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maurice blanchot

  • Les Cahiers noirs de Heidegger...

    Les éditions Kimé viennent de publier un ouvrage d’Étienne Pinat intitulé Les Cahiers noirs de Heidegger - Un guide de lecture des Réflexions. Etienne Pinat, agrégé et docteur en philosophie, est l’éditeur des Notes sur Heidegger (Kimé, 2023) de Maurice Blanchot.

     

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    " En 2014 parurent en allemand les volumes 94, 95 et 96 des œuvres complètes de Martin Heidegger édités par Peter Trawny, qui donnaient à lire pour la première fois quatorze des cahiers noirs, ces carnets à couverture de moleskine noirs dans lesquels Heidegger, à partir de 1932, consignait les pensées qui lui venaient à la volée. Dès la fin 2013 avaient commencé à circuler des extraits contenant des propos antisémites, et l’éditeur des volumes accompagnait leur parution d’un essai de son cru portant sur ces extraits, livre rapidement traduit en français. S’en suivit une large polémique à ce propos dans la presse internationale qui éclipsa tout autre aspect du contenu des cahiers noirs. Etienne Pinat, spécialiste de la pensée de la pensée de Heidegger, se propose d’introduire le lecteur francophone à la lecture de ces trois volumes, intitulés Réflexions, en repartant de la polémique sur l’antisémitisme afin de statuer sur cet antisémitisme heideggérien. Il s’efforce de monter que ces passages antisémites ont éclipsé bien d’autres aspects intéressants de ces cahiers, et au premier chef l’explication de Heidegger avec le nazisme, et avec l’erreur que constitue à ses yeux son engagement de 1933-34. S’y révèle le développement progressif d’un véritable antinazisme heideggérien à partir de 1934, puis l’apparition de propos antisémites à partir de 1938, cet antisémitisme n’étant alors pas celui du nazisme, de sorte qu’il faut en penser la spécificité. "

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  • Abécédaire de la déconstruction...

    Les éditions Ovadia viennent de publier un Abécédaire de la déconstruction de Baptiste Rappin

    Philosophe, Baptiste Rappin a concentré sa réflexion sur les implications de la révolution managériale dans nos sociétés contemporaine et a publié plusieurs essais sur le sujet, dont De l'exception permanente (Ovadia, 2018). Il a également publié des articles dans les revues Krisis et Nouvelle Ecole.

     

     

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    " Jacques Derrida, Gilles Deleuze, Michel Foucault : tels sont certainement des noms qui résonnent à l’oreille de nos contemporains. Et il s’agit, en effet, des philosophes les plus connus d’un courant de pensée que l’on peut raisonnablement qualifier de « déconstruction ». Toutefois, loin de se limiter à l’étude de ces trois figures, cet Abécédaire de la déconstruction aborde également les idées et les concepts développés par Maurice Blanchot, Roland Barthes, Jacques Rancière, Jean-Luc Nancy, Giorgio Agamben, Judith Butler et par bien d’autres encore. C’est le succès rencontré par la déconstruction dans les milieux intellectuels, tant à l’Université que dans la sphère politico-médiatique, qui se trouve à l’origine de cet ouvrage. "

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  • Polémique pour une autre fois...

    Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Richard Millet, cueillie sur son site personnel et dans laquelle il évoque la polémique autour de l'annonce par les éditions Gallimard de la publications des pamphlets de Céline dans la bibliothèque de La Pléiade...

    Auteur de La confession négative (Gallimard, 2009) et de Tuer (Léo Scheer, 2015), Richard Millet a publié cet automne aux éditions Léo Scheer un roman intitulé La nouvelle Dolorès. Il devrait prochainement publier son journal de l'année 1971 à l'année 1994.

     

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    Polémique pour une autre fois

    Après plusieurs semaines d’une polémique qui a agité quelques arrondissements de Paris, M. Gallimard vient de « suspendre » la republication des pamphlets de Céline. L’argument « scientifique » de l’éditeur et la caution de Pierre Assouline ne l’ont pas emporté sur le concert d’opinions diverses, néanmoins attendues, car déjà énoncées maintes fois, et qui donnent l’impression d’un ballet sans paroles ni musique ni rien, puisque la non-republication des pamphlets par l’éditeur « historique » de Céline ne règle rien.

    On peut imaginer que la « polémique » incitera ceux qui n’ont pas encore lu ces textes à acheter, via Amazon, l’édition québécoise, ou à les lire en PDF – les plus curieux se procurant d’illicites reprints. Sur la question des pamphlets, j’ai, pour ma part, toujours été de l’avis de Sollers : il faut les republier ; ils font partie de l’œuvre, tout comme les écrits politiques de Bernanos, Gide, Drieu, Montherlant, Camus, Sartre...

    Pour le reste, cette « polémique » ne constitue pas, comme on l’a dit, une « affaire » Céline : celle-ci a eu lieu en 1945 ; ou bien Céline est une affaire à lui tout seul. Craindre que la réédition, dans l’austère collection des Cahiers de la NRF, à côté des articles d’avant-guerre de Blanchot et du Journal inutile de Morand, de textes qu’on trouve aisément relève donc d’un accès de vertu : je ne sache pas que la republication, il y a trois ans, des Décombres de Rebatet ait nourri l’antisémitisme en France. L’antisémitisme « culturel » est mort en 1945. Celui qui a récemment vu le jour est le fait d’une population  musulmane radicalisée et/ou délinquante, qui agit au nom du cliché du « juif riche » ou encore du « sioniste » qui opprime, même à distance, le peuple palestinien, et qu’il faut donc punir. Ceux qui ont tué Ilan Halimi, plus tard Sarah Halimi, et qui ont incendié une épicerie cacher, à Créteil, la semaine dernière, n’avaient pas lu Bagatelles pour un massacre. Savent-ils même lire ? Cet antisémitisme-là est là un des non-dits majeurs du gauchisme officiel, dont l’alliance objective avec l’islam sunnite suscite un « bloquage » majeur de la vie politique, en France et en Europe.

    Redouter, plus largement, que les pamphlets de Céline ne corrompent la jeunesse, c’est supposer à cette dernière une capacité à lire qu’elle n’a plus. Car Céline n’est pas un écrivain facile, et nullement à la portée de ceux qui, voyous islamistes de banlieue ou petits-bourgeois connectés, ont bénéficié l’enseignement de l’ignorance qui est, selon Michéa, le propre de l’Education nationale. Un état de fait pieusement réfuté, à l’occasion du cinquantenaire de Mai 68, par un magazine officiel qui voit, dans les 50 années qui se sont écoulées, un remarquable progrès de l’enseignement public : ne sommes-nous pas arrivé à 79% de bacheliers, c’est-à-dire un progrès de 20% ? En vérité il faut, en cette matière comme en toutes les autres, inverser le discours : il ne reste plus que 20%, environ, d’élèves à peu près capables de lire et d’écrire correctement le français, et de se représenter l’histoire de France autrement que par le filtre relativiste et mondialiste du néo-historicisme.

    Pendant que les intellectuels bataillaient, je songeais à la façon dont Daniel Barenboim avait, il y a une dizaine d’années, suscité une vive polémique en dirigeant pour la première fois du Wagner en Israël. La question de l’œuvre, de la possibilité d’une œuvre, jusque dans ses excès, ses errements, ses apories, est donc légitimement posée de façon passionnée ou prudente ; mais c’est peut-être la dernière fois qu’elle se posera, en une ère qui voit disparaître peu à peu la possibilité psychologique de connaître Wagner et de lire Céline. La jeunesse contemporaine n’a plus rien à faire de Wagner, de Céline, d’Aragon, de Ravel, de Giono, de Boulez, ou de Soljenitsyne : elle ne sait rien, et ne veut qu’être connectée à elle-même, c’est-à-dire au néant.

    Le problème n’est donc pas d’empêcher les jeunes gens de lire les pamphlets de Céline (et je n’userai pas de l’argument spécieux, entendu dans quelques bouches qui avancent que, comme pour Harry Potter, mieux vaudrait que les jeunes lussent ces pamphlets que rien du tout) ; le problème est, brame la presse officielle, de « désintoxiquer les ados du téléphone portable ». Question en effet primordiale, et à la désintoxication du « portable », ajoutons celle du cannabis, du gauchisme culturel, du consumérisme, de la télévision, de la mondialisation. Est-ce possible ? Par quel exorcisme ? Et pour quelles valeurs autres que les fariboles « républicaines » et onusiennes ? Oui, comment retrouver le réel ?

    Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 13 janvier 2018)

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  • Le Front national peut-il arriver au pouvoir ?...

    Le nouveau numéro de la revue Réfléchir & agir (n°57 - automne 2017) est disponible en kiosque. Le dossier est consacré au Front national et s'interroge sur la capacité de ce mouvement politique d'arriver un jour au pouvoir après son échec du printemps 2017.

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    Au sommaire :

    Tour d'horizon

    Antipasti

    Zbigniew Brzezinski, par Edouard rix

    DOSSIER : Le FN peut-il prendre le pouvoir ?

    Le Front National peut-il prendre le pouvoir ? , par Eugène Krampon

    Entretien avec Stéphane Ravier

    Entretien avec Jean-Yves Le Gallou

    Entretien avec David Rachline

    Le FN face à son destin, par Eric Lerouge

    Entretien avec Chantal Dounot et Didier Carette

    Après le Front, par Georges Feltin-Tracol

    Grand entretien

    Eric Lerouge

    Réflexion

    Hermann von Keyserling, par Bruno Favrit

    Géopolitique

    Le réchauffement climatique en Arctique, par Klaas Malan

    Mystères

    L'affaire Glozel, par Thierry Durolle

    Littérature

    Maurice Blanchot, par Georges Feltin-Tracol

    Un livre est un fusil

    Youcef Hindi. Occident contre Islam, par Eugène Krampon

    Notes de lecture

    Beaux-arts

    Norman Lindsay, par Christian Bouchet

    Disques

     

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  • Les années 30 de Maurice Blanchot...

    Les éditions Gallimard viennent de rassembler sous le titre Chroniques politiques des années 30, les articles de Maurice Blanchot publiés avant-guerre dans la presse de droite ou les revues non-conformistes. Cet archétype de l'intellectuel de gauche, romancier, critique littéraire et philosophe, converti au communisme à la Libération, avait fréquenté l'Action Française et était dans les années 30 une des principales figure de la Jeune Droite avec Thierry Maulnier et Jean-Pierre Maxence.

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    " Cette édition présente pour la première fois les articles politiques signés par Maurice Blanchot dans l'entre-deux-guerres. Avant même d'adresser à Jean Paulhan son premier roman Thomas l'obscur (Gallimard, 1941), Blanchot était déjà l'auteur de plusieurs centaines d'articles destinés à des publications telles que La Revue Universelle, Le Journal des Débats, Le Rempart, Aux Écoutes, Combat et L'Insurgé.
    Véritable chronique des années trente, ces articles témoignent de la volonté de ressaisir dans l'actualité les moyens d'agir sur elle. Blanchot voudrait en finir avec la "France corrompue" et affirme, comme pour précipiter le destin des mouvements "non conformistes" de l'époque, que seule la révolution est urgente et "nécessaire". Ce volume offre aux Écrits politiques, 1953-1993 (Cahiers de La NRF, 2008), la contradiction de "l'autre Blanchot" (Michel Surya, Tel, 2015), dont le positionnement politique, pour être inverse, n'en est pas moins radical. "

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