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défaite

  • Une étrange apathie française...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy cueilli le site de Polémia et consacré à la dépression française.

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, ainsi que plusieurs essais, dont La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021), Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023) et, dernièrement Occident go home ! - Plaidoyer pour une Europe libre (Via Romana, 2024).

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    Une étrange apathie française

    Les politologues des temps futurs s’interrogeront certainement sur les raisons de l’étrange apathie qui, au début du XXIᵉ siècle, a touché le peuple français.
    Comment l’expliquer, en effet, alors qu’il y a à peine 50 ans de cela, la France restait encore un pays fier, politisé et agité socialement ?
    Mais, de nos jours, force est de constater que plus rien ne semble pouvoir faire sortir nos concitoyens de leur torpeur : ni la catastrophe sécuritaire qui les frappe, ni le déclin économique, ni la réduction continue des libertés publiques, ni la fin de l’indépendance nationale, ni les palinodies politiciennes, ni les perspectives de guerre, ni les vaccins obligatoires.
    Les apathiques assistent au naufrage de leur patrie comme si la catastrophe ne les concernait pas.
    Cinq raisons principales expliquent cette étrange, mais dangereuse, apathie.

    Le changement de population

    D’abord, le nombre de Français d’origine ne cesse de diminuer du fait du vieillissement de la population et de 50 ans de laxisme migratoire organisé par l’oligarchie.
    Le Système fabrique donc des Français de papier à la chaîne, qui ne se sentent pas vraiment concernés par le destin français, comme ils préfèrent, lors des matchs de foot, brandir le drapeau de leur pays d’origine plutôt que le drapeau national. Et, comme on l’a vu lors des rares manifestations sociales, les banlieues de l’immigration restaient significativement à l’écart.
    Plus la France agrège des communautés différentes, plus elle devient une coquille institutionnelle vide. Et moins la notion de peuple a du sens.
    Ubu roi est donc en train d’atteindre son but : changer le peuple pour effacer ce gêneur.

    Le déracinement culturel

    Ensuite, le déracinement culturel et les conséquences de l’effondrement de l’enseignement public font désormais pleinement sentir leurs effets.
    La France d’aujourd’hui, c’est celle du collège unique, du bac pour tous, des carnets de notes dithyrambiques et du laxisme personnel généralisé.
    Une France où la majorité de la population maîtrise mal l’orthographe, ignore l’histoire, la géographie, l’économie et ne lit quasiment plus aucun livre. Où le moindre effort requis devient du harcèlement ou une agression insupportable aux égoïsmes individuels. Où l’on attend tout de l’État, donc des autres.
    Une France qui gobe tout, pourvu qu’on lui permette de faire du sport, d’écouter du rap et de « twitter » sur son portable.
    Une population incapable de comprendre et donc d’agir sur le monde.

    La société de propagande

    Le fait que nous vivions désormais dans une société de propagande, comme l’a démontré Jean-Yves Le Gallou dans son essai éponyme, explique aussi l’apathie nationale.
    En 2025, la propagande n’est pas seulement le fait de l’État : elle est portée par une multiplicité d’acteurs économiques et sociaux, car les entreprises se politisent de plus en plus aussi, et bien sûr par tout le système médiatique, associatif et culturel. Il suffit de penser à la façon ridicule dont la publicité met systématiquement en scène des « racisés » pour comprendre qu’il est désormais difficile d’échapper à un tel matraquage idéologique.
    Alors pensons à ces millions de Français qui, tous les soirs, ingurgitent leur dose de propagande en regardant les chaînes « d’information » avec entrain.
    On se résigne à tout, puisque la propagande martèle en continu que tout va mieux dans le meilleur des mondes possibles et que tout ce qui nous arrive constitue un évident progrès. Et que tous ceux qui prétendent le contraire sont des méchants de « strême-drouatte ».

    La répression croissante

    A fortiori quand la répression idéologique s’installe partout, sous la poussée liberticide de l’Union européenne, au nom du politiquement correct.
    Car la répression croissante de toute dissidence, qu’elle soit en actes, en paroles ou en écrits — fait marquant de ce siècle —, conduit à l’apathie : on se résigne, on « prend sur soi » parce que, sinon, on risque de se retrouver un jour devant un juge, dénoncé par des voisins, des collègues ou des associations militantes.
    Et la répression vise à empêcher de débattre politiquement d’un nombre croissant de sujets : de l’immigration et de l’islam (car ce serait de la haine), de l’écologie punitive (c’est refuser le consensus scientifique), de l’UE (c’est du complotisme), de l’OTAN (c’est être un agent de Poutine), de la propagande LGBT (c’est de l’homophobie), de la Palestine (c’est de l’antisémitisme), etc.
    La violente répression du mouvement des Gilets jaunes en 2019 a servi de leçon à nombre de nos concitoyens et elle a atteint son but : la révolte contre le Système peut coûter cher, alors il vaut mieux rester tranquille.
    Dormez, braves gens ! Populations abandonnées, faites confiance à l’oligarchie…

    La destruction du système politique

    L’apathie française résulte enfin de la destruction de notre système politique, programmée par l’oligarchie.
    À la fois parce que les élections ne servent plus à rien dès lors que les vrais choix politiques se font ailleurs que chez nous, et parce qu’il n’y a plus d’alternative politique organisée dans notre pays, puisque tous les partis représentés au Parlement partagent peu ou prou la même idéologie : celle de l’extrême-centre. Pourquoi donc se mobiliser puisque cela ne sert plus à rien ?
    Les Français vivent désormais la politique façon Le Bon Coin : pour accéder à des produits anciens ou de seconde main.
    Telle cette prétendue opposition entre la droite et la gauche, toujours mise en scène par les médias, alors que ce clivage a perdu de son sens et que la droite n’est plus qu’une gauche honteuse. Tels ces prétendus extrêmes qui finissent toujours par se rallier à la fin pour sauver le Système. Tel cet antifascisme bidon qui prétend nous faire revivre au bon vieux temps des années 1930, pour le plus grand profit des oligarques.

    De l’apathie à la défaite

    L’apathie nationale n’a donc finalement rien d’étrange, car elle est un sous-produit du Système oligarchique ; mais cela ne la rend pas excusable pour autant.
    Car l’apathie nationale, la dormition, pour reprendre l’expression de Dominique Venner, dans un monde de plus en plus conflictuel et alors que les autres civilisations, elles, se réveillent, conduit forcément, tôt ou tard, au désastre. L’étrange apathie conduit toujours à l’étrange défaite : nos grands-parents et nos parents le savaient depuis 1940, mais on semble l’avoir oublié.
    Bien sûr, tous les Français ne restent pas apathiques, heureusement. Il y en a que le déclin catastrophique de notre pays révolte et qui ne se résignent pas. Mais, pour le moment, il faut bien constater qu’ils ne parviennent pas à mettre en mouvement la grande masse des endormis.
    Sans doute le choc de l’Histoire fera-t-il un jour, comme toujours, se réveiller les apathiques. Mais au prix du sang et des larmes.

    Michel Geoffroy (Polémia, 11 août 2025)

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  • Le drame de 1940...

    Les éditions Perrin viennent de publier un essai du général André Beaufre intitulé Le drame de 1940. Officier de carrière et stratégiste, le général André Beaufre  est un des penseurs de la dissuasion nucléaire. Il a publié plusieurs essais, dont Introduction à la stratégie et La nature de l'histoire.

     

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    " « Le vent de l’Histoire, quand il s’élève, domine la volonté des hommes, mais il dépend des hommes de prévoir ces tempêtes, de les réduire et même, à la limite, de savoir les utiliser. » Membre du Grand Quartier général au moment de l’invasion de la France par la Wehrmacht, le Général André Beaufre a été le témoin impuissant d’une débâcle sans précédent dans l’histoire militaire, d’autant plus humiliante qu’elle aurait pu être évitée. De son expérience au sein de l’état-major français, il dresse un bilan sans appel : manque d’initiative, retard technique considérable, attentisme des officiers… Autant de facteurs qui contribuent à rapprocher son récit du chef-d’œuvre de Marc Bloch, L’Étrange Défaite, où se lit notamment la même impression de décalage générationnel ressentie au sein de l’état-major français. Si Bloch était un historien dans la guerre, le général Beaufre était un militaire conscient des rouages de l’Histoire. Le général complète ses souvenirs de la « drôle de guerre » d’une analyse acérée et brillante, à la croisée du travail d’historien et de philosophe : autrement dit, en véritable stratège. Un ouvrage exceptionnel, dont le général Nicolas Le Nen relève la profondeur dans une préface experte et de nombreuses notes. "

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  • Autopsie de la défaite...

    Les éditions Pierre de Taillac viennent de publier un essai de Gilles Haberey et Hugues Perot intitulé Les 7 péchés capitaux du chef militaire. Officiers supérieurs de l'infanterie, praticiens des opérations, les deux auteurs ont déjà publié L'art de conduire une bataille (Pierre de Taillac, 2016).

     

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    " S’engager sans renseignement, se laisser imposer le terrain, subir le rythme de l’adversaire, sous-estimer son ennemi, manquer d’audace, s’obstiner inutilement, céder à la panique... Tels sont les 7 péchés capitaux que le chef militaire ne doit pas commettre s’il ne veut pas courir le risque d’une lourde défaite. Après le succès de L’Art de conduire une bataille (Prix de la Saint-Cyrienne 2017), Gilles Haberey et Hugues Perot analysent les causes des grands désastres tactiques. Ils s’appuient sur de nombreux exemples historiques et révèlent les erreurs à éviter absolument lorsque l’on mène une armée en campagne. Cet essai passionnant permet de comprendre comment des chefs intelligents en viennent à prendre des décisions erronées qui les conduisent à la catastrophe... Une lecture indispensable pour tous ceux qui commandent des hommes. "

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  • L'étrange défaite...

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    La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n° 77, mars - avril 2015).

    Le dossier central est consacré à la défaite de 1940. On peut y lire, notamment,  des articles de Philippe Conrad ("Les raisons du désastre"), de Henry Ortholan ("La ligne Maginot fut-elle inutile ?"), de Martin Benoist ("Les combattants de 1940"), de François de Lannoy ("Les communistes pendant la drôle de guerre" ; "Les chars français en 1940 : les causes d'un échec"), de Michel Savoie ("Les forces aériennes françaises en juin 1940") et de Max Schiavon ("Les erreurs des généraux" ; "La bataille des Alpes : une victoire dans la défaite").

    Hors dossier, on pourra lire, en particulier, un entretien avec Jean-Pierre Arrignon ("D'où vient et où va la Russie ?") ainsi que des articles d'Emma Demeester ("Maximilien Robespierre, une icône révolutionnaire"), de Philippe Parroy ("Quand la Floride faillit être française"), de Frédéric Le Moal ("Les Savoie, une dynastie européenne"), de Rémy Porte ("La Grande Guerre sur le front des Vosges"), de Martin Benoist ("1935 : le gouvernement de Pierre laval") et de Jean Haudry ("Les Indo-Européens ont bien existé").

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  • Ici pas de survivants...

    Les éditions de l'Aube viennent de publier Ici pas de survivants, un récit d'Ingrid Brunstein. Née en 1937 en Allemagne et fille d'un officier de la Wehrmacht, l'auteur s'appuie sur ses souvenirs de petite fille et raconte par les yeux de sa jeune héroïne une période occultée de l'histoire allemande.

     

     

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    " On connaît les atrocités du national-socialisme. Mais que sait-on du vécu des enfants allemands pendant la guerre ? De leurs souvenirs, de la vision du monde qui en surgit, de l’Allemagne qu’ils ont reconstruite ? Festivités nazies, absence des pères, bombardements, fuite devant les Russes perçus comme la menace suprême, exils successifs à travers une Allemagne dévastée… C’est ce qu’une petite fille a vu et nous raconte : trop petite pour comprendre mais assez grande pour deviner ce dont personne ne voudra plus jamais parler. Il y a Lotte, la fillette allemande. Et Charlotte, l’adulte devenue française. Lotte et Charlotte ne sont qu’une et nous livrent, ensemble, une histoire jamais racontée. 
    Un récit-document remarquable. "
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  • Tour d'horizon... (25)

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    Au sommaire cette semaine :

     - sur Le Monde.fr, Alain Frachon analyse la défaite politique qu'est en train de subir l'Occident en Afghanistan...

    En Afghanistan, une défaite politique ?

     

    alain frachon, occident, afghanistan, défaite

     

    - sur Metamag, Raoul Fougax revient sur Mélenchon, la dernière attraction marxiste du cirque médiatique...

    Retour dans Sovietoïde Park

     

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