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  • Pour la santé de la terre...

    Les éditions José Corti viennent de publier dans leur collection Biophilia un recueil de textes d'Aldo Leopold, intitulé Pour la santé de la terre. Spécialiste des questions écologiques et forestières, chasseur et pêcheur Aldo Leopold est un des initiateurs de la protection de l'environnement aux Etats-Unis.

     

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    " Aldo Leopold n'est pas inconnu en France, où Aubier avait publié déjà en 1995 son Almanach d'un comté des sables. Ce recueil était constitué en grande partie du texte éponyme, qu'accompagnaient plusieurs essais. L'Almanach est un texte posthume : Aldo Leopold venait tout juste d'en apprendre la publication future lorsqu'il mourut d'une crise cardiaque le 21 avril 1948. Il avait 61 ans et laissait, outre ce dernier manuscrit, une œuvre considérable comprenant plus de mille textes publiés et inédits, articles, essais, recherches, études… Pour l'essentiel conservés à l'Université du Wisconsin, les écrits de Leopold témoignent aussi de sa contribution essentielle à la structuration de l'écologie comme science et pratique.

    Les textes de Leopold rassemblés dans ce volume conservent tous un écho aujourd'hui : la déforestation des campagnes (et la destruction des haies, maladie décidément contagieuse) ; l'érosion des terres pauvres ; la destruction des marais ; l'expansion incontrôlée des villes à des fins purement économiques (Leopold a sur le dieu Automobiliste des considérations on ne peut plus lucides) ; la disparition des zones inexplorées ; l'importance des fermiers comme gardiens et conservateurs de la terre ; la surexploitation des forêts ; la bonne gestion du gibier ; la destruction parfois ignare des mauvaises herbes (ou de ce que l'on considère à tort comme telles) et des espèces sauvages. Également au sommaire de notre Pour la santé de la terre, trois essais fondamentaux sur l'écologie de Aldo Leopold, "Quelques principes essentiels de la conservation dans le Sud Ouest des États-Unis" (1923), "Éthique de la préservation de la nature" (1933) et "Considérations biotiques sur la terre" (1939) : il y aborde les grands équilibres écologiques et les chaînes alimentaires, à la compréhension desquels il a largement contribué. Pour la santé de la terre fait aussi découvrir un autre "Almanach", celui, dédié à la conservation de la nature, à lire dans le droit fil de L'Almanach d'un comté des sables, avec lequel il partage quelques chroniques. Et l'inclassable "Les prophètes forestiers", où Leopold s'interroge avec la douce ironie qui est l'un de ses registres favoris sur les pratiques écologiques et sylvicoles des anciens Hébreux. Avec les 14 textes, largement inédits en français rassemblés dans Pour la santé de la terre, nous espérons contribuer à la redécouverte en France d'un immense penseur et acteur de l'écologie, dont les écrits à la langue magnifique ont encore valeur d'enseignement. "

     

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  • Un nouveau bobard : l’islamo-fascisme...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à l'islamo-fascisme, la dernière innovation sémantique du système destinée à masquer la réalité...

     

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    Un nouveau bobard : l’islamo-fascisme

    Nos médias avaient déjà testé depuis quelque temps l’appellation « islamo-fascisme », de préférence à celle de djihadisme, trop ciblée à leurs yeux. Ainsi «Le Monde» du 16 octobre 2014 avait-il déjà titré par exemple que « les islamo-fascistes prennent en otages l’Afrique et le Proche-Orient ». Mais l’expression a pris un sens désormais officiel dans la bouche du premier ministre Manuel Valls après l’attentat islamiste de Copenhague. Ce n’est pas neutre puisque l’acte politique essentiel consiste à désigner l’ennemi.

    Avec la désignation de l’islamo-fascisme, la gauche tente en effet un nouveau tour de passe-passe sémantique à son profit .

    Une assimilation trompeuse

    Pourtant l’assimilation du djihadisme au fascisme ne peut sérieusement être invoquée, sauf à la réduire à la haine des juifs.

    D’abord le djihadisme se réclame à l’évidence de l’islam – même si ce serait à tort, selon l’oligarchie et les représentants de l’islam officiel.

    Mais le fascisme européen ne s’est jamais réclamé de l’islam, ni d’aucune religion particulière, d’ailleurs, même si en son temps Mussolini se présentait comme le protecteur de l’islam… pour essayer de faire accepter par les autochtones musulmans sa tentative de recréer l’empire romain d’Afrique !

    Le fascisme fut historiquement un phénomène européen : on nous l’a assez rabâché pour nous culpabiliser ! Mais il est bien difficile de prétendre sérieusement que le djihadisme serait, lui aussi, d’essence européenne.

    Le fascisme fut un dérèglement de la fonction guerrière, transformant la société en caserne, et c’est pourquoi il fut détruit par la guerre. Le djihadisme est certes brutal, cruel et violent mais il constitue surtout une entreprise théocratique : c’est donc un dérèglement de la fonction spirituelle.

    Enfin, le fascisme est mort en 1945 – alors que le djihadisme est en plein essor.

    Le communisme du XXIe siècle ?

    Si l’on voulait vraiment trouver des analogies historiques, c’est d’ailleurs plutôt du côté du communisme que du fascisme qu’il faudrait se tourner.

    Le professeur Jules Monnerot disait que le communisme était « l’islam du XXe siècle ». L’islamisme ne serait-il pas, lui, le communisme du XXIe siècle ?

    Car, comme le communisme des origines, il utilise systématiquement la terreur pour sidérer les populations. Comme le communisme, il se veut « de tous les pays », comme l’EI refuse les identités, les traditions et les frontières. Comme le communisme, il s’affirme en rupture radicale avec les valeurs occidentales. Comme le communisme des origines, il veut un strict respect du dogme : le Coran ou le Capital, censés être lus à la lettre.

    Padamalgam, les fascistes sont de retour

    Désigner l’islamo-fascisme ne repose donc sur aucune analogie historique sérieuse. Mais cela sert avant tout à renouveler le « padamalgam » officiel pour le plus grand profit du pouvoir.

    L’expression ne se borne pas à suggérer, en effet, que l’islamisme n’aurait rien à voir avec l’islam. Elle va plus loin puisqu’elle est destinée à nous faire croire que l’islamisme ne serait en réalité qu’un fascisme, qui nous « renvoie aux heures les plus sombres de notre histoire ».

    Ainsi la singularité de la montée en puissance mondiale de l’islamisme – entorse manifeste et sanglante au mythe cosmopolite de la mondialisation heureuse – se trouve réduite par la magie des mots à une sorte de remake de la seconde guerre mondiale. Sauf que les Russes ne sont plus cette fois dans le camp des bons : ce qui est bien commode pour ceux qui ont décidé de miser électoralement, une nouvelle fois, sur les votes des électeurs musulmans, et aussi de masquer leurs propres responsabilités dans le drame.

    Un fascisme bien commode

    En exhumant le fascisme, nous revoilà en terrain connu, donc rassurant, puisque cela fait au moins plus de 80 ans que la gauche prétend lutter contre – surtout d’ailleurs depuis qu’il a disparu politiquement, militairement et moralement en Europe.

    En outre, on n’oubliera pas que dans l’historiographie dominante le fascisme est de droite.

    Donc, suivez bien le regard de notre premier ministre : les méchants islamistes sont évidemment de droite et précisément d’extrême droite. La preuve : c’est qu’ils sont antisémites.

    C’est déjà ce qu’on nous suggérait de l’identité du tueur de Toulouse, jusqu’à ce que l’on découvre, avec consternation à gauche, qu’il s’appelait Merah. Comme en son temps l’attentat de la rue Copernic fut imputé à la droite extrême par la gauche, jusqu’à ce qu’on découvre qu’il était l’œuvre d’un Palestinien du FPLP.

    Et si l’islamisme est fasciste cela signifie que la gauche n’en est pas responsable. CQFD.

    D’ailleurs, M. Valls dit « islamo-fascistes » et non pas « facho-islamistes », la dernière partie de l’expression mettant bien l’accent sur sa cible principale : le « fâââchisme » que l’on doit, bien sûr, tous ensemble, combattre de Nation à République, conformément à « l’esprit du 11 janvier », comme dit le président de la République. Et si possible encore en 2017.

    Envolée la responsabilité de l’oligarchie !

    Evoquer l’islamo-fascisme évite évidemment d’aborder la question de l’immigration et de l’islam, puisque les méchants ne sont plus des musulmans, mais seulement des fascistes à barbe.

    Cela permet d’effacer, par un coup d’éponge magique, la responsabilité écrasante de l’oligarchie dans l’importation du djihadisme en Europe, d’effacer sa responsabilité dans l’immigration de peuplement, sa responsabilité dans la complaisance vis-à-vis du communautarisme et vis-à-vis des Etats qui soutiennent l’islam radical, sa responsabilité dans la destruction des Etats laïcs du Moyen-Orient, sa responsabilité dans le désarmement moral et militaire des Européens, sa responsabilité dans le laxisme judiciaire et pénal enfin.

    Mais tout cela est fort opportunément occulté par l’invocation de l’immonde fascisme, éternellement renaissant. Ce qui est pour le moins curieux, d’ailleurs.

    Une nouvelle manœuvre contre les droites

    Invoquer l’islamo-fascisme permet une nouvelle fois d’intimider la droite, du moins ce qu’il en reste, et de placer sur le même plan le djihadisme criminel, la critique populiste du Système ou le refus de l’immigration et de l’islamisation. Au nom de la préservation du « vivre ensemble », bien entendu : un bel amalgame, hautement revendiqué celui-là !

    Notre ministre de l’Intérieur n’entend-il pas poursuivre « l’extrémisme » ou « les discours de haine », notamment sur Internet où, paraît-il, les candidats au djihad s’autoradicaliseraient ?

    La liberté d’opinion dans le collimateur

    Mais ces concepts très flous renvoient en réalité à la théorie du « milieu intellectuel » dont la gauche a toujours abusé lorsqu’elle voulait neutraliser l’ascension de la droite populiste. Car la gauche nous a toujours fait croire que les mots pouvaient tuer.

    Ainsi, lors de l’affaire de Carpentras, la gauche au pouvoir n’a cessé d’accuser le Front national d’avoir créé, avec ses « idées nauséabondes », un climat antisémite propice à la commission de la profanation. Ce n’est d’ailleurs pas une spécialité française puisqu’aux Etats-Unis la théorie du « climat intellectuel » a aussi été utilisée pour réduire au silence, par de lourdes peines, des mouvements suprémacistes en les rendant instigateurs indirects de crimes ou d’attentats racistes pourtant commis par d’autres.

    En Europe aussi, l’accusation « d’incitation à » la haine est largement utilisée contre ceux qui dénoncent l’immigration ou l’islamisation, comme aux Pays-Bas ou en Allemagne par exemple, alors même qu’on ne peut leur imputer d’actes criminels précis – à la différence notable des djihadistes qui, eux, ont du sang sur les mains.

    Mais quand il s’agit de protéger le Système, le « padamalgam » ne vaut plus !

    Par un habile retournement, le combat contre l’islamo-fascisme va permettre de fourbir de nouvelles armes… contre ceux qui refusent l’islamisation et la soumission de l’Europe – et que le Système traite de fascistes…

    Les djihadistes doivent penser que ces roumis sont décidément trop stupides.

    Michel Geoffroy (Polémia, 22 février 2015)

     

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  • Contre Venise passéiste !...

    Les éditions Rivages publient dans leur collection de poche un recueil de textes de Filippo Tommaso Marinetti intitulé Contre Venise passéiste et autres textes. Ecrivain, auteur notamment de Mafarka le futuriste (1909), F.T. Marinetti est l'initiateur du Futurisme, mouvement politico-artistique du début du XXème siècle. Il fait également partie des fondateurs du parti fasciste (les "sansepolcristes")...

     

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    " « Assassinons le clair de lune ! » Son mot d’ordre le plus célèbre est le premier d’un cycle de textes courts qui définissent une esthétique qui touche à tous les domaines – la nature, les mœurs, et les arts. Contre Venise, Contre Rome, Contre le mariage – le poète s’attaque à tout ce qui sent la passivité, la normalisation, la poussière. Plusieurs des textes sont inédits en français. "

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  • L'Occident est-il dangereux aujourd'hui ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Ivan Blot, cueilli sur le site d'informations Sputnik et consacré à la dangerosité de la politique occidentale...

     

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    L'Occident est-il dangereux aujourd'hui ?

    D’après le blog Slate du 3 janvier 2014, un sondage de Worldwide Independent Network et de Gallup sur la question « Quel pays est la plus grande menace pour la paix dans le monde aujourd’hui ? » a été effectué dans 65 pays où 66 806 personnes ont été interrogées.

    Le résultat est net: pour 24% de la population mondiale, les Etats-Unis sont le pays le plus menaçant pour la paix mondiale. Le Pakistan est second avec 8%, et la Russie vient en 12ème position! Il s'agit de l'avis des citoyens. Certains organismes « d'experts » comme le « Center for Peace and Conflict » de Sidney s'arrangent pour mettre les Etats-Unis en milieu de classement. Mais le citoyen sondé, lui, n'est pas payé et à l'inverse de « l'expert », il n'a pas de marché ou de carrière en jeu!
     
    Qui a précipité l'Afghanistan, l'Irak, ou la Libye dans le chaos sinon l'Occident groupé autour des Etats-Unis? L'intervention en Irak, en 2003 qui s'appelait « liberté en Irak » (sic) débouche en 2015 après des années de guerre civile sur l'apparition de Daesh, un Etat islamiste d'une cruauté exemplaire! On peut comprendre que face à leur image de va-t-en guerre impénitent, les Etats-Unis cherchent à faire peur avec la Russie. Mais l'opinion mondiale ne s'y trompe pas comme le montre le sondage ci-dessus.

    Au-delà de cette réalité indiscutable, l'Occident véhicule par ailleurs un message philosophique mortifère, celui de l'arraisonnement utilitariste qui considère l'homme avant tout comme une matière première pour l'économie. Cet arraisonnement a été appelé le « Gestell » par le philosophe existentiel allemand Heidegger, enterré avec les sacrements de l'église catholique en 1976.

    Le philosophe, disciple d'Aristote, a accusé le monde occidental moderne de détruire le monde traditionnel chrétien des Européens qui assurait tant bien que mal l'épanouissement de l'homme. Ce monde était structuré par quatre pôles: Dieu, les hommes en tant que mortels, les valeurs éthiques de l'honneur et du sacrifice de soi (non utilitaristes) et les racines familiales et patriotiques.

    L'Occident moderne, surtout après 1968 pour la France, a tué Dieu dans la conscience des hommes pour le remplacer par les caprices de l'égo. Il a remplacé l'éthique du sacrifice de soi par le culte matérialiste de l'argent et des droits qui y sont associés. Il a remplacé l'éducation des personnalités grâce à l'humanisme classique par le conditionnement des masses. Il a enfin remplacé les racines charnelles, famille et patrie, par l'idolâtrie de la technique sans mesure. Il faut en effet que les hommes deviennent des matières premières interchangeables et l'on instrumentalise l'égalitarisme dans ce sens!

    On retourne ainsi, depuis les années 1960, vers la barbarie des instincts libérés au nom des droits de l'homme, instincts dont la « libération » est justifiée par le cerveau calculateur, cette « crapule » dont parlait Dostoïevski. Résultat: le nombre de crimes en France a été multiplié par quatre depuis mai 1968. On est passé de 1,5 à 4,5 millions de crimes et de délits. Aux USA, le nombre d'emprisonnés est passé de 0,5 million en 1965 à 2,3 millions en 2013. Les Etats-Unis sont le pays qui a le plus d'emprisonnés au monde.

    Autre résultat: l'effondrement démographique de l'Occident signalé par le président Poutine (qui parla de suicide) au cercle de Valdaï en 2013. L'Occident ne fait pas que semer la mort par ses interventions militaires en série, notamment au Proche Orient. Il se suicide peu à peu et le Pape catholique Jean-Paul II avait parlé à son sujet de « culture de mort ».

    Les quatre idoles actuelles de l'Occident, la technique, l'argent, les masses et l'égo aboutissent à dévaster la terre, détruire les idéaux traditionnels, soumettre les hommes libres au conditionnement des masses et exalter l'égo dans ses caprices les plus ignobles. Le président Poutine affirme qu'il veut préserver la Russie de cette idéologie mortifère. C'est pourquoi la majorité de l'oligarchie occidentale, qui déteste les peuples enracinés et gère le « Gestell » au pouvoir, ne peut pas supporter Poutine. Elle voudrait l'éliminer et faire de la Russie trois ou quatre protectorats divisés comme le rêve le géopoliticien des récents présidents américains, Zbigniew Brzezinski. Washington espère ainsi conserver le contrôle sur le monde, et sur le continent qui pourrait le concurrencer: l'Eurasie. La subversion à Kiev a été créée dans ce but. Le coup d'Etat de Kiev a mis au pouvoir un gouvernement qui tire à coups de canon sur les citoyens qui réclament des référendums de décentralisation. Les va-t-en guerre américains rêvent d'une guerre de plus en Ukraine et brûlent d'intervenir!
     
    Vladimir Poutine défend ouvertement les traditions qui fondent les civilisations. C'est insupportable pour ceux qui idolâtrent l'argent et le droit abstrait, ces deux instruments de pouvoir qui sont le socle des injustices sous les prétextes les plus hypocrites. Déjà le grand humaniste romain Cicéron le disait: « summus jus, summa injuria »: le droit poussé à l'extrême créé l'injustice la plus grande comme ce fut le cas avec la Cour suprême américaine en 1857 (arrêt Dred Scott contre Sandford) qui justifia l'esclavage des Noirs au nom des droits de l'homme inscrits dans la constitution américaine!
     
    S'il y a un danger aujourd'hui pour la paix et l'humanité, il ne vient pas de la Russie mais désormais de l'Occident. L'Occident prétend imposer son modèle de « moralité », ce qui n'est rien d'autre que du pharisaïsme et du néo colonialisme. Ce n'est pas la Russie qui a généré Daesh mais l'Occident qui a tout fait pour ruiner les régimes laïcs arabes, certes critiquables mais moins dangereux. La Russie a toujours été cohérente dans sa lutte contre le terrorisme, ce qui n'est guère le cas des principales puissances occidentales. D'ailleurs, les chrétiens d'Orient persécutés ne s'y trompent pas. Ils mettent leur espoir dans l'influence internationale de la Russie et non en Washington.

    Le danger change de camp avec le déroulement de l'histoire. Avant la seconde guerre mondiale, il résidait en l'Allemagne nazie. Le communisme a pu dans le passé être aussi un danger. Mais aujourd'hui, c'est l'Occident qui menace la paix du monde par un néo-colonialisme qui va jusqu'à provoquer des guerres. C'est l'Occident qui agit en idéologue conquérant et qui a une idéologie d'Etat intolérante. Ce n'est plus la Russie depuis qu'elle a surgit à nouveau lors de l'effondrement de l'Union soviétique. On doit conseiller à l'Occident de pratiquer la maxime de Socrate: « connais-toi toi-même »! Car c'est la seule façon de pouvoir se corriger.

    Ivan Blot (Sputnik, 21 février 2015)

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  • Des chansons contre la pensée unique ?...

    Les éditions des Cimes ont récemment publié une étude de Thierry Bouzard intitulée Des chansons contre la pensée unique. Historien de la musique et de la chanson, Thierry Bouzard a publié plusieurs ouvrages et recueils de chants. Il a animé plus de cinq ans une émission musicale sur Radio Courtoisie et a participé à la réalisation de nombreux CD.

     

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    " La musique joue sur nos émotions, nous faisant privilégier les styles connectés à notre sensibilité et notre culture.

    Du fait du morcellement des répertoires, nos choix ignorent des courants musicaux nombreux et créatifs, d’autant plus que le totalitarisme culturel ambiant les occulte et les combat.

    Grégorien, chanson traditionnelle, chanson de soldat, oi!, rock identitaire, RAC, rock metal et indus… Venance Fortunat, Botrel, le Père Doncœur, Méfret, Gavino, Barbelivien, Fraction, Vae Victis, In Memoriam… l’inventaire serait incohérent si les compositions qui en émanent n’étaient l’expression d’une certaine identité, en butte à la pensée dominante.

    L’abondante diversité de ces courants musicaux alternatifs soigneusement tenus à l’écart des médias devait être présentée, car elle témoigne d’une vitalité et d’une richesse insoupçonnées.

    Tout ce qui a pu se faire « à droite » est répertorié et mis en perspective. Le tout est accompagné d'une réflexion savante sur le lien entre ces expériences musicales et l'engagement politique. "

     

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  • « L’État islamique a été créé par les États-Unis ! »...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à l'ennemi islamiste, au Levant et en France...

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    « L’État islamique a été créé par les États-Unis ! »

    Pour que cette union nationale dont on nous rebat les oreilles depuis des jours ait un sens, cela nécessite la menace d’un ennemi commun. Mais quel est-il, sachant que personne ne l’a pour l’instant désigné ? Car se contenter d’évoquer le « terrorisme », ça demeure un peu vague…

    Nous assistons actuellement à d’incessantes gesticulations visant à tout faire pour ne pas désigner l’ennemi sous son nom. La notion d’ennemi devient problématique dès l’instant où l’on ne veut pas en avoir, parce que l’on a oublié que l’histoire est tragique et qu’on a voulu mettre la guerre hors la loi. Mais il y a au moins deux autres raisons à ce refus d’appeler l’ennemi par son nom. La première est que cette désignation paraît politiquement incorrecte, car susceptible d’« amalgame » (le mot est d’origine arabe : âmal a-jammâa). La seconde, la plus fondamentale, est que la classe politique n’est pas étrangère à son apparition.

    La France a fait deux erreurs gravissimes : la guerre en Libye, qui a plongé ce pays dans la guerre civile et l’a transformé en arsenal à ciel ouvert, et l’affaire syrienne, où nous avons apporté notre appui aux adversaires de Bachar el-Assad, qui sont les mêmes islamistes que nos troupes combattent en Irak et au Mali. À cela s’ajoute que « l’État islamique a été créé par les États-Unis », comme l’a rappelé sans ambages le général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de guerre, au Sénat le 17 décembre dernier, et que le terrorisme n’a cessé d’être financé par le Qatar et l’Arabie saoudite, que nous considérons à la fois comme des clients et des alliés.

    Dans le cas du terrorisme intérieur, le problème est le même. Nous ne sommes plus en effet confrontés à un « terrorisme global » tel qu’on en a connu par le monde à la grande époque d’Al-Qaïda mais, comme Xavier Raufer ne cesse de le répéter, à un terrorisme autochtone, qui est le fait de racailles des cités ayant fait leurs classes dans le grand banditisme avant de se transformer en bombes humaines sous l’effet de l’endoctrinement ou d’un délire partagé. De Mohammed Merah aux frères Kouachi, ce terrorisme est indissociable de la criminalité (ce n’est pas avec des pétrodollars mais des braquages de proximité que les terroristes se procurent leurs kalachnikov). Lutter contre le « gangsterrorisme » implique donc de s’appuyer sur le renseignement criminel. Or, si les renseignements existent, ils ne sont pas exploités, précisément parce qu’on se refuse à admettre la réalité, à savoir que ce terrorisme est l’une des conséquences de l’immigration. La France, en d’autres termes, a sécrété un nouveau type de terrorisme en laissant s’installer un milieu criminel qui échappe en grande partie à son contrôle. C’est pour cela que chez ces terroristes, qui étaient pourtant surveillés, on n’a pas repéré le risque de passage à l’acte. Les directives données par le renseignement intérieur n’étaient pas les bonnes. On a préféré surveiller Internet et spéculer sur le retour des djihadistes plutôt que d’être sur le terrain, au cœur même des cités. Or, le problème ne se situe pas au Yémen ou en Syrie, mais dans les banlieues.

    Sommes-nous en guerre ?

    Le terrorisme, c’est la guerre en temps de paix. Et aussi, comme l’a dit Paul Virilio, la « guerre sans fin, aux deux sens de ce mot ». À l’étranger, nous sommes en guerre contre le djihadisme, branche terroriste de l’islamisme salafiste. En France, nous sommes en guerre contre un terrorisme intérieur, pur produit de cette immigration incontrôlée qu’on a laissée se développer comme un chaudron de sorcières d’où sortent des racailles plus ou moins débiles, passées du gangstérisme à l’islamisme radical, puis de l’islamisme radical au djihad pulsionnel.

    Qui peut croire que l’on résoudra le problème avec des « cours civiques » à l’école, des incantations à la laïcité, de pieuses considérations tirées de l’histoire sainte du « vivre ensemble » ou de nouvelles lois en forme de gris-gris vaudous « contre-toutes-les-discriminations » ? C’est pourtant très exactement là que nous en sommes. La classe dirigeante est devenue totalement prisonnière de son incapacité à voir les choses en face, cause principale de son indécision (et de son désarroi, car elle ne sait plus que faire). Elle prétend se battre contre un ennemi dont elle ne veut pas reconnaître qu’il s’agit d’un Golem qu’elle a engendré. Le docteur Frankenstein ne peut pas lutter contre sa créature parce que c’est sa créature. Les terroristes dont Mohammed Merah reste le prototype sont les fruits de trente ans d’angélisme et de cécité volontaire sur l’immigration, d’une « politique de la ville » qui se résume à 100 milliards d’euros partis en fumée après avoir été distribués à des associations fictives, et d’une « culture de l’excuse » qui s’est muée en culture de l’impunité.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 16 février 2015)

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