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libéralisme mondialisé

  • Itinéraire d’un gauchiste repenti...

    Les éditions Krisis publient cette semaine un nouvel essai de Charles Robin intitulé Itinéraire d’un gauchiste repenti - Pour un anticapitalisme intégral. Professeur de philosophie, Charles Robin est l’auteur de La Gauche du Capital (Krisis, 2014).

     

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    " Comment être anticapitaliste aujourd’hui, à l’heure où la gauche elle-même intègre l’avant-garde du libéralisme mondialisé ? Les « gauchistes » radicaux refusent encore de se convertir ouvertement au marché, mais ils n’ont plus grand-chose à voir avec les vieux socialistes. Au lieu de lutter contre les injustices économiques, ils préfèrent « jouir sans entraves » et deviennent le complément libertaire de la droite libérale. Un camp dérégule l’économie, tandis que l’autre dérégule les mœurs. La société de jouissance promue par Mai 68 représente la face festive et branchée de la société de consommation.


    Charles Robin a milité au Nouveau parti anticapitaliste (NPA), avant de s’en éloigner. Il nous livre ici les raisons biographiques et intellectuelles qui l’ont amené à cette rupture, et les anathèmes auxquels il s’est du même coup exposé. Car la faction progressiste se montre très souvent sectaire. Plus elle oublie ses racines socialistes, plus elle ressent le besoin de se dire « de gauche », afin de mieux dénoncer toute pensée dissidente comme fasciste ou réactionnaire. Et elle se coupe ainsi des milieux ouvriers, qui constituaient autrefois sa base militante.


    Après le succès de La gauche du Capital, Charles Robin prolonge son analyse de l’impasse libérale-libertaire, à travers des témoignages personnels, des entretiens et des essais qui jettent un regard décapant sur la modernité. Pour rompre avec l’idéologie du marché, nous ne pouvons plus nous contenter de mettre la barre à gauche. Nous devons élaborer de nouveaux clivages et restaurer une authentique alternative socialiste. Sans quoi le Capital continuera de tirer les ficelles de l’agitation contestataire. "

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  • La gauche Terra Nova a déclaré la guerre au peuple !...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien avec Eric Zemmour, publié dans le Figaro et consacré à la guerre menée par la gauche oligarchique contre le peuple français...

     

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    Zemmour : « La gauche Terra Nova a déclaré la guerre au peuple »

    Depuis la dernière conférence de presse de François Hollande, la plupart des éditorialistes de droite comme de gauche applaudissent le tournant social-libéral du président de la République. Mais François Hollande n'a-t-il pas toujours été social-libéral?

    Pour moi, il n'y a pas de tournant. À partir du moment où François Hollande avait ratifié le traité budgétaire signé par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, et où ni l'Euro ni le libre-échange n'étaient remis en cause, il n'y avait pas d'autre politique possible. François Hollande, héritier de Jacques Delors le savait depuis le début de son mandat, sans doute même depuis la campagne électorale. Pour prendre une image automobile, le président de la République est sur l'autoroute de cette politique là et auparavant il n'a fait qu'acquitter des péages à la gauche qui l'avait porté au pouvoir: la taxe à 75%, les mots sur la finance qui serait son «ennemi»…

    Certains vont même jusqu'à parler de Bad Godesberg français... De quand date réellement la conversion de la gauche française au libéralisme?

    Le virage le plus récent et le plus marquant est celui de 1983, lorsque François Mitterrand arrime la monnaie française au Deutsche Mark et se jette dans le libre-échange. À partir de ce moment-là, la messe est dite et la gauche s'éloigne des classes populaires. Un lent abandon qui est théorisé par la note de Terra Nova avant la présidentielle de 2012 qui recommandait au PS de «remplacer» le peuple par les immigrés et à la marge par les cadres et les femmes diplômées. Comme l'a fait, avec brio, le philosophe Jean-Claude Michéa, il faut remonter beaucoup plus loin. Le tout premier tournant date de la fin du XIXe siècle avec l'affaire Dreyfus. Au nom de la défense des droits de l'homme, les socialistes se sont alors ralliés à la gauche libérale renonçant à leur spécificité: la volonté de contraindre l'individu au nom de l'intérêt supérieur de la collectivité. À partir de ce renoncement, le socialisme se condamnait à être ce qu'il est devenu.

    Une phrase magnifique prononcée par une vieille dame riche dans La IIIe République de Jacques Bainville résume ce nouvel état d'esprit: «Sous la République, l'argent prenait son bien en patience». Cette formule splendide qui date de 1900 aurait pu être prononcée dans les années 80 sous Mitterrand. À partir de mai 68, on constate l'émergence de la gauche libertaire avec le slogan: «il est interdit d'interdire». Avec le libertarisme, cette gauche charrie déjà le libéralisme sans le savoir. Elle va peu à peu dominer la vieille gauche étatiste et socialo-communiste. En quelque sorte, Daniel Cohn-Bendit règle son compte à Georges Marchais!

    Dans ce contexte, qu'est-ce qui distingue encore la gauche de la droite?

    Depuis 30 ans, la gauche a abandonné le peuple et la droite la nation. La gauche avait abandonné la nation dès la fin du XIXe siècle et encore plus en mai 68. Par l'intermédiaire du général de Gaulle la droite l'avait récupérée. Après sa mort, elle l'a de nouveau délaissée par vagues européistes successives. De ce constat découle qu'il n'y a plus grande différence entre une gauche social libérale et une droite libérale social. Reste à la marge des gens qui se distinguent. Le discours sur les frontières de Nicolas Sarkozy durant la campagne de 2012 se démarquait clairement du discours dominant… Mais il se démarquait aussi de la politique de Nicolas Sarkozy pendant 5 ans. Et il n'est repris par personne aujourd'hui.

    La feuille de route du gouvernement sur l'intégration a suscité un tollé. Les vraies différences se situent-elles désormais sur les questions identitaires et sociétales?

    Le prix à payer pour la soumission définitive de la gauche au libéralisme économique, c'est effectivement la marche en avant totalitaire vers un libéralisme sociétal. Comme on peut le voir à travers la politique de Najat Vallaud-Belkacem, qui reprend aujourd'hui les programmes que l'inter LGBT promeut depuis 15 ans, ou à travers le rapport sur l'intégration qui prône le retour du voile à l'école, la gauche brûle aujourd'hui ses vaisseaux sociétaux. Elle le fait pour deux raisons assez simples.

    Premièrement, comme on l'a déjà dit, pour masquer sa conversion au libéralisme mondialisé.

    Deuxièmement, parce qu'elle sent qu'il y a «un retour de bâton» dans le pays réel comme le montre les sondages. Tous l'électorat de droite, de l'UMP au FN, fait désormais bloc sur les thématiques sociétales, immigrationnistes et sécuritaires, mais désormais la moitié de l'électorat de gauche les rejoint également. Il y a une donc une volonté idéologique de la part de la gauche de briser ce qui leur apparaît comme le comble du fascisme: le peuple français. Celui-ci est à leurs yeux, racistes, xénophobe et homophobe. Et les lobbys pourtant ultra minoritaires, qui dictent leur loi au gouvernement, veulent profiter du quinquennat de François Hollande pour imposer leur vision de la société de manière irrémédiable. Il s'agit ni plus ni moins d'une déclaration de guerre.

    Vous avez voté François Mitterrand en 1981. Face à l'effacement du clivage droite/gauche où vous situez-vous désormais?

    J'ai rompu avec la gauche depuis 1984 et la naissance de SOS racisme qui avait justement marqué le début de la dérive sociétale des socialistes. Je me reconnais depuis toujours dans le vieux courant bonapartiste français à la fois national et social. Mais ce courant a été détruit par l'Europe et la mondialisation et n'a plus vraiment de leader depuis la défaite du non au traité de Maastricht en 1992. Philippe Séguin et Jean-Pierre Chevènement qui étaient les principaux représentant de ce mouvement à droite et à gauche ont échoué à lui donner des débouchés électoraux, même s'il reste paradoxalement majoritaire dans le pays réel.

    Eric Zemmour (Le Figaro, 4 février 2014)

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  • Mondialisme et civilisation...

    Nous reproduisons ci-dessous une bonne analyse par Claude Bourrinet du projet civilisationnel du libéralisme mondialisé, qui a été publiée initialement sur Voxnr.

     

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    Mondialisme et civilisation
     
    Le libéralisme, comme le marxisme, issus tous deux de la même matrice rationaliste, se prévalant tous deux d’une scientificité qui rompt avec les « illusions » idéologiques du vieux monde, sources d’erreurs et d’anarchie, fonde son interprétation du monde et ses prédictions sur l’état des faits, c’est-à-dire, comme ultima ratio, sur la nécessité économique, qui indique un sens de l’Histoire. Bien plus que le marxisme néanmoins, qui « comprenait » l’existence de « superstructures » idéologiques, et les légitimait, du moins provisoirement en attendant la société sans classes, le libéralisme considère toute attache sociale, culturelle ou identitaire comme l’expression d’un retard archaïque, qui freine la fuite en avant vers une fin de l’Histoire, qui serait vraiment une gestion efficace des choses. Et davantage que le marxisme, il est messianique, et destructeur de la vie réelle des hommes.

    Dans un article paru le 5 mars dans la Tribune (1), Julia Cagé, enseignante à l’université de Harvard et à l’Ecole d’économie de Paris, nous livre une sorte de vulgate des certitudes libérales contemporaines, présentation qui n’échappe pas à la chaleur prosélyte que connaissent bien les prédicateurs.

    A vrai dire, les arguments assénés comme des vérités, nullement mis à l’épreuve par des hypothèses contraires, ne sont ni nouveaux, ni surprenants. Leur postulat repose sur le principe de la division mondiale du travail, véritable vache sacrée de la modernité conquérante, pour qui la réalité doit se réduire au domaine techno-économique, c’est-à-dire à l’action, au détriment de toute autre dimension civilisationnelle.

    L’article, dont le chapeau provocateur souligne l’inéluctable désindustrialisation de la France, considérée comme un bien (« En fait, c’est tant mieux »), et encore même comme l’objet de « discours dangereux », place l’accent sur la nécessité de l’innovation, domaine dans lequel notre pays a pris du retard (« C'est l'un des rares pays de l'OCDE dont la part de la R&D dans le PIB a reculé au cours des quinze dernières années. »), contrairement à l’Allemagne.

    Comme le note pertinemment notre jeune professeur, « on érige (un peu trop) souvent l'Allemagne en exemple ». En effet. On notera qu’il en est de même en matière fiscale ou éducative, contre tout bon sens parfois. A croire que nos amis d’outre Rhin, comme jadis, suscitent soit du ressentiment, soit une admiration hyperbolique.

    Quoi qu’il en soit, l’Allemagne aurait fait le choix, contrairement à la France, de l’ « outsourcing », d’une délocalisation sans complexes, « tout en maintenant sur les sites nationaux les étapes à haute valeur ajoutée ». Cette option aurait permis par la même occasion le maintien de l’emploi.

    Bien que le chômage reste chez nos voisins à un taux élevé, surtout si l’on ajoute les « emplois à un euro », il aurait été nécessaire de pousser un peu plus dans les causes concrètes des performances germaniques, qui se traduisent surtout dans le secteur des machines outils et dans les objets manufacturés de haute qualité. L’Allemagne a poursuivi une politique socio-économique drastique, avec une baisse des salaires conséquente, et surtout bénéficie de la vaste arrière-cour de l’Europe centrale, parfois imprégnée de culture et de langue allemande, pourvue d’ouvriers qualifiés et de salaires modestes, néanmoins avide d’une consommation en constante progression. Nous pourrions aussi ajouter à ces atouts le sérieux, la rigueur et le sens des responsabilités légendaires des Germains, un euro fort, aussi fort que l’ancien mark (les clients n’hésitent pas à payer cher de bons produits), et les perspectives prometteuses d’une ouverture, de longue date, à l’Est.

    Il va de soi que la politique extérieure catastrophique de la France durant la dernière décennie, qui a brûlé ses cartes au profit d’un alignement naïf au tout libéral, qui s’est empêtrée dans une politique intérieure démagogique ou impuissante, peut-être aussi parce que nous avons une classe dirigeante qui a perdu le sens du réel pour adopter une vision manichéenne, n’a pas multiplié les conditions pour muscler notre économie. Nos gouvernants le voulaient-ils ? Car, contrairement à ce qu’avance Julia Cagé, les concepts qu’elle avance sont entièrement partagés par eux.

    Si les investissements nécessaires à l’innovation scientifique et technologique ne se sont pas faits suffisamment, c’est qu’ils n’ont pas pu. Les raisons de cette impuissance ne résident pas uniquement dans le manque de volonté, mais sans doute dans l’inefficacité (relative) d’un système éducatif de plus en plus déficient, au manque de subventions (privées ou publiques), à la modestie d’un tissu de petites ou moyennes entreprises capables de mettre en valeur ces innovations, de les amortir et de créer des plus values, mais probablement aussi par l’appel d’air, surtout américain, qui suscite une « fuite des cerveaux », à la suite d’offres pécuniaires plus désirables et de meilleures conditions de travail.

    On voit par là que la concurrence entre nations très développées peut être féroce, et ne conduit pas mécaniquement à un « tous gagnants ». Il y a, il y aura des perdants, et la prise en considération de l’attrait exercé par certains pays, du fait de leur puissance, de leur « culture », de leur civilisation, n’est pas un moindre atout. Les pays anglo-saxons, singulièrement l’Amérique, sont bien placés pour attirer les spécialistes séduits par l’american way of life.

    On voit de même que l’économie ne peut pas être appréciée à l’exclusion des autres dimensions d’existence, et que l’environnement culturel, sociétal, peut être déterminent.
    Mais ce n’est pas là l’essentiel. Car les conséquences d’une acceptation des réquisits économistes comportent des dangers beaucoup plus importants que la simple baisse de productivité. D’ailleurs, plutôt que d’acceptation, ne faudrait-il pas parler de résignation ?

    Il est évident qu’en soi l’économie n’a rien à voir avec la morale. Du moins dans un premier temps, si on se laisse obnubiler par le charme des chiffres et des courbes. Ainsi la division mondiale du travail indique-t-elle, de façon logique, que les productions exigeant une main d’œuvre nombreuse et sous qualifiée, docile et malléable, peu exigeante en matière salariale et sommée de travailler dans des conditions parfois scandaleuses, place la Chine, l’Inde et d’autres pays « émergents » dans une situation plus intéressante que notre Europe qui subit le malheureux héritage d’un haut niveau de vie, d’une protection sociale enviable, de traditions de luttes syndicales dommageables, et de quelques droits protégeant les citoyens (comme celui de grève). D’une certaine manière (et d’ailleurs Juia Cagé site la firme Nike, ce qui n’est pas un hasard), l’économie globalisée contemporaine jouit de l’existence d’un esclavage qui ne dit pas son nom, cyniquement tenu sous silence, avec la complicité tacite de consommateurs enivrés par des produits peu chers.

    Mais foin de la morale ! même si le système libéral repose idéologiquement sur le dogme des droits de l’homme, et se trouve en l’occurrence gêné aux entournures.

    En revanche, il n’est pas sûr que le projet « civilisationnel » qu’il porte soit si pertinent que celui d’un vieux monde jugé obsolète.

    Les nouvelles technologies, comme l’iPhone, sont des paradigmes de l’économie « du XXIe siècle », gage d’un avenir qu’on voudrait idyllique. Evidemment, on n’insistera pas sur la masse des produits bas de gamme, qualitativement désastreux, réservés à des millions de consommateurs dont Julia Cagé ne parle pas, et pour cause.

    En admettant que cette économie avancée, technologiquement innovante, demandant une très haute qualification, soit l’avenir de la planète, il n’en demeure pas moins que les classes populaires des pays développés, qui n’auront pas la chance de se faire exploiter comme des serfs ainsi que leurs congénères asiatiques, resteront sur la touche. A trop loucher sur le PIB, la balance commerciale, on oublie le facteur humain. Du reste, si « une étude américaine a montré que les États-Unis capturaient la plus grosse partie de la valeur ajoutée produite par l'iPod, la Chine une toute petite partie seulement », est-on sûr que les classes populaires américaines en profitent ? Ne sont-ce pas plutôt les banques, les fonds de pension, qui ont investi dans ce secteur si alléchant ?

    L’hypothèse d’un secteur des services (banque, éducation, santé…) performant, susceptible de contrebalancer les pertes du secteur industriel n’est qu’un vœu pieux, ne serait-ce que parce que les pays émergents, comme l’Inde et le Brésil, commencent à faire aussi bien que nous, et surtout parce qu’il est très facile d’ « externaliser » ces domaines, comme cela se fait pour la gestion à l’aide du numérique, ou pour les plate formes téléphoniques. Ne resteraient alors, pour le vulgus pecus, que des métiers de commerçants ou de domestiques (pour les plus chanceux).

    Ce n’est pas non plus un hasard si la Silicon Valley est citée comme emblème du nouveau paradis. C’est là qu’on trouve la nouvelle société globalisée, déracinée, dont les paramètres, les signes d’appartenance, outre un niveau de revenu appréciable, se nourrissent d’une certaine culture nomadisée, « cool », sceptique et hédoniste, hygiéniste et « tolérante » (agressivement tolérante), ancrée dans des certitudes de demi-savants, souvent inculte dans les humanités (littérature, Histoire, philosophie, en gros la haute culture considérée comme mensonge et vice). C’est cette middle class internationale, la nouvelle classe dirigeante, l’hyperclasse mondialisée, désinhibée, fluctuante aussi bien dans le travail que dans l’existence, la famille, les pulsions et les entichements, parlant anglais, dotée d’une non pensée en état d’apesanteur, affriolée par l’art contemporain, adepte des jeux vidéo, sidérée bêtement par la haute technologie, comme des adolescents qui n’ont pas voulu grandir, grande consommatrice de films pour ados, adoratrice du fric, des traders et du succès social, considérant la joute politique et toute identité autre que folklorique comme des legs fâcheux du passé, nécessairement contreproductifs.

    A ce compte, le « new deal » proposé par le libéralisme mondialisé ne laisse guère de doute sur le projet civilisationnel qui est le sien : une planète divisée horizontalement en zones « performantes », à haute valeur ajoutée, et zones d’esclavage (appelons les choses par leur nom), et verticalement en zones de vie active et valorisante et zones de sous emploi, ou vouées en partie à des travaux dégradants ou pénibles, peuplée d’individus inutiles, car non qualifiés, incompétents, trop vieux ou trop faibles, voire dangereux, qu’il faut donc conditionnés et contrôlés.
    Il n’est d’ailleurs pas inconcevable que ces deux zones fusionnent in fine, et offrent à Big Brother un plan de carrière inestimable.
     
    Claude Bourrinet (Voxnr, 11 mars 2011)
     
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