri dans la guerre inexpiable que le FLN menait contre ses opposants partisans de l’Algérie française ou du MNA de Messali Hadj. Ainsi, au mois d’octobre 1961, sur les 34 cadavres de « N.A » retirés de la Seine ou de la Marne, notamment aux barrages de Suresnes et de Bezons puis conduits à l’IML, la quasi totalité étaient des harkis, des partisans de la France ou des membres du MNA, une des méthodes d’assassinat du FLN consistant à noyer ses opposants. La police française n’est pour rien dans ces noyades.
     
    François Hollande devra donc rendre compte au tribunal de l’Histoire car il a couvert de son autorité un mensonge, une manipulation, un montage grossier qui va être utilisé contre la France par ceux que son ministre de l’Intérieur a qualifiés d’ «ennemis de l’intérieur ».
     
     
    Bernard Lugan (Le blog officiel de Bernard Lugan, 17 octobre 2012)
     
     
    Notes :
     
    [1] Voir à ce sujet le dossier spécial de l’Afrique réelle, novembre 2011 intitulé « Pour en finir avec le mythe du « massacre » des Algériens à Paris le 17 octobre 1961».
     
     
    [2] « Rapport sur les archives de la Préfecture de police relatives à la manifestation organisée par le FLN le 17 octobre 1961 ». Rapport établi à la demande du Premier ministre, M. Lionel Jospin et remis au mois de janvier 1998 par M. Dieudonné Mandelkern président de section au Conseil d’Etat, président ; M. André Wiehn, Inspecteur général de l’administration ; Mme Mireille Jean, Conservateur aux Archives nationales ; M. Werner Gagneron, Inspecteur de l’administration. En ligne.
     
     
    [3] Voir l’Afrique réelle, novembre 2011.
    Pour en savoir plus :
    - Brunet, J-P., (2002) « Enquête sur la nuit du 17 octobre 1961 ». Les Collections de l’Histoire, hors série n°15, mars 2002.
    - Brunet, J-P., (2008) « Sur la méthodologie et la déontologie de l’historien. Retour sur le 17 octobre 1961 ». Commentaire, vol 31, n°122, été 2008.
    - Brunet, J-P., (2011) « Combien y a-t-il eu de morts lors du drame du 17 octobre 1961 ? ». Atlantico, 17 octobre 2011.
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  • Pourquoi cette violence des intellos de gauche ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un excellent point de vue d'Uli Wendisch, responsable du site suisse francophone Les Observateurs, consacré à l'affaire des "néo-fachos". La gauche intello-bobo sent la situation lui échapper et s'énerve. La police de la pensée sort les flingues et tire sur tout ce qui bouge, comme on l'a encore vu ces derniers jours à l'occasion de l'ouverture de Boulevard Voltaire, le nouveau site d'opinions de Robert Ménard et Dominique Jamet...

    néo-fachos.jpg

     

    Pourquoi cette violence des intellos de gauche ?

    La gauche intellectuelle et journalistique française serait-elle encore plus destructive que la gauche politique au pouvoir. Les dégâts risquent d’être doubles.

    La fin du monopole de l’intelligenstia de gauche

    Pendant des années, des décennies, les intellos de gauche jouissaient d’un quasi monopole de la parole dans le débat public, les journaux, les hebdomadaires et une grande partie des médias audio-visuels. Le cas français illustre de manière archétypique cette situation.

    Hors, depuis quelques temps d’autres voix, d’autres personnages, qui ont d’ailleurs toujours existé,  apparaissent de manière plus visible et parfois bruyante. La révolte contre le politiquement correct et la bien-pensance de gauche se dit ouvertement, publiquement, politiquement et même médiatiquement. Un scandale. Le monopole est menacé, le magistère de gauche est bousculé. Insupportable.

    L’heure est à la critique des critiques

     Comme nous l’avons déjà dit, la fameuse  attitude critique  que revendiquait la gauche n’était en réalité le plus souvent que l’une des variantes du fameux politiquement correct. Or la critique est l’une des activités intellectuelles les plus difficiles, nobles et exigeantes, et non une posture facile de dénigrement et de mépris de tout discours différent cherchant à remplir  au mieux ces exigences, notamment la recherche de la vérité, même si elle est désagréable et ne correspond pas aux au prêt-à-penser de gauche.

    Confrontés à ces nouvelles exigences, les critiques de gauche se sentent menacés. En effet, l’heure est à la critique des critiques, à la critique  de ceux qui se croyaient être seuls capables de cette activité; activité qui est devenue chez eux une activité paresseuse consistant le plus souvent en un simple alignement idéologique  sur la gauche. Cela marchait tant qu’ils avaient le monopole, mais la concurrence fait apparaître leur misère, partialité et indigence prétentieuse au grand jour.

    La gauche intellectuelle perd son magistère et devient violente

     C’est là qu’il faut chercher l’origine de cette violence qui mérite d’être illustrée, tant elle est fanatique, inquiétante… Nous ne pouvons accepter que des médiocres, jaloux et devenus impuissants, viennent gâcher l’image de l’ensemble de l’activité intellectuelle et journalistique.

    La  critique de ces pseudo-critiques ne sera pas facile car plus une analyse est simpliste et caricaturale, plus elle devient arrogante et violente. Cette rage dénigrante se crie sur le mode de l’intimidation, de la culpabilisation. La surenchère dans le dénigrement  devient même l’objet d’un concours dans lequel croit l’emporter celui qui tire la charge la plus virulente et grossière. Les  vrais fascistes excellaient  dans cet emballement ordurier.

    Le Nouvel Obs: qu’il est difficile de vieillir

    C’est par exemple le Nouvel Observateur (20 septembre 2012) qui donne à haïr ceux qui osent critiquer les prétendus critiques en leur coupant la tête sur la page couverture, têtes présentées sur toute la page, dans le style wanted, avec ce titre digne des délateurs professionnels: «Les néo-facho et leurs amis», toujours en très grand  au travers de la même page qui offre leurs têtes!

    La gauche intellectuelle et journalistique française serait-elle encore plus destructive que la gauche politique au pouvoir. Les dégâts risquent d’être doubles: dégradation du pays et de la vie intellectuelle. Avec elle, en tout cas, difficile de croire à l’avenir radieux. A l’avenir tout court.

    Et si tout cela n’avait été que mensonge idéologique intéressé et qu’il faille maintenant reconstruire? C’est ce à quoi nous essayons aussi de participer.

    Il faut illustrer un peu ce travail de bas étage car on doit relire deux fois certains propos tant cela paraît incroyable.

    Tel écrivain, certes audacieux et critiquable, Richard Millet, «révèle les contours d’une nébuleuse brune». Pour la gauche, celui qui est à son opposé et qui conteste son magistère est nécessairement «facho». Si quelqu’un ne progresse pas, c’est bien la gauche intellectuelle; en fait elle régresse, gravement.

    Etre patriote et aimer son pays: interdit?

    Valoriser l’identité nationale, ressentir et défendre le patriotisme, critiquer certains aspects de l’immigration qui n’étaient pas prévisibles il y a quelques années encore, certains aspects de l’islam, voilà le grand interdit de la gauche. Qui y touche est automatiquement brun, non plus de chemise mais d’esprit. On n’a pas le droit de critiquer l’unilatéralité de l’antiracisme, une attitude obligée, inconditionnelle, au risque bien sûr d’être un raciste congénital, raciste et rassis dans son attachement patriotique.

    Telle journaliste à l’esprit authentiquement critique, et revendiquant une liberté d’expression effective (E. Lévy), devient avec son site Causeur.fr, un site remarquable, une «officine de blanchiment d’idées sales.. ». Rien que cela. Manque juste le terme de criminelle.

    La surenchère dans la détestation: la dernière mode

    Le plus détesté en ce moment est évidemment Richard Millet avec son court texte sur le tueur en série norvégien Anders Behring Breivik. Les actes de Breivik, totalement monstrueux, ont évidemment quelque chose à voir  avec les effets pervers du multiculturalisme, avec les problèmes posés par une présence grandissante  de la population musulmane et le délitement concomitant de l’identité nationale, même si ces actes  atroces  sont à condamner  avec la fermeté la plus absolue,

    Voir dans les actes de Breivik une «perfection formelle et une dimension littéraire» est certainement choquant et pas évident à admettre, mais est-ce pour autant «une rhétorique  familière du nazisme et du fascisme qui martelait que les Juifs étaient responsables  de la Seconde guerre mondiale»?

    La rhétorique de Millet ressasse-t-elle, pour autant, «les leitmotive réactionnaires d’avant guerre: décadence, métissage, atteinte à l’essence française et à la «pureté»  de la langue, réification de la «race»? Retrouve-t-on là «les intellectuels collabos de la dernière guerre»?

    Pourquoi tant de haine? se demande-t-on à chaque fois.

     Notre époque est confrontée à des problèmes redoutables, graves, nouveaux, imprévisibles pour certains il y a peu encore, et qui ne sont pas compréhensibles dans les schémas anciens du marxisme et du socialisme de la gauche bobo. Le dénigrement et l’emballement haineux ne sont ici d’aucun secours et l’on peut déjà dire que ce ne sont pas les haïsseurs enragés qui vont apporter quelque lumière pour comprendre et agir.

    On guérit rarement de la sénilité

     La sénilité devient de plus en plus méchante et destructive.

    Avant la reconstruction, il faut nécessairement  une critique de ces critiques haineux d’autant plus radicale qu’ils veulent à tout prix garder un monopole qui s’étiole. C’est ce qui les perdra et les rendra insignifiants, avant qu’ils ne se réduisent à une secte, même plus dangereuse car autoréférente, jusqu’à l’implosion.

    Le musée des antiquités idéologiques vous attend

     Au travail, donc! sur tous les fronts, sans tabou, sans retenue bien-pensante et sans égard envers les «anti-fascistes», «anti-nazis»,  anti- etc, d’une autre époque. L’affrontement est inévitable, comme le sera l’enrichissement des musées des antiquités idéologiques qui attendent de se meubler d’une nouvelle espèce en voie de disparition.

    Uli Windisch (Les Observateurs,  9 octobre 2012)

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  • Prendre l'offensive !...

    La tyrannie médiatique bat son plein : les grands médias ne jouent plus le rôle de contre-pouvoir. Ils émanent du pouvoir dont ils sont devenus un instrument, quand l'inverse ne se produit pas.
    Jean-Yves Le Gallou convie à la cinquième journée d'étude de la réinformation, organisée par Polémia,  tous ceux qui sont conscients de la nécessité du combat contre les dogmes officiels. Il leur donne rendez-vous à la Fondation Dosnes-Thiers, 27 place Saint Georges, 75009 Paris, le 13 octobre 2012. Inscrivez-vous.

     


    5e Journée de réinformation de Polémia -... par Agence2Presse

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  • L'écologie en bas de chez moi...

    Publié initialement chez P.O.L, L'écologie en bas de chez moi, l'essai corrosif de Iegor Gran consacré à ce catéchisme écologique qui envahit l'espace publique,  est réédité dans la collection de poche Folio. Iegor Gran est aussi l'auteur d'un roman grinçant intitulé O.N.G !...

     

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    "Il semble qu'aujourd'hui le développement durable soit la seule idéologie qu'il nous reste. De facture relativement récente, on la retrouve cependant partout, tout le temps. Elle accommode l'école, bien sûr, mais aussi le travail, le supermarché, la politique... Le Pape même s'y est mis. Sujet incontournable, consensuel ou presque...
    Iégor Gran a voulu comprendre. Était-il le seul à sentir le grotesque des discours moralisateurs, l'insupportable opportunisme marchand des uns et des autres, le culte du déchet, et cette curieuse manière d'idolâtrer la science – quand elle prédit l'avenir – tout en la rejetant quand elle est moteur de progrès ?... Comment font les français, ce peuple frondeur (au moins en paroles, sinon dans les actes), pour accepter ce culte du geste symbolique, cette immodération vers le bien pratiquée à dose homéopathique et imposée à tout le monde ?
    Le plus terrible dans ce déferlement de bonne conscience, c'est que l'on nous invite à ne plus penser. À mettre un sérieux bémol à la culture et à la civilisation au nom d'un danger imminent.
    Et comme le développement durable est une idéologie transversale, il permet d'aborder les sujets aussi variés (et passionnés) que les limites de la science, l'opportunisme politique, l'économie de marché, les rapports Nord-Sud, l'avenir de la civilisation, le rapport aux croyances, le rôle de la culture, etc. Iégor Gran ne s'en est évidemment pas privé, concevant son livre comme un arbre de Noël : sur le tronc central de la discussion de fond, il a accroché des notes de bas de page où il explore certains abysses de la bêtise humaine tout en faisant avancer le récit. Car il s'agit d'un récit tout autant qu'un essai, d'une autofiction tout autant qu'un roman."

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  • Après Richard Millet, Michel Onfray...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Dominique Venner, cueilli sur son site et consacré à l'"excommunication" de Michel Onfray par la bien-pensance, quelques jours après celle de Richard Millet...

     

    Richard Millet - Michel Onfray.jpg

     

    Après Richard Millet, Michel Onfray...

    Nous sommes dans une période moins stagnante qu’il n’y paraît. C’est ce que révèle le torpillage soudain de l’exposition Albert Camus et la réaction vigoureuse du philosophe Michel Onfray, mis en cause dans Le Monde des 15 et 18 septembre 2012.

    Auteur de nombreux essais rédigés d’une plume élégante et polémique, Michel Onfray s’est fait connaître d’un large public. Ce qui intéresse chez lui, ce sont des changements de perspectives dont atteste par exemple son livre récent sur Freud, Le crépuscule d’une idole (Grasset, 2010), un pavé de 600 pages asséné sur le crâne d’une des plus intouchables divinités de l’époque.

    Onfray y décrivait sa propre évolution. Petit Normand pauvre, père ouvrier, mère faisant des ménages, « pas de vacances, jamais de sorties, aucun cinéma, ni théâtre ni concert bien sûr, pas de musées, pas de restaurants, pas de salle de bains, une chambre pour quatre, des toilettes dans la cave, pas de livres, évidemment… » Dès que l’occasion s’offrit, il se révéla pourtant dévoreurs de textes. Bac à dix-sept ans, études de lettres, professeur de philo dans un lycée technique pendant vingt ans, fondateur enfin de l’Université populaire de Caen en 2002.

    Trois auteurs découverts très tôt, dit-il, l’ont marqué à jamais. Nietzsche, Marx et Freud. « Trois éclairs dans le ciel noir de mes années post-orphelinat ». Le premier, Nietzsche, lui apprenait que « le christianisme n’est pas une fatalité, qu’il y avait une vie avant lui et qu’on pourrait très bien accélérer le mouvement pour l’avènement d’une vie postérieure ». Du second, il conservait le souvenir ébloui du Manifeste communiste de 1848. Souvenir tempéré ensuite par la découverte de Proudhon et de la mauvaise foi de son concurrent. Exit donc Marx, au profit des libertaires français. Enfin, le troisième auteur, Freud : « Il me faisait découvrir que la sexualité pouvait se penser sans souci de Dieu ou du Diable… » Freud ouvrait les portes d’un continent inconnu. Mais délivré à des gamins en pleine évolution sexuelle, son message pouvait avoir des effets problématiques : « On nous demandait d’enseigner une matière éminemment combustible auprès d’âmes inflammables. J’ai un peu touché du doigt, là, le pouvoir dangereux des psychanalystes. J’ai alors développé une méfiance instinctive et viscérale à l’endroit de leur caste sacerdotale… »

    En fin de son démontage de Freud, Onfray a rassemblé des notes, dont l’une concerne Albert Camus et Jean-Paul Sartre (p. 593-594) : « Albert Camus ayant dit la vérité sur la nature criminelle du régime soviétique dans L’Homme révolté s’est entendu dire par Sartre que le bon accueil de son livre par la droite invalidait l’ouvrage, laissant entendre par là que la vérité se trouve à gauche et l’erreur à droite… Camus répondit à Sartre : « On ne décide pas de la vérité d’une pensée selon qu’elle est à droite ou à gauche et encore moins selon ce que la droite ou la gauche décident d’en faire. Si enfin la vérité me paraissait être de droite, j’y serais »… Réaction d’Onfray : « Nous souffrons toujours de cette hémiplégie… Camus a montré le chemin : “Si enfin la vérité me paraissait être de droite, j’y serais”. Je consens à cette magnifique phrase. »

    Cette pensée, justement, a servi d’introduction à l’essai de Michel Onfray publié chez Flammarion en 2012, L’Ordre libertaire, la vie philosophique d’Albert Camus. Sartre n’en sort pas grandi.

    Cet essai ajouté à la dimension médiatique de Michel Onfray, ont fait que ce dernier a été sollicité pour diriger l’exposition Albert Camus prévue à Aix-en-Provence en 2013 (centième anniversaire de la naissance de l’écrivain). C’est là que l’actualité, soudain, nous rejoint.

    Sur son site Twitter, le 14 septembre, Michel Onfray vient d’annoncer en effet qu’il renonçait à être le commissaire de cette exposition. Pourquoi ? Il faut savoir que l’actuelle ministre socialiste de la Culture, Aurélie Filippetti, avait soutenu contre Onfray la candidature de Benjamin Stora. Celui-ci est sans vrai rapport avec Camus, mais il est l’historien de la guerre d’Algérie que préfèrent le FLN algérien et les anciens « porteurs de valises ». Apprenant que son candidat était écarté, la ministre annonça qu’elle retirait tout soutien officiel à l’exposition…

    L’affaire se corse quand on sait qu’en visite à Alger cet été, Michel Onfray n’avait pas pris de gants pour évoquer un passé brûlant : « Je vous rappelle, avait-il dit, que (pendant la guerre d’Algérie) ce sont les Algériens qui ont choisi la voie de la violence et sont à l’origine du plus grand nombre de morts du côté algérien ». On imagine les réactions devant ce rappel d’une vérité historique qui n’est pas bonne à dire !

    Ripostant aux informations publiées dans la presse après la décision de Mme Filipetti, Michel Onfray a précisé dans Le Monde du 18 septembre qu’il se retirait de « cette pétaudière où se mélangent de façon déraisonnable les ego surdimensionnés, la chiennerie de la politique politicienne, les pathologies mentales, les intrigues de réseaux, le copinage d’anciens combattants d’extrême gauche reconvertis dans l’opportunisme social-démocrate, la niaiserie d’une ministre confondant usage public des crédits et punition idéologique […] Je bénis cette aventure de m’avoir fait découvrir cette nef de fous ! Mais je n’en suis plus… En France, l’atmosphère intellectuelle est toujours à la guerre civile… » C’était bien vu et bien dit.

    Dans le même numéro du Monde (18 septembre), en p. 13, on apprenait au passage que Caroline Fourest, essayiste connue pour ses positions féministes, avait été prise à partie à la Fête de L’Humanité (le 15 septembre) alors qu’elle devait débattre du FN. L’incident a entrainé l’annulation du débat. Depuis plusieurs jours, le site « Oumma.com » [l’Oumma est la communauté des croyants] et les « Indigènes de la République » avaient appelé à interdire la présence de Caroline Fourest : « quelqu’un d’islamophobe n’est pas qualifié pour faire la leçon au FN ». De fait, son féminisme et son laïcisme avaient conduit Caroline Fourest à exprimer des réserves à l’égard d’un Islam trop présent en France à son gré. Voici encore un parcours à suivre. Nous sommes dans une époque où les anciens clivages sont bousculés.

    Dominique Venner (Site de Dominique Venner, 19 septembre 2012)

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  • Mariage homo : une déconstruction de l'homme ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Claude Bourrinet, cueilli sur Voxnr et consacré à la question de l'"homoparentalité" qui, plus que le chomage ou les délocalisations, mobilise l'énergie de la gauche sociétale... 

     

     

    Homoparentalité.jpg

    Mariage homo et déconstruction de l'homme

    Les homosexuels étant apparemment les derniers des modernes à défendre, et le mariage, et la famille, cet étonnant paradoxe ne manque pas de susciter la plus grande perplexité. Imagine-t-on Noël Mamère exiger la canonisation, de son vivant, de l’icône de Mai 68 Cohn Bendit ? Cet assortiment peu ragoûtant d’archaïsme vénérable et de postmodernité vénérée se présente comme l’un de ces plats kitsch et plaisant, que seuls la publicité et l’art contemporain nous offraient habituellement en guise de blagues à potaches. Mais l’on sait que, derrière le rire d’aujourd’hui peut se dissimuler d’autres entreprises beaucoup plus sournoises et mortifères.

    Ce projet législatif nous est vendu comme un symbole d’une société qui se voudrait, à l’image du modèle californien, « cool », décrispé, décomplexé et tolérant. Autrement dit, il est question de notre bonheur. Pourquoi faire la guerre à ces pauvres homosexuels ? Ils sont bien libres de s’aimer ! Et qu’est-ce que cela changera pour vous ? On voit qu’une décision, qui relève de l’organisation politique, administrative, patrimoniale, sociale, historique, voire religieuse, en tout cas civilisationnelle d’une Nation, est ravalée à une dimension émotionnelle, sentimentale, et qu’on prête à sa contestation des desseins douteux. Détesteriez-vous les homosexuels, par hasard ? C’est ainsi qu’à la critique de l’immigration est imputée des soupçons de racisme, à celle du sionisme un évident antisémitisme, aux réserves sur l’anticolonialisme virulent des relents colonialistes, au malaise face au fondamentalisme islamiste la haine de l’islam, et au rejet du libre-échange marchand l’accusation de nationalisme fascisant. C’est bien de cette façon que le débat est mené. Que n’avance-t-on pas au sujet du pauvre cardinal Barbarin, qui ne fait que défendre les positions de l’Eglise !

    Il va de soi que s’en prendre, effectivement, aux homosexuels en tant que tels est aussi stupide que d’en faire l’apologie comme emblèmes de la liberté libre. Les uns et les autres, on s’en doute, outre qu’ils occultent le véritable problème, qui outrepasse la simple question de dilection sexuelle, ont le tort, conscient ou non, de déplacer l’épicentre du malaise contemporain de la question sociale et économique, voire identitaire, au sens large, à celle des mœurs, et de la question identitaire, au sens restreint. Pendant qu’on s’étripe dans des débats sur le sexe des marié(e)s, on ne s’occupe pas de la défense des victimes du système. A vrai dire, ces disputes n’intéressent que les classes moyennes ou supérieures, et nullement le peuple d’en bas, qui a d’autres chats à fouetter, et d’ailleurs se contrefout du mariage homo.

    En quoi il a bien tort, car cette empoignade touche de très près à l’essentiel du projet de transmutation de l’espèce, qui représente la finalité de l’utopie mondialiste, dans ses objectifs les plus ambitieux. 

    L’oligarchie transnationale, au fond, malgré son cynisme et son matérialisme vulgaire, ne manque pas de grandeur. Il en faut pour jeter dans l’esclavage le monde entier, ériger une dictature planétaire, poursuivre le fantasme de la jeunesse éternelle. L’un des mythes faustiens qui l’anime, et non des moindres, est celui de la toute-puissance absolue sur le matériau humain. 

    Sous cet angle, par rapport au mariage hétérosexuel, le mariage homosexuel est un progrès, car il évacue l’empreinte naturelle de l’union, qui n’existe dès lors qu’entre personnes. La procréation normale est elle aussi écartée comme facteur de légitimité du « contrat » pour être remplacée par l’hypothèse, toute conventionnelle, car n’appartenant qu’à la seule loi politique, de l’adoption. Finalement, un bébé né naturellement ne serait qu’un adopté potentiel.

    On voit par là que le lien le plus naturel, celui de la conception, est vidé de sa substance. Le mariage homosexuel est un coin enfoncé dans l’édifice multimillénaire que les hommes ont accepté comme protection de leurs devoirs naturels. Il était une domestication de la violence éventuelle de l’homme sur la femme, de la transformation de la loi du mâle en culture, en contrôle de soi, et en transfiguration du lien charnel en attache spirituelle. C’est pourquoi le christianisme, reprenant une idée romaine, en a fait l’un des sommets et des symboles de la civilisation et de l’humanité.

    Rien de tout cela dans le mariage homo, qui n’est, en fait, qu’un contrat, un morceau de papier laïc, comme celui qui lie un débiteur à son créancier. Mais l’on voit bien que le but est de substituer à la notion d’absolu celle de relativité. Et ce n’est pas un hasard que la principale victime, l’oubliée fatale, dans cette opération, que le couple homo soit masculin ou féminin, c’est la mère.

    Que représente-t-elle de si dangereux pour le système utopique contemporain ? On notera que l’on parle de « langue maternelle », et que l’éducation de la plus petite enfance, la transmission des valeurs, des comportements, de l’héritage familiale, de la mémoire la plus étroite ou la plus ample, passent bien souvent par elle. 

    Et l’on perçoit bien quel est le but ultime visé : c’est l’arrachement à toutes les racines, à cette imprévisibilité absolue qu’est la famille biologique, au profit d’un ensemble purement culturel, plastique, flexible, conditionnable, qu’est le nouvel homme. De là la théorie du genre, qui postule que l’être est un produit, une construction.

    Nous donnerons un exemple des plus significatifs, pour illustrer cette volonté de déconstruction de l'homme.

    Il paraît que la crèche Bourdarias de Saint-Ouen, intéresse le gouvernement. Il s’agirait de lutter contre les « stéréotypes ». Voyez-vous, les femmes et les hommes sont des poncifs. Peut-être même des sophismes. Depuis des lustres, on force les femmes à s’engager politiquement, on culpabilise les hommes qui ne torchent pas le cul des mômes, on leur enjoint de pisser assis, on pousse les filles vers des métiers masculins, et les garçons vers des métiers féminins, et tout cela vainement, comme le déplorent les médias, qui, pour le coup, projettent en masse des stéréotypes aussi éculés véhiculés par la bien pensance moderne.

    Nous passerons sur les bêtises grotesques qui farcissent cette désormais fameuse crèche, comme de donner des marteaux aux filles et des casseroles aux garçons, d’inviter ces derniers à pleurer, et de dénier aux premières la fierté de porter de belles robes, etc. Nos ministres Najat-Belkacem et Dominique Bertinotti, visitant ce laboratoire digne du Meilleur des Mondes, en étaient toute chose… Que de « bienfaits » dans cette sensibilisation, qui s’apparente à un conditionnement ! Pourquoi pas aussi des décharges électriques, comme dans le chef d’œuvre d’Aldous Huxley ! Et de vouloir « faire évoluer la formation de tous les professionnels de la petite enfance pour les sensibiliser à la question »…

    Mais le pire de ce cauchemar totalitaire réside dans le « ménage » effectué dans la bibliothèque. Cela sent bien les heures les plus sombres de notre Histoire, Mesdames ! On a donc supprimé certains ouvrages malfamés, outrageusement machistes, comme Petit Ours Brun ! La pauvre bête, en effet, avait l’outrecuidance de fumer la pipe en lisant son journal tandis que maman Ourse était aux fourneaux ! On risquerait la guillotine pour moins ! 

    Ce n’est certes pas un hasard, donc, que dans certains établissements suédois, toujours en pointe dans l’instauration du totalitarisme utopique, on va jusqu’à employer des pronoms neutres au lieu de « il » et « elle », ou que l’on élimine les jeux sexués. 

    Le but est d’arracher l’être à son propre être pour éviter qu’il ne soit différencié. Un être enraciné dans un ethos ancestral, naturel et culturel à la fois, qui l’arme avec des représentations qui ont fait leur preuve, est beaucoup moins malléable, et plus rétif à l’asservissement. 

    De sorte que l’on comprend très bien que pour Vincent Peillon, la « morale laïque » consiste à « arracher l'élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire un choix". 

    Non, nous sommes des héritiers. Et si choix il doit y avoir, c’est à partir de notre héritage.

    Claude Bourrinet (Voxnr, 16 septembre 2012)

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