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société industrielle

  • Anachronismes...

    Les éditions Ovadia viennent de publier un nouvel essai de Baptiste Rappin intitulé Anachronismes - Éléments pour une philosophie de l'intempestivité.

    Philosophe, Baptiste Rappin a concentré sa réflexion sur les implications de la révolution managériale dans nos sociétés contemporaine et est l'auteur de plusieurs essais sur le sujet, dont De l'exception permanente (Ovadia, 2018) et Abécédaire de la déconstruction (Ovadia, 2021). Il a également publié un recueil de pensées et d'aphorismes intitulé Pétales pour une fleur de lys d’or (Ovadia, 2022).

    Le numéro 71 de la revue Nouvelle Ecole a publié un article d'introduction à la pensée de cet auteur important sous la plume de Francis Moury.

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    " Est anachronique ce qui est contraire à la chronologie, c’est-à-dire à la raison du temps ou encore, dans le cadre de la société industrielle, à l’irrésistible marche en avant du Progrès. Les présents Anachronismes exposent ainsi une série de huit contresens historiques, non pas dans la mesure où ils entretiendraient maladroitement une certaine confusion des époques, mais parce qu’ils explorent volontairement des directions contraires à l’esprit du temps. Au bon sens communément admis, ils opposent des interprétations, des explicitations et des déchiffrages qui, invariablement, recherchent une forme de désajustement du contemporain. Ce faisant, ils favorisent l’avènement d’une pensée de l’intempestivité. "

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  • L'expropriation de la santé...

    Les éditions Kontre Kulture viennent de rééditer un essai d'Ivan Illich intitulé Némésis médicale - L'expropriation de la santé. D'origine croate, Ivan Illich (1926-2002), après avoir été prêtre, s'est tourné vers la philosophie et a développé une critique radical du développement et de la société industrielle.

     

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    « Dans les pays développés, l’obsession de la santé parfaite est devenue un facteur pathogène prédominant. Le système médical, dans un monde imprégné de l’idéal instrumental de la science, crée sans cesse de nouveaux besoins de soins. Mais plus grande est l’offre de santé, plus les gens répondent qu’ils ont des problèmes, des besoins, des maladies. Chacun exige que le progrès mette fin aux souffrances du corps, maintienne le plus longtemps possible la fraîcheur de la jeunesse, et prolonge la vie à l’infini. Ni vieillesse, ni douleur, ni mort. Oubliant ainsi qu’un tel dégoût de l’art de souffrir est la négation même de la condition humaine. »

    Ainsi parlait Ivan Illich en évoquant son ouvrage. Penseur de l’écologie politique, Illich développe une critique radicale de la société industrielle et de la contre-productivité qu’elle engendre : l’école freine les apprentissages, les transports ralentissent les déplacements et l’hôpital rend malade. Il veut redonner à l’homme autonomie et capacité d’action, et dénonce, à travers ses différents textes, le « monopole radical » de certains outils comme moyens pour une fin définie par la société et enchaînant l’individu. Pour s’en libérer, il prône le retrait de l’école des mains de l’État et préconise l’instauration d’un enseignement mutuel à tout âge ; dans le domaine de la santé, une réappropriation de son corps par le patient. Car la médecine moderne, remplaçant l’écoute par l’auscultation, conduit, sur le plan technique à de nouvelles maladies, sur le plan social au déracinement par le diagnostic qui hante le malade et l’enferme dans une statistique, et sur le plan culturel au refus de l’homme comme être vivant.

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