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grande séparation

  • Vertiges écologiques...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Hervé Juvin, cueilli sur son site personnel et consacré aux non-dits de l'idéologie écologiste.

    Économiste de formation et député européen, Hervé Juvin est notamment l'auteur de deux essais essentiels, Le renversement du monde (Gallimard, 2010) et La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013). Il a également publié un manifeste intitulé France, le moment politique (Rocher, 2018).

     

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    Vertiges écologiques

    Dans l’avion pour Washington DC. Avec plusieurs représentants de l’Union européenne, tous virulents promoteurs des accords de libre-échange aussi bien que du « Green Deal » — l’accord européen sur l’environnement, ces choses-là se disent mieux en anglais.

    Se couper du monde

    Beau temps sur la plupart du parcours, exceptionnelle vue de l’Irlande et de côtes que la tempête qui souffle à l’ouest ourle de blanc, panorama du Saint-Laurent entre Terre-Neuve et Labrador, puis de la côte de l’Ouest américain, Portland, etc. Aveu personnel ; j’aurai vieilli sans être rassasié de la beauté du monde. Mais je constate une fois de plus que tous et toutes ont dès le départ obscurci les hublots, pour se concentrer qui sur l’écran de bord qui diffuse films et infos, qui sur sa tablette ou son portable. Je me souviens avoir ressenti la même surprise quand l’avion vers Madagascar suivait le Nil, dans les plus beaux paysages d’Afrique, et que d’ignares représentants d’ONG de développement demandaient de fermer tous les hublots pour pouvoir s’anesthésier devant leurs tableurs.

    Se séparer du monde. Tenir pour futile l’émerveillement devant un paysage, une vague, un champ de glace sur la mer. Préférer l’écran numérique au soleil, aux nuages, à la forêt. Bref, s’installer dans le monde de l’artifice que construisent les industriels de la data, du spectacle et du contenu de cerveau disponible, au point de devenir insensible à ce qui, depuis des millénaires, est au fond de l’expérience humaine, de la joie de vivre, et de la perception du sacré.

    Rien de plus politique que cette expérience. Car elle donne le petit secret du dévoiement de l’écologie. Tout se passe comme si l’écologie devenait le moyen de punir ceux qui vivent près de la nature, ceux qui vivent avec, et de sanctionner ceux qui restent proches des phénomènes naturels, du gel précoce, des averses de grêle ou des orages d’été, ceux qui sont proches de la vie, de la mort, des saisons, des éléments, du risque et du hasard. Ceux qui savent qu’il faut tuer pour se nourrir, couper, arracher, récolter. Ceux qui savent qu’il n’est pas donné de survivre, et que rendre la nature bienveillante à l’homme est l’effet d’une extraordinaire culture, et d’un apprivoisement réciproque exigeant, rare, et fragile. Ceux qui savent enfin que le risque est partout, et qu’à la fin c’est la mort qui gagne. 

    Accepter le risque pour aimer la nature

    Nous voici sans doute au cœur du petit secret moderne ; ceux qui ne veulent plus mourir veulent en finir avec la nature. Une société qui n’admet plus le risque ne peut accepter la nature. Le compromis libéral, qui fait de la responsabilité la condition de la suppression du risque — qui n’est pas responsable est indemnisé, (voir Renaud Beauchard, « le droit contre l’environnement », à paraître à la Fondation ID) — s’épuise devant le risque naturel ; passe encore la gelée tardive ou l’averse de grêle, mais le dérèglement du climat, mais la stérilisation des terres, mais la dégénérescence humaine sont inassurables, et déjà le monde de l’assurance contemple avec effroi le monde du risque climatique qui est en train de naître, le monde d’avec la pandémie, d’avec la chute de la biodiversité, le monde d’avec les catastrophes technologiques qui est le nôtre — qu’est-ce que la pandémie de Covid 19, sinon la première grande catastrophe technique que nous connaissons.

    Une catastrophe sur laquelle le docteur Fauci et ses complices, les Fondations américaines qui ont sans doute financé des recherches de « gain de fonction » (augmentation de la dangerosité d’un virus) sur des virus à Wuhan en profitant de la porosité chinoise à des expériences ailleurs interdites, ont beaucoup à dire (audition devant le sénateur Ron Paul, Washington le 1er novembre 2021) ?

    Tout se passe plus encore comme si l’écologie entreprenait à sa manière de réaliser la grande séparation, celle des hommes d’avec la nature — nature comme sexe, et homme et femme ne sont plus que représentations du genre, nature comme vie, et 90 % des décès ont lieu à l’hôpital cachés aux enfants comme au monde, nature comme hasard et risque, et des États sont poursuivis devant les tribunaux pour ne pas éliminer le risque climatique, et de l’extension du principe de précaution aux évolutions de la nature à la protection du capital investi, le droit poursuit la tentative totalitaire de faire sortir la vie de l’aléa et du choix.

    Il suffit d’entendre à la COP26 les discours appelant à mobiliser les milliards de dollars de l’industrie financière, pour réaliser une transformation industrielle qui va permettre d’en finir avec l’attractivité de la Chine, comme les appels à un suivi individuel permanent sous couvert d’exigence sanitaire, pour en être convaincus ; c’est bien une prise de pouvoir qui se joue, et l’écologie devient une arme géopolitique — ou un prétexte.

    Une écologie de l’exclusion

    De l’interdiction de la chasse à l’expulsion des ruraux de leurs territoires, à commencer par le droit de circuler librement, de la spoliation des mêmes ruraux par la concentration des taxes et des impôts sur le monde réel — quel symbole que le choix de l’Impôt sur la fortune immobilière et de la suppression de tout impôt sur la fortune mobilière et financière ! — au commandement du nomadisme fait à tous ceux qui continuent à dire « chez nous » sur leur terre et parmi les leurs, le prétexte de l’écologie sert à tout, et d’abord à légitimer une nouvelle société d’exclusion.

    La figure des Indiens parqués dans des réserves et privés de tout ce qui faisait leur vie, de la chasse à leur organisation sociale, est l’une des plus actuelles qui soit, des zones tribales en Inde à l’Afrique profonde et du Xinjiang en Chine à la forêt amazonienne. Sommes-nous les Indiens du XXIe siècle ? Et le paradoxe est remarquable. Alors que l’écologie enseigne les mérites de la stabilité, de la longue durée, de la protection des écosystèmes contre les éléments extérieurs qui préserve leur diversité, l’écologisme au service de la globalisation veut que tout change, veut que tous changent, et entend que rien ne demeure de ce qui a fait la vie bonne.

    L’écologie contre les traditions, l’écologie contre l’unité des populations, l’écologie contre les frontières qui sauvent, l’écologie contre ces cultures rurales qui résultent de l’adaptation réciproque et séculaire des hommes à leur milieu, et de leur milieu aux hommes, voilà une saisissante inversion des valeurs et du sens ! Quel symbole que ces entreprises qui anticipent déjà les fabuleux marchés que l’artificialisation générale des conditions de vie, de la viande produite en laboratoire à la climatisation généralisée et permanente, et de la production des enfants en utérus artificiel à la substitution du monde numérique à l’univers physique et sensible, et ont déjà tout compris.

    La suppression de tous les services gratuits de la nature, à commencer par la splendeur des paysages et la disposition de l’eau, de l’air et de l’espace, pour poursuivre par la reproduction végétale, animale et humaine, fait entrer le simple fait de respirer, de boire et de se déplacer dans un univers d’accès et de services payants — et déjà, à travers les taxes sur les carburants, les ruraux paient l’air pollué des villes, à travers le prix de l’adduction d’eau et de dépôt des déchets agricoles et ruraux, ils paient l’espace stérilisé par l’industrie, le commerce et les infrastructures, comme à travers l’obligation d’isoler leurs maisons, ils paient le prix du mitage urbain des espaces ruraux. Celui qui rentre dans la ville de Bruxelles avec un diesel s’expose déjà à une amende de 350 euros, qui lui permettra en effet de circuler pendant trois mois — mais à quel prix ! 

    Chacun voit le caractère discriminatoire de telles mesures. Le Green Deal, la fuite en avant écologique, sont des disciplines à forte exclusion. Exclusion des ruraux, qui ont le tort de chasser, de fumer, de boire des bières et d’aimer manger de la viande ! Exclusion des petits Français, ceux qui prennent la voiture pour partir en week-end, ceux qui ne supportent pas la promiscuité des métropoles et aiment leur maison au milieu d’un jardin avec un garage, ceux qui font leurs courses au supermarché, mais aiment venir en ville le temps d’un dîner ou d’une sortie entre amis.

    Exclusion tout autant des pays « moins développés », qui comme par hasard sont souvent des pays à régime autoritaire, des pays qui croient à leur souveraineté et à leur personnalité, ce qui légitime de les exclure des contrats et des bénéfices du commerce international au nom de l’écologie mêlée de Droits de l’Homme !

    Et voilà la plus grande menace. Non seulement l’écologie devient haïssable, mais elle devient le prétexte par lequel les pays riches cherchent à sanctionner les pays pauvres. L’absence de cinq des plus grands dirigeants mondiaux au G20, l’inactualité désolante de la COP26 à Glasgow, ont bien montré l’impasse dans laquelle l’écologie politique au service de la globalisation enferme ses dévots. Ici encore, pour séparer radicalement l’écologie du business et du pouvoir, la prise de conscience est urgente, et l’appel à une nouvelle laïcité le plus actuel qui soit !

    Hervé Juvin (Site officiel d'Hervé Juvin, 7 novembre 2021)

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  • Vivre un monde où plus rien n’est humain, où l’homme est un masque ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Hervé Juvin, cueilli sur son site personnel et consacré à la crise sanitaire et à ses responsables. Économiste de formation, vice-président de Géopragma et député européen, Hervé Juvin est notamment l'auteur de deux essais essentiels, Le renversement du monde (Gallimard, 2010) et La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013). Candidat aux élections européennes sur la liste du Rassemblement national, il a publié récemment un manifeste intitulé France, le moment politique (Rocher, 2018).

     

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    Vivre un monde où plus rien n’est humain, où l’homme est un masque ?

    La cause est entendue, contrairement à ce qu’ont asséné avec certitude les autorités sanitaires françaises en mars dernier encore, le port du masque est efficace et conseillé. Deviendra-t-il obligatoire et durable ? Porter le masque deviendra-t-il le nouvel état normal des contacts humains ? Certaines municipalités ont franchi le pas. À Nice, par exemple, plus question de sortir sans un masque. Et le déconfinement pourrait bien être subordonné au port du masque – et à leur mise à disposition…

    Le masque, la nouvelle frontière

    Je me souviens de ces arrivées dans les capitales de l’Asie en ébullition, où l’exotisme n’était pas dans les palmiers, les filets anti-requins ou les odeurs d’épices, mais dans les masques portés par une majorité de passants dans la rue. Et de ces deux réactions spontanées : quelle tristesse que ce monde où il faut porter un masque pour sortir dans la rue ! Et, aussitôt après, heureusement que chez nous, ça n’arrivera jamais !

    Naïveté du visiteur, persuadé que chez lui… et bêtise devant la réalité criminelle de la globalisation, de la mobilité des hommes, de l’ouverture des frontières et des migrations de masse. Quand le monde se déverse dans les aéroports et le métro, le virus aussi y arrive. Et quand la frontière n’arrête plus la mobilité globale, la dernière frontière, c’est la peau.

    Nous ne pouvons plus ne pas regarder la réalité en face. Quand les Nations n’ont plus de frontières, les individus se masquent. Quand les communautés ne se séparent plus les unes des unes, ce sont les individus qui se séparent les uns des autres, et de la manière la plus radicale. Après le préservatif, la distance sociale. Après la distance sociale, le masque sur le visage. Après le masque, quoi ? Sinon l’interdiction de se serrer la main de s’embrasser, de se promener main dans la main, d’ouvrir son lit à l’inconnu(e) de rencontre… voilà le résultat du globalisme, du sans frontiérisme, de l’affirmation stupide que tous les hommes sont les mêmes, que nous ne sommes de nulle part et que la frontière est une barbarie antique.

    La globalisation tue.
    Les mouvements de population tuent.
    L’ouverture des frontières tue.

    Le Crime des Davos’guys

    Le nomadisme imposé à ceux à qui le marché vole leurs terres et promet l’idéal des mobiles sans terre, tue. Ceux qui ont promu le nomadisme comme la condition humaine de la modernité savent-ils le mal qu’ils commettent ? Car le nomadisme comme adaptation forcée des modes de vie à la globalisation, fait des hommes d’une Nation, des citoyens d’une terre, d’une loi et d’une société, des hommes hors sol, des hommes de rien, ceux qui se croient plus que des hommes parce qu’ils vont d’un aéroport à un centre de congrès, et qui sont moins qu’un homme, celui qui sait qu’il doit sa terre à ceux qui l’ont conquis, défendue et travaillée pour lui, et aux enfants de ses enfants qui la défendront et la travailleront comme il l’a fait.

    Le développement, qui provoque l’explosion démographique africaine sans offrir la contrepartie en ressources, en capital et en formation, tue.

    Le pouvoir sanitaire qui interdit que soient rendus les devoirs les plus universels, comme celui de l’assistance aux mourants, qui ferme les lieux de culte, les forêts et les sentiers, entérine un nouveau recul du sacré. Car le sacré commence avec l’idée qu’il y a plus que la vie, et qu’un homme commence avec ce qui justifie qu’il puisse tuer ou mourir pour autre chose que son intérêt individuel. Voilà pourquoi l’ordre nouveau des marchands et des financiers veut en finir à jamais avec la Nation, comme avec la religion, comme avec la famille et la nature ; car elles sont ce pourquoi tuer ou mourir, car elles sont tout ce qui s’oppose à la liquidation universelle de la vie pour le rendement financier.

    La séparation des proches de leurs proches au moment de leur mort, la séparation des fidèles de leur lieu de culte, église, synagogue, temple ou mosquée, appellent Antigone. Mais où est-elle, celle qui se lèvera face à l’inhumanité des règles de confinement, face aux manipulations des laboratoires pharmaceutiques et des édiles de la santé publique, pour dire qu’il y a plus que la vie, et qu’autre chose compte que la loi des hommes ?

    Nous ne pouvons plus voir les masques, porter les masques, faire face au masque obligé sur le visage de nos amis, de nos voisins, de nos proches, sans être certains du recul de la civilisation. Et nous ne pouvons suivre le chemin parcouru depuis le préservatif jusqu’au masque, sans constater que le rapport humain direct, amical et confiant est la victime achevée de l’individualisme radical, cette autocréation de chacun par lui-même, cette quête de l’indétermination absolue, cette négation de notre condition politique et humaine.

    Il faudra que les socialistes qui ont tout sacrifié à un internationalisme forcené mesurent ce qu’ils ont fait quand ils ont abandonné l’ouvrier français pour le migrant, le combat social pour la promotion des minorités autoproclamées, et le progrès du citoyen dans sa Nation pour l’utopie de la société globale et de l’humanité unie. Quant aux écologistes qui s’accrochent encore au discours global, mesurent-ils que c’est l’urgence écologique qu’ils mettent en danger à force de la détourner pour un agenda libéral totalement et définitivement hostile à la vie — celui de la climatisation généralisée et de la vaccination universelle ?

    Il faudra tôt ou tard que ceux qui ont imposé leur agenda criminel par haine de l’Europe et des Nations paient. Derrière leurs Fondations et leurs ONG qui blanchissent si bien l’argent du crime, les Davos’guys, les prêcheurs du nomadisme, les pirates de la Silicon Valley, sont coupables de crime contre la civilisation, cette civilisation qui n’existe que dans la diversité, donc la séparation, donc la discrimination.

    Qu’en aurait dit le grand ethnologue défenseur passionné de la diversité des sociétés humaines, Claude Lévi Strauss ? Lui qui, âgé alors de plus de cent ans, confiait qu’il allait quitter sans regret un monde où plus rien ne demeurait de ce qu’il avait aimé ? Que dirait-il devant la prolifération de ces masques qui font de chacun, de chacune, un fantôme aseptisé ? Et que dirait Emmanuel Levinas, lui qui a fondé sa philosophie de l’altérité sur le contact direct avec le regard et le visage de l’autre, dans des villes où le masque cache à chacun le visage de l’autre ?

    Le port du masque instaure cette Grande Séparation qui s’annonçait, voici bientôt dix ans (1). Nous vivons l’effet monstrueux de la négation de la distance, de la séparation, de l’éloignement. S’il faut porter un masque dans la rue, s’il faut se cacher derrière un masque pour sortir, rencontrer, côtoyer, la question se posera à beaucoup ; est-ce vraiment là le monde dans lequel nous avons envie de vivre ? Et la réponse s’imposera ; que paient ceux qui ont fait de lui ce qu’il est devenu ! Le prix ne sera jamais trop élevé.

    Hervé Juvin (Site officiel d'Hervé Juvin, 11 avril 2020)

     

    Note :

    1) pour une fois, je ne peux que rappeler mon livre, « La Grande Séparation », Gallimard, « Le Débat », 2014.

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  • Le déploiement de l'idéologie de l'homme de rien...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un remarquable entretien donné par Hervé Juvin à Elise Blaise sur TV Libertés. Hervé Juvin revient sur les idées développées dans son livre La grande séparation (Gallimard, 2013) et commente l'actualité à travers ce prisme...

     

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  • Pour une écologie des civilisations !...

    Vous pouvez écouter ci-dessous l'émission Les matins, sur France Culture, diffusée le 16 octobre 2013 et animée par Marc Voinchet et Brice Couturier, au cours de laquelle Hervé Juvin présentait les idées de son dernier livre, La grande séparation - Pour une écologie des civilisations, publiée aux éditions Gallimard.

    On notera qu'au cours de l'émission, Brice Couturier compare les idées d'Hervé Juvin à celles de la Nouvelle droite, et notamment à celles développées dans Le système à tuer les peuples (Copernic, 1981), de Guillaume Faye.



    Les matins - Faut –il redécouvrir le vrai sens... par franceculture

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