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Livres - Page 275

  • En attendant la fin du monde...

    « & il peut venir alors à la pensée que si l’on prenait en axiome, ou en loi divine, loi de l’univers, cet avis que Baudelaire laissa pour qui voudrait s’en instruire : victimes des inexorables lois morales, nous périrons par où nous avons cru vivre, il ne serait pas difficile d’obtenir la notification de par où précisément nous périrons, pour commencer et à défaut d’une date précise. »

    Les éditions Fario viennent de publier un essai méditatif de Baudoin de Bodinat intitulé En attendant la fin du monde. Philosophe cultivant l'anonymat, Baudoin de Bodinat est l'auteur de  La vie sur terre (Encyclopédie des nuisances, 1996 et 1999) et de Au fond de la couche gazeuse (Fario, 2015), essais développant une pensée radicalement anti-moderne.

     

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    " Il y a ce que l’on constate, ces pôles qui fondent et ces vents d’une violence inconnue, cette vie dont le nombre des espèces si rapidement s’amenuise, ces foules sans horizon et sans boussole, ces eaux qui montent, ces contaminations, ces embrasements inquiétants un peu partout. Il y a également ce qu’on peut lire, lorsque 15 000 scientifiques de toutes disciplines s’alarment et lancent ensemble un rappel de ce qu’il n’y en a plus pour longtemps à continuer à ce train, et que passé un certain seuil il sera trop tard. (Comme si le seuil n’était pas déjà loin derrière nous.)
    Et puis tout continue comme si de rien n’était : l’existence confortable administrée et sous vidéosurveillance, l’abreuvement continu au flux des divertissements dispensés par les fermes de serveurs et à celui des idioties récréatives du réseau, l’épanouissement béat de la mondialisation heureuse, son indifférence à tout ce qui n’est pas son propre miroir, la conviction qu’elle entraîne de sa perfection, de son progrès inévitable, de ses roues bien huilées.
    C’est cette inertie, ce déni de réalité, ce défaut majeur d’attention, cette indignité morale aussi, qu’examine ce livre, comme si l’humanité suivait un cours écrit ailleurs, ayant manqué le signal des quelques bifurcations qu’il lui aurait été loisible d’emprunter.

    Non sans préserver les traces, photographiques ou pensives, de ce qui nous fut laissé en legs, parmi les ruelles à peu près désertes d’un vieux bourg de province où subsistent, entre les pavés disjoints, quelques unes de ces herbes que l’on dit folles - sans doute parce qu’elles n’avaient pas été prévues dans les calculs. "

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  • Le Hussard fonce dans le tas...

    Les éditions Auda Isarn viennent de publier, dans leur collection policière Le Lys noir, un roman d'Alain Sanders intitulé Le Hussard fonce dans la tas. Journaliste, grand reporter et ancien professeur de lettres, Alain Sanders est notamment l'auteur de biographies du marquis de Morès et du général Robert E. Lee (Pardès, 2015) ainsi que de récits comme Centurions - Trente baroudeurs de l'Indochine française (Atelier Fol'Fer, 2015) et de Mercenaires - Soldats de fortune et d'infortune (Fol'Fer, 2017).

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    " On ne fait jamais appel en vain à Julien Ardant, alias le Hussard, libraire à ses heures dans le deuxième arrondissement de Paris et justicier plus souvent qu’à son tour. Mais quand, en plus, c’est une belle jeune femme rousse qui sollicite ses services, il n’hésite pas une seconde ! Avec son partenaire Léopold von Kluge, dit Léo, dit le Lansquenet, il s’embarque dans une aventure où il y a surtout des coups à prendre. Car les nuisibles qu’ils croisent sur sa route ne font pas dans la dentelle. Ils s’appellent Omar, Rachid, Ali et les autres… Des méchants très méchants qui surfent entre l’instrumentalisation de migrants, le trafic de drogue et la mise en place en Europe d’agents dormants de Daech. Ce qui fait beaucoup pour un seul homme, mais pas vraiment seul somme toute. De Paris à Barcelonnette en passant par Mantes-la-Jolie et les villages fantômes de la vallée de l’Ubaye, Julien Ardant fonce dans le tas ! Pour le Hussard, les principes sont les principes comme disait Kipling. Dussent les rues en ruisseler de sang… "

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  • L'illusion politique ?...

    Les éditions de La Table Ronde viennent de rééditer, dans leur collection de poche La petite vermillon, un essai de Jacques Ellul intitulé L'illusion politique. Philosophe, sociologue et théologien, l'auteur, décédé en 1994, peut être considéré, au travers, notamment, de ses ouvrages de réflexion sur la technique, comme un des inspirateurs de la pensée écologiste en France.

     

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    " Dans la société occidentale, le verbalisme politique exprime une double illusion, en même temps qu'il lui donne naissance. Nous assistons au développement de l'illusion de l'homme politique qui croit maîtriser la machine de l'État, qui croit prendre des décisions politiques toujours efficaces, alors qu'il se trouve de plus en plus impuissant en face de la rigueur croissante des appareils étatiques.
    Or, cette impuissance de l'homme politique est voilée précisément par la puissance et l'efficacité des moyens d'action de l'État qui interviennent toujours plus profondément et exactement dans la vie de la nation, et dans celle des citoyens. Mais l'homme politique, fût-il dictateur, n'a finalement aucune maîtrise de ces moyens. Réciproquement, paraît l'illusion du citoyen, qui, vivant encore sur l'idéologie de la souveraineté populaire et des constitutions démocratiques, croit pouvoir contrôler la politique, l'orienter, participer à la fonction politique, alors que tout au plus il peut contrôler des hommes politiques sans pouvoir réel – et s'engage, sur cette double illusion, un dialogue d'impuissants.
    Dans cette difficile situation, n'y a-t-il aucun remède? S'il en existait un, il serait, en tout cas, à la fois humble et héroïque. "

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  • Jouer sa peau...

    Les éditions Les Belles Lettres viennent de publier un nouvel essai de Nassim Nicholas Taleb intitulé Jouer sa peau. D'origine libanaise, statisticien et spécialiste des mathématiques financières, professeur d'ingénierie du risque, Nassim Nicholas Taleb est un esprit libre et particulièrement stimulant. Il est l'auteur de plusieurs essais comme Le hasard sauvage (Les Belles Lettres, 2009) et Le cygne noir (Les Belles Lettres, 2010).

     

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    " Êtes-vous prêt à mettre votre peau en jeu ?

    Pourquoi devrait-on cesser d’écouter ceux qui parlent au lieu d’agir ? Pourquoi les entreprises font-elles faillite ? Comment se fait-il que nous avons plus d’esclaves aujourd’hui qu’au temps des Romains ? Pourquoi imposer la démocratie aux autres pays ne marche jamais ?

    Réponse : trop nombreux sont ceux qui dirigent le monde sans mettre leur peau en jeu.

    Dans son livre le plus provocateur à ce jour, Taleb donne sa définition et ébranle les nôtres : qu’est-ce que comprendre le monde, réussir sa vie professionnelle, contribuer à une société juste ou injuste, détecter les non-sens et influencer les autres ?

    D’Hammourabi à Sénèque, du géant Antée à Donald Trump, de Kant à Gros Tony, Taleb choisit ses exemples et montre qu’avoir quelque chose à perdre, vouloir accepter le risque, y voir une question de justice, d’honneur et de sacrifice, est pour les héros, les saints et bon nombre d’êtres humains épanouis... une essentielle règle du jeu. "

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  • Ungern, le Khan des steppes...

    Les éditions des Syrtes viennent de rééditer dans leur nouvelle collection de poche le livre de Leonid Youzefovitch intitulé Le baron Ungern, Khan des steppes. Ancien officier de l’Armée rouge et docteur en histoire, Leonid Youzefovitch est également auteur de romans policiers se passant en Russie pré-révolutionnaire.

     

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    Léonid Youzéfovitch présente ici le portrait d’un personnage de légende. Roman von Ungern-Sternberg, baron balte converti au bouddhisme. Général de l’armée blanche à trente-cinq ans, il est le dernier combattant à résister contre la marée révolutionnaire rouge qui submerge alors la Russie. Replié en Mongolie, il s’y taille un royaume en libérant le khutukhtu, « Dieu vivant » des Mongols, prisonnier des Chinois. C’est là que commence son règne de violence et que prend forme son rêve fou : reconstituer la horde d’or de Gengis Khan.

    Personnage démesuré, être hors norme, Ungern ira ainsi au bout d’un destin aux dimensions shakespeariennes.

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  • Presse, finance et monde politique : entre collusion et corruption...

    Les éditions Perrin ont publié récemment une étude historique de Jean-Yves Mollier intitulée L'âge d'or de la corruption parlementaire 1930-1980. Spécialiste de l'histoire de l'édition, Jean-Yves Mollier est professeur à l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.

     

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    " Aussi vieille que le régime d'assemblée qui la sous-tend, la corruption parlementaire a fait parler d'elle bien avant que la République ne s'impose définitivement en France en septembre 1870. Toutefois, c'est avec le développement extraordinaire de la presse écrite, entre 1880 et 1960, que l'information a trouvé les ressources qui lui manquaient pour ne plus dépendre du seul bon vouloir des régimes et des pouvoirs en place. Avec l'apparition, à la veille de la Première Guerre mondiale puis dans l'entre-deux-guerres, de journaux populaires dont le tirage dépasse un ou deux millions d'exemplaires, la diffusion de l'information passe entre les mains d'une poignée d'hommes, que caressent les politiques et qui sont en mesure de faire tomber un gouvernement ou de dicter la composition du suivant. Ce pouvoir d'influence, loin de s'estomper au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, demeure si important que la bataille pour empêcher la nationalisation des messageries de la presse, bras armé du " trust Hachette ", sera considérée comme le plus important des combats à mener dans la France libérée.

    Mais alors pourquoi les forces unies sous l'autorité du général de Gaulle jusqu'en janvier 1946 puis dans le tripartisme, jusqu'en mai 1947, ne sont-elles pas parvenues à étendre au domaine de la presse leur volonté de doter le pays d'institutions qui garantiraient véritablement la liberté des citoyens ? C'est à répondre à cette question que s'emploie Jean-Yves Mollier dans ce livre novateur et fascinant dont les sources renouvellent notre connaissance de la période."

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