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  • Les contre-démocrates

    Un point de vue intéressant de Laurent Ozon sur les réactions au référendum suisse, publié sur le site de Novopress le 2 décembre 2009.

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    Les contre-démocrates

     

    « Je suis scandalisé, […] c’est une réaction d’intolérance. »
    Bernard Kouchner, lundi 30 novembre 2009, RTL

    « C’est un vote de violence. »
    Michel Rocard, lundi 30 novembre, Radio Classique

    Le référendum helvétique sur les minarets a, une fois de plus, fait ressurgir une opposition de plus en plus franche entre les partisans de deux légitimités contradictoires. Les démocrates, dont nous sommes, considèrent que la démocratie est une source de légitimité, certes imparfaite, mais incontournable. Les contre-démocrates pensent que leur idéologie est source de légitimité politique et prime sur le choix exprimé par le peuple.

    L’idéologie à la mode, celle qui prétend décréter le bien, le beau et le bon, c’est le « Oneworldisme », l’idéologie « Open », vecteur de la volonté de domination de la nouvelle classe mondiale. Le bras armé moral de cette idéologie, ce sont les droits de l’homme, un système de pensée qui prétend fonder la dignité humaine et ses modes d’expression sur la seule appartenance à une catégorie zoologique, « l’humanité », plutôt que sur l’histoire, la culture, les modalités d’expression de celle-ci. Cette idéologie s’attaque ainsi aux droits existants des hommes libres et enracinés, dont celui de choisir, en toute responsabilité et liberté, ce qui lui semble bon, pour lui et pour les siens. Bref, tout ce qui fait de l’être humain un sujet de droit concret.

    Comme l’écrivait Alain de Benoist : « Un régime démocratique tient […] sa légitimité du consentement du peuple, celui-ci étant généralement exprimé par le vote. En dernière analyse, la démocratie est le régime qui consacre la souveraineté du peuple. A l’inverse, le discours des droits de l’homme se donne d’emblée comme certitude morale universelle, censée s’imposer partout du seul fait de son universalité. Sa valeur de vérité ne dépend donc pas d’une ratification démocratique. Mieux encore, il peut s’y opposer. »

    Nous sommes donc bien à un tournant historique. La super-classe mondiale, la majorité des politiciens, médias et faiseurs d’opinions sont aujourd’hui tombés de toute évidence dans le camp de la contre-démocratie (1). Le peuple est dangereux, la démocratie est dangereuse ? Qu’à cela ne tienne, ils ont entrepris de changer le peuple en favorisant la colonisation de peuplement et ont entrepris de s’attaquer logiquement au dernier recours d’expression du peuple : la démocratie directe.

    Nous voulons rendre au peuple la maîtrise de son destin et son droit légitime à avoir prise sur les institutions qui prétendent avoir prise sur lui et sa famille. Ce n’est que justice. Le moment est venu de défendre la tradition démocratique en Europe face aux menées liberticides des contre-démocrates.

    Laurent Ozon, président de Maison commune

    (1) La contre-démocratie. La politique à l’âge de la défiance, par Pierre Rosanvallon, Seuil, 2006.

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  • Underworld USA ...

    "Le roman noir est par excellence le roman américain du XXe siècle et du XXIe balbutiant, dans la mesure où il tente de saisir ce qui les caractèrise : le secret (le sale petit secret des autres, le secret qui est désormais l'essence même du pouvoir depuis 1789...) où se reflète le pessimisme contemporain. L'Amérique s'est réveillée le 11 septembre 2001 en proie à ses démons intérieurs lâchés sur le monde et sur elle-même depuis le meurtre des frères Kennedy. Aujourd'hui, en proie aux conspirations, elle est devenue l'Amerika que décrypte James Ellroy, dont l'oeuvre romanesque, historique et morale est à la mesure de l'univers paranoïde qu'il tente d'explorer et d'exorciser."

    Jean-Pierre Deloux (entretien publié dans le numéro 123 de la revue Eléments, hiver 2007-2008)

     

    Après American Tabloïd et American Death Trip, les éditions Rivages publient début janvier, Undeworld USA, le dernier volet de la trilogie de James Ellroy consacrée à la face sombre de l'histoire des Etats-Unis au cours des années 60.

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    "24 février 1964, 7h16 du matin à Los Angeles. Attaque d'un fourgon blindé de la Wells Fargo. Quatre convoyeurs abattus, trois braqueurs morts ; le quatrième a pris la fuite en emportant seize sacs de billets et quatorze mallettes remplies d'émeraudes.

    C'est sur ce braquage, disséqué avec une maestria éblouissante, que s'ouvre Underworld USA, dernier volet de la trilogie commencée avec American Tabloid. Le narrateur reste dans l'ombre ; il a "suivi des gens, posé des micros et mis des téléphones sur écoute". Il nous prévient que le livre est fondé sur "des documents publics détournés, des journaux intimes dérobés, la somme de mon expérience personnelle et quarante années d'études approfondies".

    Le récit lui-même peut commencer, suite directe d'American Death Trip. Eté 1968 : Martin Luther King et Robert Kennedy ont été les victimes de conspirations meurtrières. La Convention démocrate de Chicago est sabotée par des spécialistes en coups fourrés. Howard Hughes s'est fait escroquer dans le rachat des casinos de Las Vegas par la mafia. Les militants noirs se préparent à l'insurrection dans les quariters sud de Los Angeles, et le FBI, toujours sous la houlette de J. Edgar Hoover, utilise tous les moyens pour les détruire. A la croisée de ces événements, le destin a placé trois hommes : Dwight Holly, l'exécuteur des basses oeuvres de Hoover, Wayne Tedrow, ancien flic et trafiquant d'héroïne, et Don Crutchfield, jeune détective obsédé par les femmes. Dwight, Wayne, Don : leurs vies s'entrechoquent sur la piste de Joan Rosen Klein, la "Déesse rouge", et chacun d'eux paiera "un tribut élevé et cruel à l'Histoire en marche".

    En 131 chapitres et cinq parties au titre aussi évocateur que provocateur, ce roman noir et politique reconstruit les années les plus tourmentées de l'Amérique du XXe siècle, avec une largeur de vision et une profondeur stupéfiantes. Underworld USA est la flamboyante conclusion de la trilogie qui a placé James Ellroy au rang des "plus grands écrivains américains d'aujourd'hui", selon le Los Angeles Times Book Review."

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  • Flash n°28 : L'amour une marchandise comme les autres ?...

    Toujours aussi gentil et intelligent, le bimensuel Flash sort son numéro 28 avec un dossier consacré à l'amour !

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    Au sommaire :
    Dieudonné en Iran : l’artiste rencontre Mahmoud Ahmadinejad ! Les Américains et les sionistes ont beau dire… L’Axe du Mal nous fait tellement de Bien ! Dieudonné raconte à Flash ce qu’il n’a pas dit aux autres journaux !

    Qu’est ce que l’amour ? Après la féminisation, la marchandisation, la perversion… Qu’en reste-t-il ? Flash fait l’état des lieux.

    La tyrannie de la “beauté”. Ou quand les adolescentes américaines se font plastiquer et siliconer… À quels seins se vouer ? Les révélations de notre correspondant aux USA, James OREGON.

    Internet censuré. En Chine, en Iran… ? Non, en Australie ! Par Lionel PLACET

    Téléthon versus Sidaction : Hier, les crimes de lèse-majesté, aujourd’hui ceux de lèse-charité. Topoline revient sur la polémique suscité par les propos “politiquement incorrects” tenus par Pierre Bergé.

    Une petite sociologie de l’amour contemporain par Alain Soral.

    Grand amour sur grand écran. Pas de Titanic ou d’Autant en emporte le vent, mais des petites pépites cinématographiques comme seul Flash sait en dénicher…
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  • Un critique de cinéma nommé... Rebatet !

    Les éditions Pardès publient sous le titre Quatre ans de cinéma, un précieux recueil de critiques de films de Lucien Rebatet, publiées à l'origine dans la presse entre 1940 et 1944, à une période où la production cinématographique française était particulièrement riche.

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    "Textes réunis,présentés et annotés par Philippe d Hugues avec la collaboration de Philippe Billé, Pascal Manuel Heu et Marc Laudelout. Tout le monde connaît le romancier des Deux Étendards, le pamphlétaire des Décombres ou le grand historien de la musique. Mais beaucoup ignorent ou ont oublié que Lucien Rebatet, qui avait d'autres cordes à son arc, fut aussi un très grand critique de cinéma, le plus grand, selon un augure comme l'antifasciste Nino Frank. Sous son pseudonyme de François Vinneuil, longtemps plus célèbre que son nom véritable, il écrivait avant la guerre à L'Action française et Je suis partout et, sous l'Occupation, dans le même hebdomadaire. À sa sortie de prison, et jusqu'à sa mort, il reprit cette activité dans Dimanche-Matin, L'Auto-Journal et Le Spectacle du monde, notamment. L'ensemble représente une masse considérable d articles exceptionnels qui méritent publication. Avec Quatre ans de cinéma, on a commencé par ceux de l'Occupation, à cause de l'intérêt historique de la période et de la qualité particulière de la production cinématographique d'alors. C est aussi le temps où l'influence de Rebatet est à son apogée. Il contribue plus que n'importe qui à révéler les nouveaux talents qui surgissent alors (Autant-Lara, Becker, Bresson, Clouzot, Delannoy) et à défendre, en oubliant tout clivage politique, des maîtres d'avant-guerre comme Carné et Grémillon, ou de bons artisans comme Joannon, Decoin et Christian-Jaque. C est lui qui, le premier, ferraille allégrement pour imposer ces futurs classiques, souvent d'abord contestés et aujourd'hui illus'res: L'assassin habite au 21, Le Corbeau, Goupi Mains-Rouges, Le Mariage de Chiffon, Douce, Les Anges du péché, Les Inconnus dans la maison, La Symphonie fantastique, La Main du diable, L'Assassinat du Père Noël, Le Carrefour des enfants perdus, Pontcarral, et dix autres que dominent deux titres phares: Les Visiteurs du soir et Le ciel est à vous, chevaux de bataille du critique dans son incessant combat pour la renaissance du cinéma français. L'évocation colorée pleine de passion et d animation de ces oeuvres, du contexte politique qui fut celui de leur apparition et de la toile de fond historique qui en constitue l'arrière-plan, les sorties virulentes contre Vichy et Londres, contre les gaullistes, les communistes et les «terroristes»; tout cela donne lieu à une fresque pleine de bruit et de fureur. Livre de cinéma d'une importance majeure, Quatre ans de cinéma offre en creux une image oblique des quatre années les plus tragiques de notre histoire. Voilà qui en redouble l'intérêt et en fait un livre capital et sans équivalent."

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  • La zone du dehors

    Les éditions Gallimard republie dans la collection de poche Folio La zone du dehors, un roman de science-fiction français au style étincelant, dont l'auteur, Alain Damasio, revendique l'influence de Foucault, Deleuze et Nietzsche.

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    "2084.
    Orwell est loin désormais. Le totalitarisme a pris les traits bonhommes de la social-démocratie. Souriez, vous êtes gérés ! Le citoyen ne s'opprime plus : il se fabrique. À la pâte à norme, au confort, au consensus. Copie qu'on forme, tout simplement. Au cœur de cette glu, un mouvement, une force de frappe, des fous : la Volte. Le Dehors est leur espace, subvertir leur seule arme. Emmenés par Capt, philosophe et stratège, le peintre Kamio et le fulgurant Slift que rien ne bloque ni ne borne, ils iront au bout de leur volution. En perdant beaucoup. En gagnant tout.
    Premier roman ici réécrit,
    La Zone du Dehors est un livre de combat contre nos sociétés de contrôle. Celle que nos gouvernements, nos multinationales, nos technologies et nos médias nous tissent aux fibres, tranquillement. Avec notre plus complice consentement. Peut-être est-il temps d'apprendre à boxer chaos debout contre le swing de la norme ?"
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  • Big Brother is listening to you !...

    François-Bernard Huyghe vient de publier dans la collection Que sais-je un excellent opuscule consacré aux écoutes téléphoniques. A lire attentivement...

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    " Entre craintes de l’émergence d’une société de la surveillance totale et reconnaissance de l’utilité des écoutes dans la lutte contre la criminalité et le terrorisme, le débat fait rage autour des « interceptions de télécommunications ». Pour éclairer les enjeux de ce débat, cet ouvrage, proposé par Alain Bauer, analyse ce que sont les écoutes et interceptions sur les plans historique, juridique, mais aussi « stratégique » (les usages qui en sont faits) et technique.
    Il explique également ce que les écoutes représentent en pratique, car le quotidien des policiers qui utilisent des interceptions pour prendre des voleurs de voiture ne ressemble pas forcément à ce qu’on peut lire chez les spécialistes du numérique, toujours au courant de la dernière faille sécuritaire et de la prochaine invention… "
     
    François-Bernard Huyghe, Les écoutes téléphoniques, PUF, 2009
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