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  • Le Nouveau Monde des puissances...

    Les éditions Librinova viennent de publier un essai de Gérard Dussouy intitulé Le Nouveau Monde des puissances - L'Heure de l’État-civilisation ?.

    Professeur émérite à l'Université de Bordeaux, Gérard Dussouy est l'auteur de plusieurs essais, dont Les théories de la mondialité (L'Harmattan, 2011) et Contre l'Europe de Bruxelles - Fonder un Etat européen (Tatamis, 2013).

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    " La Chine est, à la fois, l'acteur majeur de la transformation de la scène géopolitique planétaire et le symbole du changement civilisationnel global. En se posant comme État-civilisation, la Chine entend préserver sa pensée et son identité plurimillénaires, mais en même temps elle défit l'universalisme hégémonique occidental. Sa démarche a fait des émules telles que l'Inde, la Russie. La nouvelle bipolarité sino-américaine change la carte du monde désormais centrée sur l'Asie du Sud-Est. Elle se nourrit d'un antagonisme directeur qui remet au goût du jour les théories de l'équilibre mondial lequel se focalise sur la recherche d'un équilibre eurasiatique. À lui seul, cet impératif fait que la politique extérieure des États-Unis restera toujours la même, quelle que soit l'administration, républicaine ou démocrate, au pouvoir. Il est probable que ce même impératif finira par favoriser la résolution de la guerre russo-ukrainienne, en fonction des intérêts de Washington. En ce qui concerne l'Europe, son inexistence politique et le dépassement géopolitique de ses États-nations l'excluent du grand jeu diplomatique et stratégique. "

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  • Le Très Grand Jeu...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un essai d'Emmanuel Lincot intitulé Le Très Grand Jeu - Pékin face à l'Asie centrale. Historien, spécialiste de la Chine contemporaine, Emmanuel Lincot est professeur à l'Institut catholique de Paris et chercheur associé à l'IRIS.

     

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    " Comment la Chine voit-elle l'Asie centrale ? Comment cet acteur nouveau venu est-il perçu par les populations ? Qu'en est-il de leur rapprochement ? Toutes ces questions engagent directement notre avenir.

    L'échiquier tourne une nouvelle fois à la poudrière. La gloire de Samarcande s'est évanouie. Il n'est plus de Tamerlan pour déferler depuis cet océan de steppes. Néanmoins, une fois de plus, le devenir du monde se décide en Asie centrale. Avant-hier les Britanniques et les Russes, hier les Soviétiques et les Américains se sont disputés ce sas et ce pivot entre les continents. Aujourd'hui, le " Grand Jeu " continue. Avec, pour acteurs majeurs, la Chine mais aussi la Turquie, l'Iran, l'Inde, le Pakistan...
    Les civilisations se sont donné rendez-vous à ce carrefour planétaire. Les rêves impériaux sont venus y mourir. Les idéologies, le nationalisme, le communisme, le panturquisme, le panislamisme, l'ont embrasé. Son étendue désertique, hachurée de forteresses défuntes, en fait le plus énigmatique des univers culturels, à la croisée de Mahomet et du Bouddha. Désormais, l'urgence le dévore.
    Réempruntant les chemins caravaniers d'antan que recouvrent désormais les Nouvelles Routes de la Soie ouvertes par Xi Jinping, avide de capter cet espace lui offrant une inouïe profondeur stratégique, Emmanuel Lincot déchiffre ici les siècles écoulés pour décrypter les conflits contemporains.
    Qu'en est-il des pions qu'avancent Ankara, Téhéran, Dehli, Islamabad, Moscou ? Suffiront-ils à endiguer l'avancée de Pékin ? Le rêve chinois de domination à partir de ce grand plateau démentira-t-il une histoire multiséculaire ? Ou s'abîmera-t-il en cette haute terre à l'instar de tant d'hégémonies éphémères ?
    Ce livre, informé et sensible, d'un savant et voyageur amoureux de l'Asie centrale, constitue une formidable initiation à la diversité des cultes et des cultures tout en nous livrant une exceptionnelle leçon de géopolitique. "

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  • Les ambitions inavouées...

    Les éditions Tallandier viennent de publier le nouvel essai de Thomas Gomart intitulé Les ambitions inavouées - Ce que préparent les grandes puissances. Historien et directeur de l'Institut français des relations internationales, Thomas Gomart est membre des comités de rédaction de Politique étrangère, de la Revue des deux mondes et d'Etudes et est déjà l'auteur de L'affolement du monde - 10 enjeux géopolitiques (Tallandier, 2019) et de Guerres invisibles (Tallandier, 2021).

     

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    " Que savons-nous des plans échafaudés par nos partenaires et adversaires ? La guerre en Ukraine nous a brutalement rappelé qu’une décision prise par un chef d’État a un impact sur le sort de millions de personnes. Pour rompre avec une vision du monde souvent nombriliste, la France doit mieux comprendre les ambitions des autres grandes puissances. C’est l’objectif de cet essai inédit et stimulant.

    Quelle importance accorder à la foi religieuse dans les stratégies conduites par la Turquie d’Erdogan, l’Iran de Khamenei et l’Arabie saoudite de MBS ? De quelle manière les orientations
    prises par l’Allemagne de Scholz, la Russie de Poutine et la Chine de Xi Jinping reconfigurent-elles l’Eurasie ? Le Royaume-Uni et les États-Unis se définissent désormais comme des «démocraties maritimes ». Qu’en est-il de l’Inde ?

    Combinant temps long et ruptures récentes, Thomas Gomart nous invite à regarder «d’en haut» neuf grandes stratégies. Pour concevoir sa propre vision, Paris doit intégrer celle des pays
    avec lesquels elle entretient des relations cruciales tout en considérant le contexte global : réchauffement climatique, crise énergétique, conflits, innovations technologiques ou encore flux économiques et numériques. Au regard des transformations à l’œuvre, il y a urgence pour la France à repenser sa stratégie pour les décennies à venir si elle veut encore compter dans le monde. "

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  • Le monde de l'Inde...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Hervé Juvin, cueilli sur son site personnel et consacré au monde de l'Inde...

    Économiste de formation et député européen, Hervé Juvin est notamment l'auteur de deux essais essentiels, Le renversement du monde (Gallimard, 2010) et La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013). Il a également publié un manifeste localiste intitulé Chez nous ! - Pour en finir avec une économie totalitaire (La Nouvelle Librairie, 2022).

     

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    Le monde de l'Inde

    La date est passée inaperçue — c’est l’été.

    Le 15 août 1947, l’Inde et le Pakistan devenaient deux États indépendants, au terme de plusieurs siècles de colonisation britannique, au terme aussi d’une lutte unique par la forme qu’elle a revêtue — la non-violence — par son ampleur — des millions de manifestants mobilisés, battus, emprisonnés — et par la personnalité qui l’a conduite — le mahatma Gandhi.

    Le 15 août 1947, c’est loin. Et la question mérite d’être posée ; au moment où le canon gronde en Ukraine, où une Europe dévitalisée se demande comment passer l’hiver, l’Inde est loin, et le Pakistan encore plus loin. Pourquoi regarder l’Inde ?

    Les réponses qui s’imposent sont banales. L’Inde est déjà ou sera très bientôt le pays le plus peuplé du monde, devant la Chine, avec 1,5 milliard d’habitants, tandis que le Pakistan atteindra bientôt les 250 millions d’habitants. L’Inde est le second pays musulman au monde, tandis que les deux écoles de vie qui y sont nées, l’hindouisme et le bouddhisme, se sont révélées non solubles dans les monothéismes prosélytes.

    L’Inde comme le Pakistan sont des puissances nucléaires à part entière, l’une et l’autre dotée d’armées qui en font des puissances régionales incontournables, actives au-delà de leurs frontières, en Afghanistan pour le Pakistan, au Sri Lanka, au Bangla Desh et en Birmanie pour l’Inde. Chacun joue une partie complexe, mais permanente avec la Chine et la Russie, tandis que l’Inde devrait devenir dès 2030 le premier fournisseur de travail qualifié au monde (des experts indiens considèrent que le monde indien représentera alors un tiers de la main-d’œuvre mondiale jeune et qualifiée !), grâce à une démographie dynamique et à un exceptionnel réseau d’écoles de techniciens et d’ingénieurs, les fameux Indian Institutes of Technology — dépassant largement la Chine, notamment dans l’offre de services informatiques et numériques, mais aussi de prestations intellectuelles, médicales et de bien-être. Et le Pakistan comme le Bangla Desh, exportateurs de textiles, de suivre la voie indienne vers l’offre de services numériques à bas prix. L’Inde a connu au second trimestre 2022 une croissance de 13,5 % en rythme annuel ! Au moment où la Chine cesse d’être le moteur de la croissance mondiale, pour converger vers la croissance potentielle des États-Unis, de l’ordre de 3 % à 4 % par an, la question se pose ; l’Inde est-elle le nouveau géant économique ?

    Les vraies raisons de célébrer août 1947 et de revenir sur la longue route suivie par l’Inde sont bien différentes. Et elles touchent l’essentiel.

    L’Inde est un monde. Un monde en soi, qui n’a pas besoin de l’extérieur, qui a en lui-même toutes les différences, toutes les richesses et toutes les contradictions. L’inde contient en elle-même ses doubles et ses contraires ! Comme l’Asie sinisée, qui se suffit à elle-même, qui a absorbé tous ses envahisseurs, avalé toutes leurs ambitions, mais de manière bien différente, l’Inde a traité avec une inébranlable certitude en elle-même les aventures extérieures qui, depuis Alexandre le Grand jusqu’aux Britanniques, en passant par les Mongols, les Afghans, et tant d’autres, l’ont effleuré sans en changer l’âme. Les conquérants nomades se sont dilués dans la masse chinoise.

    Les empires ont glissé sur l’indifférence hindoue, si bien résumée par ce verset du Mahabharata ; « les papillons se posaient sur les guerriers morts et leurs vainqueurs endormis. » Quelle importance ? Ce sont les mots mêmes du livre sacré que le Dieu Krishna conseille au héros Arjuna, malheureux à la veille de la bataille de tant de morts et de blessés à venir ; « le sage ne saurait s’émouvoir ni pour les morts ni pour les vivants ». Si peu de choses en effet — quelques années d’une vie dans l’éternité des renaissances ?   

    L’ordre hindou n’a rien à voir avec l’ordre politique du monde, ce « New world Order » que l’Amérique veut imposer, comme l’a fait l’Europe avant elle quelques siècles durant. Rien à voir avec la flèche du temps que les monothéismes attendant le Sauveur, recyclés par le marxisme, voient ordonner le monde au progrès. Rien à voir avec le progrès linéaire du « toujours plus » tel que les indicateurs économiques et financiers le définissent, et sa juste imprécision s’oppose avec bonheur à leur injuste précision. L’Inde depuis soixante ans a su jouer avec l’équilibre des puissances, les alliances régionales et les combinaisons politiques et stratégiques de court terme, sans jamais perdre une équidistance lucide. Comme la Chine, l’Inde n’a jamais cherché à exporter ses principes, sa culture politique, son mode de vie, au-delà du monde indien ; il lui suffit de demeurer elle-même, puisqu’elle est son propre monde, et que le sous-continent indien, et que l’Inde elle-même, qui dans sa plus grande extension (3e siècle av. J.-C., au temps de Kautilya, concurrent de Sun Tzu en matière de stratégie) s’est étendue de l’Iran à la Birmanie (Myanmar) et de l’Afghanistan au Bangla Desh, est assez riche pour s’autosuffire (à l’exception notable de l’eau et de l’énergie) !

    Fervent adepte de l’expérience soviétique, ami de la Russie, Jawaharlal Nehru n’a jamais aligné l’Inde sur l’Union soviétique ; tout au contraire, avec le maréchal Tito et quelques autres, il a hautement affirmé sa vocation de pays non-aligné, notamment à la fameuse conférence de Bandoeng en 1956, et l’a fait savoir à tous ceux qui auraient aimé voir l’Inde s’aligner sur leurs propres intérêts politiques et géopolitiques, les États-Unis en premier encore tout récemment. Il a inauguré une posture singulière, constamment poursuivie, jusqu’au désintérêt de l’Inde pour une place au Conseil de Sécurité de l’ONU ; l’Inde en a-t-elle besoin ? Qu’y ferait-elle ? Qu’y gagnerait-elle ? La parité avec la Chine, l’apaisement avec le Pakistan, ont-ils une quelconque relation avec cette reconnaissance ?

    Au moment où l’évolution des sociétés européennes rompt avec le progrès, au moment où tout le système de l’Occident n’assure plus cette satisfaction de la majorité qui est la clé de la démocratie, il faut prêter attention à l’Inde, non comme modèle, mais comme incitation à revenir chez nous, à se concentrer sur ce que nous sommes, et à oublier un peu ce que nous devrions être. A nous préférer à ceux qui nous veulent du bien. Ni désintérêt ni mépris ; réalisme d’une expérience unique, totale, impartageable et non soluble dans les concepts, les institutions et les jeux occidentaux.

    La plus grande démocratie du monde affirme une identité singulière, l’hindutva (dans une de ses décisions majeures, la Cour constitutionnelle indienne a jugé que l’hindutva ne comportait pas de dimension raciale, mais désignait une culture incarnée par un peuple, à l’instar du minzoku au Japon), et entend moins rompre avec la globalisation que faire valoir cette identité dans la globalisation, sans l’abandonner pour le prêt-à-porter occidental. Faut-il dire que l’Inde invente la démocratie identitaire ? Mieux vaudrait réfléchir à la réappropriation par les Français de la France comme culture, comme territoire et comme mode de vie singulier et unique, certes pas réductible à l’Europe, ni soluble dans la globalisation.

    Quels que soient les discours et les affichages, dans le centre financier d’importance mondiale qu’est Mumbaï, les Bhramanes pure veg continuent de demander en mariage des Bhramanes pure veg présentés par leurs parents, des Jaïns d’épouser des Jaïns, et le monde des castes d’exister d’autant plus que le combat officiel contre la discrimination par caste donne en fait toutes les incitations d’appartenir aux castes privilégiées… Le fondateur et théoricien du BJP, le parti au pouvoir, Ram Madhav, témoigne dans ses livres d’une connaissance fine de la pensée politique occidentale et britannique, de Grotius à Burke et de Tocqueville à Kissinger — mais c’est pour mieux les distinguer d’une pensée politique fondée sur le karma, le dharma, la Terre mère, Bharat Mata, et structurée par des concepts à peu près intraduisibles en anglais ou en français, hors du champ réduit de notre imagination politique — qui s’est essayé à expliquer ce que signifie « hindutva » a tout compris ! La métarealité est le lot quotidien de tout Hindou.

    L’Inde invente une démocratie identitaire et se préfère elle-même à tous les modèles qui lui sont proposés de l’extérieur. D’Edgar Morin à Gérard Chaliand, il est significatif que quelques-uns des plus aigus observateurs occidentaux de l’Inde aient manifesté leur refus de « l’acceptation de l’inacceptable », ou de « la révoltante indifférence à la souffrance et au mal ». Leurs mots contrastent avec la fascination exercée par l’Inde et par Nehru sur Malraux, aussi bien que sur un Henry Kissinger qui se livre à son propos à de rares digressions culturelles et philosophiques — un géopoliticien réaliste au pays du Mahabharata !

    La réalité de l’Inde échappe aux critères moraux et politiques de rigueur à l’Ouest, comme la politique réaliste suivie par Narendra Modi et le BJP échappe aux critères de définition du progrès, de la croissance et de la modernité tel que l’Ouest les définit pour lui-même. Deux exemples parmi tant d’autres. L’Inde rurale, image de l’éternité diffusée par Gandhi, doit se voir épargner la conversion brutale et forcée que la Chine impose à ses populations rurales, forcées chaque année de quitter par millions des terres vouées à l’industrie alimentaire pour grossir la force de travail des villes. La stabilité de l’Inde rurale est la clé de la stabilité sociale de l’Inde, et le progrès ne peut se faire contre elle, ou à son détriment. Il en va de même du petit commerce de détail, de rue, de trottoir.

    Les dizaines de millions d’Hindous qui en vivent ne peuvent se voir balayés par l’arrivée des grandes surfaces et des distributeurs mondiaux qui exigent que l’Inde s’ouvre à leurs pratiques destructrices. L’Union européenne doit s’en souvenir, ce n’est pas l’Inde qui est demandeuse d’accords de libre-échange ! Et l’Inde, à la différence du Brésil, est l’un des pays au monde qui protège efficacement quelques-unes des dernières populations vivant à l’âge de pierre — ceux qui comme moi ont voulu aller dans les îles Lakkhadives ou aux Andamans en savent quelque chose… Respect de la diversité et modernité ébouriffante se conjuguent pour faire de l’Inde une énigme qu’il est sage de ne pas prétendre résoudre.

    Il faut la respecter. Car la réalité s’impose, comme elle s’est imposée à tant d’industriels qui font de l’Inde leur centre de recherche mondial ; l’Inde invente. En matière politique aussi, de l’Inde est capable de sortir autre chose, comme la formule du futur. La France devrait réfléchir à l’hindutva ; est-elle autre chose qu’une culture nationale et un mode de vie singulier ? Elle devrait travailler sur cette équidistance que l’Inde sait si bien maintenir, présente dans toutes les organisations internationales où il faut être sans se lier à aucune. Car l’imagination politique n’est plus en Europe, elle n’est plus aux États-Unis. Et les formes que le monde prendra pourraient bien se jouer dans le secret hindou, entre les temples, les back offices, et le rire léger de qui mesure la fragilité de toute chose vivante et son éternel retour.

    Hervé Juvin (Site officiel d'Hervé Juvin, 6 septembre 2022)

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  • Aux sources d'un héritage indo-européen...

    Les éditons Almora viennent de publier un essai de Mathieu Halford intitulé Druides celtiques et brahmanes indiens - Aux sources d'un héritage indo-européen, auquel Bernard Sergent, grand spécialiste des Indo-européens a contribué. Ingénieur agronome, Mathieu Halford est également chercheur indépendant, il s'intéresse de près à la religion antique des Celtes païens.

     

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    " L'Occident se tourne vers l'Orient, l'Inde en particulier, pour y trouver une sagesse dont il croit manquer. Mais si nous avions dans nos racines celtiques le même fond commun de spiritualité ?
    C'est ce que ce livre démontre brillamment en nous exposant les racines communes entre les druides celtes et les brahmanes de l'Inde et combien les spiritualités celtique et indienne sont proches.
    Les Celtes en effet appartiennent à la grande famille des peuples indo-européens qui est à l'origine de diverses cultures d'Eurasie. C'est par cette appartenance que notre culture occidentale partage un héritage commun, très archaïque, avec une partie du monde oriental.
    Les similitudes entre druides et brahmanes portent sur bien des aspects que le livre détaille : ils occupent la même hiérarchie sociale dans leur culture (complétée d'une hiérarchie interne au sein de leur propre classe), ils sont supranationaux, ils ont une fonction religieuse (mais pas uniquement, loin de là), ils ont préséance sur le roi, ils affectionnent les bois, sont associés à la couleur blanche, etc.
    Ce livre nous permet de mieux comprendre la spiritualité des celtes et des druides, de découvrir leurs textes (ce qu'il en reste en tout cas) et de réaliser que les druides peuvent effectivement être qualifiés de «brahmanes de l'ancienne Europe ». "

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  • Une histoire globale des empires...

    Les éditions Nouveau Monde viennent de publier une étude historique de John Darwin intitulée Une histoire globale des empires - Après Tamerlan, de 1400 à nos jours. Spécialiste de l'empire britannique, John Darwin enseigne l'histoire à l'Université d'Oxford.

     

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    " Tamerlan, les Ottomans, les Moghols, les Mandchous, les Britanniques, les Soviétiques, les Japonais, les Nazis... Tous ces empires, construits dans l’espoir de durer éternellement, étaient finalement destinés à échouer. Mais, selon l’auteur, leur construction et leur expansion ont façonné le monde que nous connaissons aujourd'hui.
    Ce récit magistral remet notamment en question le récit conventionnel de la «  montée de l'Occident  », montrant que l'ascension européenne n'était ni prédestinée ni linéaire, mais plus probablement une phase transitoire.
    De la mort de Tamerlan en 1405 –  dernier des conquérants du monde  – à la montée et à la chute des empires européens, en passant par la présence coloniale croissante des Amériques et la résurgence de l'Inde et de la Chine comme puissances économiques mondiales, Une histoire globale des empires offre une perspective fascinante sur le passé, le présent et le futur de nos civilisations. "

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