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éric michaud

  • Art et fascisme...

    Les éditions des Presses du réel viennent de publier un essai de Lucia Piccioni intitulé Art et fascisme - Peindre l'italianité, 1922-1943. Lucia Piccioni est historienne de l'art. Son ouvrage est issu d'une thèse de doctorat soutenue en 2015 à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) en cotutelle avec la Scuola Normale Superiore de Pise sous la direction d'Éric Michaud et de Mario Pezzella.

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    " Selon la thèse généralement admise, le fascisme italien aurait favorisé le pluralisme esthétique pour afficher son libéralisme et légitimer parallèlement la mise en œuvre d'une dictature implacable. Il se crée ainsi une aporie fondamentale puisque si la politique culturelle fasciste encourage la diversité et l'autonomie artistique, comment la distinguer de celle d'une démocratie libérale ? De surcroît, une telle hypothèse affranchit l'image de son rapport à l'histoire et désengage les artistes, les critiques et les historiens de l'art de toute contingence politique.
    Le but de notre étude est de dépasser cette conception réductrice en s'appuyant non seulement sur les acquis de l'historiographie, mais aussi sur un vaste matériel textuel et visuel. Grâce à un minutieux travail de reconstruction de la réception esthétique des plus importants mouvements artistiques de la période fasciste (Novecento, Strapaese, le futurisme, l'École de Rome, etc.), cet ouvrage redessine le rôle matriciel des images dans la radicalisation progressive du projet de révolution anthropologique au fondement de la funeste utopie fasciste. "

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  • Un art de l'éternité...

    Les éditions Gallimard viennent de rééditer un essai d'Eric Michaud intitulé Un art de l'éternité - L'image et le temps du national-socialisme. Directeur d’études, Eric Michaud enseigne à l’ Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris (E.H.E.S.S.) et étudie les figures de l’homme nouveau qu’ont dessinées conjointement, au 19ème et au 20ème siècles, artistes, politiques et idéologues.

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    " L'art ne fut pas sous le IIIe Reich un instrument de propagande au service d'un programme politique. Parce que le nazisme fondait sa conception du monde sur le mythe de la race supérieure, seule créatrice de culture, l'art fut au contraire la raison d'être et la fin d'un régime qui se présentait comme "la dictature du génie".

    Le réveil du peuple allemand à l'art de son passé prit la forme d'un réveil religieux, l'art devint l'objet d'un culte national et tout travail fut assimilé à l'activité artistique. Guidé par un Führer artiste, le peuple 'aryen' modelait sa propre figure, en dessinait les contours, éliminant son fond "parasite" pour atteindre l'éternité promise. "

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