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Métapo infos - Page 98

  • Comment peut-on être Hongrois ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Ghislain de Castelbajac cueilli sur Geopragma et consacré à la position originale et indépendante de la Hongrie...

    Membre fondateur de Geopragma , Ghislain de Castelbajac est spécialiste des questions d'intelligence économique et enseigne à l’École de Guerre Economique.

     

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    Comment peut-on être Hongrois ?

    Jouer aux échecs à Szechenyi, les jambes trempées dans un bouillon d’eau chaude, le reste du corps porté par les vents glaciaux d’un « Moscou express » hivernal sans pitié, et porter son flegme plus britannique qu’un lord victorien : le pragmatisme magyar semble faire fi des vicissitudes d’un pays qui a perdu 70% de sa superficie au traité de Trianon, fut occupé par l’armée rouge durant 45 ans, et avant par les turcs durant 150 ans.

    Le rôle de ce petit pays de 10 millions d’habitants intra-muros, auxquels il faut ajouter 5 millions de magyars dispersés en Slovaquie, Roumanie, Slovénie, Serbie, Croatie et Ukraine constitue un contre-exemple flagrant de l’application du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes institué parfois avec hypocrisie par des puissances au mieux cyniques, au pire ignorantes de l’Histoire.

    Composée principalement d’une plaine pannonienne qui n’est pas sans rappeler les vastes étendus pontiques du sud de l’Ukraine, la Hongrie n’en finit pas d’étonner / d’affoler les capitales européennes qui ne savent prendre le train de l’Histoire.

    L’arrivée au pouvoir du parti FIDESZ en 2010, le parti du premier ministre actuel Viktor Orbán établit pour la Hongrie sa seconde révolution après la chute du communisme en 1989. Sa constitution adoptée en 2012 tranche avec celle héritée de l’immédiate après-guerre. Cette loi fondamentale traite en préambule de son engagement envers les Hongrois vivant à l’étranger, en affirmant que ces derniers sont des membres à part entière de la société hongroise, leur assurant protection linguistique, culturelle, et garantit que les Magyars de l’étranger ont le droit de retourner en leur mère-patrie à tout moment.

    Il convient de rappeler que tous les voisins de la Hongrie qui possèdent des minorités magyares sur leurs territoires leurs accordent des droits équivalents à ceux des autres citoyens, à l’exception de Kiev, qui a interdit l’usage de la langue hongroise dans la région transcarpatique, annexée par la R.A. Ukraine, composante de l’URSS, en 1945.

    Il est fondamental de lire la politique étrangère actuelle de la Hongrie à l’aune des nombreux articles constitutionnels de ce pays qui traitent les Magyars de l’étranger (határontúli magyarok) :

    Profitant de l’intermède estival post électoral au parlement européen qui coïncide avec la présidence tournante de Budapest au conseil de l’Union Européenne, Viktor Orbán fait feu de tout bois pour tenter un activisme qui sort les belligérants prota et deutéragonistes du sanglant conflit ukrainien de leur torpeur.

    Après une visite à Kiev le 2 juillet dernier pour une rencontre directe avec Volodymir Zelensky, Orbán s’est envolé pour Moscou, où il a rencontré Vladimir Poutine. Il a aussi été reçu le 8 juillet par Xi Jinping à Beijing.

    Le plan Orbán consiste principalement à valider auprès des forces en présence le principe d’un cessez-le-feu à durée limitée, qui permettrait la mise en place d’un accord de paix le moins inéquitable possible. Pour autant, il demeure assez réaliste et vise en préambule un état des lieux des volontés des belligérants qui, selon ses entretiens croisés avec MM. Zelensky et Poutine, n’avaient pas l’intention de stopper les combats.

    Le premier ministre hongrois dresse également un « audit » de la situation internationale en 2024 qui a vu les Européens voter sans qu’aucune voie commune pour un plan de paix concret ne sorte de la campagne électorale ni des urnes. Il admet également que la campagne électorale américaine en cours sera principalement dirigée vers les affaires domestiques, et que l’aide américaine à l’Ukraine tendra à baisser, ce qui par effet de balancier fera porter plus de poids aux européens pour soutenir Kiev.

    D’un constat réaliste et loin de l’idéologie et des caricatures d’une certaine presse, Viktor Orbàn prend acte des impasses actuelles, y compris de l’échec des discussions de Bürgenstock qui furent boudées par Moscou car l’Ukraine mettait en préalable l’évacuation de la Russie des oblasts qu’elle a annexé.

    L’idée d’un cessez-le-feu intégral et limité durant la tenue de réelles négociations de paix devrait être la norme pour tout conflit sanglant, telles que celles portées par le pape Benoit XV et l’officier belge Sixte de Bourbon-Parme, beau-frère de l’empereur d’Autriche-Hongrie, durant la première guerre mondiale.

    L’on pourra éternellement maugréer de l’injustice de valider une annexion par la force (Zaporija, Mariupol) ou par la ruse (Crimée, Donetsk, Luhansk) par la Russie, en échange de préserver le peu de vies humaines qui demeurent valides en Ukraine, dans la perspective d’une paix des braves.

    Il est aisé, du haut de notre confort d’une nation française repue dans ses confortables frontières, de critiquer l’initiative hongroise de tenter d’arracher un cessez-le-feu en Ukraine, mais n’oublions pas les efforts de Budapest d’avoir établi des relations apaisées avec ses voisins depuis la signature des accords du Pacte de Stabilité sur les frontières en Europe de mars 1995 qui permit à la Hongrie de faire le deuil de ses frontières récentes, tout en conservant et renforçant le lien avec les Magyars de l’étranger.

    Les relations très tendues que la Hongrie entretenait avec la Slovaquie avant la signature de ce Pacte sont un contraste avec la complicité actuelle entre les deux premiers ministres nationalistes Orbàn et Fico.

    En nommant ambassadeur de Hongrie à Paris Georges de Habsbourg-Lorraine, fils d’Otto et petit-fils de Charles, dernier empereur d’Autriche-Hongrie et son cousin Éduard, ambassadeur près le Saint-Siège, le gouvernement hongrois montre bien aux européens les plus avertis que Budapest et l’ensemble des Magyars ont une parole bien particulière à apporter dans la construction d’une Europe durable, apaisée, et n’ayant rien à prouver en terme de « vivre ensemble » des peuples qui composent notre continent, ni en résistance face à l’occupation soviétique.

    Sur le plan géopolitique, Budapest  tente également de se placer en clef-de-voûte centrale de l’édifice otano-européen qui rééquilibrerait le centre de gravité face à la nomination de l’estonienne Mme Kaja Kallas à la tête de la diplomatie européenne, qui concentre tous ses efforts à une confrontation frontale avec Moscou, et aussi à Mme Meloni à Rome qui souhaite recentrer la cause des européens vers la Méditerranée avec la lutte contre les trafics humains migratoires qui font de plus en plus de victimes des passeurs, et des ONG financées par des idéologues.  

    Loin des clichés vendus à l’opinion publique contre la Hongrie par des groupes aux visées souvent peu avouables dans la perpétuation sans fin d’un conflit sanglant, nous pourrions aussi rappeler leur double standard alors que nous nous souvenons qu’il y a tout juste cinquante ans, la Turquie envahissait la république de Chypre, un État aujourd’hui membre de l’UE, qui reste toujours occupé par une armée étrangère, sans que cela n’émeuve les caciques de nos grandes capitales si éprises de bien-pensance.

    Ghislain de Castelbajac (Geopragma, 28 juillet 2024)

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  • Les obsolètes

    Les éditions de La Mouette de Minerve viennent de publier un roman d'Alexis Legayet intitulé Les obsolètes.

    Professeur de philosophie, Alexis Legayet est déjà l'auteur de nombreux romans dont La sainte et la putain (la Mouette de Minerve, 2024).

    On peut retrouver un entretien donné par Alexis Legayet au site de la revue Éléments à l'occasion de la sortie de son roman: Demain, tous remplacés ?

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    " Dans un monde où les hommes sont peu à peu remplacés par des machines bien plus efficaces qu'eux, Olivier, un graphiste procrastinant, se voit mis sur la touche à son tour au profit d'un logiciel de génération d'images. L'humanité se laissera-t-elle avec lui, sans résistance, si facilement remplacer ? "

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  • Wokisme : une expérience pour vous domestiquer...

    Le 23 juillet 2024, Pierre Bergerault recevait, sur TV libertés, Pierre le Vigan à l'occasion de la publication de son essai intitulé Les démons de la déconstruction (La Barque d'Or, 2024).

    Philosophe et urbaniste, Pierre Le Vigan est l'auteur de plusieurs essais comme Inventaire de la modernité avant liquidation (Avatar, 2007), Le Front du Cachalot (Dualpha, 2009), La banlieue contre la ville (La Barque d'Or, 2011), Nietzsche et l'Europe (Perspectives libres, 2022) et Le coma français (Perspectives libres, 2023) ou récemment Clausewitz, père de la théorie de la guerre moderne.

     

                                             

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  • Les Évadés de la mer...

    Les éditions de L'Atelier Fol'Fer viennent de publier un recueil de récits de Jean Mabire intitulé Les Évadés de mer.

    Décédé en 2006, Jean Mabire, qui était un des grands écrivains de l'aventure, qu'elle soit historique, mythologique ou politique, a aussi été un combattant pour la cause de l'identité des peuples européens.

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    " La mer peut devenir une prison et les vagues paraissent alors plus infranchissables que les murs les plus hauts. Mais il est des hommes que rien ne peut arrêter quand ils veulent, plus que tout au monde, ce bien dont ils sont privés par l’infortune des armes ou les hasards de la politique : la liberté.

    Alors, rien n’est impossible ; la plus petite coque de noix devient l’arche de l’espérance. Qu’im­portent les gardiens et les tempêtes, mieux vaut la mort au grand large que la vie à l’ombre des prisons.

    Ces hommes, prêts à tout perdre pour s’évader, ga­gnent parce qu’ils osent. Défiant le destin, ils finissent par arriver à bon port. Ainsi :

    Jean Bart et Forbin poursuivant jusque dans leur ca­chot une séculaire querelle, mais s’évadant de con­cert…

    Benyowski qui, en cherchant la liberté, trouve l’amour…

    Pellot, aussi hardi corsaire que bon comédien…

    Rochefort, journaliste d’humeur et marin d’occasion…

    Le lieutenant von Mücke et les survivants du croiseur Emdem, abandonnant la vapeur pour la voile en pleine guerre de 1914-1914…

    Le commandant Schaeffer et « les loups gris » de l’U-977, acceptant soixante-six jours de plongée pour ne pas subir la défaite de leur pays…

    … Et ces seize Estoniens ignorant tout de la navigation qui traversent l’Atlantique sur un yacht pourri…

    Voici leurs aventures. Ce sont des histoires vraies, même si elles ne paraissent pas vraisemblables, car tous ces hommes ont fait reculer les limites du possible. "

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  • Ostracisme du RN : réaction nobiliaire à l'Assemblée nationale...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Philippe Fabry cueilli sur Figaro Vox et consacré à l'ostracisme dont est victime le Rassemblement national à l'Assemblée nationale. Philippe Fabry est historien des institutions et des idées politiques, et avocat. Il a publié entre autres Le Président absolu, la Ve République contre la démocratie (Scripta Manent, 2022).

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    «Ostracisme du RN : réaction nobiliaire à l'Assemblée nationale»

    Quoique spectaculaire, la grève de bienséance qu'on a pu observer à l'Assemblée nationale de la part des députés du Nouveau Front populaire ne fût guère surprenante : le théâtre antifasciste est un classique depuis quarante ans, et au-delà une tradition de la gauche française.

    Mais en vérité, cette récente progression est moins un argument de plus au soutien du droit du RN à disposer de postes qu'une raison supplémentaire pour Ensemble d'avoir fait ce choix de l'ostracisation ; c'est précisément la progression du RN qui est insupportable au centre macronien, non tant pour des raisons idéologiques – le passé récent montre, encore une fois, que ce n'était pas le problème – que pour des raisons sociologiques : cette irruption rapide d’un parti populiste dans les cercles de pouvoir est inadmissible pour les élites traditionnelles de la République.

    Plus étonnant a été de voir se prêter à cet exercice de mépris des bonnes manières républicaines une ministre sortante, pur produit du macronisme, Agnès Pannier-Runacher. L'anecdote serait sans doute de peu d'intérêt si elle n'illustrait la vraie surprise de ces deux journées de session de la nouvelle Assemblée : la décision par Ensemble de poursuivre au sein du Parlement la politique du «cordon sanitaire» en excluant le Rassemblement national de tous les postes-clés de l'Assemblée nationale.

    Cette soudaine crispation des centristes face à la montée rapide du Rassemblement national évoque la réaction nobiliaire qui marqua les dernières années de l'Ancien Régime, et qui fut une des multiples causes de la Révolution. Nul n'ignore combien, en construisant l'Etat royal, la monarchie s'était régulièrement appuyée sur les forces vives du royaume, les roturiers enrichis, les intégrant dans son système par l'anoblissement. Naturellement ce mouvement créait une concurrence toujours plus forte pour l'accès aux hautes fonctions de l'Etat, en particulier au détriment de la vieille et haute noblesse. Celle-ci, dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, et en particulier sous le règne de Louis XVI, joua de son influence politique pour tenter de restreindre l'accès des hommes nouveaux aux postes de pouvoir, notamment dans l'armée (édit de Ségur, 1781) en obligeant les candidats officiers à justifier de quatre générations d'appartenance à la noblesse. Crise identitaire d'une caste peinant à se distinguer encore des roturiers enrichis et éduqués, ce réflexe de repli sur soi provoqua une grave rupture sociologique et politique entre la bourgeoisie montante et la noblesse installée, alors que jusque-là elles avaient été reliées par une forme de continuité via les possibilités d'anoblissement et les mariages. Cette rupture favorisa l'émergence de la figure de l'aristocrate arrogant, désormais ennemi de la roture enrichie plutôt que partenaire éventuel de son ascension, et précipita la Révolution en donnant à la bourgeoisie le sentiment que la poursuite de cette ascension ne passait plus par la coopération, mais par la confrontation.

    La soudaine crispation du centre politique face à la montée en puissance parlementaire du Rassemblement national tient sans doute du même genre de réaction : désormais ce peuple qui avait été exclu du Parlement durant des décennies y est fortement présent, et sa présence n'est plus marginale ou seulement minoritaire : un moment, on a cru qu'il pourrait prendre le pouvoir. Aux postes à responsabilité à l'Assemblée ces deux dernières années, il ne s'est pas montré moins compétent que les élites habituelles, et a par conséquent largement effacé la distinction qui existait précédemment. Cela provoque chez les élites en place une crainte de la dépossession et une crise identitaire, et par conséquent un besoin de réaffirmer leur singularité et de poser les bornes de leur pré carré.

    Ce cordon sanitaire n'est donc plus idéologique, il est sociologique : il s'agit pour la noblesse de la République de refuser l'irruption du peuple dans son lieu de vie et de pouvoir.

    Dans ce cas, demandera-t-on, pourquoi ne pas faire preuve de la même rigidité avec le Front Populaire, voire, comme Agnès Pannier-Runacher, le rejoindre dans son refus du contact physique avec le RN ? C'est qu'il existe deux peuples pour la noblesse de la République, l'un acceptable, et l'autre inacceptable. Comme toute élite, elle considère noble ce qui lui est familier, et ignoble ce qui lui est étranger. L'idéologie de toute élite est avant tout une simple glorification de son mode de vie naturel, d'où ses multiples contradictions, déstabilisantes pour ceux qui prennent son discours au pied de la lettre, et pensent à tort la mettre en difficulté en les pointant ; le bobo écolo qui va travailler en vélo et prend l'avion pour partir loin en vacances ne souffre pas de la contradiction puisque les deux éléments soulignent sa supériorité sociale : il peut aller travailler en vélo parce qu'il a les moyens de vivre intra muros, et il peut prendre l'avion pour se rendre dans les îles. L'idéologie écologiste lui permet surtout de condamner le Français périphérique qui doit utiliser sa voiture pour aller travailler, c'est-à-dire a un mode de vie ignoble au sens premier du terme. La question des émissions de CO2 n'est qu'un vernis moral sur un mépris social.

    Ainsi, pour la noblesse de la République, le peuple acceptable est celui qu'elle fréquente usuellement et qui fait partie de son mode de vie : le prolétariat immigré ou d'origine immigrée qui lui sert de domesticité et sans lequel elle «serait dans la m… pour faire son ménage» (selon le mot de Dupond-Moretti à Zemmour). Elle n'est pas gênée par le «peuple de gauche», elle y est habituée : ce sont ses femmes de ménage, ses nounous issues de l'immigration, mais aussi les enseignants de ses enfants, les intermittents qui jouent dans les spectacles qu'elle va voir. Elle ne les considère certainement pas comme ses égaux, mais est accoutumée à leur présence, qui fait partie de son mode de vie ; leur présence familière est même un miroir de la supériorité morale nobiliaire : elle permet de se convaincre que l'on a une conscience sociale, de prétendre qu'on n'est pas déconnecté du peuple. Mais le Français de province, indépendant, le fils d'artisan, de commerçant ou d'ouvrier qui n'appartient à aucune domesticité bourgeoise de grande ville, lui est un corps à la fois radicalement étranger et d'une insolente autonomie puisque, ne lui étant pas subordonné dans son travail, il prétend encore à l'égalité civique.

    À travers le «barrage républicain», la noblesse de la République a utilisé le Nouveau Front populaire comme sa domesticité, sa clientèle. Tous deux ont fait ensemble, aux trois derniers scrutins, leurs meilleurs résultats dans les métropoles. Il demeure que la noblesse entend rester le vrai maître et a vite renvoyé, passé l'élection, la domesticité dans ses quartiers. Mais elle a pu compter sur elle pour l'aider à maintenir les gueux du RN, impudemment sortis de leur périphérie, hors du Bureau de l'Assemblée.

    Pour combien de temps ? Ce genre de crispation de classe est plutôt un comportement de fin de régime qu'un signe de bonne santé. La réaction nobiliaire, on s'en souviendra, n'a pas porté bonheur à l'aristocratie française : la roture ne trouvant plus chez elle le partenaire de son ascension opta par la suite pour son anéantissement.

    Pour l'heure, la première conséquence de cette manœuvre au Bureau de l'Assemblée est que la noblesse de la République s'y retrouve minoritaire, la domesticité ayant profité du désordre pour s'y installer. Cela n'annonce pas un destin beaucoup plus favorable que celui de son ancêtre d'Ancien Régime.

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  • David Engels et la défense de la civilisation européenne...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par David Engels à Olivier Bault, directeur du Centre de communication de l'Ordo Iuris, et consacré au déclin de la civilisation européenne.

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan, à l'Institut Catholique de Vendée ainsi qu'au Mathias Corvinus Collegium de Bruxelles, David Engels est l'auteur de deux essais traduits en français, Le Déclin. La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013), Que faire ? Vivre avec le déclin de l'Europe (Blauwe Tijger, 2019) et, dernièrement, Défendre l'Europe civilisationnelle - Petit traité d'hespérialisme (Salvator, 2024). Il a  également dirigé deux ouvrages collectifs, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020) et Aurë entuluva! (Renovamen-Verlag, 2023), en allemand, consacré à l’œuvre de Tolkien.

     

                                             

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