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  • Démographie, immigration, grand Remplacement, … Rendez-vous en 2100 !

    Nous reproduisons ci-dessous un texte  cueilli sur le site de Dextra consacré à la question démographique...

     

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    Démographie, immigration, grand Remplacement,… Rendez-vous en 2100 !

    Le 15 novembre dernier naissait le 8 milliardième être humain. Pour rappel, nous étions 1 milliard en 1800, 2 milliards en 1927, 3 milliards en 1960, 4 milliards en 1974, 5 milliards en 1987, 6 milliards en 1999 et 7 milliards en 2011. Tout semble indiquer que nous courons vers la surpopulation ! Et pourtant, dans la dernière édition de World Prospect de juillet 2022, les Nations Unies ont estimé, avec une probabilité de 95%, qu’en 2100 la population mondiale ne se situerait qu’entre 8,9 et 12,4 milliards.

    Le taux de croissance démographique mondiale a atteint son sommet en 1965 (2%), il a diminué de moitié depuis et pourrait même devenir négatif dès 2100. A partir de cette date la population mondiale commencerait à baisser.

    Que se passe-t-il ? Il se passe que toutes les peuplades de la Terre sont en train d’opérer leur transition démographique : la limitation volontaire des naissances. Toutes ? Oui toutes ! Déjà plus des deux tiers de l’humanité vivent aujourd’hui dans un pays où le taux de fécondité est inférieur au seuil de renouvellement (2,1 enfants par femme).

    La première surprise est venue de l’Amérique Latine, de l’Asie, du Moyen-Orient et du Maghreb où le taux de fécondité a baissé bien plus vite que prévu (à l’exception d’un épisodique rebond dans les pays ayant participé au « Printemps arabe »).

    L’autre surprise est venue de l’Afrique intertropicale où la baisse de fécondité est réelle mais plus lente que prévue. Ce retard s’explique par un taux d’urbanisation de la population plus faible qu’ailleurs dans le monde et un moindre accès aux moyens techniques de contraception. Mais même au fin fond de la brousse les mentalités sont en train de changer.

    Cette chute brutale de la fécondité des pays du Sud est accélérée par les moyens techniques de notre époque, et le mode de vie qui va avec, et est donc beaucoup plus rapide, même en Afrique intertropicale, que celle observée en Europe et en Amérique du Nord au XIXème et XXème siècle.

    Les projections démographiques sont toujours incertaines car elles ne peuvent anticiper les imprévus de l’Histoire : la Peste Noire, l’extermination des indiens d’Amérique, les deux Guerres Mondiales, le baby-boom, la politique de l’enfant unique en Chine, l’effondrement de l’URSS, la politique nataliste de la Hongrie, les catastrophes naturelles, la production massive d’enfants par utérus artificiel, … La seule affirmation qu’il soit possible de faire est que, si aucun imprévu ne vient perturber significativement la dynamique en cours, les dés sont jetés et nous savons à quoi ressemblera la population mondiale en 2100 :

    Ainsi, jusqu’en 2100, la population mondiale va continuer d’augmenter à cause de l’inertie démographique : beaucoup d’adultes en âge d’avoir des enfants sont nés lorsque la fécondité était encore forte, ce qui entraîne un nombre élevé de naissances. Parallèlement, les personnes âgées ou très âgées sont peu nombreuses à l’échelle mondiale et le nombre de décès est faible. La démographie mondiale est comme une bicyclette ayant bénéficié d’un formidable élan et qui, bien que pédalant de moins en moins vite, accélère encore pour quelques temps grâce à son impulsion initiale avant de finalement ralentir.

    A cette époque, l’Océanie comptera 0,7% de la population mondiale, l’Amérique du Nord 4%, l’Europe un peu plus de 5%, l’Amérique du Sud 6%, l’Afrique 38% et l’Asie 46%.

    L’ensemble des peuples du monde devrait avoir un taux de fécondité convergent à 1,85 enfant par femme en moyenne. De sorte que, personne n’ayant plus de surplus démographique, nous pouvons imaginer que les phénomènes migratoires (hors catastrophes naturelles, climatiques, guerres, …) devraient être fortement réduit, voir inexistant.

    De même, les phénomènes de remplacement et d’hybridation de certaines populations (notamment les européens vivant dans des pays multi-ethniques) pourraient se figer à un certain stade et ne plus progresser, ou à la marge.

    Les communautés maintenant un fort taux de natalité, pour des raisons culturelles et/ou religieuses, pourraient, et ce très rapidement, devenir surreprésentées dans les pays où elles se trouvent. Des exemples actuels existent déjà avec les juifs orthodoxes en Israël ou les amish dans certaines régions des Etats-Unis et d’Amérique Latine.

    L’inquiétude principale réside dans le vieillissement extrêmement rapide des pays du Sud où la transition démographique est beaucoup plus resserrée dans le temps. En France, la fécondité a mis 150 ans pour passer de 5 à 2,5 enfants par femme. Le même phénomène a pris 18 ans en Chine et a eu lieu dans les années 1972 à 1990, avec des moyens de contraceptions plus rudimentaires que ceux actuels.

    Beaucoup des pays du Sud ont vu leur solidarité traditionnelle se dissoudre dans le mode de vie moderne sans qu’un système de solidarité intergénérationnel ne viennent prendre le relais.

    La perspective de la fin de notre siècle peut nous paraître lointaine. Nous en sommes pourtant déjà au quart et les enfants naissants actuellement ont toutes les chances de la voir. 2100, c’est demain.

    Il y aurait énormément de conclusions politiques à tirer de ces perspectives. Nous n’en retiendrons qu’une seule : les pays qui souhaitent conserver leur identité ont raison de se « préserver » même si ce choix politique présente un désavantage concurrentiel momentané (Japon, Europe de l’Est, …) car à long terme les pays aux politiques immigrationnistes (Europe de l’Ouest, Etats-Unis, …) n’auront plus les avantages d’une main d’œuvre bon marché mais n’auront plus que les désavantages d’une société multi-ethniques.

    Et pour les communautés souhaitant conserver leur identité et qui sont piégées dans ces pays multi-ethniques, la conclusion est la même : faire preuve de patience et maintenir une fécondité plus forte que les autres. Les dynamiques qui nous défavorisent actuellement ne dureront pas toujours.

    Dextra (Dextra, 3 janvier 2023)

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  • Des « militants 2000 » en quête de réalités tangibles, charnelles et incarnées...

    Nous reproduisons ci-dessous un texte  cueilli sur le site de Dextra, au titre provocateur, consacré aux militants de la génération 2000, moins avides d'idéologie que de réalités tangibles, charnelles et incarnées...

     

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    Les « militants 2000 » sont-ils débiles ?

    Les militants nés dans les années 2000 sont-ils débiles ? C’est un lieu commun pour chaque génération de militants de déclarer que celle qui leur succède est de moindre qualité. Dire des « militants 2000 » qu’ils n’ont aucune culture politique, aucun bagage intellectuel sérieux et qu’ils manifestent, pour la plupart, un caractère versatile, revient à leur rendre une sentence semblable à celle que les « militants 1990 » avaient reçu des « militants 1980 », etc… et jusqu’aux « militants 1920 » sans doute.

    Nous ne parlons pas de la « génération 2000 » dans sa majorité (dénoncer la léthargie des « digital natives » est devenu un lieu commun), ni même de la fachosphère (cet agglomérat de militants cybernétiques qui aurait au moins fait un petit tour de piste dans le militantisme réel il y a 20 ans) mais bien de ces quelques-uns qui franchissent le pas, traversent leurs écrans, pour se présenter devant nous un jour de conférence, de manifestation ou de rentrée militante.

    On oublie trop souvent le con puéril qu’on était à 20 ans mais au-delà du lieu commun il y a un constat qui est sans appel. Les livres synthétiques et percutants que nous découvrions à leur âge, et qui nous illuminaient par leur simplicité, leurs tombent des mains comme s’ils lisaient l’Iliade dans le texte. Ils n’écrivent pas d’avantage qu’ils ne lisent et la majorité de leurs actions militantes demeurent des parodies d’actions anciennes et désuètes.

    En dépit de leur bonne volonté, les « militants 2000 » sont les enfants du XXIème siècle et de son lot d’abrutissement technologique.

    Un autre lieu commun est de considérer que chaque génération vient contrebalancer les comportements excessifs de celle qui la précède.

    Les « militants 1990 » œuvraient dans une époque où l’Histoire était figée dans une voie à sens unique et où le décor du monde d’avant demeurait vaille que vaille (alternance droite/gauche, grande importance accordée à la politique « politicienne », lecture civilisationnelle des phénomènes en cours, …). Cet immobilisme invitait peu à s’accomplir dans l’action mais prédisposait les militants qui ne voulaient pas que s’amuser à se former intellectuellement pour avoir quelque chose à opposer à l’idéologie dominante et pour le jour où l’Histoire reviendrait.

    Les « militants 2000 » sont nés avec un écran devant la tête. S’ils sont arrivés jusqu’à nous c’est qu’ils sont des évadés de l’asile numérique. Comme des rescapés d’un bagne, leur quête de réalités tangibles, charnelles et incarnées (culte du sport qui bascule parfois dans l’hygiénisme, fascination pour les symboles de violence, genre j’enfile une cagoule trois trous avec le dessin de Charles Martel pour manifester à la Marche pour la Vie, communauté autoproclamée de jeunes hommes célibataires, …) semble désordonnée et ne laisse que peu de place à la réflexion sereine et profonde.

    Mais si derrière cette attitude, doublée d’une méfiance envers « l’intellectualisme » jugé excessif de la génération précédente (trop de conférences et de colloques épluchant sans fin les mêmes sujets), se cachait autre chose qu’une inaptitude aux raisonnements complexes et de l’impatience juvénile ? S’il s’agissait aussi d’une adaptation instinctive des « militants 2000 » à l’époque actuelle ?

    Le Comité invisible résumait cette soif de réel dans leur deuxième ouvrage (A nos amis, La fabrique, 2014) : « La moindre expérience réelle fera exploser la misère de cet escamotage. C’est sa misère qui, à la fin, abattra la cybernétique ». Autrement dit, parler de la Cité platonicienne à un jeune isolé, fils unique, parents divorcés, un peu geek et qui erre en marge des jeunes lobotomisés de son âge revient à proposer à manger à celui qui crève de soif. Il peut concevoir l’idée mais celle-ci ne l’intéressera pas tant qu’il n’aura pas rassasié son besoin immédiat de « sentir » un peu de quoi l’on parle : d’avoir des camarades.

    L’époque technicienne dans laquelle nous sommes plongés semble également signifier la fin de l’importance des idéologies (si primordiale au XXème siècle). Les débats d’idées sérieux disparaissent à mesure que les deux camps qui se font face apparaissent de plus en plus clairement à chacun (les tenants de l’anthropologie classique et les techniciens). Dès lors, il est évident qu’il devient inutile de dispenser de nombreuses formations destinées à « savoir quoi répondre » à nos ennemis puisque le dialogue devient inutile (ex : expliquer le lien entre présence d’extra européens et l’insécurité, qu’un garçon possède un pénis à la naissance, …).

    Cet assèchement du combat idéologique va de pair avec le retour et l’accélération de l’Histoire (mesures liberticides, guerres, autoritarisme étatique, …). Des mesures extrêmes comme la suppression du chômage, de la retraite, une partition géographique, un contrôle des naissances, un rationnement arbitraire sur n’importe qu’elle ressource, … ne semble plus impossible et demanderaient d’avantage que de la matière grise pour s’organiser en conséquence.

    Soyons sévères, à l’écoute et pédagogues avec les jeunes militants. Sachons trier dans nos maigres connaissances pour ne leur transmettre que ce qui aura une chance de leur servir et ne les encombrons pas d’outils inutiles pour qu’ils soient disponibles pour l’action. Car s’il est vrai qu’un « imbécile qui marche va plus loin qu’un intellectuel assis » encore faut-il que l’imbécile sache dans quelle direction aller.

    Dextra (Dextra, 21 novembre 2022)

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  • Le temps… Arme de guerre !

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue cueilli sur le site de Dextra et consacré au temps maîtrisé face à l'immédiateté. Dextra est un laboratoire d’idées qui veut "former des militants à la colonne vertébrale solide, futurs citoyens des communautés de demain, seuls capables d’apporter des réponses concrètes aux problèmes de notre temps et de bâtir une nouvelle civilisation sur les ruines de celle qui vient de s’écrouler".

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    Le temps… Arme de guerre

    Dans ce monde de vitesse, d’instantanéité, de bruit, on en vient à se tromper sur l’étalon temporel que doit être notre regard sur l’univers. Tout va vite, tout va fort, les médias dans un brouhaha permanent nous matraquent d’injonction en injonction, une actualité chassant l’autre ; toujours vitale, toujours essentielle, toujours déterminante : Avant-hier le covid (déjà avant-hier!), hier les élections, aujourd’hui l’Ukraine et demain ? Chaque événement qui chasse le précédent semble prendre encore un peu plus de place dans nos vies, repoussant peu à peu dans la périphérie et jusqu’au néant notre capacité de jugement et d’abstraction propre à tout Homme civilisé. Le nez dans l’actualité, nous sommes tentés d’oublier la perspective, la capacité d’ordonner le monde non pas avec nos sentiments, mais avec notre raison. Nous devenons peu à peu des bêtes de foire, dans des cages de plus en plus étroites et ne fonctionnant plus que par l’injonction du fouet ou de la gamelle. Pris par la frénésie compulsive et soumis à l’injonction sentimentale, nous voilà ballotés jour après jour agissant à chaque fois persuadés de faire ce qu’il faut : un jour faisant des réserves de papiers toilette, le lendemain de pâtes ou brandissant réellement ou virtuellement un drapeau ukrainien, moldovalaque ou pachtoun selon l’actualité du moment…

    Prenons le temps….

    Faisons un pas de côté, contemplons un instant ce troupeau docile courir en tous sens, la tête dans le postérieur du mouton de devant, persuadé qu’il va bientôt voir la lumière et qu’il est garant de la vérité, du bien du beau, du vrai… Changeons de dimensions. Dimanche dernier, ou dimanche de la semaine prochaine ne sont que ce qu’ils sont : des jours qui s’enchaînent aux jours comme le temps depuis le début de l’humanité. Le monde continue à tourner et les quelques remaniements à venir, tout dommageables qu’ils soient ne sont qu’anecdote et poussière à l’échelle de l’humanité.

    Remettre en perspective, retrouver le temps long. Abandonner le chahut de l’autoroute vrombissante pour chercher à construire dans un paisible chemin de traverse. Laisser le chaos au chaos, pour enfin revenir à ce qui fait la richesse de l’homme : La transmission.

    Le temps est une arme à double tranchant. Elle peut accélérer l’érosion comme permettre à des racines profondes de pousser – et ainsi, ne pas geler – . Laissons la fureur et l’hystérie aux commentateurs spécialistes tout autant de médecine que de politique internationale, de sociologie partisane comme de philosophie ou de littérature. Refusons cette injonction à la vitesse, à la frénésie à l’occupation de l’espace, pour nous recentrer sur nos frontières intérieures, familiales, territoriales. Changeons notre regard, le temps pouvant être synonyme de vieillesse, comme de sagesse. Vivre et transmettre, plutôt que survivre et végéter.

    Dextra (Dextra, 25 mai 2022)

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