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Livres - Page 122

  • La société de surveillance, stade ultime du libéralisme...

    Essayiste et collaborateur de la revue Éléments, Guillaume Travers est notamment l’auteur d’Économie médiévale et société féodale (La Nouvelle Librairie, 2020), de Capitalisme moderne et société de marché (La Nouvelle Librairie, 2020), et coauteur, avec Alain de Benoist, de La Bibliothèque du jeune Européen (Le Rocher, 2020).

     

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    La société de surveillance qui se met en place scelle-t-elle la fin du projet libéral de « société ouverte » ? Non, répond Guillaume Travers, elle en est au contraire l’aboutissement logique. C’est la raison pour laquelle les libéraux promouvront tôt ou tard toutes les méthodes techniquement possibles de contrôle social : puçage des populations, reconnaissance faciale, modifications géniques, 5G, etc. Pour éclairer ce paradoxe, il faut revenir aux sources de la conception libérale de la liberté, et mettre en lumière ses impensés. Ce à quoi s’attache cet essai. Face à la liberté abstraite des libéraux, il appelle à retrouver une conception classique de la liberté, qui a prévalu tant dans le monde antique que médiéval — et pas sa falsification orwellienne.

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  • Le triomphe des impostures intellectuelles...

    Les éditions H & O viennent de publier un essai de Helen Pluckrose et James Lindsay intitulé Le triomphe des impostures intellectuelles, avec une préface d'Alan Sokal. Universitaires, Helen Pluckrose et James Lindsay se sont fait connaître avec Peter Boghossian  en 2017 avec "le canular des études victimaires" en faisant publier dans des revues américaines de sciences sociales des études volontairement farfelues et totalement inventées.

     

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    " Avez-vous déjà entendu dire que le langage est violent et que la science est sexiste ?

    Avez-vous lu que certaines personnes ne devraient pas pratiquer le yoga ou cuisiner des plats chinois ?

    Et vous a-t-on dit qu´être obèse est tout à fait sain, que le sexe biologique n´existe pas et que seuls les blancs peuvent être racistes ?

    Ces idées vous troublent-elles ?

    Vous vous demandez comment elles ont pu si rapidement remettre en question la logique même de la société occidentale ?

    Dans ce livre approfondi et explosif, Helen Pluckrose et James Lindsay documentent l´évolution du dogme qui sous-tend ces idées, depuis ses origines dans le postmodernisme français jusqu´à son raffinement dans les milieux universitaires militants américains. Aujourd’hui, ce dogme est reconnaissable tant par ses effets ― à l´instar de la fameuse cancel culture-; que par ses principes, trop souvent considérés comme axiomatiques dans les médias grand public : la connaissance est une construction sociale, la science et la raison sont des outils d´oppression, toutes les interactions humaines sont des jeux de pouvoir oppressifs et le langage est dangereux. Comme Pluckrose et Lindsay le soulignent, la prolifération incontrôlée de ces croyances anti-Lumières constitue une menace non seulement pour la démocratie et la liberté de penser mais aussi pour la modernité elle-même. Tout en reconnaissant la nécessité de poursuivre le combat pour une société plus égalitaire, Pluckrose et Lindsay analysent comment cette fuite en avant d´activistes souvent radicaux fait plus de mal que de bien, notamment aux communautés marginalisées qu´elle prétend défendre. Ils détaillent également son éthique douteuse, incohérente et liberticide. Ils concluent que seule une bonne compréhension de l´évolution de ces idées peut permettre à ceux qui valorisent la science, la raison et la liberté de penser de contester cette nouvelle orthodoxie autoritaire et nuisible, à l´université, dans la culture et, plus généralement, dans toute la société. "

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  • L'assassinat politique en France...

    Les éditions Passés composés viennent de publier une étude de Colette Beaune et Nicolas Perruchot intitulé L'assassinat politique en France. Historienne médiéviste et auteur de plusieurs ouvrages consacré à Jeanne d'Arc, Colette Beaune a également publié Le Grand Ferré - Premier héros paysan (Perrin, 2013).  Nicolas Perruchot a été maire de Blois.

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    " Le royaume de France est supposé reposer sur l’amour réciproque, puisque la cité des hommes copie la cité de Dieu. C’est la raison pour laquelle l’assassinat du prince est un scandale inouï. Répandre le sang sacré des rois est crime de lèse-majesté divine et humaine, et la France fut renommée pour ne pas tuer ses monarques jusqu’à la fin du XVIe. Les assassinats d’Henri III et d’Henri IV puis la décapitation de Louis XVI y mirent fin. Puis vinrent l’ouragan homicide du XIXe et le non moins violent XXe siècle.

    Pour comprendre cette réalité française, du Moyen Âge à nos jours, Colette Beaune et Nicolas Perruchot offrent, dans une démarche accessible, l’histoire des plus importants assassinats politiques, du templier Jacques de Molay à l’attentat du Petit-Clamart, en passant par ceux du duc de Guise, de Lavoisier, de Marat, du duc d’Enghien ou encore de Jaurès… Au-delà de récits saisissants, ils expliquent que tout assassinat d’un dirigeant politique est une protestation contre l’ordre du monde, tout assassin espérant le changer. Le but de la violence devient alors le rétablissement d’un espace de paix et d’une société plus juste : refaire de Paris une autre Jérusalem ou faire advenir le grand soir. "

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  • Le Hussard blet...

    Les éditions Dutan, diffusée par Francephi, viennent de rééditer un romain pastiche d'Alain Sanders intitulé Le Hussard blet.

    Journaliste, grand reporter et ancien professeur de lettres, Alain Sanders est notamment l'auteur de biographies du marquis de Morès et du général Robert E. Lee (Pardès, 2015) ainsi que de récits comme Centurions - Trente baroudeurs de l'Indochine française (Atelier Fol'Fer, 2015) et de Mercenaires - Soldats de fortune et d'infortune (Fol'Fer, 2017).

     

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    " Le Hussard blet… ou vingt après. Vingt ans après quoi ? demanderont peut-être les plus jeunes. Eh bien, vingt après Le Hussard bleu de Roger Nimier. D’où cet avertissement : il serait bien d’avoir lu – et même relu récemment – Le Hussard bleu pour enquiller dans la foulée la lecture du Hussard blet.

    J’ajouterai qu’il ne sera pas mal d’avoir lu – et même relu récemment – deux autres romans de Nimier : Les Épées et D’Artagnan amoureux ou cinq ans avant. Dans Les Épées, on fait la connaissance des personnages du Hussard bleu (et, par conséquent, de ceux du Hussard blet). Dans le D’Artagnan amoureux, délicieux pastiche de Dumas (que Nimier mettait au-dessus de tout), on découvre ce que le mousquetaire faisait cinq ans avant vingt après…

    D’où l’idée et l’envie d’imaginer ce que sont devenus les héros du Hussard bleu en 1965 (certains avaient 20 ans en 1945), année-charnière dans l’histoire de notre pays. Vingt ans, c’est déjà le temps long. Celui de se maintenir ou de se laisser aller. À en devenir blet. Les enfants tristes (autre roman de Nimier) vieillissent souvent mal. Ils prennent du ventre. Ils ont des appétits et des appétences. Les loups maigres sont devenus des chiens gras. Les ventres plats ont laissé la place à des bedons.

    Nimier, s’il n’était allé mourir sur l’autoroute de l’Ouest (à la hauteur de la bretelle de Vaucresson et de Marnes-la-Coquette), aux côtés de la jeune et jolie romancière Sunsarié de Larcône, serait-il devenu un hussard blet ? Je ne le crois pas. Et il aurait bronché – comme on le dit d’un cheval fougueux – face aux médiocrités de notre époque. « Vivre, il me faudra vivre encore quelque temps parmi ceux-là », dit François Sanders dans Le Hussard bleu. Vivre, certes, mais quelque temps seulement.

    On retrouve donc là, vingt après, Sanders, Saint-Anne, Los Anderos, Casse-Pompons, Florence, le colonel Fermandidier (pour qui j’ai de l’affection), De Forjac, Bernard Tisseau, und so weiter.

    Un pastiche, Hussard blet ? Évidemment. Parce que Le Hussard bleu était déjà un pastiche de Tallemant des Réaux, du cardinal de Retz, de Proust, de Céline. Notamment. Un pastiche est une œuvre de choix qui veut beaucoup d’amour. Mais ne quid nimis (ce qui ne veut pas dire : « Pas trop de Nimier »…) ! Et place à l’aventure ! "

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  • Les méditations philosophiques et politiques de Julien Freund...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier un ouvrage inédit de Julien Freund intitulé Les lettres de la vallée - Méditations philosophiques et politiques. Philosophe et sociologue, Julien Freund (1921-1993), qui a été le principal introducteur de la pensée de Carl Schmitt en France, est l'auteur de plusieurs ouvrages fondamentaux comme L'essence du politique (1965), Sociologie du conflit (1983) ou La décadence (1984). On trouve une magnifique introduction à sa pensée dans le recueil de textes intitulé Le Politique ou l'art de désigner l'ennemi (La Nouvelle Librairie, 2020).

     

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    " À son décès, Julien Freund laissait parmi ses papiers un recueil de textes inédits, sous forme épistolaire, adressés à ses amis et collègues : les Lettres de la vallée. Dans ces méditations, rédigées en sa retraite vosgienne – qui n’est pas sans évoquer la Hütte de Heidegger, de l’autre côté du Rhin – et loin des servitudes propres aux écrits universitaires, l’auteur de L’Essence du politique s’exprime en toute liberté, à bâtons rompus, sur ses sujets de prédilection (le politique, l’idéologie, la guerre, les totalitarismes, l’utopie, la décadence), mais également l’enseignement, le journalisme, la connaissance, le droit, la morale, la métaphysique, les limites… Ce livre forme la clef de voûte où se rejoignent les grands thèmes de sa pensée. "

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  • Tuons le clair de lune !!...

    Les éditions Auda Isarn viennent de publier Tuons le clair de lune !! , un recueil de textes de Filippo Tommaso Marinetti. Écrivain, Filippo Tommaso Marinetti (1876-1944) a été le fondateur et le chef de file du futurisme.

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    " « Nous voulons glorifier la guerre – seule hygiène du monde –, le militarisme, le patriotisme, le geste destructeur des anarchistes, les belles Idées qui tuent, et le mépris de la femme.

    Nous voulons démolir les musées, les bibliothèques, combattre le moralisme, le féminisme et toutes les lâchetés opportunistes et utilitaires.

    Nous chanterons les grandes foules agitées par le travail, le plaisir ou la révolte ; les ressacs multicolores et polyphoniques des révolutions dans les capitales modernes ; la vibration nocturne des arsenaux et des chantiers sous leurs violentes lunes électriques ; les gares gloutonnes avaleuses de serpents qui fument ; les usines suspendues aux nuages par les ficelles de leurs fumées ; les ponts aux bonds de gymnastes lancés sur la coutellerie diabolique des fleuves ensoleillés ; les paquebots aventureux flairant l’horizon ; les locomotives au grand poitrail, qui piaffent sur les rails, tels d’énormes chevaux d’acier bridés de longs tuyaux, et le vol glissant des aéroplanes, dont l’hélice a des claquements de drapeau et des applaudissements de foule enthousiaste. »

    Voilà ce qu’écrit, le 20 février 1909, Filippo Tommaso Marinetti (1876-1944) dans les colonnes du Figaro. Ce pavé dans la gueule de l’art académique, intitulé Le Manifeste du futurisme, va se décliner sur tous les plans : littérature, peinture, architecture, cinéma, photographie…

    Outre ce texte fondateur, nous réunissons ici Tuons le clair de lune !! , Contre Venise passéiste, Le Mépris de la femme, Ce qui nous sépare de Nietzsche et Destruction de la syntaxe. "

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