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  • La revue de presse d'un esprit libre... (44)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    Sans doute le temps est-il venu de comprendre que le libéralisme, compagnon de route de la droite contre le totalitarisme communiste depuis la guerre, est un adversaire bien plus pernicieux que ne l’a été le communisme. Plus pernicieux dans la mesure où il repose sur une véritable anthropologie qui modèle l’ensemble des peuples et brise toutes les cultures différenciées qu’il affronte comme autant d’obstacles au déploiement planétaire de la marchandise. Plus pernicieux dans la mesure où il regarde chaque individu comme substituable à un autre du moment qu’il consomme et donc dépourvu de ses racines et de son identité propre. Plus pernicieux dans la mesure où le « moulag » (différent du goulag) qu’il a instauré progressivement se montre beaucoup plus efficient pour dresser les peuples que sa lointaine et obsolète matrice soviétique. Plus pernicieux dans la mesure où se refusant à reconnaitre l’homme comme animal politique il en vient à pratiquer une impolitique serve de l’économie. ci-jointe une critique très favorable du livre qu’Alain de Benoist vient de consacrer au libéralisme Contre le libéralisme. La société n’est pas un marché (éditions du Rocher) par Jean-Paul Brighelli qui en profite pour vanter les mérites de la revue Éléments :

    https://blog.causeur.fr/bonnetdane/contre-le-liberalisme-002627

     
    Alain de Benoist en entretien avec Édouard Chanot pour son livre Contre le libéralisme. La société n’est pas un marché.  « Les Gilets Jaunes ont redécouvert les bienfaits du commun dans une société individualiste » :
     
     
     
    Le livre d’Alain de Benoist a fait l’objet d’une critique captivante dans la lettre dominicale de Slobodan Despot. Elle est signée d’Éric Werner ancien professeur de philosophie politique à l’université de Genève :
     
     
    Alain de Benoist opposé à Alain Minc dans un débat organisé par Alexandre Devecchio pour Le Figaro Magazine et Figaro vox. Sans doute le signe d’un début de réhabilitation pour l’un des intellectuels les plus 
    brillants de sa génération qui fut mis injustement (mais la justice n’est pas de ce monde) au rencart  :
     

    Selon Vincent Lapierre présent à Paris pour l’acte XIII des Gilets Jaunes il ne fait plus de doute que les casseurs, antifa et autres black-block présents depuis quelques semaines  dans toutes les manifestations ne sont là que pour pourrir le mouvement, lui donner une image violente dont les médias raffolent et accessoirement y exercer leur talents de kapo en en chassant tous ceux qui ont la réputation de nourrir des sympathies pour un « fascisme » imaginaire. Les quelques centaines de miliciens antifa se montrent ainsi des auxiliaire précieux de la police pour détruire un mouvement qui, surgi d’une France invisible jusqu’alors en dormition, n’a pas su se structurer afin d’éliminer de ses rangs un cancer qui risque d’en venir à bout :  

     
    Vincent Lapierre à l’acte XIV des GJ perturbé par les ratonnades des antifa :
     
     
    Autre reportage incisif au coeur de la manifestation parisienne des Gilets Jaunes pour l’acte XV. Il montre une réalité bien différente de celle qui à cours dans les médias de grand chemin :
     
     
    La piste des « fascistes » semeurs de haine et de violence refuse de se démentir. Il est vrai qu'elle a tellement servi depuis des décennies quelle est devenue le réflexe conditionné des médias pavloviens autant que des politiques qu’on appelle non sans ironie « responsables ». C’est pourquoi cet article du Point se lit comme l’exception qui confirme la règle. Bon, il n’était pas très difficile de conclure comme le fait l’hebdomadaire à la culpabilité de l’extrême gauche puisque les antifa signent leurs forfaits avec, il faut bien le reconnaitre, une mansuétude des forces de police et de ceux qui les commandent qui ne doit étonner que les demeurés de la politique et de ses coups bas :
     
     
    Michel Drac trace à gros traits dans une courte vidéo les différences majeures entre la situation de la France en 1968 et en 2018, et les dissemblances qui s’ensuivent entre la révolte étudiante et celle des Gilets Jaunes. Il distingue cinq différences essentielles dont la plus importante lui parait être l’existence de l'euro qui nous interdit toute dévaluation alors qu’après les cadeaux offerts aux syndicats en juin 1968 Pompidou devenu président avait pu dévaluer fortement le franc :
     
     
    Toujours dans Le Point, un article de Jérôme Fourquet intitulé « France, le grand bouleversement » qui annonce ce que des esprits affutés avaient révélé depuis une quarantaine d’années à savoir le grand remplacement en marche, vécu alors comme un succession de fake news tout juste bonnes pour les rustres amateur de conspirations :
     
     
    Alain Finkielkraut témoignait sur Bfm-Tv au lendemain de l’incident auquel il a été confronté en marge du quatorzième acte de Gilets Jaunes. L’indignation justifiée qu’a soulevé cette agression verbale a constitué le point d’orgue d’une campagne contre l’antisémitisme qui prend des allures dantesques (alors que la hausse des actes réputés antisémites s’inscrit tendanciellement dans une baisse de 8,5% depuis 18 ans). On notera que le philosophe sait voir ce qu’il voit et le dit tranquillement : le petit groupe de manifestants qui s’en est pris à lui était constitué de salafistes fanatisés dont l’un au moins, le plus véhément, est connu du renseignement et a été arrêté depuis. Il fréquente la galaxie Milli Gorus, un réseau de mosquées turques. Contre cette montée de l’antisémitisme, surtout marquée par des graffitis de pissotière, la gauche divine, comme toujours a appelé à des manifestations qui mobilisent le banc et l’arrière banc des bonnes consciences « antifascistes ». Finkielkraut n’est pas dupe de cette récupération de la mémoire juive dans une démonstration au cours de laquelle il s’est agi d’accuser le Rassemblement National (alors que Marine Le Pen fut l’une des première à marquer sa solidarité avec l’académicien) et de refuser de comprendre d’où vient présentement l’essentiel du nouvel antisémitisme. Les organisateurs, intellectuellement déficients ou paresseux, présenteront cette nouvelle vague d’antisémitisme comme un avatar de celui des années trente qui était endogène contrairement à celui d’aujourd’hui qui est exogène et se présente sous les traits avantageux de l'antiracisme. Pour toutes ces raisons Alain Finkielkraut se montrait dubitatif  par rapport à cette manifestation qui rameutait dans le cortège des pleureuses nombre de maires de banlieue qui n’ont de cesse d’alimenter le clientélisme communautariste afin d’y gagner, espère-t-ils, leur réélection. Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes :
     
    Alain Finkielkraut, extraits d’un entretien revigorant à Die Welt :
     
    Michel Onfray n’est pas dupe des manoeuvre et des coups bas qui accompagnent les insultes qu’a dû endurer Alain Finkielkraut lors de sa rencontre inopinée avec l’acte quatorze des Gilets Jaunes : 
     
     
    L’historien israélien (de gauche) Shlomo Sand remet en place le président Macron concernant son amalgame entre « anti-sionisme » et « antisémitisme ». Texte de 2017 publié par Mediapart :  
     
     
    Alors que l’on s’interroge en haut lieu sur les accointances supposées entre anti-sionisme et antisémitisme, un article de l’historien Henry Laurens vient justement montrer que de 1933 à1939 les sionistes n’hésitèrent pas à « collaborer » avec l’Allemagne nazie au grand dam de ceux qui mettaient en avant la lutte contre l’antisémitisme du national-socialisme par l’arme du boycott. Le travail d’historien pratiqué scrupuleusement montre une fois de plus que la réalité des faits se distancie grandement des schémas manichéens qui ont cours dans notre bel aujourd'hui  :
     
     
    Une revue de presse consacrée à l’antisémitisme par l’OJIM. L’ensemble des articles collationnés mettent en cause le RN et LFI alors que la totalité des homicides judéophobes relevés en France depuis une dizaine d’années désigne des criminels issus de l’immigration arabo-musulmane. De même le lien entre islamisme et antisémitisme est passé sous silence. Comment résoudre un problème grave si l’on ne sait ou l’on ne veut pas en poser correctement toutes les données ? :
     
     
    Du RIFifi à la Nouvelle Librairie, tel est le titre de la très récente émission produite par Radio Méridien Zéro. Avec François Bousquet qui explique parfaitement le projet de ZAR (zone à reconquérir) que constitue pour lui la librairie et l’ensemble des initiatives qui s’articulent à elle (les 34 premières minutes de l’émission). Xavier Eman ensuite. Il anime la revue papier de Zentropa, un fanzine paraissant tous les deux mois. Il publie par ailleurs un deuxième livre Terminus pour le hussard (éd Auda Isarn) et en dehors de sa chronique régulière dans Éléments co-dirige l'excellente revue Livr’arbrites dont la dernière livraison est consacrée à Ernst Jünger. Thierry Bouzard conclut l'émission avec une réflexion sur le Rock Identitaire Français :
     
     
    Concernant Ernst Jünger on peut lire également une étude de la germaniste Isabelle Grazioli-Rozet parue sur le site Philitt et consacrée à la rencontre intellectuelle entre Jünger et Mircea Eliade. Rencontre qui aboutit à la création de la revue Antaios, première version. Une deuxième version paru plus tardivement dans les années 90, dirigée par Chritopher  (deux parties) :
     
     
     
    Michel Drac présente La doctrine du fascisme publiée en 1932. Ce livre écrit partiellement par le philosophe Giovanni Gentile et signé de Benito Mussolini condense la vision du monde telle que la percevait le Duce une dizaine d’années après la marche sur Rome. Le résumé qu’en fait Drac est concret, précis et objectif et nous éloigne très rapidement des simplifications polémiques dont les discours contemporains sur le fascisme se sont gavés. Les clichés dont témoignent ces lieux communs doivent beaucoup à la réthorique stalinienne des années trente. Leur persistance est une des marques du succès de la stratégie gramsciste mise en œuvre dès cette époque par l’internationale communiste. Ce compte rendu lumineux signale aussi bien les insuffisances que les réussites de ce régime qui prétendait soumettre l’individu à l’État. Il souligne également la résurgence païenne que représentait cette conception du monde, pour aussi bizarre et inattendue que cela paraisse. Pour Drac elle fut incubée tout au long de l’existence du Saint Empire Romain Germanique qui comprenait une large partie de l’Italie contemporaine. Pour terminer Michel Drac se livre à un exercice amusant, celui de fachomètre  consistant à classer les forces politiques françaises en fonction de leur facho attitude.  
    Macron s’en sort premier de la liste, ce qui n’étonnera personne :
     
     
    Pourquoi Viktor Orban mène-t-il une politique résolument nataliste ? :
     
     
    La social-démocrate Annika Strandhäll, ministre suédoise de la Sécurité sociale, a déclaré dans un tweet que la politique nataliste hongroise mise en place par le gouvernement Orban « ressemblait aux années 30 ». « Ce qui se passe en Hongrie est alarmant. Orban souhaite que davantage d’ « authentiques » enfants hongrois naissent. Cette politique ressemble à celle des années des années trente ». Afin d’en juger plus objectivement, ce qui n’est pas difficile, voici le discours sur l’état de la nation hongroise prononcé au mois de février de cette année où Orban détaille les mesures prises pour réveiller la natalité hongroise. Un crime odieux, apparemment, pour les tenants de l’idéologie libérale-libertaire qui recourent sans mesure à la reductio ad hitlerum
     
     
    La machine politique russe en quête de « volonté longue ». Une étude magistrale de Vladislav Surkov, l’un des conseillers de Poutine, qui s’exprime avec un sens accompli des réalités présentes :
     
     
    Excellente critique par la démographe Michèle Tribalat  du livre de Paul Collier Exodus. Immigration et multiculturalisme au XXI siècle qui vient d’être traduit de l’Américain aux éditions de L'artilleur :
     

    Pour Paul-Francois Schira, juriste et énarque : « Il n’y a pas de destin commun sans enracinement ». Interview accordée au Figaro Vox à l’occasion de la sortie de son dernier essai La demeure des hommes paru chez Tallandier. Dans ce très intéressant entretien qui s’articule autour d’une citation empruntée à Polybe « Aucune civilisation ne cède à une agression extérieure si elle n’a pas d’abord développé un mal qui l’a rongée de l’intérieur » l’auteur instruit intelligemment le procès du libéralisme et de l’individualisme :
     
     
    Point de vue d'Hervé Juvin sur l’idéologie du progrès qui se place au coeur de la doctrine politique d’Emmanuel Macron qui s’en veut le représentant exclusif face aux forces « obscurantistes » du conservatisme et du nationalisme. « L’avenir tel que la République en Marche veut y conduire la France a été écrit en 1990, explique Juvin. Libre échange, entreprises mondiales, sociétés multiculturelles, règne du droit et uniformisation du monde sur le modèle américain ». Aucune des promesses énoncées dans les années 90 par ce programme n’ont été tenues, et Juvin en tire lucidement les leçons argumentées. Selon lui, le globalisme c’est le passé, et le localisme l'avenir :
     
     
    Jean-Paul Demoule qui avait connu il y a quelques années un relatif succès de librairie en publiant Mais où sont passés les Indo-européens se voit aujourd’hui « corrigé »  par trois linguistes spécialisés dans l’étude des langues indo-européennes. La thèse centrale soutenue par Demoule suggérait que les Indo-européens étaient une vue de l’esprit essentiellement soutenue par les cerveaux maniaques du nazisme. Cette politisation outrancière d’une question historique très mal comprise lui vaut cette fois un blâme bien mérité. Article difficile qui pour être pleinement savouré exige que l’on appréhende les bases de la linguistique :
     
     
    L’étonnant parcours de la jeune militante écologiste suédoise Greta Thunberg, coqueluche internationale de l’environnement (et de la société multiculturelle). Une fabrication du capitalisme vert bien décidé à ne pas renoncer à la « croissance ». Elle sert ainsi de label aux spin-doctor d'un réseau créé par le Forum économique mondial en 2011. Les jeunes qu’elle embrigade savent-ils qu’ils marchent pour la davocratie ? :
     
     
    Richard Labévière spécialiste du Proche-Orient était l’invité d’Élise Blaise sur le plateau  de Samedi Politique (TVL). Il rend compte de la situation militaire en Syrie et explique pourquoi la diplomatie française vidée de tous ses experts en islamologie et d’arabisants s’est mise à la remorque d’idéologues néo-conservateurs qui obéissent d’abord aux intérêts américains au dépens de nos propres atouts dans la région. La France a eu tout faux depuis les débuts de la crise en 2011 et se trouve désormais exclue du jeu (première référence). Il est largement question dans cette vidéo de l’article du colonel Legrier qui commandait l’artillerie française dans la zone Irakienne. Cet article qui a fait l’objet d’un interdit du gouvernement Macron constitue la seconde référence  :
     
     
     
    Entretien de Thibault Isabel avec le philosophe et mathématicien Olivier Rey sur Pasolini à propos de l’ouvrage de ce dernier intitulé « Le chaos. Contre la terreur » dont il a écrit la préface. Le livre est édité chez RN  :
     
     
    Toujours sur le même site un article plus ancien de Falk van Gaver sur l’effondrement à venir. De manière générale les dizaines d’articles publiés sur L’inactuelle sont très intéressants et apportent un complément 
    de réflexion à une revue comme Krisis :
     
     
    L’une des plus récentes interviews de L’inactuelle est celle de l'excellent Dany-Robert Dufour, spécialiste de la critique du libéralisme. Il aborde ici la notion de peuple et la difficulté de le représenter. Il décrypte également l’anthropologie libérale toute entière fondée sur le paradigme de l’agent individuel cherchant en permanence à maximiser son meilleur intérêt. Ce modèle apparait pour le première fois chez le penseur anglais du XVIII siècle Mandeville, auteur de La Fable des abeilles (« les vices privés fondent l’harmonie sociale »). Une telle approche ne peut déboucher que sur la généralisation de la pléonexie que l’on voit s’étaler partout de nos jours. Dufour vient de publier Le code Jupiter. Philosophie de la ruse et de la démesure aux éditions des Equateurs, sous le pseudonyme de Démosthène : 
     
     

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  • Comment la terre d'Israël fut inventée ?...

    Les éditions Flammarion rééditent dans leur collection de poche Champs Comment la terre d'Israël fut inventée - De la Terre sainte à la mère patrie, le livre de l'historien critique israëlien Shlomo Sand, déjà auteur d'un excellent Le XXe siècle à l'écran (Seuil, 2004) et de Comment le peuple juif fut inventé (Flammarion, 2008).

     

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    " Les mots « terre d’Israël » renferment une part de mystère.
    Par quelle alchimie la Terre sainte de la Bible a-t-elle pu devenir le territoire d’une patrie moderne, dotée d’institutions politiques, de citoyens, de frontières et d’une armée pour les défendre ?
    Historien engagé et volontiers polémiste, Shlomo Sand a dénoncé à grand bruit le mythe de l’existence éternelle du peuple juif. Poursuivant ici son œuvre de déconstruction des légendes qui étouffent l’État d’Israël, il s’intéresse au territoire mystérieux et sacré que celui-ci prétend occuper : la « terre promise » sur laquelle le « peuple élu » aurait un droit de propriété inaliénable.
    Quel lien existe-t-il, depuis les origines du judaïsme, entre les juifs et la « terre d’Israël » ? Le concept de patrie se trouve-t-il déjà dans la Bible et le Talmud ? Les adeptes de la religion de Moïse ont-ils de tout temps aspiré à émigrer au Moyen-Orient ? Comment expliquer que leurs descendants, en majorité, ne souhaitent pas y vivre aujourd’hui ? Et qu’en est-il des habitants non juifs de cette terre : ont-ils – ou non – le droit d’y vivre ?"

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  • Comment la terre d'Israël fut inventée...

    Les éditions Flammarion viennent de publier Comment la terre d'Israël fut inventée, le dernier ouvrage de l'historien israëlien Shlomo Sand. Déjà auteur d'un excellent Le XXe siècle à l'écran (Seuil, 2004), Shlomo Sand a suscité une violente polémique en Israël et dans les milieux sionistes avec son livre précédent Comment le peuple juif fut inventé (Flammarion, 2008), disponible en collection de poche.

     

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    "Les mots « terre d’Israël » renferment une part de mystère. Par quelle alchimie la Terre sainte de la Bible a-t-elle pu devenir le territoire d’une patrie moderne, dotée d’institutions politiques, de citoyens, de frontières et d’une armée pour les défendre ? Historien engagé et volontiers polémiste, Shlomo Sand a dénoncé à grand bruit le mythe de l’existence éternelle du peuple juif. Poursuivant ici son œuvre de déconstruction des légendes qui étouffent l’État d’Israël, il s’intéresse au territoire mystérieux et sacré que celui-ci prétend occuper : la « terre promise » sur laquelle le « peuple élu » aurait un droit de propriété inaliénable. Quel lien existe-t-il, depuis les origines du judaïsme, entre les juifs et la « terre d’Israël » ? Le concept de patrie se trouve-t-il déjà dans la Bible et le Talmud ? Les adeptes de la religion de Moïse ont-ils de tout temps aspiré à émigrer au Moyen-Orient ? Comment expliquer que leurs descendants, en majorité, ne souhaitent pas y vivre aujourd’hui ? Et qu’en est-il des habitants non juifs de cette terre : ont-ils – ou non – le droit d’y vivre ?"

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  • La parabole d'Esther...

    Les éditions de la Demi Lune viennent de publier un essai du musicien et romancier Gilad Atzmon, intitulé La parabole d'Esther - Anatomie du Peuple Élu. Cet ouvrage, qui, comme ceux de Norman Finkelstein et Rony Brauman ("L'industrie de l'Holocauste"), de Mearsheimer et Walt ("Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine") ou de Shlomo Sand ("Comment le peuple juif fut inventé"), devrait ouvrir quelques brèches dans le discours politiquement sur Israël, est préfacé par le scientifique et intellectuel belge, Jean Bricmont.

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    "Qu’est-ce que l’identité juive, et quels en sont les fondements ? À travers cette question, dérangeante, ATZMON nous entraîne dans une réflexion sur les concepts légitimes de judaïsme et de judéité, mais également sur les déviances qui leur sont aujourd’hui associées.

    Dans la lignée des études menées par Shlomo SAND et les nouveaux historiens, cet ouvrage apporte une analyse critique et rigoureuse de la radicalisation de l’identité juive, amorcée au début du XIXe siècle et ayant pour seul fondement l’idéologie anti-goyim.

    Ce livre n’est pas une simple critique acérée du sionisme de plus : l’auteur y dénonce le discours martelé par les politiques israéliennes face à l’Histoire et à ses « vérités », ainsi que l’utilisation du drame de l’Holocauste, relayé par des groupes de pression et un lobbying puissants, dans un but unique : légitimer l’existence d’un État et son héritage tribal.

    Ayant grandi en Israël dans un milieu ultra-sioniste, Gilad ATZMON dénonce aujourd’hui la négation, par la société dont il est issu, de l’existence de ce pays où il est né : la Palestine."


     

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  • L'héritage de Jacob

    L'histoire des Juifs à travers le prisme de la génétique... Une entreprise un peu scabreuse, non ? Pas pour David B. Goldstein, professeur de génétique et de microbiologie aux Etats-Unis, qui a publié en 2008 Jacob's Legacy, un ouvrage qui vient d'être traduit en français sous le titre L'héritage de Jacob - L'histoire des Juifs à travers le prisme de la génétique et qui va paraître prochainement aux éditions Denoël.

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    "Qui sont les Juifs? D'où viennent-ils? Quel rapport entre un prêtre du Temple de Salomon et un baigneur sur une plage de Tel-Aviv?
    Ces questions sont au centre du livre, stimulant et provocateur, de David Goldstein. Dans un langage clair et accessible il y expose les découvertes récentes sur l'ADN des populations juives à travers le monde et les confronte aux traditions orales et écrites pour raconter l'histoire d'un peuple singulier.
    En détective remontant le cours du temps, David Goldstein se penche notamment sur la destinée du chromosome Y chez les descendants des prêtres du Temple, la judéité des Lemba d'Afrique du Sud, la diversité de la diaspora, le rôle des femmes dans la transmission de l'identité juive ou les implications médicales des découvertes génétiques.
    Sans limiter la judéité à une question de gène, L'Héritage de Jacob offre une réponse salutaire à ceux qui entendent réduire le peuple juif à une simple construction culturelle. Par son approche originale, David Goldstein enrichit même la conception traditionnelle de ce qu'être juif veut dire et renouvelle notre vision de l'histoire des peuples."

    On peut considérer ce livre comme une réponse à celui de Shlomo Sand, Le peuple juif existe-t-il, qui a provoqué un vif débat en Israël ainsi que dans la communauté juive en France et aux Etats-Unis.

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  • A propos d'une re-re-re-diffusion...

     

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    Shoah, le film de Claude Lanzmann repasse une nouvelle fois sur Arte ce soir. Ce ressassement des "heures les plus sombres" de l'histoire européenne finit par devenir un rien morbide, à force... Dans son livre Le XXe siècle à l'écran, paru aux éditions du Seuil en 2004, l'historien israélien Shlomo Sand éreintait la fresque lanzmanienne, que tout le monde se voit sommé d'admirer. Dans une note de bas de page, il ajoutait, par ailleurs ceci :

    " C'est l'occasion de rappeler une information qui n'a pas retenu l'attention du public en son temps, mais n'a pas été démentie :  « L'idée du film a été avancée par le chef du département de l'information du ministère des Affaires Etrangères [israélien], à la veille de la campagne électorale de 1977. Le ministère était intéressé à produire un film d'information historique et s'adressa à Lanzmann pour le faire. Pour éviter qu'il ne soit perçu comme un film de propagande israélien, le financement du metteur en scène fut transféré via une société fictive créée à l'étranger à cet effet », Yoram Yarkoni, « Shoah privée» (en hébreu), Kol Hair, n°476, 23 octobre 1987. Je remercie Levana Frenk de m'avoir communiqué cette information. Frenk traite des questions relatives à la production du film Shoah dans sa thèse de doctorat, en préparation."

    L'information est encore plus intéressante quand on se souvient que le même Lanzmann a aussi réalisé en 1994 Tsahal, un film à la gloire de l'armée israélienne...

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