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  • Face à l'UMPS, un rassemblement pour le peuple français ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 15 décembre 2015 et consacrée aux résultats des élections régionales qui ont vu le FN échouer face à l'alliance objective des Républicains et de la gauche...

     


    "Marine Le Pen avait raison. L'UMPS existe... par rtl-fr

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  • « Nous ne sommes plus à l’époque où le FN n’était qu’un parti contestataire marginal »...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la question de la violence...

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    « Nous ne sommes plus à l’époque où le FN n’était qu’un parti contestataire marginal »

    BHL l’a dit : « L’union nationale, c’est le contraire de la France aux Français. » Après la manifestation du 11 janvier, l’unité nationale semble être de mise. Mais à quoi peut rimer une union nationale lorsque le Front national, premier parti de France aux dernières élections européennes, en est exclu ?

    De même que tout unanimisme est suspect, parce qu’on ne peut jamais ramener à l’unité la diversité des opinions et des aspirations, de même le thème de « l’union nationale » est-il toujours mystificateur, et pour la même raison : il s’énonce dans l’ordre du général, mais c’est toujours au profit d’un particulier. Cela dit, votre question me paraît naïve. Car si l’on parle aujourd’hui d’« unité nationale », ce n’est pas malgré l’exclusion du FN, mais bien au contraire pour la justifier. Bernard-Henri Lévy l’a dit sans fard dès le 8 janvier : « L’union nationale, c’est le contraire de la France aux Français. » Ce n’est donc qu’une reformulation de la thématique du « front républicain » ou, si l’on préfère, la version élégante de la formule « UMPS », en même temps qu’un appel à resserrer les rangs face à la montée d’un parti dont François Hollande n’hésite pas à dire qu’il ne respecte pas les « valeurs républicaines » (comprendre : libérales, atlantistes et « droits-de-l’hommistes »), afin de mieux défendre les privilèges de la classe dominante – au risque, ce faisant, de confirmer que la frontière entre le PS et l’UMP ne correspond plus à rien.

    Le chef de l’État l’a très bien compris, qui se réclame maintenant de « l’esprit de janvier ». Il sait que la marche des Charlie n’a rien été d’autre que la répétition de la grande manifestation anti-FN qui aura lieu au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle si Marine Le Pen se retrouve au second. Cependant, l’idée était dans l’air depuis quelque temps. Le 26 mai 2014, Bernard-Henri Lévy – encore lui – avait déjà appelé, dans Le Monde, à la mise en place d’un « gouvernement d’union nationale ». Bien des hommes politiques rêvent aujourd’hui de la renaissance d’un « grand centre » à la Giscard, qui associerait aussi bien Juppé et Raffarin que Valls ou Macron. C’est une idée dont on n’a pas fini d’entendre parler.

    Et cela peut marcher ?

    Le problème, c’est que nous ne sommes plus à l’époque où le FN n’était qu’un parti contestataire relativement marginal, automatiquement exclu du second tour lors des consultations électorales. Aujourd’hui, non seulement il accède presque toujours au second tour, mais il y accède souvent en tête. La compétition entre les deux partis de gouvernement se joue dès lors dès le premier tour, et non plus au second. Or, cette donnée nouvelle fait en même temps obligation à l’UMP ou au PS, lorsqu’un de ces deux partis est éliminé à l’issue du premier tour, de faire voter au second pour celui qu’il combattait la veille, ce qui déstabilise son électorat, renforce son incrédulité et le convainc plus encore que la formule « UMPS » correspond bien à la réalité. Situation particulièrement inconfortable pour l’UMP, dans la mesure où elle se prétend dans l’opposition. Comment rester crédible quand, après avoir fait campagne contre la « désastreuse politique » du gouvernement, on demande à ses électeurs de voter pour ce gouvernement plutôt que pour le Front ? Adopter la tactique du « ni-ni » (« faire barrage au FN » tout en laissant aux électeurs leur liberté de choix) est à peine plus convaincant. Et c’est ainsi que l’UMP, qui était autrefois accoutumée à siphonner les suffrages du FN, devient maintenant son réservoir de voix.

    Tiraillée en tous sens, l’UMP n’a aujourd’hui plus aucune ligne directrice, et ses consignes deviennent de ce fait inaudibles. Nicolas Sarkozy s’est emparé du parti, mais il ne parvient pas à s’imposer. Son « grand retour » est d’autant plus compromis que les milieux d’affaires misent désormais sur Alain Juppé. Un tel parti est de toute évidence voué à éclater, ou à se désagréger, ce qui devrait faciliter, avant ou après 2017, la recomposition du paysage politique « centriste » autour d’un axe Juppé-Bayrou-Valls-Macron, d’orientation libérale-mondialiste et antipopuliste, dont les modalités restent à déterminer.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 10 février 2015)

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  • Portrait d'un petit machiniste du nouvel ordre mondial...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous, cueilli sur le site de Boulevard Voltaire, le portrait éclairant, dressé par Jean-Yves le Gallou, de Jean-Pierre Jouyet, nouveau secrétaire général de l'Elysée et membre éminent de l'oligarchie...

     

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    Jouyet : l’UMPS à la tour de contrôle de l’État

    Sous la Ve République, le poste de secrétaire général de l’Élysée est capital. C’est la tour de contrôle de l’État, le lieu de coordination des ministres, le centre de commandement et d’impulsion de l’appareil d’État.

    Bien souvent, le Premier ministre se montre au Parlement, dans les médias pendant que le secrétaire général de l’Élysée gouverne. Vous avez aimé le couple Guéant/Fillon ? Vous adorerez davantage encore le couple Jouyet/Valls. Le discret Jouyet sera aux machines pendant que Valls s’agitera dans son habit de lumière.

    Jouyet est un homme urbain et courtois parfaitement au fait de la machinerie bureaucratique et financière : ancien patron de la direction du Trésor, de l’Inspection générale des finances puis de la Caisse des dépôts, il est passé par la banque Barclays et l’Autorité des marchés financiers, c’est un serial administrateur ! Il commença même sa carrière comme chef de bureau au service de la législation fiscale, ce qui est de bon augure pour les contribuables…

    Mais surtout, Jouyet est au barycentre de l’idéologiquement correct : européiste, il a servi auprès de Delors, alors président de la Commission européenne ; atlantiste, il préside l’Institut Aspen France qui sélectionne les« young leaders » ; distingué oligarque, il est observateur au conseil d’administration du club « Le Siècle » ; ami des financiers, il a côtoyé, chez les Gracques, Matthieu Pigasse, patron de la banque Lazard et Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d’assurances ; comme patron de l’Autorité des marchés financiers, il a parrainé des réformes aussi timides que respectueuses des intérêts des grandes banques d’affaires. Il pourra cohabiter sans problème avec son adjoint Emmanuel Macron de la banque Rothschild. Jouyet a un profil rassurant pour nos suzerains bruxellois et new-yorkais.

    Allons plus loin. En nommant Jouyet à l’Élysée, Hollande prend un coup d’avance. Il sait que Valls, exposé en première ligne, va s’user. Qu’après avoir été léché par les médias, Valls finira lâché, sinon lynché. Hollande sait aussi qu’il lui sera dur, à lui, entre manifestations à répétitions et déroutes électorales, de tenir jusqu’en 2017. Et que la solution d’une nouvelle cohabitation (éventuellement après dissolution) s’imposera. Quel meilleur organisateur pour une nouvelle cohabitation que Jouyet ?

    Jouyet qui a servi comme (très) haut fonctionnaire sous Raffarin, Villepin, Fillon, Copé. Jouyet qui, à la tête des Gracques, a promu un projet d’alliance PS/UDF. Jouyet qui a été ministre d’ouverture de Sarkozy. Jouyet qui a côtoyé les Lemaire, les Bertrand et les Nathalie Kosciusko-Morizet.

    Jouyet, ce n’est pas seulement le petit machiniste du nouvel ordre mondial, c’est aussi l’incarnation propre sur elle, urbaine et technocratique de l’UMPS.

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  • L'extrémisme, c'est eux !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Claude Bourrinet, cueilli sur Voxnr et consacré à la colère politique et sociale qui monte dans notre pays à l'encontre des représentants du système...

     

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    L'extrémisme, c'est eux !

    Faute de restaurer un lien de confiance avec le peuple français, l'aile californienne de l'UMPS use d'un stratagème rodé jusqu'à la corde : la diabolisation. Les opposants au mariage gay seraient donc devenus des extrémistes, optant " pour une stratégie de la tension". Les années de plomb à l'italienne ne sont probablement pas loin, et, si les forces de l'ordre n'y mettent pas un terme, nous assisterons bientôt à un déferlement de sang et de larme.

    Outre l'atteinte implicite à la liberté d'expression, celle, en l'occurrence, jamais désavouée quand les agités étaient de gauche, qui débordait un peu les limites fixées par la loi – et il ne faut pas oublier que ce « parti du mouvement » s'est toujours appuyé sur la transgression, notamment en ce qui concerne ce fameux mariage homo (souvenons-nous d'act-up et de sa violence, des coups de la LGBT, de Mamère et de sa perfide et tenace trahison des lois qu'il devait défendre en tant que maire...) - on prend la mesure de la menace. Les chiens aboient avant que la caravane n'écrase toute les résistances qui tentent d'arrêter son irrésistible marche vers le désert...

    « Tension » ! « Extrémisme » ! De la part d'un parti qui a toujours défendu le brigadiste assassin Battisti, singulièrement grâce à l'intervention de son plus éminent représentant, François Mitterrand lui-même, et qui l'a probablement aidé à fuir la France, voilà qui ne manque pas de sel. Et quand on sait que l’état-major du parti est peuplé de créatures directement issues des rangs de l'extrême gauche trotskiste, on saisit toute la tartuferie d'une telle déclaration, qui équivaut à mettre en scène un tueur en série aux mains sanglante beuglant « à l'assassin ! ».

    Quant à l'extrémisme qu'on fait mine de combattre, cela vaut le coup d'y regarder de plus près. Nous ne nous attarderons pas sur le soutien armé – approuvé quand il s'agissait de Sarkozy aidant les salafistes libyens à prendre le pouvoir, ou diligenté actuellement en faveur des groupes qui sèment la terreur en Syrie, sans oublier toutes les entreprises de déstabilisation qui visent à semer le chaos au Proche et au Moyen Orient, en reprenant explicitement ou implicitement les récriminations de cet Etat voyou qu'est Israël, et en sous traitant l'entreprise criminelle de l'Etat maquereau américain – tout cela, c'est de la politique étrangère !, mais nous prendrons au sérieux le projet utopiste d'éradiquer toute légitimation biologique à l'identité de la personne (bizarrement, personne au parti socialiste ne remet en cause la filiation juive par la mère – ce qui est manifestement une contradiction par rapport à des principes constructivistes hautement proclamés, et une incohérence non moins éclatante par rapport à la dénégation du concept de race).

    Comment qualifier en effet la main mise d'un Etat censément « républicain » - donc « neutre » - empreint pourtant d'une idéologie manifestement partisane, qui manœuvre pour laver les cerveaux de toute cette poussière ancestrale, vieille de plusieurs centaines de milliers d'années, coupable de laisser croire, contre toute évidence, que l'on puisse – horreur ! - naître homme ou femme, comme cela, naturellement. Il fallait rectifier la nature – et c'est en voie. Dès l'Ecole maternelle, on pourvoira à la déficience éducative des familles, et on inculquera les saines écritures. Et on ouvrira les écluses pour que le marché – pourtant prétendument « naturel », lui ! s'engouffre dans le commerce de la procréation artificielle.

    L'artifice : voilà qui sonne bien ! Laissons entrer la cybernétique dans les classes d'école, les cerveaux, les chairs, les cellules, les instincts ! C'est cela, la libre disposition des cœurs et des esprits ! Foin des vieilles balivernes morales, si artisanales du bricolage pour curé archaïque ! Le monde est un pousse au jouir massif, que seuls les coincés peuvent encore refuser. Des vioques qui, de toute façon, disparaîtront... Bougeons ! Néologeons !

    Qu'on se le dise : la liberté est au centre de l'individu qui naît.

    C'est-à-dire, rien.

    Nous naissons rien, il faudra donc devenir tout. Par choix, caprice, volonté.

    Rien d'aussi stupide et criminel n'a été soumis à l'intelligence de l'homme. Outre l'invitation à tous les crimes – puisque par définition, cette liberté ne saurait souffrir de limites, elle est unilimited – comme on dit dans le marketing – et l'on sait que la « loi », pure convention, est malléable, et, désormais, qu'elle peut être promulguée par des dirigeants irresponsables, nihilistes et complètement détachés de toute certitude morale – on place l'être humain devant une impossibilité quasi ontologique de se réaliser. Si tout est le fruit de mon choix, sur quoi donc le faire reposer ? Sur le caprice, ce vent ? N'est-ce pas la plus singulière violence faite à une personne en devenir, que de lui demander d'oublier ses filiations, ses héritages, ses appartenances naturelles, ses appuis, ses protections, le sol où il pouvait croître, pour lui ordonner, sous peine un jour de sanction – sans doute quelque chose d'équivalent à la loi Gayssot – de devenir ce qu'il est censé être, c'est-à-dire, somme toute, une sécrétion onirique de son cerveau ? Quel poids pour un enfant ! Quel terrorisme !

    Mais toute cette bouillie pour apprenti sorcier n'est rien à côté du méga terrorisme que nous concocte, dans sa marmite diabolique, le libéralisme mondialiste, qui reprend, en gros, ce que le mariage homo nous propose en détail. Il faut d'abord bien préciser que les distinctions sophistiquées entre libéralisme et ultra-libéralisme ne sont que des billevesées à l'usage des nigauds et des escrocs. Le libéralisme est une doctrine anglo-saxonne d'économie politique, qui a réussi à conquérir les esprits depuis deux siècles, et qui ambitionne de transformer la civilisation en marché.

    Comme l'on sait, le marché, c'est en principe la libre disposition du consommateur face au vendeur. Il n'existe plus alors ni femme, ni homme, ni français, ni quoi que ce soit, hormis les signes fluctuants que le désir marchant provoque et instrumentalise dans le champ de perception de l'acheteur, et dans ses rêves. Comme Karl Marx l'affirmait dans le Manifeste du parti communiste, le capitalisme ne connaît aucune frontière, au propre comme au figuré, et l'argent n'a ni odeur, ni couleur, ni origine : il court, il circule, il est comme un fluide qui dilue tout dans un immense océan de non sens et de « liberté » absolue.

    La devise du capitalisme conquérant est : « Rien ne s'oppose à ma liberté ! »

    Autrement dit : « Il est interdit de s'interdire quoi que ce soit ».

    Sauf quand il s'agit des règles drastiques imposées par la loi du travail. Puritanisme, efficacité, productivité obligent. On ne fumera pas, on ne boira pas, on nous imposera tous les préservatifs possibles, car faire le contraire coûte trop cher.

    L'idéal du capitalisme est le noceur qui n'oublie pas sa capote. On peut être dépravé, on n'en reste pas moins boureois, c'est-à-dire, in fine, épicier (et l'on sait combien le petit commerçant calcule et se méfie des petits matins blêmes...). Le stupre et la fornication, oui, mais dans l'Ordre.

    Pour le reste : Fay ce que voudras ! Et surtout consomme.

    C'est pourquoi le gouvernement actuel, cette bande de roublards au fond de culotte tapissé de dollars, raminagrobis de jeux vidéos, chattemites douceâtres quand le rôle l'impose, greffiers sournois quand il le requière, est, comme son prédécesseur, une cellule terroriste manigançant ses coups et les assénant par traîtrise (« Hollande, où sont tes promesses ? »).

    Ce gouvernement promulgue toutes les lois, tous les décrets visant à déréglementer, à soumettre l'économie nationale, – la gestion de notre maison commune, en grec- aux intérêts financiers internationaux, à la bureaucratie libérale et américaine de Bruxelles, à livrer la personne humaine au chaos économique, à l'exploitation la plus crue, au désespoir le plus profond en lui interdisant d'avoir une vie de famille normale, stable et solidement établie sur des protections viables. Le démantèlement du droit du travail, qui a son équivalent dans la suppression des règlement empêchant les promoteurs de faire n'importe quoi (dès qu'on s'attaque à la « bureaucratie » « lourde » et « tatillonne », dites-vous qu''il y a toujours un libéral qui pointe son sale pif), la tentative d'imposer l'anglais – langue de l'ennemi anglo-saxon, de l'économisme, du déracinement, langue du tarmac et des bourses – à l'enseignement supérieur (avec pour finalité, un jour, de substituer notre langue à celle du marché) – ce qui vaudra à aux responsables d'un tel terrorisme, d'une telle atteinte à l'intégrité du patrimoine culturel français, à sa force scientifique et intellectuelle, à son indépendance, un procès pour haute trahison, de même d'ailleurs qu'à ceux qui ont livré l'armée à l'Otan américaine et qui s'apprêtent à noyer le pays, à l'occasion du Traité de libre-échange transatlantique, dans l'empire yankee – ce qui est aux trois-quarts fait – la mise sous tutelle du budget national – tout cela (et nous en oublions) est purement et simplement l'expression la plus paroxystique du terrorisme.

    Comment appeler autrement ce qui s'avère être l'entreprise la plus totalitaire de destruction de ce qui fonde l'humain ?

    C'est pourquoi il est impossible de ne pas combattre cette conspiration criminelle. Le devoir est de se battre. Il y va non seulement de notre vie biologique, mais aussi de tout ce qui légitime l'existence. Nous n'avons plus le choix. Ce n'est pas une option politique, comme jadis entre droite et gauche (c'est fini, cela!), mais le choix entre le zéro et l'infini.

    Claude Bourrinet (Voxnr, 31 mars 2013)

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  • Claude Allègre parmi les siens...

    Nous reproduisons ci-dessous un portrait au vitriol de Claude Allègre par Claude Bourrinet, publié sur Voxnr. A lire !...

     

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    Nicolas, Claude, François et les autres

    Stefan Zweig, avant son suicide, le 22 février 1942, écrivit une nouvelle, Le Joueur d’échec, publiée à titre posthume, qui met aux prises, autour d’un échiquier, deux êtres que tout oppose. Le premier, Monsieur B., un aristocrate, a pratiqué le jeu subtil dans une geôle de la Gestapo. Le second, Mirko Czentovic, champion du monde des échecs, comme Claude Allègre peut être lauréat du Nobel etc., est un individu frustre, ignorant, redoutable tacticien, exécutant efficace. L’un est pourvu de ce que Pascal nomme l’esprit de finesse, dont la lucidité aiguë peut entraîner la faiblesse et l’impuissance, l’autre de l’esprit de géométrie, dont l’engrenage mécanique garantit une victoire, celle du tracteur, image chère à notre ancien ministre de l’éducation « nationale ».

    Les saillies grotesques de l’homme Allègre, qui ressemblent par bien des côtés, dans l’ordre intellectuel, aux provocations gouailleuses d’un Coluche, avec la même productivité démagogique, auraient pu apparaître, à la fin des années 90, comme le cas pathologique d’un imposteur étrangement parvenu sur l’un des sommets de l’appareil d’Etat. Mais au fond, on le vit bien dans les commencements d’un XXIe siècle, concept néomaniaque cher à tous les modernistes fétichistes, que la vulgarité, la caricature imbécile et agressive, allaient devenir, même au faîte de l’Etat, un mode de gouvernement.

    On apprend que le personnage a rejoint le QG de Nicolas Sarkozy, avec lequel il doit bien se trouver des accointances. Le plus pitoyable et le plus comique dans l’affaire, est que les journalistes collent au produit made in USA Allègre l’étiquette « socialiste ». Il est vrai que le système d’alternance gauche/droite demande encore que l’on croie aux apparences, comme les philosophes « éclairés », descendants des haruspices, appliquaient mécaniquement, selon les dires entendus de Voltaire, les gestes de la messe, tout en se clignant de l’œil, goguenards. Voilà encore un effet de la séduction présidentielle, dira-t-on. Il est vrai que plusieurs transfuges du parti socialiste, les uns mus par le ressentiment, d’autres par l’arrivisme, certains par des appétences sionistes et atlantistes, tous par un penchant avoué pour le libéralisme économique, ont rejoint les rangs de ce qu’on désigne comme la « droite ». Il est inutile de revenir sur ce qu’a été, durant les cinq dernières années, ce jeu de dupes, ce trompe-l’œil itératif, qui n’a fait qu’amuser la galerie médiatique, et contribuer à plonger le pays dans le désespoir.

    Le plus surprenant est que l’on accorde tant d’importance à des personnages aussi peu reluisants, dont la crédibilité, dans le domaine qui est le leur, est largement entamée. A ce titre, Allègre demeure comme un paradigme, un exemplaire de l’imposture récurrente, non seulement parce qu’il a mené une politique démagogique et dévastatrice au ministère de l’Education, avec le soutien et les conseil de cet autre Attila qu’est Philippe Merrieu, mais aussi, dans le domaine scientifique, il a enfilé comme des perles les bourdes, les erreurs, des ignorances qui auraient disqualifié n’importe quel lycéen. Qui ne se souvient pas de ses sorties bouffonnes, dénoncée par les spécialistes, sur la gravitation, sur la relativité, sur le réchauffement climatique, et, dernièrement, sur les OGM, qui seraient inoffensives pour l’environnement ? Celui qui conseillait jadis d’étudier au lycée les mémoires de Zinedine Zidane, et qui s’en prenait grossièrement aux professeurs, détenteurs du savoir, est sans doute le plus apte à lâcher des énormités. Mais ce triste sire, qui réside de façon quasi permanente aux USA, qui ne voit que par l’empirisme raboteur ango-saxon, qui présente en modèle l’enseignement dévasté du nouveau-monde, n’est-il pas finalement ce que l’on peut offrir de meilleur en guise de libéral estampillé ? Nous voyons chaque jour, parmi ces « économistes » qui hantent les plateaux de télévision, ce genre de spécimens aussi obtus que des reptiliens antédiluviens, auprès desquels un mammouth est une bête d’une subtilité sans pareille.
    La question essentielle serait de savoir pourquoi on passe si aisément de la « gauche » à la « droite ». Si l’on s’avisait d’enquêter sur l’hypothèse inversée d’une passe entre « droite » et « gauche », on serait bien prêt d’avouer qu’un tel effort est inutile. La « droite » en effet est d’accord avec la « gauche » sur presque tout ce qui touche les problèmes « sociétaux » et civilisationnels : elle est partisane, dans les faits, sinon explicitement, de l’immigration de masse, favorable au « métissage », ne hait point le mariage gay, l’euthanasie, même si elle y met parfois des airs de sainte Nitouche, électoralisme oblige, bafoue l’autorité des maîtres, des parents, crache sur notre Histoire nationale, quand elle ne la supprime pas, etc. Pourquoi un membre de la dite « droite » rejoindrait-il les troupes de la « gauche » si la « droite » n’est plus qu’une coquille creuse, ou, du moins, enveloppe les mêmes valeurs que celles de « gauche » ? S’il y est, à moins d’être sot comme un Orgon face à Tartuffe, il sait à quoi s’en tenir ! Il y a belle lurette que les valeurs de « droites » sont jugées désuètes, « ringardes » par une classe politique formatée par le même moule ! Mais, rétorquera-t-on, peut-être aurait-on, dans l’esprit sensible de quelque militant de l’MP, par aventure, des scrupules à voir le pays détruit par une politique libérale et mondialiste extrémiste, et voudrait-on, avec humilité, revenir à une politique équilibrée, dont l’Etat serait l’acteur volontariste, régalien, pour tout dire gaullien ? Pourquoi pas la « gauche », alors ? Seulement voilà : la « gauche » partage les mêmes convictions civilisationnelles que la « droite » en matière économique, sans parler des choix géopolitiques, sionistes et atlantistes, mondialistes et, in fine, comme un Strauss Kahn et un Attali ne cessaient de le marteler, le même projet de gouvernement planétaire, totalitaire, et dédaigneux des identités (hormis celles qui, provisoirement, peuvent servir à leur entreprise dévastatrice de nos racines).

    Les déclarations récentes de Hollande, dans le journal de « gauche » britannique, le Guardian, ne laissent guère de doute sur ce choix. Le candidat « socialiste » avance dans cet entretien qu’il ne faut pas prendre pour argent comptant ses déclarations belliqueuses contre la « finance », que la gauche, sous Mitterrand, avait déjà « réconcilié » le pays avec l’entreprise et la bourse, que les communistes sont cuits, bref, qu’il est un libéral pure souche. La preuve ? Il admire Tony Blair, dont on sait comment il continua la politique libérale de Margaret Thatcher, et comment il fut désigné par le sobriquet de « caniche de Bush », lui qui aligna son pays sur la politique agressive et colonisatrice des Américains en Irak, comment il mentit effrontément, fut accusé de crime de guerre etc. Beau modèle, en vérité ! Un peu comme ces responsables « socialistes » grecs, espagnols et belges, collaborateurs des fossoyeurs de leur propre pays, acteurs de plans de rigueur, dont Hollande, en Grèce, ne met pas en doute l’opportunité. Terra Nova, Groupe de réflexion qui l’influence, ne prend-il pas son inspiration dans le système politique et économique américain ? Les « primaires » ne sont-elles pas un plagiat grotesque des mœurs outre-atlantiques ? En souhaitant un retour de la Grande-Bretagne au « cœur » de l’Union européenne, Hollande n’avoue-t-il pas explicitement un choix libre-échangiste, mondialiste, à domination anglo-saxonne, dont la prépondérance écrasante de la langue anglaise est l’illustration, perspective que le général de Gaulle craignait, et qui fut ouverte, comme l’on sait, en 1973, par l’entrée du Royaume uni dans le Marché commun ? Après l’avoir longtemps caricaturé par idéalisme idéologique, la « gauche » n’a-t-elle pas balancé, comme la France, le peuple français dans la corbeille de l’Histoire ?

    Si Allègre possède une qualité, c’est celle de synthétiser, dans sa médiocrité de fourbe, dans son cynisme de Ganelon, dans sa vulgarité libérale, dans sa brutalité de politicard roublard et méprisant, les tendances lourdes de l’UMPS.

    Claude Bourrinet (Voxnr, 20 février 2012)

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