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nicolas bonnal

  • Tour d'horizon... (231)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Euro-Synergie, Nicolas Bonnal livre une interprétation originale de l'avant-dernier chapitre ("Le nettoyage de la Comté")  du Seigneur des Anneaux de Tolkien...

    Tolkien et la révolution libertarienne

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    - sur Theatrum Belli, on peut découvrir un dossier établi par Armasuisse sur la pensée low-tech adaptée à la chose guerrière...

    Le soldat "low-tech"

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  • Le contrôle social par la Jeune-Fille en Occident...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Nicolas Bonnal, cueilli sur De Defensa et consacré à la figure de la Jeune Fille en Occident. Chroniqueur et essayiste, Nicolas Bonnal est notamment l'auteur de Tolkien, les univers d'un magicien (Les Belles Lettres, 1998) et de Le salut par Tolkien (Avatar, 2016) ainsi que de plusieurs livres sur le cinéma, dont Ridley Scott et le cinéma rétrofuturiste (Dualpha, 2013), Les mystères de Stanley Kubrick (Dualpha, 2014) ou Le paganisme au cinéma (Dualpha, 2015).

     

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    Le contrôle social par la Jeune-Fille en occident

    Alors que l’occident est sous contrôle psychiatrique-pathologique, belliciste-humanitaire, féministe-antiraciste, androphobe-russophobe et sociétal-transgenre, relisons ou découvrons un admirable ouvrage collectif (1) sur ce sujet instructif, la Jeune-Fille :

    « La Jeune-Fille veut être “indépendante”, c’est-à-dire, dans son esprit, dépendante du seul ON. »

    Oui, cet « on », ces « ils », ces indéfinis, qui ne font pas assez couler assez d’encre, en auront-ils fait couler du sang… Et regardez la guerre que May se prépare contre la Russie…

    Tout comme une mauvaise demoiselle peut dans les romans du Graal dérouter le chevalier (2), la Jeune-Fille humanitaire, consumériste des temps postmodernes nous mène à de drôles de guerres psy :

    « Sous les grimaces hypnotiques de la pacification officielle se livre une guerre. Une guerre dont on ne peut plus dire qu’elle soit d’ordre simplement économique, ni même sociale ou humanitaire, à force d’être totale. Tandis que chacun pressent bien que son existence tend à devenir le champ d’une bataille où névroses, phobies, somatisations, dépressions et angoisses sonnent autant de retraites, nul ne parvient à en saisir ni le cours ni l’enjeu. »

    La Jeune-Fille (n’oubliez pas le tiret), c’est la guerre hybride du système pour arraisonner 95% des consciences :

    « Paradoxalement, c’est le caractère total de cette guerre, totale dans ses moyens non moins que dans ses fins, qui lui aura d’abord permis de se couvrir d’une telle invisibilité. »

    La guerre hybride serait-elle d’origine chinoise ? Amusons-nous sans Sun Tze :

    « Aux offensives à force ouverte, l’Empire préfère les méthodes chinoises, la prévention chronique, la diffusion moléculaire de la contrainte dans le quotidien. Ici, l’endoflicage vient adéquatement relayer le flicage général et l’auto-contrôle individuel le contrôle social. Au bout du compte, c’est l’omniprésence de la nouvelle police qui achève de la rendre imperceptible. »

    Le but est pour chaque conscience de devenir sa propre police (peau lisse) :

    « L’enjeu de la guerre en cours, ce sont les formes-de-vie, c’est-à-dire, pour l’Empire, la sélection, la gestion et l’atténuation de celles-ci.

    La mainmise du Spectacle sur l’état d’explicitation public des désirs, le monopole biopolitique de tous les savoirs-pouvoirs médicaux, la contention de toute déviance par une armée toujours plus fournie de psychiatres, coachs et autres “facilitateurs” bienveillants, le fichage esthético-policier de chacun à ses déterminations biologiques, la surveillance sans cesse plus impérative, plus rapprochée, des comportements, la proscription plébiscitaire de “la violence”, tout cela rentre dans le projet anthropologique, ou plutôt anthropotechnique de l’Empire. Il s’agit de profiler des citoyens… »

    Il y a les asservis (clin d’œil à La Boétie, lisez notre texte) et les résistants :

    « Les citoyens sont moins les vaincus de cette guerre que ceux qui, niant sa réalité, se sont d’emblée rendus : ce qu’on leur laisse en guise d’“existence” n’est plus qu’un effort à vie pour se rendre compatible avec l’Empire. »

    Mais définissons la Jeune-Fille ; d’abord par ce qu’elle n’est pas : 

    « Entendons-nous : le concept de Jeune-Fille n’est évidemment pas un concept sexué. Le lascar de boîte de nuit ne s’y conforme pas moins que la beurette grimée en porno-star. Le sémillant retraité de la com’ qui partage ses loisirs entre la Côte d’Azur et ses bureaux parisiens où il a gardé un pied lui obéit au moins autant que la single métropolitaine trop à sa carrière dans le consulting pour se rendre compte qu’elle y a déjà laissé quinze ans de sa vie. »

    Et qu’est-ce qu’elle est alors ?

    « …la Jeune-Fille n’est que le citoyen-modèle tel que la société marchande le redéfinit à partir de la Première Guerre mondiale, en réponse explicite à la menace révolutionnaire. En tant que telle, il s’agit d’une figure polaire, qui oriente le devenir plus qu’elle n’y prédomine. »

    En tant que fashion victim on s’en fout. C’est la jeune fille bio qui nous intéresse, qui donne la Suède, Barack-Hillary, May, Macron, Merkel et leurs croisades humanitaires, leur bolchevisme sociétal. L’équipe Tiqqun explique (admirable texte collectif, une des rares aventures stylistiques récentes) :

    « À mesure que le formatage jeune-filliste se généralise, la concurrence se durcit et la satisfaction liée à la conformité décroît. »

    D’où ce bon vieux virage bio :

    « Un saut qualitatif s’avère nécessaire ; l’urgence impose de s’équiper d’attributs neufs autant qu’inédits : il faut se porter dans quelque espace encore vierge. Un désespoir hollywoodien, une conscience politique de téléjournal, une vague spiritualité à caractère néo-bouddhiste ou un engagement dans n’importe quelle entreprise collective de soulagement de conscience feront bien l’affaire. Ainsi éclot, trait à trait, la Jeune-Fille bio. »

    Faut être gentil alors (si tu veux la guerre prépare la paix, si tu veux être méchant, exige la gentillesse) :

    « La Jeune-Fille prise la “sincérité”, le “bon cœur”, la “gentillesse”, la “simplicité”, la “franchise”, la “modestie”, et d’une façon générale toutes les vertus qui, considérées unilatéralement, sont synonymes de servitude. »

    L’important est la soumission :

    « La Jeune-Fille vit dans l’illusion que la liberté se trouve au bout d’une soumission totale à la “Publicité” marchande. Mais au bout de cette servitude, il n’y a que la vieillesse, et la mort. »

    L’empire (le pire) contre-attaque et il est sur ses gardes (mégarde) :

    « Contrairement à son ancêtre, la Jeune-Fille bio n’affiche plus l’élan d’une quelconque émancipation, mais l’obsession sécuritaire de la conservation. C’est que l’Empire est miné à ses fondements et doit se défendre de l’entropie. »

    Après on fait du Merkel. On aime les LGTBQ ou les migrants, c’est les hommes et les Allemands qu’on déteste :

    « La Jeune-Fille bio sera donc responsable, “solidaire”, écologique, maternelle, raisonnable, “naturelle”, respectueuse, plus autocontrôlée que faussement libérée, bref : biopolitique en diable. Elle ne mimera plus l’excès, mais au contraire la mesure, en tout. »

    Succession d’aphorismes héraclitéens ou presque :

    « Car la Jeune-Fille veut la paix du foutre.

    La Jeune-Fille est le collaborateur idéal.

    La Jeune-Fille conçoit la liberté comme la possibilité de choisir entre mille insignifiances.

    La Jeune-Fille ne veut pas d’histoire.

    La Jeune-Fille vise à la réglementation de tous les sens. »

    Pauvre Rimbaud, encore un macho ! Et vive le dérèglement de tous les sens… interdits !

    Par sa consommation et sa réglementation, la néo-nurse (cf. Chesterton) promeut la soumission :

    « Dans le monde de la marchandise autoritaire, tous les éloges naïfs du désir sont immédiatement des éloges de la servitude. »

    C’est que dans le monde américanisé (moderne), dit Chesterton (3), on n’aura pas plus de droits que dans une nursery (cf. Tocqueville qui devine vers 1830 qu’on sera « maintenus dans l’enfance ») :

    « La violence avec laquelle la féminitude est administrée dans le monde de la marchandise autoritaire rappelle comme la domination se sent libre de malmener ses esclaves, quand bien même elle aurait besoin d’eux pour assurer sa reproduction. »

    Evidemment pas question de râler (sinon on appelle les casques bleus, blancs, roses…) :

    « La Jeune-Fille est le pouvoir contre lequel il est barbare, indécent et même carrément totalitaire de se rebeller. »

    L’homme doit être rééduqué (c’est déjà fait, allez, dans les années 80 Kundera parla de cet arbre à enfantsqui remplace le paternel) :

    « Il faudrait créer un grand projet éducatif (peut-être sur le modèle chinois ou khmer rouge), sous forme de camps de travail où les garçons apprendraient, sous l’égide de femmes compétentes, les devoirs et les secrets de la vie ménagère.»

    Ce n’est plus la mère aux trousses, c’est le khmer aux trousses ! Mais continuons comme dirait Jean-Paul :

    « Et de fait, lorsque la Jeune-Fille “fait tomber le masque”, c’est l’Empire qui vous parle en direct.

    « ... et si on éliminait les mecs de la planète ? Pourquoi essayer de faire du neuf avec du vieux ? Y en a marre des mecs, allez ouste, du balai ! D’ailleurs inutile de s’énerver, historiquement, génétiquement, l’homme a fait son temps. Il se pousse tout seul vers la sortie. »

    Le bonhomme a fait son temps, la Jeune-Fille androphobe l’entame…

    L’épuration éthique règne dans le camp de déconcentration de ce déconcertant féminisme épurateur :

    « Chaque Jeune-Fille est en elle-même une modeste entreprise d’épuration. Prises dans leur ensemble, les Jeunes-Filles constituent le corps franc le plus redoutable que l’on ait à ce jour manœuvré contre toute hétérogénéité, contre toute velléité de désertion. Parallèlement, elles marquent à chaque instant le poste le plus avancé du Biopouvoir, de son infecte sollicitude et de la pacification cybernétique de tout. »

    Une phrase qui résume la philosophie de BHL (qui ressemble depuis longtemps à une vielle Jeune-Fille) :

    « La Jeune-Fille n’aime pas la guerre, elle la fait. »

    Enfin, comme pour parodier les vilaines chansons de Boris Vian, auteur et chanteur bobo, on liquide les ohms :

    « MARRE DES MECS? PRENEZ UN CHIEN ! Vous avez quoi !? 18, 20 ans ? Vous entreprenez des études qui s’annoncent longues et ardues ? Croyez-vous que ce soit le moment de ralentir ce bel envol en cherchant désespérément de l’affection chez un garçon qui finalement n’a rien à donner ? Pire ! Vous affubler d’un compagnon, lui-même pas tout à fait fini, pas très gentil et pas toujours bien propre... »

    On redéfinit la violence dans une sentence impeccable :

    « Comme tout ce qui est parvenu à une hégémonie symbolique, la Jeune-Fille condamne comme barbare toute violence physique dirigée contre son ambition d’une pacification totale de la société. »

    La société ludique est sécuritaire, comme le voyait Muray :

    « Elle partage avec la domination l’obsession de la sécurité. »

    Tout se militarise :

    « Le caractère de machine de guerre qui frappe dans toute Jeune-Fille tient à ce que la façon dont elle mène sa vie ne se distingue pas de la façon dont elle mène sa guerre. Mais par un autre côté, son vide pneumatique annonce déjà sa militarisation à venir. »

    Car la Jeune-Fille a déclaré la guerre à tout ou presque :

    « La Jeune-Fille a déclaré la guerre aux microbes.

    La Jeune-Fille a déclaré la guerre au hasard.

    La Jeune-Fille a déclaré la guerre aux passions.

    La Jeune-Fille a déclaré la guerre au temps.

    La Jeune-Fille a déclaré la guerre au gras.

    La Jeune-Fille a déclaré la guerre à l’obscur.

    La Jeune-Fille a déclaré la guerre au souci.

    La Jeune-Fille a déclaré la guerre au silence.

    La Jeune-Fille a déclaré la guerre au politique. »

    Enfin, pourquoi la tautologique Jeune-Fille incarne-t-elle la fin de l’histoire alors ? Parce que :

    « LA JEUNE-FILLE A DÉCLARÉ LA GUERRE À LA GUERRE. »

    Et les hommes dans tout cela ? Comme me disait en 2006 une serveuse à Mar del Plata, tandis que je polissais mes contes latinos, « ils se sont éteints, les hommes. »

    Nicolas Bonnal (De Defensa, 14 septembre 2018)

     

    Notes :

    (1) Premiers matériaux pour une théorie de la Jeune-Fille, groupe Tiqqoun

    (2) Nicolas Bonnal, Perceval et la reine, préface de Nicolas Richer (Amazon.fr)

    (3) Chesterton – What I saw in America (Gutenberg.org)

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  • Littérature et conspiration...

    Les éditions Dualpha viennent de publier un essai de Nicolas Bonnal intitulé Littérature et conspiration - Les grands auteurs à l'âge des complots. Chroniqueur et essayiste, Nicolas Bonnal est notamment l'auteur de Tolkien, les univers d'un magicien (Les Belles Lettres, 1998) et de Le salut par Tolkien (Avatar, 2016) ainsi que de plusieurs livres sur le cinéma, dont Ridley Scott et le cinéma rétrofuturiste (Dualpha, 2013), Les mystères de Stanley Kubrick (Dualpha, 2014) ou Le paganisme au cinéma (Dualpha, 2015), et d'un livre sur céline, Louis Ferdinand Céline - La colère et les mots (Avatar, 2017).

     

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    " La théorie de la conspiration est présentée comme une panacée intellectuelle réservée à des esprits grognons et inférieurs. Ce livre démontre exactement l’inverse. Depuis des siècles les grands écrivains ont saisi les prodigieux changements qui ont bouleversé notre époque, et ils les ont dénoncés.

    De Chateaubriand à Chesterton, de John Buchan à Jack London, de Dostoïevski à Céline, tous les grands auteurs (romanciers et essayistes) ont, chacun à leur manière, décrit, romancé, vilipendé la terrible ère des conspirations que nous nommons le monde moderne.

    Ce livre est là pour le rappeler.

    Les grands auteurs à l’âge des complots ? Il s’agit d’une étude des auteurs face à la sensation de complot depuis trois siècles ou plus. Nous sommes dans une civilisation qui est une post-civilisation ou qui veut mettre fin à l’histoire en général (la proclamée fin de l’histoire).

    Tout cela s’est dessiné depuis des siècles sur fond de mondialisation, de culture humanitaire ou de science sans conscience. "

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  • La colère et les mots...

    Les éditions Avatar viennent de publier un essai de Nicolas Bonnal intitulé Louis Ferdinand Céline - La colère et les mots. Journaliste et essayiste, Nicolas Bonnal est notamment l'auteur de Tolkien, les univers d'un magicien (Les Belles Lettres, 1998) et de Le salut par Tolkien (Avatar, 2016) ainsi que de plusieurs livres sur le cinéma dont Ridley Scott et le cinéma rétrofuturiste (Dualpha, 2013), Les mystères de Stanley Kubrick (Dualpha, 2014) ou Le paganisme au cinéma (Dualpha, 2015).

     

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    " Ce livre sur Céline étudie notre auteur d’une manière originale et imprévue : on évoque Céline et tel politicien, Céline et tel thème (la santé, le sexe, l’argent, la médecine), et on laisse le plus possible la parole au maître ou à son excellente épouse. On ne prétend pas refaire la morale, ni au bombardier Céline ni au lecteur. Il insiste sur la force du rire, la rage chaude de l’expression et il cherche à expliquer ce siècle incompris né de la Grande Guerre et de ses tranchées.

    On prend des sujets culottés et on les met en scène avec lui, on le produit comme on produit une belle marionnette. Enfin il n’aura aucun ordre aucun plan c’est comme ça. Il nous a fallu la vie pour comprendre que Le Voyage n’avait pas de chapitre. On passe d’un continent à l’autre, d’une incontinence à l’autre, et puis c’est tout. Le Voyage est un fleuve sans écluses.

    Ce texte est un spectacle de marionnettes. Je suis le montreur et le guignol montré et tempétueux fait dérouiller la gendarmerie de toute la civilisation et c’est pointu. Bon appétit et grosse rigolade. "

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  • Le salut par Tolkien...

    Les éditions Avatar viennent de publier un essai de Nicolas Bonnal intitulé Le Salut par Tolkien - Eschatologie occidentale et ressourcement littéraire. Journaliste et essayiste, Nicolas Bonnal est notamment l'auteur de Tolkien, les univers d'un magicien (Les Belles Lettres, 1998) ou de plusieurs livres sur le cinéma dont Ridley Scott et le cinéma rétrofuturiste (Dualpha, 2013), Les mystères de Stanley Kubrick (Dualpha, 2014) ou Le paganisme au cinéma (Dualpha, 2015).

     

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    " Ce livre n’est pas une reprise du classique de 1998, traduit en plusieurs langues. Il se veut une vision plus décalée, plus libre et plus pessimiste aussi du monde de Tolkien, de ses aspirations, de ses ostentations et de son désespoir. Il traite ainsi des liens de Tolkien et de la tradition, de l’occident et de son eschatologie terminale. Car nous vivons la Fin des Temps la plus grotesque qui se pouvait concevoir. La profanation de la propre œuvre du maître par la culture de masse le démontre à l’envi.

    Mais Tolkien est aussi porteur d’un message de guérison, d’un message de thaumaturge et de liturgiste. Sa description de l’amour et de la nature, de la chevalerie et de l’initiation, que l’auteur relie autant au Kalevala qu’à la poésie romaine, sont autant de signaux pour mieux nous aider à affronter un monde à la dérive, et à le traverser. 

    Car il y a l’eschatologie du monde occidental d’un côté, dont Tolkien ne cesse de parler dans une correspondance réactionnaire ignorée, et le salut par une œuvre de l’autre, qui repose sur le génie poétique et l’affection cosmologique d’un esprit fabuleux. "

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  • Le paganisme au cinéma...

    Les éditions Dualpha viennent de publier un essai de Nicolas Bonnal intitulé Le paganisme au cinéma - Mondes païens, épopées, contes de fées. Ecrivain, Nicolas Bonnal est l'auteur de plusieurs livres sur le cinéma dont Ridley Scott et le cinéma rétrofuturiste (Dualpha, 2013) et Les mystères de Stanley Kubrick (Dualpha, 2014). On lui doit également un ouvrage sur Tollkien, Tolkien, les univers d'un magicien (Les Belles Lettres, 2002).

     

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    " Enfin un livre sur le paganisme au cinéma : les héros, les mythes, les épopées, le voyage initiatique, l’âge d’or, la femme fatale, l’enlèvement saisonnier, tout vient en fait du paganisme !

    Le paganisme a souvent mauvaise presse, étant confondu avec la sorcellerie ou la spiritualité New Age. Pourtant cette sensibilité cosmique et féerique continue toujours d’inspirer notre quotidien, malgré le rationalisme et la médiocrité moderne.

    Ce livre tente de recenser les nobles inspirations du paganisme dans le septième art. Il évoque bien sûr le cinéma français, soulève l’importance excessive du cinéma américain et notre inspiration anglo-saxonne. Puis il évoque d’une manière plus originale la source païenne dans le cinéma soviétique ou japonais de la grande époque, sans oublier celles du cinéma allemand, surtout celui de l’ère muette. L’ouvrage célèbre les contes de fées, les épopées, les adaptations des mythes fondateurs de la tradition nippone ou européenne. Il ignorera certaines cinématographies, quand il insiste sur d’autres. Mais le sujet est bien vaste…

    Si l’on devait donner quelques noms prestigieux pour illustrer notre livre, nous donnerions ceux de Walsh, Lang, Kurosawa, celui de son compatriote Inagaki, génie païen oublié (lion d’or et oscar en son temps) du cinéma. Et bien sûr ceux des soviétiques négligés comme Alexandre Rou – officiellement « folkloriste » – et le grand maître ukrainien Ptushko. Mais la France mystérieuse, celle de Cocteau, Rohmer et Duvivier, a aussi son mot à dire…

    Nous espérons que notre ouvrage redonnera à ce cinéma populaire et cosmologique quelques-unes de ses plus belles lettres de noblesse. "

     

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