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alain de benoist - Page 63

  • Je suis la guerre...

    Le nouveau numéro de la revue Eléments (n°160, mai - juin 2016) est disponible en kiosque à compter de ce jour, 14 mai 2016.

    A côté du grand entretien avec Chantal Delsol et du dossier consacré à la guerre,  on trouvera les rubriques, toujours aussi riches, «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama».

    Bonne lecture !

    Vous pouvez commander ce numéro ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.

     

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    Au sommaire :

    Éditorial    
    Une société flottante par Alain de Benoist   
    Forum    

    L’entretien
    Chantal Delsol : empêcher que le monde se défasse    

    Cartouches
    Le regard de Michel Marmin

    La revue des revues : Les jeunes intellectuels à l'assaut du vieux monde par Paul Matillion   

    Chronique d’une fin du monde sans importance par Xavier Eman

    Relire les classiques de la BD par David L'Épée   

    Chronique cinéma par Ludovic Maubreuil

    Champs de bataille : musée royal de Bruxelles par Laurent Schang

    Sciences par Bastien O'Danieli

    Le combat des idées

    L'Amérique

    Donald Trump, anatomie d'un phénomène. Le plébiscite de la classe ouvrière blanche
    Par  James Littel, notre correspondant aux États-Unis

    Nicholas Spykman, le père de la géopolitique américaine
    Entretien avec Olivier Zajec

    Droits de l’homme : le livre capital d’Alain de Benoist
    Par François Bousquet

     

    Notre plaidoyer pour le populisme

    Entretien avec Vincent Coussedière 
    Propos recueillis par Alain de Benoist et François Bousquet
     
    L'énergumène Beppe Grillo. Un populisme du troisième type
    Par Marco Tarchi

    Ernesto Laclau : le seul et vrai théoricien du populisme de gauche
    Par Alain de Benoist


    Marcel Gauchet : bienvenue parmi les maudits !
    Par Thibaut Isabel
      
    Le douanier Rousseau. L'imbécile heureux sans frontières
    Par Christophe André Maxime
      
    Saison après saison, l'Europe sauvage
    Par Fabien Niezgoda

    Cap au Nord, Homère dans la Baltique
    Par Jean Haudry

    Thierry Marignac is back
    Par Pierric Guittaut
      
    Les affres de l'impuissance. Le Long cri de révolte de Léo Malet
    Par Michel Marmin

    Mon "ami" André Glucksmann
    Par Kostas Mavrakis

    Raphaël Glucksmann notre "ennemi"
    Par Pascal Eysseric 

    Dany-Robert Dufour. La généalogie sexuelle du capitalisme
    Par Thomas Hennetier   

    Dossier

    La "génération déni" face au spectre de la guerre
    Par Pascal Eysseric

    Entretien avec le général Desportes
    Propos recueillis par Pascal Eysseric

    Pourquoi l’armée française gagne-t-elle les batailles, mais pas les guerres ?
    Par Serge Gadal

    La gauche et l’armée, pour une révolution des mentalités
    Par Laurent Henninger
     
    OTAN : retour sur un anniversaire oublié
    Par Pascal Eysseric et Thibault Isabel

    Le bel avenir de la guerre urbaine
    Par Laurent Schang
      
    Nouvelles menaces
    Comment la police se militarise et l'armée se "policiarise"
    Par Pierre Martin      

    Panorama

    L’œil de Slobodan Despot

    Séries télés & politique : Game of Thrones
    Par Frédéric Dufoing

    Philosophie : la conscience de l'individu
    Par Jean-François Gautier

    L’esprit des lieux : mise au vert à Dublin
    Par Michel Thibault

    C’était dans Éléments : l’esprit militaire
    Par Dominique Venner

    Éphéméride : juin

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  • Un manifeste contre l’idéologie des droits de l’homme...

    Vous pouvez ci-dessous découvrir un entretien, réalisé le 10 mai 2016 par Martial Bild pour TV Libertés, avec Alain de Benoist, à l'occasion de la réédition de son essai Au-delà des droits de l'homme (Pierre-Guillaume de Roux, 2016), dans lequel il s'attaque à l'idéologie des droits de l'homme qui constitue un instrument de domination mais aussi de nivellement et d’uniformisation  au service du système global...

     

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  • Nuit debout, une palabre immature à tendance dépressive...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à Nuit debout...

    Directeur de la revue Krisis, Alain de Benoist vient de rééditer, chez Pierre-Guillaume de Roux, dans une nouvelle version largement augmentée son essai intitulé Au de là des droits de l'homme.

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    Alain de Benoist : Nuit debout : quand on est jeune, se rebeller me paraît plutôt sain

    Entre certains médias ayant tendance à idéaliser Nuit debout et sa « démocratie participative » et ceux qui n’y voient qu’un ramassis de gauchistes hirsutes et décervelés, peut-on au moins voir dans ce mouvement un regain d’intérêt des jeunes pour la politique ?

    Une précision pour commencer. Vous savez que je ne suis pas de ces petits-bourgeois réactionnaires qui crient à la « chienlit gauchiste », et bien sûr « soissantuitarde » (sic), chaque fois qu’ils voient des étudiants ou des lycéens envahir les rues. Que l’on proteste contre l’infâme loi El Khomri, dont la version initiale fut rédigée sous la dictée du MEDEF, que des jeunes s’inquiètent d’un avenir qui ne leur offre que chômage et précarité, intérims successifs et petits boulots me paraît plutôt sain. Si l’on ne se rebelle pas quand on a dix-huit ans, qu’en sera-t-il quand on en aura soixante ? Je note d’ailleurs que, d’après un sondage OpinionWay publié un mois après le début du mouvement, 70 % des électeurs de Marine Le Pen déclarent comprendre le mouvement, et 67 % le soutenir.

    D’une façon plus générale, je n’ai pas le moindre respect pour l’ordre en place, qui n’est le plus souvent qu’un désordre institué. Rétrospectivement, sous l’Ancien Régime, ma sympathie va aux révoltes populaires et aux jacqueries paysannes. Sous la Révolution, elle va aux Chouans, comme un siècle plus tard elle va aux Communards. Aujourd’hui, mon adversaire principal n’est pas telle ou telle équipe gouvernementale, de droite ou de gauche, mais une société libérale (libéralisme économique ou libéralisme sociétal) fondée sur l’individualisme méthodologique, les droits de l’homme, la croyance au progrès, le primat des valeurs marchandes et l’adoration du marché.

    C’est dire que je n’avais pas d’a priori contre le mouvement Nuit debout, né de l’excellent film de François Ruffin Merci patron !, que Frédéric Lordon a pu qualifier de « film d’action directe ». Au départ, comme l’a dit Jacques Sapir, il était légitime d’y voir l’expression d’une immense frustration politique à la hauteur des trahisons du PS, en même temps qu’un désir de « faire de la politique autrement ». Quelques soirées passées place de la République m’ont rapidement fait déchanter.

    Tout n’est pas antipathique dans ce qui s’y dit, loin de là, et il est un peu trop facile d’ironiser sur les buvettes-merguez, les « ateliers transphobie » et les espaces interdits aux « non-racisé.e.s ». Mais on voit bien que la tonalité générale est celle du « pour-toussisme » et du sans-frontiérisme, sans oublier la-lutte-contre-toutes-les-discriminations qui est comme la marque de fabrique d’un libéralisme sociétal inapte à se situer dans une perspective de véritable contestation du Système. Je ne confonds pas tout – écolos, anars, zadistes, intermittents, trotskistes, casseurs, racailles –, mais je vois bien que l’incapacité à structurer le mouvement a déjà dérivé en intolérance sectaire (la minable éviction d’Alain Finkielkraut) et en simple volonté d’affrontements violents. Slogans à courte portée, foire aux paroles et propos circulaires, objectifs vagues et mots creux, indifférence narcissique au réel. Loin de voir dans Nuit debout un « creuset de délibération citoyenne » ou un mouvement révolutionnaire (si seulement !), j’y vois surtout de bons petits libéraux-libertaires qui veulent que l’on fasse droit à leurs « désirs », assez peu différents, au fond, de ceux qui croient « lutter contre le terrorisme » en allumant des bougies, représentants typiques de cet Homo festivus qu’avait si bien décrit Philippe Muray.

    En la matière, la référence à Mai 68 paraît inévitable. Ces événements sont-ils de même nature et pourraient-ils déboucher sur un mouvement politique constitué ?

    Je n’y crois pas un instant. Nuit debout n’a aucun moyen de déboucher sur un mouvement politique organisé pour la simple raison qu’il s’est fermé d’entrée à toute perspective d’extension sociale. Mai 68 fut marqué par une grève générale que l’on n’est pas près de revoir – ce que je regrette. Ce fut aussi, en dépit de toutes ses ambiguïtés, un mouvement joyeux. Je ne vois aucune joie dans Nuit debout, mais seulement une palabre immature qui ne parvient pas à cacher une tendance de fond profondément dépressive.

    Le parallèle a également été fait avec les Espagnols de Podemos ou les Américains d’Occupy Wall Street. De tels mouvements participent-ils de la même dynamique ?

    Un mouvement comme Podemos se situe dans une perspective contre-hégémonique qui n’est nullement celle de Nuit debout. La grande caractéristique de Nuit debout, c’est au contraire son incapacité à faire converger des luttes dispersées pour impulser de véritables « états généraux ». Je n’ai rien contre les noctambules, mais il est bien évident que ceux qui travaillent n’ont pas les moyens de veiller jusqu’au petit matin. Le peuple doit se lever tôt, il n’est donc pas étonnant qu’il soit absent de la place de la République, où l’on chercherait en vain des ouvriers en grève ou des paysans révoltés. Ne s’y tiennent, dans le langage des sourds-muets, que des « assemblées populaires » sans peuple et des « assemblées générales » sans aucun rapport avec celles des grands mouvements sociaux. Jacques Sapir disait aussi que « la capacité de ce mouvement à faire la jonction tant avec les couches populaires des grandes métropoles qu’avec les exclus de la France des petites villes est l’une des conditions de sa survie ». On constate, maintenant, que cette capacité est nulle. Les badauds viennent place de la République comme on va voir au zoo les derniers représentants d’une espèce en voie de disparition. Le Système ne s’en porte pas plus mal. « Rien n’aura eu lieu que le lieu », écrivait déjà Mallarmé. C’est plutôt affligeant.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 8 mai 2016)

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (11)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    • Communication de Lionel Rondouin lors du récent colloque de l'Institut Iliade pour la longue mémoire. Lionel Rondouin est un ancien élève de l'École Normale Supérieure. Le colloque du 9 avril était consacré au réveil de la conscience européenne face au choc migratoire. 
     
    • Témoignage d'Adriano Scianca, l'un des leader de Casa Pound, diffusé lors du colloque Iliade. Suivie de celui de l'espagnol José Javier Esparza.
     
     
     
    • Table ronde du colloque de l'Iliade proposant diverses voies du militantisme identitaire, chacune d'entre elles étant représentée par son principal animateur. Le débat est dirigé par Patrick Péhèle de la revue Éléments.
     
     
    Alain de Benoist fait salle comble à Sciences-Po. Successivement, l'article du Monde où l'on notera que la qualification "d'extrême droite" suite à un repentir a disparu dans la version papier, puis une tribune parue sur Le Figaro de Laurent Cantamessi, co-animateur du site Idiocratie.
     
     
     
    Alain de Benoist sur Boulevard Voltaire fait la critique de l'idéal de transparence issu de la philosophie des Lumières et accessoire de la société de contrôle et de surveillance et plaide pour une certaine opacité des affaires publiques. Rappel : Éloge de l'ombre de Tanizaki où l'auteur japonais explique parfaitement comment l'Occident s'est mutilé avec sa hantise de tout mettre en lumière.
     
     
    Jean-Michel Quatrepoint à la Fondation Res Publica. Titre de son exposé : "États-Unis, une offensive judiciaire globale". Dans le cadre du colloque "L'extraterritorialité du droit américain, 1 février 2016. Comme 78% des transactions mondiales s'effectuent en dollar et transitent par les États-Unis les Américains disposent d'un moyen de chantage extraordinaire qui se révèle un business conséquent et, dans les secteurs stratégiques, du moyen d'asseoir leur domination.
     
     
    Kostas Mavrakis, collaborateur de la revue Krisis, revient dans Causeur sur le dernier opus de Michel Onfray paru chez Grasset Penser l'islam. Onfray s'est toujours opposé aux différents monothéismes dans lesquels il voit de fréquentes apologies de la violence et de la guerre. Citant de nombreuses sourates, confrontant les diverses interprétations, il place les musulmans devant la réalité du Coran qui fait la part belle à l'esprit de conquête, à la cruauté et à la misogynie. Mais se voulant équanime il croit devoir découvrir dans les Évangiles un semblable appel à la sainte violence, ce que conteste Mavrakis à raison. Plaidoyer d'un chrétien contre la barbarie et contre aussi certaines analyses de Michel Onfray certainement trop rapides.
     
     
     
    Vincent Coussedière dans une tribune à Causeur intitulée Les deux visages du somnambulisme politique français Nuit debout et primaires partout. Vincent Coussedière est l'auteur d'un essai intitulé Retour du peuple, An I paru au cerf en 2016.
     
     
    • Métamag publie une très intéressante chronique de Georges Maurice, professeur des facultés de droit, sur l'éthique de l'honneur versus la dignité des personnes.
     
     
    • Dans la dernière émission d'I-Média. A partir de la 15 ème minute Jean-Yves Le Gallou revient sur l'ahurissante condamnation de Boris Le Lay à deux ans de prison ferme pour avoir déclaré primitivement qu'il ne saurait y avoir de "Celtes noirs". Dans la logique des juges il est évident que des Bambaras Asiatiques ou des Inuits Blancs ne sont plus de l'ordre de la chimère, comme quoi l'idéologie antiraciste réalise bien des miracles...
     
     
    • Ci-dessous le blogueur Boris Le Lay répond à Breizh-infos, suite à sa condamnation dans un procès en sorcellerie. Sa liberté de ton résulte sans doute du fait qu'il s'exprime à partir du Japon, pays du matin calme, qui ne connait pas d'immigration ni de lois susceptibles de réduire au silence la grande majorité de ses nationaux.
     
     
    • Le plaidoyer (vidéo) de Boris Le Lay à la suite de sa condamnation. Il a l'habileté de ne pas donner dans le réquisitoire et de sourire d'une justice qui incite les djihadistes de retour de Syrie (des "ennemis" d'après Manuel Valls) à caresser des hamsters en les regardant droit dans les yeux et qui condamne à de la prison ferme des opposants de papier au gouvernement...
     
     
    Jean-Yves Le Gallou interviewé par Radio Brigandes fait un très bon exposé sur le système médiatique occidental de propagande. L'ensemble se termine par une nouvelle chanson des Brigandes : "Cerveau lavé". 
     
     
    • "Souveraineté ou identité ?" Le duel entre Jacques Sapir et Jean-Yves Le Gallou enregistré sur Radio Courtoisie fin mars (audio). Sapir vient de publier "Souveraineté, Démocratie, Laïcité" chez Michalon;  Le Gallou vient de publier "Immigration, la catastrophe. Que faire" chez Via romana
    https://www.youtube.com/watch?v=pgKiQ02v9Xs#t=2638
     
    Jean-Yves Le Gallou en discussion avec Gilbert Collard. Connivence feutrée dépourvue des chausse-trapes propres aux dérapages qui font le buzz.
     
     
    Jean-Yves Le Gallou dans un bref entretien avec Boulevard Voltaire à propos des rendez-vous de Béziers.
     
     
    • Les djihadistes sont-ils des cons ? La question ainsi posée par Frederic Saint Clair mériterait sans doute d'être étendue à un plus grand ensemble d'acteurs sociaux.
     
     
    • De Mathieu Bock-Côté, une tribune libre sur le nouveau clivage qu'il voit de dessiner entre conservateurs et progressistes. Est-il véritablement nouveau ?
     
     
    • À la suite de la parution du livre de Mathieu Bock-Côté Le muticulturalisme comme religion politique (Cerf), une critique de Laurent Gayard qui insiste sur l'essor à l'université des pensées déconstructionnistes qui ont permis le revival idéologique de l'extrême gauche qui fait de l'Autre la figure régénératrice de la civilisation occidentale. 
     
     
    • Pour George Bensoussan une partie des noctambules de Nuit debout se vivant dans un monde clivé entre un eux et un nous fantomatique, n'admet ni le compromis ni la contradiction, d'autant plus qu' ils placent dans cette dualité dans l'ordre de la morale, vertu contre vice, bien contre mal. Sa démonstration est entachée cependant par son sionisme militant.
     
     
    Jérome Godefroy, ancien journaliste de RTL habitant place de la République sur la mascarade  Nuit debout.
     
     
    • À la suite de l'intervention violente de certains apprentis robespierristes contre "l'ennemi du peuple" place de la République, Michel Onfray affiche dans Le Point sa solidarité avec Alain Finkielkraut et explique le rôle falsificateur des médias qui ont rendu compte de l'événement.
    • Le libertaire Michel Onfray remarque dans Le Figaro Magazine qu'il fut un temps, pas si lointain, où chacun en Europe pouvait discuter librement des religions. C'est encore vrai pour la majorité d'entre elles, sauf pour l'islam dont un "progressisme archaïsant" (et sévissant par la loi) a décrété que toute réflexion sur ses habitus relevait désormais du domaine réservé à la seule approbation. Étonnant  dans un pays, la France, dont la légitimité républicaine s'est construite sur la contestation de l'emprise catholique et dont la dérive présente pourrait s'assimiler à bon droit à une régression.
    Jean-Marc Jancovici qui vient de publier chez Odile Jacob Dormez tranquilles jusqu'en 2100 et autres malentendus sur le climat et l'énergie se livre dans deux entretiens. Avec la Société française d'énergie nucléaire tout d'abord où il trace un bilan de la Cop 21 et démonte le mythe d'une énergie 100% renouvelable. Et secondement dans une interview à France info avec Olivier de Lagarde le 26 04 2016 en trois épisodes de 4 minutes. Dans cet entretien il développe par exemple le lien entre le couple énergie-climat et les révolutions arabes de 2011. Décapant pour démontrer que ces "révolutions" ne devaient pas grand chose à l'idéal démocratique dont ce serait l'émanation si l'on en croit les médias de propagande.
     
     
     
    • Le Cercle Henri Lagrange invite Christian Harbulot à parler de la guerre économique. Celui-ci en donne lumineusement la définition et les multiples applications.
     
     
    Bruno Racouchot fondateur de Comes invite également Christian Harbulot à s'exprimer dans le numéro d'avril de son mensuel électronique Communication & Influence sur le sujet suivant : Fabricant d'intox et manipulateurs dans la guerre mondiale de l'information.
     
     
    • Le revue Rébellion met en ligne un article ancien mais toujours pertinent sur la destruction de l'agriculture européenne par la chimie et la mécanisation.
     
     
    Hervé Juvin anime dorénavant  une émission quotidienne sur TV libertés sous le titre "Juvin en liberté". Le première compilation hebdomadaire ci-dessous. Nombreuses analyses très positives. Cependant il s'y exprime pour une forme de "national-liberalisme".
     
     
    • OJIM : en Hongrie, le Fidesz a imposé le pluralisme dans les médias face au monopole détenu jusque là par les post-communistes dans l'expression médiatique. L'Occident affiche sa mauvaise humeur et parle de restriction de la liberté politique des citoyens hongrois...
     
     
    • Atlantico publie une étude sur "Ces facteurs politiquement peu corrects qui déterminent réussite ou échec scolaire des enfants issus de l'immigration". Il s'agit essentiellement d'une analyse qui reprend les observations du psychologue danois Nicolai Sennels dont les travaux font autorité. Selon lui, pour des raisons culturelles les musulmans ne comprennent pas notre façon toute occidentale de gérer les conflits par le dialogue car ils ont été élevés dans une tradition qui accepte volontiers la colère et la violence vis à vis de celui qui a bafoué leur honneur alors qu'en Occident le conflit est géré par des codes utilisant le compromis et l'introspection considérés dans la culture arabo-islamique comme preuve de faiblesse. À cet égard la culture européenne est bien plus proche de la culture asiatique, ce qui expliquerait la propension des jeunes garçons chinois et indochinois à briller plus aisément dans leurs études que les jeunes musulmans.
     
     
    Gabriel Robin, secrétaire général du collectif culture libertés et création (Rassemblement Bleu Marine) s'exprime sur la TAFTA (première référence), ainsi que Jacques Sapir qui s'exprime également sur la candidature de Marine Le Pen aux élections présidentielles (deuxième référence).
     
     
     
    • Du nouveau sur les causes du crash du MH17 survenu au dessus des zones rebelles de l'Ukraine orientale. Il semblerait que la BBC (dans une émission du 3 mai) mette en cause la chasse ukrainienne.  Les Russes l'avaient dit dès le début, mais les Russes mentent comme ils respirent, c'est bien connu. Notons à ce propos que les États-Unis se refusent toujours à livrer les images enregistrées par leurs satellites d'observation.
     
     
    • Ukraine : derrière la guerre des Églises orthodoxes, ce nationalisme que l'on ne veut (toujours) pas voir. Bon article d'Ella Micheletti sur Causeur.
     
     
    • Couverture et sommaire du nouveau numéro (mai-juin) de la Nouvelle Revue d'Histoire.
     
     
    • Premières images du trésor viking découvert en Ecosse en 2015.
     
     

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  • Transparence : vers la société de surveillance...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à l'exigence, portée par les médias, de transparence dans la vie publique...

    Directeur de la revue Krisis, Alain de Benoist vient de rééditer, chez Pierre-Guillaume de Roux, dans une nouvelle version largement augmentée son essai intitulé Au de là des droits de l'homme.

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    Alain de Benoist : Transparence : vers la société de surveillance

    En politique, la « transparence » semble aujourd’hui devenue une vertu en soi, et les « lanceurs d’alerte » sont en passe de devenir des héros. On vient de le voir à nouveau avec l’affaire des « Panama Papers ». Faut-il s’en féliciter ?

    Lors de son tout premier Conseil des ministres, le 17 mai 2012, François Hollande avait fait adopter une « charte de déontologie » qui stipulait que « le gouvernement a un devoir de transparence ». Un an plus tard, en février 2013, un projet de « moralisation de la vie publique » faisait obligation aux ministres de publier leur patrimoine, c’est-à-dire de donner le détail de leurs biens, d’indiquer s’ils avaient fait des emprunts, s’ils avaient hérité, possédaient des actions, seuls ou avec leur femme, etc. Ce projet était en fait parfaitement inutile, d’abord parce qu’il n’empêchait pas le mensonge, ensuite parce qu’il exposait les intéressés à une curiosité malsaine, plus intéressée à connaître le montant des patrimoines qu’à en connaître l’origine.

    Outre que l’intégrité n’a jamais été un gage de compétence politique, la politique ne saurait évidemment se réduire à ce genre de démarches qui reviennent à croire que la morale publique peut être calquée sur le modèle de la morale privée. C’est, en outre, parfaitement contre-productif, car à nourrir la suspicion sur les hommes politiques, on ne fait que renforcer le sentiment populiste qu’ils sont « tous pourris ».

    Beaucoup de choses mériteraient, bien entendu, d’être rendues plus transparentes, à commencer par le financement des partis, le fonctionnement des institutions ou les opérations de la finance internationale. Mais la transparence ne peut viser que certains domaines. Quel gouvernement accepterait, au nom de l’idéal de transparence, de rendre public ce qui relève du secret défense, du secret diplomatique ou de la recherche sur l’innovation ? Le résultat est que l’hypocrisie est la règle. Un seul exemple : à la suite des révélations des « Panama Papers », l’avocat chilien Gonzalo Delaveau, convaincu d’avoir placé de l’argent sur un compte offshore non déclaré, a été obligé de remettre sa démission. Or, ce Delaveau était le président de « Chile Transparente », branche chilienne de l’organisation Transparency International !

    Mais d’où vient cette idée de « transparence » ?

    L’obsession de la transparence se situe dans le droit fil d’une philosophie des Lumières qui prétendait éclairer les coins sombres pour faire disparaître les « superstitions d’un autre âge ». Elle a aussi quelque chose de protestant, dans la mesure où elle cherche à faire disparaître les intermédiaires à la façon dont la Réforme a voulu abolir tous les cadres institutionnels susceptibles de faire écran entre le fidèle et son Dieu. Enfin, l’un des grands principes de la « société ouverte » telle que la rêvent les théoriciens libéraux est que toutes les informations doivent, à l’instar des marchandises et des capitaux, circuler sans entraves pour être accessibles à tous. La transparence devient ainsi une sorte de loi supranationale qui peut justifier n’importe quoi – ce qui ne l’empêche pas de relever de l’empire du bien. Comme le disait Jean Baudrillard : « Aujourd’hui, décidément, il faut se battre contre tout ce qui vous veut du bien ! »

    La « transparence » n’a-t-elle pas aussi une dimension fondamentalement répressive ?

    Le désir de tout rendre visible est en effet indissociable du désir de tout contrôler. C’est pourquoi l’exigence de transparence comme idéal social doit s’analyser dans le cadre plus vaste d’une « société de verre », où la transparence est essentiellement assurée par des mesures de contrôle et de surveillance. Les citoyens, malheureusement, y contribuent eux-mêmes avec Internet, le téléphone portable et les réseaux « sociaux », dans un déchaînement narcissique allant vers toujours plus de mise à nu. Le goût de la confession intime, la télé-réalité, l’architecture de verre, la vogue des habits légers, l’instauration de l’« open space » dans les entreprises vont dans le même sens. Voyeurisme et exhibitionnisme s’entretiennent mutuellement pendant que les pouvoirs publics enregistrent les données. Au sens propre, il y a là quelque chose d’obscène. La pornographie, c’est quand on ne cache rien. L’étalage de soi, tout comme l’injonction à ne jamais rien « dissimuler », est une forme de pornographie. L’identité se construisant elle-même autour de l’intime, la surexposition de soi entraîne sa destruction. Le point d’aboutissement, c’est le panoptique de Bentham.

    Jean Lacouture, dans son Éloge du secret (2005), n’avait pas tort de rappeler que la vie en société a besoin d’une certaine dose d’opacité. De même que le secret est l’un des attributs de la liberté, l’opacité est la condition même de la vie privée. Or, on efface toujours un peu plus la frontière entre la vie publique et la vie privée en généralisant les mesures intrusives visant la vie personnelle, l’intime, voire le for intérieur (en Suède, n’importe qui peut exiger par demande écrite de pouvoir consulter la déclaration d’impôts de son voisin). La tyrannie de la transparence rejoint alors la police de la pensée.

    Enfin, cette même exigence de transparence est aussi à la racine de l’obsession juridique qui consiste à vouloir réglementer jusque dans les plus infimes détails des rapports sociaux qui relevaient autrefois du jardin secret (ou du secret de famille), et à placer dans la dépendance des seuls mécanismes impersonnels ce qui s’opérait de façon naturellement spontanée dans la bienheureuse opacité organique des sociétés traditionnelles.

    Cela dit, soyons réalistes : l’instauration de la « transparence » totale est impossible dans une société qui repose sur la cannibalisation du réel par les signes, c’est-à-dire l’abolition du réel au profit du simulacre !

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 21 avril 2016)

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  • Le clivage droite / gauche a-t-il encore un sens ?...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré au clivage droite / gauche et à sa perte de sens...

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    Alain de Benoist : Droite et gauche : des mots qui ne signifient plus rien !

    Il vous est arrivé de vous définir comme un « homme de droite de gauche » ou comme un « homme de gauche de droite ». Si ce n’est pas une boutade, qu’est-ce que cela signifie ?

    Cela veut dire d’abord que je ne juge pas des idées en fonction de leur provenance, mais en fonction de leur justesse. La valeur de vérité d’une idée ne dépend pas de son étiquette. Subsidiairement, cela signifie aussi que je n’ai pas plus d’indulgence pour la bêtise de droite que pour le sectarisme de gauche. José Ortega y Gasset disait, dans La révolte des masses : « Être de gauche ou être de droite, c’est choisir une des innombrables manières qui s’offrent à l’homme d’être un imbécile ; toutes deux, en effet, sont des formes d’hémiplégie morale. » Pour ma part, j’ai toujours été surpris de constater que les hommes « de droite » n’ont en général aucune culture de gauche, et que les hommes « de gauche » n’ont en général aucune culture de droite. C’est la raison pour laquelle les uns et les autres se font de leurs adversaires une représentation qui est le plus souvent de l’ordre du fantasme.

    Chez une certaine « droite », il est coutumier de dénoncer la « fausse droite », tout comme à « gauche » on critique volontiers les « trahisons de la fausse gauche ». Ces querelles ne cacheraient-elles pas un problème politique de fond ?

    Il y a en effet un problème de fond, mais ce ne sont pas des opinions subjectives qui peuvent permettre de le cerner. Si l’on s’en tient à une approche scientifique, force est de reconnaître que les spécialistes de sciences politiques ne sont jamais parvenus à se mettre d’accord sur une notion qui pourrait servir de dénominateur commun à toutes les droites (ou à toutes les gauches). De multiples propositions ont été avancées (liberté ou égalité, conservatisme ou progressisme, ordre ou changement, perfectibilité ou imperfectibilité de la nature humaine, etc.), mais quel que soit le critère retenu, il y a toujours des exceptions.

    Sur le plan historique, on a pris l’habitude de dater le clivage droite-gauche de la Révolution française, mais en réalité – en France tout au moins -, ces termes ne se répandent dans le discours public que dans les toutes dernières années du XIXe siècle. Il ne serait jamais venu à l’esprit de Karl Marx, de Georges Sorel ou de Proudhon de se définir comme des « hommes de gauche » ! L’alliance du mouvement ouvrier et de la gauche progressiste n’est pas antérieure à l’affaire Dreyfus. Par ailleurs, loin d’être assignées à résidence, nombre d’idées n’ont cessé de se promener à travers le paysage politique : le libéralisme est passé de gauche à droite, le colonialisme a d’abord été défendu par la gauche avant de l’être par la droite, l’écologisme est passé de droite à gauche, etc.

    La vérité est qu’à toute époque et dans chaque pays, il y a toujours eu plusieurs droites et plusieurs gauches, certaines de ces droites ayant plus d’affinités avec certaines de ces gauches qu’avec les autres droites. Pour la France, tout le monde connaît la division proposée par René Rémond entre droite orléaniste, droite légitimiste et droite bonapartiste. Elle est loin d’épuiser le sujet.

    À date récente, nombre de facteurs ont accéléré la dissolution du clivage droite/gauche, qu’il s’agisse de la quasi-disparition des familles sociologiques où l’on votait de la même façon de père en fils (aujourd’hui, on « zappe » d’un parti à l’autre comme on essaie divers produits au supermarché), de la crise de la représentation ou de l’extraordinaire recentrage des programmes des partis qui nourrit le rêve d’un « consensus au centre ». La droite a abandonné la nation pour ne pas déplaire aux multinationales, la gauche a abandonné le peuple en se ralliant à la société de marché. Tous sont partisans des droits de l’homme et de la libéralisation des capitaux, tous mènent des politiques convergentes quand ils arrivent au pouvoir.

    Le résultat est que les gens ont de plus en plus de mal à comprendre ce qui distingue encore la droite et la gauche. Emmanuel Macron est-il un homme de gauche ? Alain Juppé, un homme de droite ? Et où classer Marine Le Pen, qui campe sur une ligne ni droite ni gauche ? Natacha Polony vient de déclarer : « Quand je regarde les représentants de la droite, je ne me sens pas une seule seconde de droite. Idem à gauche, où je ne trouve pas ma place non plus. » De plus en plus de gens sont dans le même cas.

    Si le clivage gauche/droite s’efface, quel est celui qui le remplace ?

    Aujourd’hui, le clivage fondamental est la mondialisation et, derrière elle, le rapport à l’idée de progrès, à l’ordre libéral (qu’il soit économique ou sociétal) et au système de l’argent. Il y a d’un côté ceux qui profitent de la mondialisation, qu’ils soient de droite ou de gauche, et de l’autre ceux qui en sont les victimes, qu’ils soient eux aussi de droite ou de gauche (la « France périphérique »).

    C’est ce qu’ont bien compris, à des degrés divers, les mouvements populistes. Le populisme, dont on s’entête à ne pas comprendre la véritable nature, consiste à articuler les demandes sociales qui s’expriment « en bas » de manière à susciter une contre-hégémonie à l’hégémonie d’« en haut ». Les classes moyennes et populaires peuvent ainsi se poser en représentantes du tout social, sur le modèle de ce qui s’était passé en 1789 lorsque le tiers état s’était proclamé, sur la base des « cahiers de doléances », comme le véritable dépositaire de la légitimité nationale. Ainsi peut s’amorcer la déconstruction graduelle du système en place. Mais à l’inverse, c’est aussi ce qui explique que, dans la classe dominante, l’idée d’une union nationale entre les « partis de gouvernement » ne cesse de progresser pour neutraliser les « récalcitrants » des deux bords. La clarification naît de ce que ces deux phénomènes se renforcent mutuellement.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 16 avril 2016)

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