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Métapo infos - Page 797

  • Tour d'horizon... (140)

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     Au sommaire cette semaine :

    - sur Bouger les lignes, Caroline Galactéros revient sur le travail de sape mené par l'administration américaine contre l'Iran...

    Iran : la diabolisation en marche

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    - sur son site, l'Observatoire du journalisme dresse un panorama de la couverture médiatique de la crise migratoire au cours des derniers mois...

    Crise migratoire durant l’automne-hiver 2017 : encore plus !

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    - sur sa chaîne Youtube, Michel Drac analyse les événements de la fin de l'année 2017...

    La vraie actu !

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  • Feu sur la désinformation... (170)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé Grandchamp.

    Au sommaire :

    • 1 : Macron à Calais, la comédie de la fermeté
      Mardi 16 janvier Emmanuel Macron était au « chevet des migrants ». Pour la presse, à Calais le président à réussi à lier « émotion et raison ». Mais cette comédie n’est pas suffisante pour les journalistes, la France doit être une terre d’asile et accueillir « les migrants ».
    • 2 : Le Zapping d’I-Média
      Sur les ondes de France culture (service public) Michelle Perrot affirme que la galanterie serait non pas l’expression de la civilisation et de la culture Française, mais l’expression de la domination des hommes sur les femmes. Michelle Perrot est présentée par la radio comme « Historienne » ce qui est exact. Mais France culture trompe l’auditeur en omettant de préciser qu’elle est militante féministe. L’information est pourtant connue, elle apparait dans les premières lignes de la notice wikipedia sur Michelle Perrot.

    • 3 : La presse souhaite la bienvenue au média Mélenchon
      Lundi 16 janvier à 20h00 le Média de la « France insoumise » diffusait sur Youtube son premier JT. Les médias « ont adoré », et les journalistes souhaitent la bienvenue à ce nouveau média « indépendant ». 1 mois plus tôt, le son de cloche était bien différent, les journalistes évoquaient avec réticence le 1er JT du média russe RT.
    • 4 : Les tweets de la semaine
      L’Elysée s’arroge le droit de déterminer qui est journaliste et qui ne l’est pas. En 5 jours, les reporters de la chaine russe Russia Today se sont vus interdire à deux reprises l’accès à des réunions organisées par l’Elysée avec les médias. Un acte de censure dans un pays où l’on critique la Russie pour sa « presse aux ordres »..
    • 5 : L’AFP invente la traditionnelle galette des reines !!
      Samedi 13 janvier fête de l’épiphanie à l’Elysée, l’AFP invente la traditionnelle galette des rois et des reines et provoque un tollé sur tweeter. Une dépêche entre militantisme féministe et bobard historique.

     

                                   

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  • Quand Nietzsche et Wagner s'écrivaient...

    Les éditions Kimé viennent de publier la correspondance échangée entre Friedrich Nietzsche et Richard Wagner entre 1868 et 1878, de la première rencontre entre le jeune penseur et le compositeur à l'époque de leur rupture intellectuelle brutale. L'ouvrage est présenté par le philosophe Pierre Héber-Suffrin.

     

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    " Nietzsche et Wagner dans leur intimité ! Compte tenu de l'importance des personnages, la chose suffirait déjà amplement à mériter notre attention. Mais il y a bien plus pour mériter notre attention dans cette correspondance. Bien plus, car on assiste ici à la naissance de la philosophie de Nietzsche cherchant alors un modèle de sagesse chez Wagner censé ressusciter les tragiques grecs. Bien plus encore, car en voyant ici Wagner travailler à son rêve de Bayreuth et, plus profondément, à son ambitieux projet de renaissance de la civilisation allemande et en voyant ici le jeune Nietzsche tenter d'oeuvrer à ce double projet au côté de Wagner, son aîné de 31 ans, ce qu'on voit, à sa source, c'est le projet, plus ambitieux encore, de refondation de la civilisation humaine tout entière que Zarathoustra viendra chanter bien des années plus tard.
    Bien plus enfin, car on peut aussi à la lecture de ces lettres comprendre pourquoi les sentiments chaleureux dont elles témoignent devaient se transformer en farouche hostilité : on accepte mal de s'être laissé longtemps fasciner, subjuguer - fût-ce par le plus charmeur des artistes - quand on s'appelle Nietzsche. " 

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  • Quand le féminisme américain donne le la...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 16 janvier 2018 et consacrée aux délires du féminisme communautariste d'origine américaine...

     

                                      

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  • Dieu... Combien de divisions ?

    Le numéro 5 du mensuel L'Incorrect est arrivé en kiosque. On peut y trouver un dossier consacré à Dieu, et y lire, notamment, un portrait de Jean-Paul Bourre, un article sur les pamphlets de Céline, un dialogue croisé entre Pierre Manent et Rémi Brague, et des pages culture variées avec quelques critiques saignantes...

    Le sommaire complet est disponible ici

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  • L’Homme de cour et le Chevalier...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Bernard Plouvier, cueilli sur Metamag et consacré à l'éternel antagonisme entre l'homme de cour et le chevalier... Médecin, Bernard Plouvier est l'auteur de plusieurs essais et d'études historiques, comme Faux et usage de faux en histoire (Dualpha, 2012) ou Le dérangement du monde (Dualpha, 2016).

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    L’Homme de cour et le Chevalier

    « Tous les hommes sont idolâtres, les uns de l’honneur,
    les autres de l’intérêt, la plupart de leur plaisir »
    Balthazar Gracian.

    2017 fut l’année de la macronisation, non pas seulement des médias, mais aussi des fantasmes de jeunes hommes et de jeunes femmes entrés depuis peu dans la vie active, fascinés, ébahis, époustouflés par la carrière de notre jeune président qui parvient, mois après mois, à occuper le devant de la scène, sans jamais se renouveler.

    Il peut paraître amusant de réfléchir au clinquant et à l’éphémère, opposés à l’innovation et au durable… si l’on préfère : se pencher sur l’universel antagonisme du démagogue et de l’homme d’État. Le premier s’occupe de lui-même, de son image, de sa fortune, de sa gloire. Le second cherche à résoudre une crise de civilisation ou à entraîner une Nation ou un groupe de Nations dans une grande aventure.
    Soyons honnêtes : le démagogue n’est dangereux que pour les finances d’un État. L’autre peut faire la grandeur d’une Nation, mais peut aussi la mener au désastre.

    Il est évident à qui étudie l’histoire ou pour n’importe quel éthologue, que l’ensemble des sociétés animales, dont l’humaine n’est que la plus élaborée, est régie par des principes féodaux. Au sommet, règne un maître unique dans les sociétés durables et bien organisées. A contrario, toute association dominée par un groupe d’individus égaux en puissance s’écroule rapidement.

    Mais, dans les deux cas, le ou les maîtres commande(nt) une ou plusieurs structures pyramidales, où œuvrent, s’agitent et intriguent les ducs, dotés d’une certaine autonomie de décision administrative (civile, militaire ou religieuse), dirigeant des barons, spécialisés dans un domaine, avec au-dessous d’eux des chefs d’équipe et ainsi de suite jusqu’au plus humble emploi, jusqu’à la plus triviale fonction… et le minus habens a encore la possibilité de faire sentir sa puissance à son conjoint, à ses enfants, voire à son chien.

    La féodalité étant la règle de toutes les époques et de l’ensemble du règne animal, il peut paraître intéressant de différencier les deux types extrêmes de comportement entre lesquels évoluent la totalité des humains. Étant bien entendu, que toujours et partout, l’humanité moyenne virevolte entre les deux options opposées : celui qui se plie aux effets de mode et vénère le titulaire de la Potestas (la puissance), pour faire carrière ou pour participer à une éventuelle curée, & celui dont l’honneur est de servir une noble cause, sans jamais se renier. Et c’est là que commencent les ennuis pour tout le monde. Les bonnes questions sont, toujours et partout, de savoir ce que cachent les grands mots et de déterminer ce qu’est le devoir.

    Certes, il n’est pas trente-six façons d’être honnête et de conserver son honneur : de ce côté-là les choses sont simples. Mais le devoir s’oppose parfois à ces deux notions fondamentales, d’où de très gros conflits entre le sens du devoir et la conscience éthique, chez l’individu, homme ou femme – le sexe ne faisant rien à l’affaire – que l’on peut qualifier de preux. L’enthousiasme du chevalier engagé dans une grande aventure, collective ou individuelle, peut l’amener à faire ce à quoi son éthique personnelle s’opposerait dans la vie privée. Pour la cause (politique, religieuse, scientifique), certains sont prêts à sacrifier les impératifs de leur surconscience, d’autres s’y refusent.

    En revanche, l’homme de cour fera siens les mensonges petits et gros, fera siennes les confusions sémantiques à propos de certains mots, trop souvent prostitués, comme ceux de Liberté, d’Égalité, de Démocratie, de Droit(s), de Solidarité, voire de Fraternité, aux acceptions extensibles selon l’intérêt des beaux parleurs… et il faut reconnaître que, via l’économie globale et la mondialisation de la vie culturelle, nous vivons une époque privilégiée dans les registres de la duperie et du trucage.

    L’opposition entre l’homme de cour ou d’appareil et le chevalier est de toutes les époques et de toutes les races. Chacun est libre de suivre ou non son programme génétique qui le prédestine à être un ambitieux ou un idéaliste, c’est affaire de libre-arbitre (le choix) et de transcendance (la critique morale du choix).

    Tous les hellénistes connaissent le vers d’Eschyle : « Quel mortel reste juste s’il ne craint rien ? » (tiré des Euménides et trop souvent cité hors contexte). L’homme, la femme (ou l’individu bizarre & indéfinissable) de cour craignent le renvoi, soit la mise à l’écart des sources de l’argent facilement gagné, de la participation au pouvoir sur autrui et de la notoriété. L’esprit religieux est (en principe) maintenu dans un chemin pas trop tortueux par la peur de l’enfer et l’espoir d’un paradis. Le chevalier n’a qu’une crainte : celle de déchoir à ses yeux et à ceux des êtres qu’il aime.
    Que l’on soit chef ou suiveur, à quel que rang que ce soit, le dilemme reste le même : plier par opportunisme ou demeurer jusqu’au bout un être de devoir et de conviction. Il est plus aisé – c’est ce que la majorité des humains a compris depuis la nuit des temps -, de s’adapter à son époque, soit hurler tantôt avec les loups, tantôt avec les brebis, pour le plus grand bénéfice ou du chef de meute ou du berger.

    Comme rien n’est simple dans ce sujet, on laissera le lecteur libre de choisir celle des phrases antagonistes contenues dans le livre bien connu du jésuite (!) Balthazar Gracian (Maximes – L’homme de cour), publié en 1647, ce qui prouve que de longue date l’on s’interroge sur ces notions : « Une heureuse fin couronne le tout, même si l’on a usé de faux moyens pour y arriver » versus : « Tout ce qui est bon ne triomphe pas obligatoirement ».

    Pour l’heure, triomphent plus que jamais le monde des apparences et la richesse divinisée.

    Bernard Plouvier (Metamag, 12 janvier 2018)

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