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  • Index obscurus...

    Les éditions Jean-Cyrille Godefroy viennent de publier un essai historique d'Antoine Marcival intitulé Index obscurus - Deux siècles et demi de complot 1788-2022.

    Né en 1980, Antoine Marcival a suivi des études de lettres et s’est particulièrement intéressé à la sémiologie et aux théories de la réception. Passionné d'histoire et alerté par l’usage dévoyé et toujours plus massif du terme « complotiste », il s'est lancé dans l’écriture d’un essai historique remontant plus de deux siècles d’histoire des complots dont la conclusion est implacable : le complot est inhérent à la pratique du pouvoir telle qu’observée depuis deux cents ans.

     

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    " Apparu à la suite de la commission Warren qui enquêta sur l’assassinat du président Kennedy, le mot complotiste s’est peu à peu installé dans les débats. Ces dernières années, son succès est allé croissant au point de voir toute parole s’écartant des discours officiels et de la doxa gouvernementale taxée de complotiste. Mais qui connaît vraiment l’origine stupéfiante du mot ? Et n’est-il pas insensé de vouloir faire des complots un tabou quand ceux-ci parsèment l’histoire de l’humanité, parfois avec des répercussions redoutables ?

    De la conspiration des poignards lors du Consulat de Napoléon à l’assassinat de l’ex-Premier ministre libanais Rafiq Hariri, des « Pétroleuses » de la Commune de Paris au sabotage du gazoduc Nordstream, c’est de la sorte une bonne soixantaine de sujets, ou « complots », qu’aborde Index obscurus et qui permettent de revivre plus de deux cents ans d’histoire. Démontrant à qui veut bien l’entendre que l’historien, par essence, se doit d’être complotiste. "

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  • Antoine de Saint-Exupéry, une pensée radicale méconnue...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Philippe de Laitre à Liselotte Dutreuil et à François Bousquet pour Ligne droite, la matinale de Radio Courtoisie à l'occasion de la sortie de son essai Saint-Exupéry - Au-delà du Petit Prince (La Nouvelle Librairie, 2024).

     

                                                

    " Et si le succès planétaire du « Petit Prince » était le principal obstacle à la véritable connaissance d’une œuvre à la fois profonde et radicale, farouchement anti-moderne et anticapitaliste, sur laquelle plane l’entêtante question de la mort de Dieu ? "

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  • Marcherait-on sur la tête ?...

    Les éditions L'Artilleur viennent de publier un essai polémique de Ghislain Benhessa et Guillaume Bigot intitulé On marche sur la tête !.

    Docteur en droit public, avocat et philosophe, Ghislain Benhessa est enseignant à l’Université de Strasbourg et est déjà l'auteur de plusieurs ouvrages dont L’Etat de droit à l’épreuve du terrorisme (L’Archipel, 2017) et Le Totem de l’Etat de droit (Toucan, 2021). Politologue et essayiste, Guillaume Bigot est, quant à lui, notamment l'auteur de La Populophobie - Le gouvernement de l’élite, par l’élite et pour l’élite (Plon, 2020).

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    " Depuis des années, les essais sur le déclin pullulent, les prédictions funestes abondent, et les Français versent dans la sinistrose. Jadis, les parents pensaient que leurs enfants s’en sortiraient mieux qu’eux. Désormais, ils prient pour que le déclassement ne les étrangle pas. En dehors de ceux qui ne regardent pas le réel en face, personne n’imagine les beaux jours revenir comme par magie. Tous les « réarmements » du monde, pour reprendre la dernière trouvaille rhétorique d’Emmanuel Macron, ne pourront endiguer la spirale infernale.

    Surtout, les Français savent que la prise de décision leur échappe, confisquée par un assemblage composite et insaisissable. Marchés financiers, technocratie polyglotte, forum de Davos, comités d’experts, nébuleuse de juges : comme dans X-Files, la vérité est ailleurs, et la multiplication des strates ne fait qu’alimenter le ressentiment et les théories du complot, auxquelles réplique l’industrie médiatique du fact-checking. Tout se dilue dans un embrouillamini indéchiffrable, qui suscite, au mieux l’abstention, au pire la détestation. Un embrouillamini piloté au sommet, depuis des décennies, par l’UE.

    Pourtant, cela fait 40 ans que les responsables politiques de droite et de gauche nous répètent que l’UE c’est la paix, l’UE c’est la prospérité, l’UE c’est la liberté, l’UE c’est la fraternité…

    La révolte paysanne générale et la progression très forte des partis nationalistes annoncée aux prochaines élections européennes risquent de renverser le statuquo.

    Que se passe-t-il donc subitement, d’où viennent ces secousses et que va-t-il advenir ? Telles sont les questions que traite ce petit livre en forme « d’explication colérique ». "

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  • Affrontement commercial Chine – États-Unis : la guerre des OS aura bien lieu...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Christopher Coonen cueilli sur Geopragma et consacré à l'affrontement entre les États-Unis et la Chine dans le domaine du numérique.

    Secrétaire général de Geopragma, Christopher Coonen a exercé des fonctions de directions dans des sociétés de niveau international appartenant au secteur du numérique. 

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    Affrontement commercial Chine – États-Unis : la guerre des OS aura bien lieu

    Depuis quelques temps, le déploiement de la 5G à l’échelle mondiale a renforcé la confrontation commerciale entre la Chine et les États-Unis par le biais de la société Huawei et d’autres prestataires, au sujet notamment du contrôle des données et des systèmes applicatifs ou OS. Ce conflit s’envenime plus encore, reflétant la déclinaison numérique de la rivalité géopolitique tous azimuts entre ces deux empires.

    Pour rappel, Huawei est un leader mondial de construction de réseaux de communication et l’un des tous premiers fournisseurs de la dernière génération de technologie de téléphonie mobile 5G en cours de déploiement à l’échelle planétaire. Grâce au débit phénoménal de la 5G et à sa puissance logarithmique par rapport aux capacités du standard actuel 4G, le plus répandu actuellement, nous assistons à une très forte accélération de la quantité de données générées, échangées et analysées au niveau mondial.

    Dans ce chapitre de ladite guerre commerciale, les enjeux de l’accès aux données et de leur traitement sont donc colossaux.

    D’une part, certains gouvernements sont inquiets de voir une puissance étrangère capter des données sensibles. Non seulement dans le cadre de l’utilisation de smartphones, mais aussi dans le contexte d’une myriade d’usages concernant les villes et engins connectés, qu’ils soient d’application civile ou militaire : les voitures autonomes, la domotique, mais aussi le ciblage de missiles seront de plus en plus dépendants de la 5G. Une opportunité certes, mais aussi une vulnérabilité si ces données et/ou leurs usages venaient à être captés et détournés par des parties adverses et tierces, soit directement sur les smartphones ou objets connectés, soit via des « portes » installées au sein des réseaux terrestres et sous-marins.

    Les États-Unis ont mis une pression maximale sur leurs propres opérateurs télécom Verizon et AT&T et sur ceux d’autres pays, afin qu’ils interdisent à Huawei leurs appels d’offre pour équiper leurs réseaux avec la technologie 5G, leur préférant les prestataires occidentaux tels que Cisco, Nokia, Alcatel ou encore Ericsson.  L’Australie, l’Allemagne, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Pologne, la République Tchèque, et le Royaume-Uni ont ainsi banni Huawei et son concurrent chinois ZTE de leurs appels d’offre … Jusqu’à faire chanter les Polonais en brandissant la menace d’annuler la construction d’une base de l’OTAN chiffrée à $2 milliards. En revanche, la Corée du sud, la Russie, la Thaïlande et la France testent la technologie Huawei et/ ou l’installent avec des caveats : la France par exemple, interdira à Huawei de géo localiser ses utilisateurs français. D’autres pays comme l’Italie et les Pays-Bas explorent toujours la possibilité d’utiliser Huawei ou ZTE versus d’autres fournisseurs occidentaux.

    D’autre part, l’autre enjeu de tout premier ordre dans le déploiement de la 5G est celui de l’intelligence artificielle. Une façon de l’illustrer est d’imaginer les méta et micro données comme le « pétrole » nourrissant cette forme d’intelligence et le « machine learning » et les algorithmes comme « l’électricité » pour obtenir le résultat final qui permet de connecter toutes sortes d’objets chez les particuliers, au sein des villes, dans les applications militaires et de proposer des services qui vont préempter les souhaits des personnes ou des institutions avant même qu’elles n’en fassent la demande.

    Puisque la puissance de la 5G augmentera de manière significative la quantité de données générées et échangées, ce pipeline sera un facilitateur et un conduit stratégique pour abreuver les algorithmes de ce « pétrole ». La quantité des données est donc absolument primordiale pour offrir un niveau inégalé dans la qualité de cette intelligence artificielle. Et la Chine, avec sa démographie cinq fois supérieure à celle des États-Unis, a d’emblée un avantage concurrentiel dans la quantité de données pouvant être captées et traitées. Plus encore si elle a accès aux données des populations d’autres nations via les applications des smartphones …

    C’est donc sans surprise que la détérioration de la relation sino-américaine s’est creusée et qu’une escalade des tensions se manifeste de plus en plus explicitement :  Google, Facebook et d’autres géants américains du Net ont annoncé qu’ils interdisaient à Huawei et aux autres acteurs chinois l’accès à leur Operating System/OS comme Androïd et à leurs applications.

    Outre l’interdiction d’accès aux données, ce sont des décisions lourdes de conséquences et de risques in fine d’ordre stratégique car elles vont pousser l’entreprise chinoise (et peut-être aussi les Russes qui sait ?), à développer leur propre OS. Huawei a d’ailleurs réactivé son OS « Hongmeng » en sommeil depuis 2012.

    Cette rétorsion américaine va donc engendrer une réaction en chaine à l’issue ultime encore imprévisible. Dans l’immédiat, c’est la complexité de gestion et les risques de confusion pour les consommateurs mais aussi les opérateurs téléphoniques et tout l’écosystème des développeurs d’applications qui vont exploser. En effet, au lieu de développer deux versions d’une même application et d’obtenir les certifications nécessaires de la part d’Apple et d’Android/Google, les développeurs devront désormais le faire à trois voire quatre reprises. Les coûts de maintenance et de mises à jour des applications vont exploser.

    Malgré tout, cette action s’inscrit logiquement dans cette « ruée vers les données » car du point de vue des États-Unis, toute démarche qui limite l’accès des données afférentes aux milliards de comptes des applications est bonne à prendre.  « Malgré eux », les acteurs chinois vont s’affranchir de la domination américaine et exercer une nouvelle forme de souveraineté technologique et économique en développant leurs propres OS.

    Il est probable que Huawei équipera de nombreux pays avec sa technologie 5G ; c’est logique par rapport à son expertise et à son poids dans le secteur et au rôle de premier plan de la Chine dans l’économie mondiale. Après tout, les États-Unis n’ont-ils pas équipé depuis les années 1920 la plupart des pays avec des ordinateurs personnels, des réseaux informatiques, des serveurs et des smartphones ? Nous sommes-nous posé les mêmes questions avec autant de discernement depuis lors sur l’accès aux données par leurs sociétés et le gouvernement américain ? Il est certain que les activités de la NSA et l’adoption des lois US « Cloud Act I et II » ont permis aux GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) et à l’Oncle Sam d’accéder aux données de milliards d’inter- et mobi-nautes.

    L’appréciation de cette rivalité sino-américaine est sans doute le fruit de l’hypocrisie d’un empire jaloux envers la montée en puissance d’un autre, et nous ne pouvons que déplorer à nouveau l’absence de l’Europe comme acteur incontournable de ces développements technologiques et économiques majeurs. La guerre des OS aura bien lieu, et le « Vieux » continent sera en plein tir croisé.

    Christopher Coonen (Geopragma, 29 avril 2024)

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  • Julius Evola et l'expérience du Groupe d'Ur...

    Les éditions Ars Magna viennent de publier un recueil de textes de Renato del Ponte intitulé Julius Evola et l'expérience du Groupe d'Ur.

    Élève de Julius Evola, dont il a dispersé les cendres sur le Mont Rose en 1974, Renato del Ponte (1944-2023) a été une des figures du traditionalisme en Italie.

     

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    " En règle générale, le monde de l’ésotérisme devrait être interdit au regard profane, mais quand cet univers produit des fruits qui se bonifient avec le temps, en disséminant à leur tour des germes nouveaux qui favorisent de fécondes moissons, il semble licite d’en faire un objet de réflexion et d’investigation.
    Voilà sans nul doute quel fut le destin du Groupe d’Ur dont Renato del Ponte, dans Julius Evola et l’expérience du Groupe d’Ur, nous livre une étude précise et approfondie. Riche d’écrits inédits et d’illustrations peu connues ce livre révèle la complexité de ce moment où, dans la vie de l’aristocrate italien, la magie opérative et la politique se mêlèrent.
    En appendice à cette monographie figurent deux études du même auteur sur le paganisme italien des XIXe et XXe siècles. "

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  • La littérature face au militantisme...

    Le 4 avril 2024, Rémi Tell recevait, sur TV libertés, Patrice Jean pour évoquer avec lui son dernier livre Kafka au candy-shop (Léo Scheer, 2024) dans lequel il dénonce la prise en otage de l’industrie du livre par la politique, entre profusion de textes"engagés" et censure galopante des auteurs antiprogressistes.

    Professeur de lettres, Patrice Jean a déjà publié plusieurs romans marquants, dont La France de Bernard (Rue Fromentin, 2013), Les structures du mal (Rue Fromentin, 2015), L'homme surnuméraire (Rue Fromentin, 2017), Tour d'ivoire (Rue Fromentin, 2019), La poursuite de l'idéal (Gallimard, 2021), Le parti d'Edgar Winger (Gallimard, 2022), Rééducation nationale (Rue Fromentin, 2022) ou Louis le magnifique (Cherche-Midi, 2022).

     

                                            

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