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rabelais

  • Renovatio Cloaca...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean Montalte, cueilli sur le site de la revue Éléments, dans lequel il cingle la soumission à la bêtise gluante qui nous étouffe et en appelle à une grande aération...

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    Renovatio Cloaca

    Des remugles remuent dans la peine de l’aube, bien navrante, et je végète dans un cloaque d’ennui, et je ne suis pas seul. Je réclame du neuf ! Du neuf, du neuf ! Renovatio, etc. Mais le précepte « tenir bon » s’accroche à nos basques, comme un glaiseux qui suppure tantalesquement. « Et voici que je fais toutes choses nouvelles » ! Non ! Tu abomineras toute initiative, tout poil qui dépasse, hirsute, de cette face glabre que j’ai voulue pour toi, de toute éternité… Nous nous mouvons, en somme, dans la dimension du Temps, en plein cœur de la relativité générale qui nous restreint dans nos mouvements, même dans ceux de l’esprit. Et tout nous relativise : l’univers, l’espace-temps, Ségolène Royal en décongélation, Xavier Bertrand en fermentation, nos pulsions, nos motions, tout !

    Je vais vous dire ce que j’en pense : tenir bon c’est dangereux pour la santé du ciboulot. Pendant que les autres saccagent, soumissionnent pépère dans les colonnes de Libé, saluent les nouveaux maîtres débonnaires d’Alep qui distribuent chariatiquement des vivres aux habitants, vous tenez bon. Pendant que Marcon allocutionne sur le thème « C’est pas ma faute à moi », réminiscence de L.O.L.I.T.A., vous tenez bon ! C’est une posture épuisante, une claustration évidente. À ce rythme-là, nous finirons tous au cabanon. Tant va la cruche à l’eau… C’est terrible de voir à quel point les hommes, sous ce régime ramollissent, fondent, dégoulinent, s’oblitèrent dans les ondes, sont annihilés par cette tourbe, ingérés par le devenir-fourmilière du monde, et le blabla sonore, pontifiant-chiant, grotesquement collabo-pourri.

    Vous vous dites sûrement : « Une fois embastillé en HP, j’aurai tout loisir de me droguer, et à l’œil en plus ! » Sans doute, mais n’oubliez pas une chose : cette plantureuse infirmière que vous reluquez, dont les miches affriolantes vous émoustillent, n’a qu’une seule préoccupation en ce qui vous concerne : votre posologie. Pareille relation sédative ne peut vous combler. Elle vous prive du plus-que-vie fourni d’ordinaire par les liesses dionysiaques de la bagatelle. Et, dans ces endroits, il est interdit de se livrer aux charnelles effusions : c’est un axiome d’hygiène mentale. Demandez à Artaud. Je l’entends qui s’énerve, à l’écho lointain de Rodez : « Ceux qui font si bien des façons […] ceux qui remuent des idéologies ayant pris rang dans l’époque, ceux dont les femmes parlent si bien […] qui parlent des courants de l’époque […], (vous) barbes d’ânes, cochons pertinents, maîtres du faux verbe, trousseurs de portraits, feuilletonistes, rez-de-chaussée, herbagistes, entomologistes, plaie de ma langue. »

    Ce qu’il faudrait

    Hegel, l’ogre à l’Absolu métaphysico-stomacal, tenait pour suffisant, en matière de réfutation d’une philosophie, le reproche qu’elle procure de l’ennui. Oui, bon sang ! Et Céline, sur ce chapitre, s’exprime tranquillement, ce qui n’est pas dans ses habitudes : « L’écueil c’est l’ennui. » Et de vous à moi, on se fait bien chier. Il faut le dire sans ambages. Une fois que c’est sorti, on se sent beaucoup mieux. On peut vaquer à ses occupations, checker ses mails, se préparer un latte Machiatto bien tarlousifiant. On peut ENFIN respirer.

    Dans sa monographie consacrée à Rabelais pour la collection Écrivains de toujours, Manuel de Diéguez déclare : « Vraiment, de toute notre histoire, le XVIe siècle est aujourd’hui le plus proche du nôtre : ce n’est pas une ombre que nous évoquerons en parlant de Rabelais. » Si l’analogie valait pour le XXe siècle auquel l’auteur fait référence, elle porte avec plus de vraisemblance encore s’agissant du XXIe siècle. En effet, nous vivons une époque de nouvelle scolastique, étriquée, insipide et fielleuse par-dessus le marché. Un nouveau Rabelais, déployant sa verve, entouré de ses géants rigolards, ne serait pas de trop pour enfoncer ces laquais de la non-pensée et démantibuler leurs sophismes dans une orgie de rires gargantuesques ! Hegel : « La vérité est le délire bachique où il n’y a pas un seul membre qui ne soit ivre. »

    Petit rappel, au passage, venant du napolitain Giambattista Vico : « Les peuples sont d’abord naturellement cruels ; ils deviennent ensuite sévères, puis bienveillants, délicats ; et enfin ils s’énervent. » En somme, on en a vraiment plein le cul. Pardonnez mon plagiat de Tyler Durden, c’est mon côté deleuzien, schyzo-analyste à mes heures perdues.

    Longtemps, si je me souviens bien, nous avons cru pouvoir dénoncer les truismes, aberrations, sophismes et absurdités, en un mot la Bêtise, escomptant sur ce vilipendage en règle pour se soustraire à son chancre érosif. Le temps, hélas, des Bouvard et Pécuchet bien indentifiables, est révolu. Et si c’était fini, me susurre à l’oreille le corbeau pique-assiette qui me dévore. Le tout, semble-t-il, et qui rassasie les fioles fragiles, c’est d’accoucher de conneries closes, comme il existe des maisons closes. Louer les pensées comme des catins, pour mieux les souiller, pour mieux s’en aller. Et se purger de l’esprit, de son résidu de pus. S’agenouiller, s’abêtir – bien en-deça du conseil pascalien et loin de ses objectifs d’automatisation sotériologique. La bêtise a essaimé. Elle s’est mise à migrer, à engloutir, à forclore, à tout circonscrire. La bêtise, le conformisme, la sclérose et l’atrophie mentale, la gangrène de l’animal-machine, le langage empaqueté, standardisé, calibré, sont autant de flux de néant à l’horizon de l’occident. Les abrutis sont légion, ils déambulent, zombifiés, grouillant en pur paître, patibulaires et satisfaits. Ils détiennent l’avenir, en sont les légataires-concessionnaires, exclusifs propriétaires.

    « C’est à cela même dont l’esprit se contente qu’on peut mesurer l’importance de sa perte. » Hegel, Phénoménologie de l’Esprit. La perte est grande, certes, mais l’idée de cette perte est minuscule, indiscernable, tant il va de soi qu’on ne saurait s’exprimer qu’en égrenant des évidences vides, des énoncés livides. La gauche et sa scolastique éculée, avenue de la post-modernité spongiforme, ne sont pas seules en cause. Il est par trop commode de projeter dans une altérité irréductible à soi, aussi hétérogène à soi que la presse française au souci de la vérité. Le mal qui nous ronge est en nous, hors et en nous, comme disait Pascal de Dieu. Oui, la bêtise est substance divine, omnipotente, omniprésente, omnichiante, franchement lassante. Elle est tout ce qui génère les formes mortes, contre lesquelles Dominique de Roux s’était insurgé, dans le sillage de Gombrowicz. Elle n’appartient à aucun camp politique, à aucune école philosophique. Elle est cette pâte à tout remodeler, qui, selon l’injonction paulinienne, ne fait pas acception des personnes. Tentaculaire et gluante, elle attend son magazine Pulp dédié. Divine anti-trinitaire, elle est un monothéisme très pur, sans dogme et pourtant munie d’un clergé se démultipliant comme les têtes de l’Hydre.

    Jean Montalte (Site de la revue Éléments, 13 décembre 2024)

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  • La chute de la maison France...

    Le 17 mai 2024, Martial Bild recevait, sur TV libertés, Olivier Maulin pour évoquer avec lui son dernier recueil de chroniques La république des copains (Via Romana, 2024).

    Anar de droite, tendance Rabelais, critique littéraire à Valeurs actuelles, alsacien et roi de Montmartre, Olivier Maulin est l'auteur de romans truculents et païens, comme En attendant le roi du monde, Les évangiles du lac et Petit monarque et catacombes, récemment réédités par La Nouvelle Librairie, ou Les Lumières du ciel (Balland, 2011),  Le Bocage à la nage (Balland, 2013), Gueule de bois (Denoël, 2014) La fête est finie (Denoël, 2016) et dernièrement Le temps des loups (Le Cherche Midi, 2022). Il a également publié un recueil d'articles polémiques revigorant, Le populisme ou la mort (Via Romana, 2019).

     

                                              

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  • Voici venu le temps des loups...

    Le 25 novembre 2022, Martial Bild recevait, sur TV libertés, Olivier Maulin à l'occasion de la publication de son nouveau roman, Le temps des loups (Le Cherche Midi, 2022).

    Anar de droite, tendance Rabelais, critique littéraire à Valeurs actuelles, alsacien et roi de Montmartre, Olivier Maulin est l'auteur de romans truculents et païens, comme Les Lumières du ciel (Balland, 2011),  Le Bocage à la nage (Balland, 2013), Gueule de bois (Denoël, 2014) ou La fête est finie (Denoël, 2016), mais aussi d'un recueil d'articles polémiques revigorant, Le populisme ou la mort (Via Romana, 2019). Les éditions de La Nouvelle Librairie ont récemment réédité sa Trilogie royale qui regroupe trois merveilleux romans, En attendant le roi du monde, Les évangiles du lac et Petit monarque et catacombes, d'une drôlerie et d'une vitalité réjouissante, qui étaient devenus difficilement trouvables.

     

                                            

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  • Le temps des loups...

    Les éditions du Cherche Midi viennent de publier un nouveau roman d'Olivier Maulin intitulé Le temps des loups.

    Anar de droite, tendance Rabelais, critique littéraire à Valeurs actuelles, alsacien et roi de Montmartre, Olivier Maulin est l'auteur de romans truculents et païens, comme Les Lumières du ciel (Balland, 2011),  Le Bocage à la nage (Balland, 2013), Gueule de bois (Denoël, 2014) ou La fête est finie (Denoël, 2016), mais aussi d'un recueil d'articles polémiques revigorant, Le populisme ou la mort (Via Romana, 2019). Les éditions de La Nouvelle Librairie ont récemment réédité sa Trilogie royale qui regroupe trois merveilleux romans, En attendant le roi du monde, Les évangiles du lac et Petit monarque et catacombes, d'une drôlerie et d'une vitalité réjouissante, qui étaient devenus difficilement trouvables.

     

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    " « On veut l'artiche, nom de Dieu ! la sainte patate ! le carbure, la maille, l'oseille qu'on peut palper, le divin pognon, quoi ! »

    Jean-Maurice Grosdidier est un crétin de compétition. Depuis la mort de ses parents, il vit avec ses deux frères dans une ferme-auberge des Vosges et attend que l'argent tombe du ciel. Quand il apprend que la star multimillionnaire de la littérature américaine Samantha-Sun Lopez est invitée au salon du livre d'Épinal, il accouche d'une idée désastreuse : la kidnapper pour obtenir une rançon.

    Évidemment, rien ne se passera comme prévu... "

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  • La trilogie royale d'Olivier Maulin...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de rééditer la Trilogie royale d'Olivier Maulin, qui regroupe trois merveilleux romans, En attendant le roi du monde, Les évangiles du lac et Petit monarque et catacombes, d'une drôlerie et d'une vitalité réjouissante, qui étaient devenus difficilement trouvables.

    Anar de droite, tendance Rabelais, critique littéraire à Valeurs actuelles, alsacien et roi de Montmartre, Olivier Maulin est l'auteur de romans truculents et païens, comme Les Lumières du ciel (Balland, 2011),  Le Bocage à la nage (Balland, 2013), Gueule de bois (Denoël, 2014) ou La fête est finie (Denoël, 2016), mais aussi d'un recueil d'articles polémiques revigorant, Le populisme ou la mort (Via Romana, 2019).

     

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    " Premier volet de la Trilogie royale, Prix Ouest France/Étonnants voyageurs à sa parution, En attendant le roi du monde retrace une équipée d’« expats » d’un genre particulier. Destination : le Portugal, loin des circuits touristiques. On y croise d’inoubliables personnages, tous plus foutraques et pittoresques les uns que les autres. Ici, le rire est organique, naturel, franc, joyeux – à réveiller les morts. Si Olivier Maulin est poète, il l’est d’abord avec les tripes. C’est la civilisation du ventre, telle que Victor Hugo l’a définitivement associée à Rabelais et au génie gaulois. En musicien paillard qui fait vibrer les cordes vocales de l’hilarité, l’auteur renoue avec un burlesque d’un autre âge, plus actuel que jamais. "

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    " Deuxième volet de la Trilogie royale, Les Évangiles du lac nous transportent dans une vallée perdue des Vosges alsaciennes peuplée de personnages hauts en couleur : une sorte de nef des fous qui remonte le grand fleuve de la modernité pour renouer avec un Moyen Âge breughélien, au milieu d’un curé de choc et d’une armée de trolls et de lutins. Entremêlant le réalisme grotesque et le merveilleux médiéval, la satire sociale et la quête mystique, l’anarchie et une soif d’ordre divin, le comique et le cosmique, ces « Évangiles » adressent leurs prières autant à la Vierge qu’à la fée Mélusine, aux saints et aux lutins, aux dieux et aux gueux, dont Olivier Maulin est le Noé providentiel, à la tête d’une arche enchantée. "

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    " Dernier volet de la Trilogie royale, Petit monarque et catacombes nous fait pénétrer dans le palais de l’Élysée, mais par l’escalier de service, où Rodolphe Stockmeyer, jeune dilettante, effectue son service militaire. Nous sommes en 1992, aux dernières lueurs d’un long règne que la maladie semble pétrifier. Dernières lueurs, mais premières loges, ce qui nous vaut un portrait féroce et croquignolesque de François Mitterrand, sorte de momie sans âge, entouré de courtisans et d’intrigants qui s’agitent en coulisses, alors que, derrière les portes dérobées du Château, des conspirateurs préparent en secret le retour du roi… "

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  • L'Art d'être français...

    Les éditions Bouquins viennent de publier un essai de Michel Onfray intitulé L'Art d'être français. Philosophe populaire, polémiste, tenant d'un socialisme libertaire, Michef Onfray a publié de nombreux ouvrages, dont dernièrement sa trilogie  Cosmos (Flammarion, 2015), Décadence (Flammarion, 2017) et Sagesse (Flammarion, 2019), Théorie de la dictature (Robert Laffont, 2019) ou encore La nef des fous - Des nouvelles du Bas-Empire (Bouquins, 2020).

     

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    " Un manuel de résistance à l'intention des nouvelles générations.

    Que dire à des jeunes de vingt ans pour leur conduite dans ce monde qui part à la dérive ? La civilisation s'effondre, les valeurs s'inversent, la culture se rétrécit comme une peau de chagrin, les livres comptent moins que les écrans, l'école n'apprend plus à penser mais à obéir au politiquement correct, la famille explosée, décomposée, recomposée se retrouve souvent composée d'ayants droit égotistes et narcissiques.
    De nouveaux repères surgissent, qui contredisent les anciens : le racisme revient sous forme de racialisme, la phallocratie sous prétexte de néo-féminisme, l'antisémitisme sous couvert d'antisionisme, le fascisme sous des allures de progressisme, le nihilisme sous les atours de la modernité, l'antispécisme et le transhumanisme passent pour des humanismes alors que l'un et l'autre travaillent à la mort de l'homme, l'écologisme se pare des plumes anticapitalistes bien qu'il soit le navire amiral du capital – il y a de quoi perdre pied.
    J'ai rédigé une série de lettres à cette jeune génération pour lui raconter les racines culturelles de notre époque : elles ont pour sujet la moraline, le néo-féminisme, le décolonialisme, l'islamo-gauchisme, l'antifascisme, la déresponsabilisation, la créolisation, l'antisémitisme, l'écologisme, l'art contemporain, le transhumanisme, l'antispécisme.
    L'une d'elles explique en quoi consiste l'art d'être français : d'abord ne pas être dupe, ensuite porter haut l'héritage du libre examen de Montaigne, du rationalisme de Descartes, de l'hédonisme de Rabelais, de l'ironie de Voltaire, de l'esprit de finesse de Marivaux, de la politique de Hugo. "

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