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printemps français

  • Un jour de colère ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Yves Le Gallou, cueilli sur Polémia, dans lequel il revient sur le sentiment d'exaspération qui monte dans le peuple français et qui pourrait commencer à se cristalliser à l'occasion d'un jour de colère...

     

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    26 janvier : jour de colère !

    Grâce au rejet de Sarkozy et à la mobilisation des banlieues de l’immigration, François Hollande a été élu président de la République en mai 2012. En ce sens c’est un président légal.

    Pourtant, dix-huit mois après son élection il a perdu aux yeux d’un nombre croissant de Français sa légitimité car il s’est éloigné des principes constitutionnels qui devraient guider son action.

    Ainsi le préambule de la Constitution affirme le principe de la souveraineté nationale : mais celle-ci est vidée de tout contenu puisque les principales décisions du régime de Hollande sont prises dans les instances internationales (Union européenne, OTAN).

    L’article 1 de la Constitution fait obligation au président d’ « assure[r] l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ». Il n’en est rien puisqu’il a pour priorité la discrimination positive, positive pour les uns mais négative pour les autres : les Français de souche. Dans une circulaire du 6 janvier 2014, le ministre de l’Intérieur place sous une protection spéciale l’islam et le judaïsme, pendant que le ministre de la Culture subventionne les spectacles portant atteinte à la dignité humaine pour peu qu’ils soient cathophobes. La police du rire d’un côté, la dérision scatologique subventionnée de l’autre.

    Selon l’article 2 de la Constitution, « la langue de la République est le français » mais de de plus en plus de cours sont donnés en anglais à l’université avec les encouragements de Madame Fioraso, ministre des Universités du gouvernement Ayrault.

    Le mot République est sur toutes les bouches mais ce n’est qu’un habillage formel de l’idéologie politiquement correcte. Car le principe même de la République, tel qu’il est fixé par l’article 2 de la Constitution, « le gouvernement du peuple, par le peuple pour le peuple »,  est systématiquement bafoué. Car Hollande gouverne au profit des minorités financières, sectaires, ethniques, sexuelles, religieuses. Contrairement à l’article 3 de la Constitution qui précise qu’ « aucune section du peuple ne peut s’attribuer l’exercice [de la souveraineté ] », ce sont les lobbys qui guident sa politique.

    L’article 5 de la Constitution qui fait du président de la République le garant de l’indépendance nationale est lettre morte. La politique étrangère est alignée sur les intérêts de puissances étrangères : Etats-Unis, Qatar, Arabie Saoudite et Israël.

    Pour les partisans du Printemps français, Hollande doit partir !

    Pour les partisans du Printemps français Hollande doit partir car il n’écoute pas son peuple. Il a imposé la loi Taubira et refusé la liberté de conscience malgré une mobilisation populaire sans précédent depuis un demi-siècle.

    Pour les partisans du Printemps français, Hollande doit partir car il a abaissé sa fonction en se saisissant lui-même du cas de la famille Dibrani, qui aurait dû être traité par un attaché de préfecture, et en dialoguant en direct avec Léonarda, gamine rom de 15 ans, en séjour irrégulier.

    Pour les partisans du Printemps français, Hollande doit partir car il a humilié la France sur la scène internationale en s’exposant inutilement dans l’affaire syrienne et en étant laissé sur le banc de touche par le président Obama lors de ses négociations avec la Russie.

    Pour les partisans du Printemps français, Hollande doit partir car il asphyxie les Français d’impôts pour pouvoir continuer à arroser de cadeaux sociaux ses clientèles électorales et associatives.

    Pour les partisans du Printemps français, Hollande doit partir car il veut faire, avec son ministre Peillon, de l’école un lieu d’endoctrinement totalitaire de la jeunesse.

    La résistance à l’oppression : un droit de l’homme

    Partie intégrante de notre Constitution, l’article 2 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen énumère ainsi ces droits : la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression.

    A ceux qui sont menacés dans leur liberté par la multiplication des procès politiques, à ceux qui sont spoliés dans leur propriété par une fiscalité de plus en plus confiscatoires, à ceux qui sont privés de la sûreté dans les transports, les cités et les campagnes, il reste la résistance à l’oppression. Ils se sont donné rendez-vous le 26 janvier à Paris pour le Jour de colère.

    Jean-Yves Le Gallou (Polémia, 7 janvier 2014)

     

    PS : Certains considèrent non sans raison que Hollande ne fait que prolonger en les aggravant les tendances précédentes. C’est évidemment exact. Mais pour les animateurs de Jour de colère la coupe est pleine. Le temps leur paraît donc venu de bousculer un système représentatif qui n’est plus en rien représentatif et de mettre en cause une dictature de moins en moins douce avant qu’il ne soit trop tard. Il est important de comprendre ce qui se passe.


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  • « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! » ...

    Nous reproduisons ci-dessous un excellent point de vue de Xavier Eman, cueilli sur Zentropa et consacré à la politique d'intimidation et de répression qu'a choisie le gouvernement pour tenter d'étouffer la protestation persistante des opposants au mariage homosexuel...

     

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    Le gouvernement joue la carte de la répression

    Excédé par l’ampleur, et surtout la persistance, de la contestation de la loi Taubira sur le mariage et l’adoption homosexuels (contestation qui, progressivement, dépasse ce cadre et se mue en refus général de la politique gouvernementale…), François Hollande et ses ministres ont clairement choisit la carte de a répression et de « l’exemple » visant à « casser » le mouvement.

    Ainsi, on a pu assister en France à une multiplication sans précédent des arrestations, des gardes à vues (et des prolongations de celles-ci), des comparutions immédiates et mêmes des incarcérations, et ce sous les motifs les plus fallacieux, voir les plus ubuesques. Le fumigène brandit par le militant ayant fait irruption sur le cours central lors de la finale de Roland Garros est ainsi devenu une « arme par destination » qui a valu au jeune homme plus de 72 heures de rétention et d’interrogatoires.

    Habituellement si passive et laxiste face aux hordes multiethniques des banlieues, la police prétendument nationale se montre subitement d’un rigorisme inflexible et d’une redoutable efficacité. Comme quoi « l’insécurité » ne subsiste que parce qu’elle sert de nombreux intérêts intérêts…

    Le caractère purement politique de l’actuelle répression est aisément démontré par l’invraisemblable disproportion entre le traitement subi par les jeunes activistes du « printemps français » et celui habituellement en usage dans l’univers juridico-policier français. Le cas plus emblématique est bien évidemment celui de Nicolas Bernard Buss condamné à deux mois de prison ferme et immédiatement déféré, dans un pays où la surpopulation carcérale est endémique et où les peines de moins de un an, même lorsqu’il s’agit de drogue ou d’agression sexuelle, ne sont presque jamais effectuées faute de place.

    Ainsi en début d’année, 82 000 peines d’emprisonnement restaient «en attente d’exécution», et on a pourtant trouvé de la place pour embastiller d’urgence le pauvre Nicolas, coupable de faits gravissimes telles que « le refus de prélèvement ADN » et une prétendue « rébellion » face aux forces de l’ordre. Quiconque connaît la réalité de la société française, et notamment de ses zones de non-droit où des multirécidivistes trafiquent, violent, agressent et caillassent la police sans être jamais sérieusement inquiétés, ne peut que hurler de rire et de dégoût face à cette décision inique de placement en détention du jeune Nicolas, étudiant de 23 ans. Un décision d’autant plus scandaleuse qu’au regard de la composition ethnique des prisons françaises, tout séjour carcéral pour un « français de souche », qui plus est étiqueté « facho », est synonyme de double peine et d’enfer assuré. Cette incarcération représente ni plus ni moins un retour aux « lettres de cachets » pourtant tant conspuées par les petits profs gauchistes lorsqu’il s’agissait de dénoncer le caractère autoritaire de la monarchie.

    Cette claire tentative d’intimidation politique à l’encontre de militants qui n’ont pourtant à leur « actif » que des délits totalement mineures quand ils ne sont pas inexistants (aucune destruction de bien privés, pas de blessés, ni vols ou dégradations…) est rendue possible en France par le fait que la magistrature est actuellement colonisée par des militants d’extrême-gauche issus du Syndicat de la Magistrature, syndicat représentant plus de 30% des magistrats et disposant de « fiefs » à Paris, Bordeaux, Amiens…. (Belle justice d’ailleurs où vous n’écoperez pas des mêmes selon les villes où vous êtes jugés!) Un syndicat qui s’est récemment rendu célèbre par la révélation de la présence dans ses locaux d’un «  mur des cons » sur lequel était affiché les portraits de diverses personnalités de droite et même de certaines victimes ou parents de victimes ayant la mauvaise idée de ne pas partager l’inclination idéologique de ces petits juges. On imagine aisément, en voyant cela, l’impartialité de ces magistrats qui sont avant tout des militants politiques au service de leur cause.

    Le message est en tout cas très clair. Comme au bon vieux temps de la Terreur, qui reste le fondement ontologique de cette république faible avec les forts et forte avec les faibles : « pas de liberté pour les ennemis de la liberté » et la volonté du Pouvoir saura toujours s’imposer au Droit quand il s’agit de punir les impudents qui se permettent de le contester.

    Xavier Eman (Zentropa, 23 juin 2013)

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  • Les mystères du « Printemps français »...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Dominique Venner, cueilli sur son blog et consacré au Printemps français...

     

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    Les mystères du « Printemps français »

    Pourquoi les manifestations françaises contre le mariage gay sont-elles aussi importantes et jamais lassées ? Pourquoi sont-elles un phénomène unique en Europe ? Les réponses sont plus complexes que ne le disent les politologues qui manquent de culture historique. Il faut en effet se souvenir que la France a toujours connu une vie politique et intellectuelle particulièrement conflictuelle.

    C’est la France qui inventa 1789, la Révolution et la Contre-Révolution, la droite et la gauche, la Terreur et la révolte populaire de la Vendée. C’est elle qui inventa au XIXe siècle le bonapartisme, les différentes sortes de royalisme et de républicanisme, puis, au XXe siècle, le fascisme et l’antifascisme. C’est elle qui inventa, après 1940 le pétainisme et le gaullisme (François Mitterrand était un ancien pétainiste). On ne peut ignorer que cette période s’est conclue par une atroce guerre civile (1943-1944) et une sanglante épuration.

    C’est encore la France qui inventa, à la fin de la guerre d’Algérie (1962), une révolte militaire sans précédent opposant gaullistes et antigaullistes (souvent ex-gaullistes) : plusieurs généraux emprisonnés, ainsi que de très nombreux officiers et quantité de civils. Cette même période (1962) a laissé des traces profondes dans les jeunes générations issues des Européens d’Algérie (Pieds Noirs). Par la suite, c’est encore en France que l’on a vu naître, avec le Front national, le premier grand mouvement « populiste » européen contre l’immigration afro-maghrébine voulue par les mondialistes.

    Il faut conserver à l’esprit cette longue histoire conflictuelle pour interpréter le « printemps français ». Il faut encore se souvenir que la France est le dernier pays au monde (avec la Corée du Nord) où subsiste un parti communiste contrôlant une organisation syndicale puissante fonctionnant comme une mafia usant de violences. Ce parti communiste est l’allié électoral du parti socialiste au pouvoir. Il faut se souvenir aussi que beaucoup de cadres de l’actuel parti socialiste sont d’anciens trotskistes qui disposent d’une influence considérable dans l’Éducation nationale, la Justice et les médias. Cela signifie qu’à la différence de l’Allemagne par exemple, subsiste toujours en France un potentiel de guerre civile qui n’attend qu’une occasion pour s’éveiller.

    Et, justement, à la suite des provocations méprisantes du président Hollande et de son gouvernement, cette affaire du mariage gay est devenue une occasion d’affrontements pacifiques qui a jeté dans les rues des centaines de milliers d’opposants, et notamment de jeunes mères avec leurs enfants. Au début, l’Église catholique a joué son rôle dans cette mobilisation, puis elle s’est officiellement retirée. On peut noter au passage que l’Espagne, pays où l’Église est plus forte qu’en France, le mariage gay a été adopté sans susciter une telle opposition.

    À l’origine, on pensait que le projet socialiste de loi sur le mariage gay était l’un de ces attrape-nigauds par lesquels les politiciens amusent la galerie. Et puis on a compris que derrière l’attrape-nigauds s’était glissé l’un de ces projets pervers par lesquels les fanatiques de la déconstruction et de la mondialisation veulent détruire les dernières charpentes qui structurent les société européennes. Il faut rappeler que le mariage n’est pas qu’une question d’amour. Ce n’est pas un simple contrat, c’est une institution en vue des enfants à venir. Il garanti à l’enfant son identité représentée par un vrai père et une vraie mère. C’est ce qu’a voulu annuler la loi Taubira qui remplace le droit des enfants par le droit accordé à des adultes gay de s’offrir des enfants selon les critères de la société de consommation.

    Pour toutes ces raisons, le projet de mariage gay a été ressenti comme une atteinte insupportable à l’un des fondements sacrés de notre civilisation. D’où les immenses manifestions populaires des 13 janvier et 24 mars à Paris, puis du 5 mai un peu partout, en attendant celles du 26 mai.

    Les manifestants souvent très jeunes ne sont pas homogènes. Pour une part ce sont des bourgeois catho non-violents, issus des JMJ, séduits par le nouveau discours tolérant de l’Église en matière d’amour conjugal. Leurs références sont Gandhi et Martin Luther King… Mais, pour une autre part, ce sont de jeunes identitaires mobilisés par le dynamisme insolent des manifestations. L’avenir dira laquelle des composantes l’emportera sur l’autre par sa vitalité et sa détermination.

     Dominique Venner (Blog de dominique Venner, 14 mai 2013)

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  • Le système pourrit par la tête !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Laurent Pinsolle, cueilli sur le Blog gaulliste libre et consacré à l'affaire Cahuzac...

     

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    Cahuzac, Guérini : le PS pourrit par la tête

    Quelques jours après la mise en examen de Jean-Noël Guérini, c’est au tour de l’ancien ministre du budget, Jérôme Cahuzac d’être sous les feux des projecteurs médiatiques et judiciaires avec ses aveux concernant ses comptes en Suisse et à Singapour.

     

     

    Les tourments judiciaires de la majorité

     

     

    C’est une véritable bérézina judiciaire qui rappelle la fin de règne mitterrandienne d’il y a plus de vingt ans, quand Edwy Plenel multipliait, dans le Monde, les révélations sur les pratiques obscures du Parti Socialiste et de l’entourage du président de la République. Tout d’abord, le sénateur et président du conseil général des Bouches du Rhône, Jean-Noël Guérini, a été mis en examen sur des passations de marchés publics.

     

     

    Mais si cette affaire n’a pas trop occupée les unes des médias, il n’en va pas de même avec les aveux de l’ancien ministre du budget, Jérôme Cahuzac, qui, après avoir nié pendant quatre mois de manière catégorique, a fini par admettre avoir eu un contact de 600 000 euros dans une banque suisse, UBS, transféré dans un second temps à Singapour, dans une illustration parfaite de ce que permettent les parasites fiscaux quand les capitaux peuvent circuler librement.

     

    Cette révélation est d’autant plus choquante que l’ancien ministre était en charge du budget, et donc en charge de la lutte contre l’évasion fiscale. Nicolas Dupont-Aignan a bien raison de souligner que « le capitaine de la caserne de pompiers était le pyromane ». Malgré tout, on peut croire que François Hollande et Jean-Marc Ayrault n’étaient pas au courant, tant un tel scandale est suicidaire pour la majorité. Et tout ceci s’ajoute aux tourments judiciaires de l’ancien président de la République et aux révélations sur l’élection de l’UMP.

     

     

    Le PS suit le chemin du PASOK

     

     

     

    Le Parti Socialiste est nu aujourd’hui. François Hollande semble être sur un radeau à la dérive sur un océan déchainé, où il ne maîtrise absolument rien, et pas seulement sur les sujets économiques, puisqu’il a admis la semaine dernière avoir eu une mauvaise surprise sur la croissance, comme si cela était un élément totalement extérieur sur lequel il ne pouvait rien. Quand il cherche à reprendre l’initiative sur un plan politique, cela échoue, comme lors de son déplacement de 48 heures en province ou avec son intervention télévisée.

    Cette affaire est d’autant plus grave pour le PS qu’elle synthétise tout ce qui va de travers dans ce parti. En effet, si Jérôme Cahuzac a bien faire de l’évasion fiscale, c’est en bonne partie parce que le gouvernement de Michel Rocard a instauré le libre-circulation des capitaux. Bref, outre la faute morale abracadabrantesque d’un homme qui ose prendre la tête du fisc alors qu’il le fraude, cela symbolise également la démission des socialistes à l’égard de la mondialisation, de l’anarchie économique et du règne de l’argent fou.

     

    Du coup, on se demande ce qui pourrait bien permettre à la majorité actuellement au pouvoir d’échapper au destin du PASOK grec, qui, de plus de 40% des voix aux élections législatives de 2009 qui lui avait permis d’accéder au pouvoir, est tombé à 12% deux ans après. Etant donné la rapidité de la descente aux enfers du président et du gouvernement et l’avalanche de mauvaises nouvelles actuelles et à venir, un tel scénario reste une vraie possibilité, comme en 1993 et en 1994 avant.

     

    Toute la question est de savoir si l’effondrement de plus en plus probable de la maison socialiste provoquera seulement un mouvement de balancier vers l’UMP ou si nous entrerons dans une phase plus radicale de recomposition politique. Les circonstances présentes plaident (heureusement) pour la seconde option.

    Laurent Pinsolle (Blog gaulliste libre, 3 avril 2013)

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  • Vent de révolte ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Raoul Fougax, cueilli sur Metamag et consacré à cette exaspération qui commence à monter au sein du peuple français...

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    France : l'exaspération se manifeste

    De la rue aux urnes, un climat de révolte s'installe


    Les Français sont excédés et ils le font savoir. Ils sont excédés par l’échec du changement politique. Certes il y  a une exaspération  de gauche et une exaspération de droite, mais elles se rejoignent dans la dénonciation du pouvoir et même parfois du système.
     
    Une partielle pleine de leçons

    La partielle de l’Oise est très importante. Le premier tour a confirmé le désaveu du pouvoir, le second la fin de la stratégie du cordon sanitaire anti-Fn. L’Ump remporte le siège mais de justesse. Le Fn a plus progressé que lui entre les deux tours. Des électeurs de gauche n’ont donc pas hésité à voter front national. Le Fn devient ainsi une alternative électorale anti système. Le front républicain a volé en éclat, c’est sans doute aussi historique que le coup de tonnerre de Dreux du temps de Jean Pierre Stirbois.
     
    Lors du premier tour du 17 mars, la candidate socialiste, Sylvie Houssin, arrivée en troisième position, avait été éliminée, n'ayant pas obtenu les 12,5 % des inscrits nécessaires pour figurer au second tour. La socialiste n'avait pas donné de consignes de vote en faveur de M. Mancel mais la direction du Ps avait appelé dès le soir du premier tour "sans hésitation à faire barrage au Front national".
     
    Marine Le Pen a qualifié d'"historique" le résultat de la candidate du Fn. Le score de Florence Italiani, « qui frise la victoire, doit être analysé comme une extraordinaire accélération de la dynamique du Front national et un magnifique signal d'espérance », écrit Marine Le Pen dans un communiqué. « Avec une hausse de 22 points et un quasi-doublement du nombre de voix (+ 6 000) entre les deux tours, notre candidate a pulvérisé les capacités de progression face au candidat du système, comparativement aux élections de juin. C'est un signe supplémentaire de ce que le Fn devient aux yeux des Français, de plus en plus lucides, le parti de l'espérance, face à une UMPS qui éprouve les pires difficultés à sauver ses prébendes». Ce qui est certain c’est que des électeurs de gauche ont voté Fn plutôt qu’Ump pour faire barrage.
     
    Le «  mariage pour tous » : un casse-tête gouvernemental

    Le succès de la manifestation contre le mariage gay est l’autre illustration de l’exaspération  des français. Cela concerne principalement une France traditionnelle, de droite, mais qui n’accepte plus d’être mise de coté. Ce n'est pas le peuple de france dans sa totalité.
     
    La France qui ne compte pas face aux lobbys et aux fausses élites rue dans les brancards. Le gouvernement devrait en tenir compte. D’autant plus que des  extrémistes surfent sur la vague et sur les erreurs du ministre de l’intérieur. Manuel Valls est revenu sur les accrochages qui ont eu lieu en marge du cortège, aux abords des Champs-Elysées. Alors que l’accès de l’avenue était interdit aux manifestants, plusieurs centaines d’entre eux ont tenté de « forcer un barrage pour rejoindre les Champs-Élysées », selon la préfecture de police. Les forces de l’ordre ont alors utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les militants. Les anti-mariage gay « ont été débordés par des groupes extrémistes », a observé Manuel Valls, évoquant des « dizaines d'interpellations ».
     
    Selon Jean-François Copé, des enfants auraient été atteints par des gaz lacrymogènes. « Je veux dire mon indignation en apprenant qu'on avait utilisé, semble-t-il, des gaz lacrymogènes contre des familles qui étaient présentes avec leurs enfants et qu'un certain nombre avait été gazé », a-t-il déclaré. Le président de l’UMP a demandé « à François Hollande de rendre des comptes aux Français sur les agissements qui ont été commis ».La présidente du Parti chrétien-démocrate Christine Boutin, qui dit avoir elle-même reçu des gaz lacrymogènes, a quant à elle demandé la démission du préfet de police et du ministre de l'Intérieur.
     
    Que doit faire le pouvoir, face à une opposition aussi résolue, à une promesse électorale emblématique du quinquennat  et à des sondages donnant une majorité de français favorables au « mariage pour tous ». Soixante-trois pour cent des personnes interrogées pensent que les couples homosexuels doivent avoir le droit de se marier  une proportion en hausse de trois points par rapport à une enquête similaire menée début janvier. Mais ils sont encore 51% hostiles au droit d'adoption pour ces mêmes couples, 49% (contre 46% auparavant) s'y déclarant favorables. Pour le gouvernement, c'est la quadrature du cercle.
     
    Un arrêt de Cassation embarassant

    Un nouveau sondage confirme qu'une grande majorité de l'opinion (86%) est favorable à un renforcement de la loi interdisant le port de tout signe d'apparence religieuse dans les lieux où l'on s'occupe d'enfants. Selon ce même sondage BVA réalisé pour i-Télé et Le Parisien, 83% des personnes interrogées sont également favorables à une loi étendant cette interdiction aux entreprises privées contre 16% qui s'y disent opposées. 
     
    Ce résultat confirme un autre sondage réalisé dimanche par l'Ifop pour Ouest France selon lequel 84% des Français sont opposés au port du voile ou du foulard islamique par les femmes travaillant dans des lieux privés accueillant du public.
     
    Ces deux sondages ont été réalisés après l'annulation par la Cour de cassation du licenciement d'une employée voilée de la crèche privée Baby Loup.
     
    Les Français refusent  le déclin économique, le totalitarisme de la finance internationale, s’opposent en nombre aux évolutions qu’ils considèrent comme des dérives de la société. Ils mettent en cause les politiques, les élites et le pouvoir judicaire. Face a cette France exaspérée qui n’hésite plus devant les urnes et la rue, le pouvoir politique devient aussi autiste que le pouvoir médiatique. A ses risques et périls!
     
    Raoul Fougax (Metamag, 25 mars 2013)
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