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  • Sexe et dévoiement...

    Les éditions du Lore viennent de publier Sexe et dévoiement, un nouvel essai de Guillaume Faye.

    Figure de la Nouvelle Droite dans les années 70-80, auteur d'essais importants, servis par un style étincelant, comme Le système à tuer les peuples (Copernic, 1981) ou L'Occident comme déclin (Le Labyrinthe, 1984), Guillaume Faye est revenu au combat idéologique en 1998 avec L'archéofuturisme (L'Æncre, 1998), après dix années d'errance dans les milieux de la radio et du show-businness. Dans cet essai, premier d'une nouvelle série d'écrits de combat, il a su développer des idées stimulantes telles celles d'archéofuturisme, de constructivisme vitaliste et de convergence des catastrophes. Par la suite, l'auteur s'est enfermé, au nom d'un anti-islamisme rabique, dans une surenchère dans la provocation qui semble lui avoir fait perdre de vue l'ennemi principal et l'avoir amené à opérer des rapprochements surprenants. On lira donc avec intérêt, mais non sans circonspection, cet essai qu'il consacre au thème de la sexualité, thème qu'il avait déjà abordé de façon percutante, il y a plus de vingt-cinq ans, dans Sexe et idéologie (Le Labyrinthe, 1983).

     

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    "Dans son nouvel essai, comme toujours, Guillaume Faye brouille les pistes. Véritable électron libre de la Nouvelle Droite européenne, aussi inquiétant que controversé, il sévit à nouveau autour d’un sujet devenu sulfureux : le voici traitant de la sexualité, thème central à la croisée de tous les chemins. Est-il judicieux de préciser que ce livre fera polémique ?...

    Pornographie, famille, amour, homosexualité, métissage, mariages, natalité, féminisme, érotisme, morale chrétienne, islam, prostitution, manipulations génétiques, surhomme, intelligence artificielle : tous ces thèmes d’une brûlante actualité sont abordés ici par Faye de son point de vue archéofuturiste. Parfois excessives, totalement décomplexées car impeccablement documentées, les théories de l’auteur nous amènent à réfléchir armés notamment de munitions aristotéliciennes.

    Voici une remarquable étude sociologique exécutée par un homme de terrain ; il convient de la lire à la manière d’un roman, mais un roman qu’on ne saurait mettre entre toutes les mains."

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  • La Vie d'un vaurien...

    Les éditions Kontre Kulture viennent de rééditer La vie d'un vaurien, le premier roman d'Alain Soral. Largement autobiographique, l'auteur de Socrate à St-Tropez raconte les errances amoureuses d'un jeune dragueur déclassé.

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    "Une terrasse de café du quartier Saint-Germain, pas au Flore ni aux Deux Magots, plus bas sur le boulevard. Comme tous les jeunes désoeuvrés qui attendent de voir avant de se jeter, Louis regarde la rue, il fait bon mais c’est déjà l’automne. Soudain son regard vagabond tombe sur le cul très beau d’une jeune femme en jupe rouge comme l’auto qui passe à cet instant juste derrière elle, l’automobile est belle, la fille de dos l’est sans doute aussi. Dans la fumée du café à cinq francs que refroidit la table de marbre, Louis, rêveur, roule en italienne, la fille est à ses côtés, le soleil d’automne devient soleil d’été. La voiture tourne au coin, la créature la suit, le soleil décline lentement sur la rue. À la tombée du soir, une blonde beaucoup plus moche suit un homme en noir dans une GTI, Louis boit son café froid, se lève et s’en va. Le souvenir de la belle inconnue au cul rouge lui sera très utile avant de s’endormir, cette nuit."

     

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  • L'enculé !...

    Evidemment, l'affaire DSK était taillée pour lui... Marc-Edouard Nabe ne l'a donc pas laissée passer et réapparait dans le paysage littéraire avec un roman intitulé L'enculé, consacré aux frasques new-yorkaises de l'ex-directeur du FMI et autoédité par ses soins comme pour son précédent roman, L'homme qui arrêta d'écrire. Un brulôt, comme vous pourrez le constater en lisant l'entretien qu'il a accordé à Pierre Ancery pour Bibliobs...

    Le roman est disponible exclusivement sur le site de Marc-Edouard Nabe : http://www.marcedouardnabe.com/

     

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    Nabe : «DSK, c'est moi!»

    Pierre Ancery - Le livre est sorti très vite, trois semaines après l'intervention de Dominique Strauss-Kahn au JT de Claire Chazal. Vous l'avez écrit au fur et à mesure de l'affaire?

    Marc-Édouard Nabe - À mon retour de Tunisie, je me suis mis à écrire un autre livre sur les révolutions arabes, l’assassinat de Ben Laden, les conspirationnistes, qui devait sortir pour l'anniversaire du 11 septembre. Puis je me suis rendu compte que le nouveau 11 septembre, dix ans après, c'était l'affaire DSK. Je n’ai pas changé mon fusil d’épaule, j’ai changé de fusil, et toujours sur la même épaule. Plus l’affaire s’enrichissait, plus on aurait dit un scénario écrit pour moi, avec tous les éléments qui m'intéressent: le sexe, l'argent, la politique, l’Amérique, l'Afrique, les Noirs, les Juifs, etc. J'ai donc écrit ma fiction en fonction des rebondissements réels de l’affaire, qui étaient autant d'épisodes romanesques ou cinématographiques que j'intégrais au fur et à mesure dans le roman.

    Pierre Ancery - Pourquoi avoir choisi la forme du roman?

    Marc-Édouard Nabe - Je ne voulais pas juste donner mon avis, être dans le commentaire. J'aurais pu écrire un pamphlet ou un tract, mais le roman me permettait de me glisser dans la tête de DSK, ce qui est quand même beaucoup plus marrant. C'est un travail assez complexe d'élaboration. Ce qui m'a passionné, c'est de le faire en direct. Il y en a qui ont fait des livres sur des faits divers, par exemple Morgan Sportès avec son livre sur Ilan Halimi. Il écrit cinq ans après le fait divers et il change les noms : la belle affaire! Moi  j'ai gardé les vrais noms. Et j'étais avec Strauss-Kahn en permanence, je vivais avec lui pendant quatre mois. J'estime que j'étais plus avec lui que tous ses défenseurs. J'étais en connexion mentale.

    Pierre Ancery - Quelle est la part de Nabe dans ce personnage? Par moments, on sent que c'est vous qui parlez à travers lui.

    Marc-Édouard Nabe - Oui, mais c'est normal. Regardez tous les écrivains qui se sont mis dans la peau de quelqu'un d'autre, leurs personnages c'est aussi eux. Rien de plus banal, Flaubert disait : « Madame Strauss-Kahn, c’est moi !» En revanche, se dissoudre dans un homme connu mondialement, c’est autre chose. Vidé par les médias, DSK était devenu creux, personne ne savait comment lui vivait son histoire de l’intérieur, je l’ai rempli de littérature et d’une vérité, il me semble, plus juste que celle que les journalistes et ses « proches » ont inventé pour l’attaquer ou le défendre. C'est presque un cadeau que je lui fais d'aller aussi profondément dans son âme, une âme qu'il n'a peut-être pas à ce niveau-là. Beaucoup de ceux qui le connaissent m'ont dit qu'il était moins bien que ça dans la réalité. Ce que j'ai appris de lui, c'est ce que tout le monde sait, mais j'ai rajouté évidemment tout un tas d'éléments qui me permettaient d'arriver à la substance du personnage. Il faut signaler que je ne le connais pas du tout, et pourtant c'est tout à fait lui. C’est magique. Je crois à la magie. D’ailleurs, depuis l’apparition de mon roman, DSK s’est fait pousser la barbe, à l’exact moment où l'Enculé est sorti de l’imprimerie. Même s’il l’ignore, ce livre va le changer.

    Pierre Ancery - Votre DSK littéraire est-il si proche du DSK réel? Vous en avez fait un prédateur sexuel, mais aussi un personnage raciste et antisémite. Ça sort un peu de nulle part, non?

    Marc-Édouard Nabe - Renseignez-vous : quand vous lisez la biographie de Michel Taubmann, on voit bien que DSK a pris conscience de sa judéité quand il a rencontré Anne Sinclair, c'est elle qui l'a poussé à défendre Israël mordicus. Lui, ça ne l'avait jamais intéressé tout ça, il n'y est allé qu'à l'âge de 40 ans. Ses deux femmes précédentes et ses cinq enfants ne sont pas juifs. Après, j'ai extrapolé. De la même façon, j'ai imaginé que DSK parlait très mal anglais, ce qui n'est pas le cas dans la réalité.

    Ce qui m'intéressait, c'était de construire un personnage profond. Que j'y ai mis mes soi-disant marottes, ça se discute, le but c'est de savoir si c'est crédible ou pas, et tout le monde a trouvé ça hyper crédible sur le plan psychologique. Qu’il soit gavé par l’obsession de son épouse pour l’Holocauste est tout à fait plausible. C’est un des ressorts de tout couple : détester ce que l’autre adore. Mon DSK n’est pas le premier Juif romanesque qui ne peut plus supporter sa communauté !

    Pierre Ancery - Auriez-vous pu publier ce livre dans le système éditorial classique?

    Marc-Édouard Nabe - Non. Ce livre était une espèce de défi éditorial et littéraire: j’ai écrit et je publie un livre qui est impossible, logiquement, à écrire et à publier. «L'Enculé», le titre, déjà : quel éditeur publierait ça? Aucun. Il faut savoir que «l'enculé», c'est au sens de celui qui s'en sort à chaque fois. Il s'est sorti de l'affaire du Sofitel, il s'est sorti de l'affaire Banon, il va se sortir du Carlton, il se sort de tout, il n'a aucun problème pour se tirer des difficultés. C’est un cynique allègre et qui assume. J'ai voulu créer un type comme Le Misanthrope. Oui, rien que ça ! Mon originalité, c'est que tout le monde connaît le personnage de L’Enculé alors que les personnages dont Molière s'est inspiré pour faire l'Avare ou le Tartuffe ont peut-être existé, mais nous ne les connaissons pas.

    Pierre Ancery - Les allusions aux singes sont très fréquentes dans le livre. Pourquoi?

    Marc-Édouard Nabe - C'est très simple : Tristane Banon, dans sa première interview chez Ardisson, raconte que DSK lui avait fait l'impression d'un chimpanzé en rut. J'ai gardé cette métaphore et je l'ai filée. Et je me suis dit : pourquoi ne l'assumerait-il pas lui-même? À partir du moment où il assume d'être un singe, pourquoi ne se métamorphoserait-il pas, de façon kafkaïenne, en chimpanzé ou en gorille suivant le moment de la journée? Et puis il a cette passion des nasiques, un singe que j'adore parce qu'ils sont drôles, à la fois grotesques, touchants, encombrés par leur trompe, avec toute la symbolique sexuelle qui va avec.

    Pierre Ancery - Vous peignez Anne Sinclair en hystérique obsédée par le sionisme, qui passe ses soirées à pleurer en regardant des documentaires sur Auschwitz. Vous n'en faites pas trop?

    Marc-Édouard Nabe - C'est beaucoup plus près de la réalité que ce que vous croyez... Bien sûr, j'ai exagéré son sionisme pathologique et sa passion pour tous les détails de la seconde de guerre mondiale, mais ça c'est mon humour et mon mauvais goût à moi. Ceux qui n'apprécient pas, tant pis pour eux.

    Pierre Ancery - Il y a un passage où DSK, atteint de diarrhée dans sa cellule, s'essuie avec La nuit d'Elie Wiesel. Quand vous écrivez ça, vous savez pertinemment que ça va susciter des réactions...

    Marc-Édouard Nabe - Je n'écris pas pour susciter des réactions. Je m'en fous, ça n'a aucune importance. Parce que j'ai suffisamment dit tout ce que je pensais de ces questions-là pour qu'on ne me fasse pas le procès de croire que je me sers de DSK pour parler à sa place. S’il est indiqué « roman » sur la couverture c’est que c’en est un. À ce niveau-là, on n’espère pas ne pas être attaqué en mettant simplement «roman» sur la couverture. Ce livre a été écrit dans une liberté totale, sans aucune retenue ni autocensure, c’est un exemple de ce qu’il faudrait toujours faire et que l’édition, la critique, les lecteurs, bref la bourgeoisie, empêchent. Tant pis pour ceux qui acceptent ce fatras social contraire à l’art.

    C'est avant tout un roman drôle. Vous savez, on n'est pas si nombreux en littérature à savoir faire rire. Moi je ne veux pas faire sourire ou pouffer, je veux l'éclat de rire, je veux la jouissance. Évidemment, si vous lisez ça comme un rapport de police, c'est pas marrant. Et je pense que DSK lui-même peut se bidonner à la lecture. Humainement, c'est impossible de résister, même quand il s'agit de soi. 

    Pierre Ancery - Cet humour très noir est proche de celui qui régnait à Hara-Kiri, où vous avez fait vos débuts. Par exemple, dans le passage où le détective engagé pour enquêter en Afrique finit mangé par des cannibales...

    Marc-Édouard Nabe - Bien sûr, oui. C'était aussi un moyen de dire beaucoup de choses sur l'Afrique et sur le racisme. Je trouve que dans cette affaire, il y a eu un mépris de l'Afrique de la part de plein de gens comme Jean-François Kahn ou Robert Badinter qui n'ont jamais prononcé le nom de Nafissatou Diallo. Cohn-Bendit est toujours incapable de le dire correctement. On a quand même entendu des choses énormes : Ivan Levaï qui explique qu'on ne peut pas violer si on n'a pas un couteau ou un pistolet... Je réponds par avance à ça dans le roman, quand j'explique le point de vue d'une femme qui se fait violer.

    Finalement, mon livre est très féministe, lorsque j'explique comment un type peut violer une femme sans arme, et comment le corps se détend à un moment donné pour accepter cette horreur. Ce genre de passage ferait du bien à toutes les féministes du genre Clémentine Autain si elles étaient moins tristement sectaires. Parce que même si je ne suis pas un militant de Nafissatou Diallo ou de Tristane Banon, je suis de cœur à leur côté. Pas parce que je cherche le paradoxe, mais parce que je suis pour la vérité. Et je suis évidemment absolument persuadé qu'aucune des deux n'a menti.

    Pierre Ancery - Dans vos livres, vous attaquez souvent le physique des gens. Vous vous considérez comme un caricaturiste ?

    Marc-Édouard Nabe - Je n'aime pas ce mot, qui fait un peu trop dessinateur de la place du Tertre. Par contre, si vous pensez à des gens comme Vuillemin ou Reiser, alors oui. Le Gros Dégueulasse sans une couille qui dépasse de son slip, n’est plus Le Gros Dégueulasse. Mais je n'attaque pas le physique : je transfigure le physique. Dans le livre, DSK nomme son bouledogue Martine Aubry parce qu'il lui ressemble, mais ça a un sens précis... Mais peut-être est-ce une question d'époque ou de génération, aujourd'hui ce genre d'humour est pris trop au sérieux.

    Pierre Ancery - Vous n'avez pas peur qu'on vous fasse un procès pour ce roman? Les occasions n'en manqueraient pas.

    Marc-Édouard Nabe - Mais je ne demande que ça ! Anne Sinclair, l'héritière de son grand-père Rosenberg, le marchand de tableaux qui a fait tout son argent avec Picasso, Braque, et Matisse, qui est archi-millionnaire, intentant un procès à un écrivain qui autoédite un livre à 2000 exemplaires ? Là, on arriverait à des degrés de mise en abîme de ma propre littérature qui seraient extraordinaires. C'est Picasso qui servirait à me ruiner, moi qui ne suis même pas ruinable, puisque je n'ai rien ! J'irais à Rikers Island et ma femme m'apporterait Bagatelles pour un massacre pour que je puisse me torcher avec...

    Pierre Ancery - Un procès validerait votre prétention au «terrorisme littéraire».

    Marc-Édouard Nabe - Un premier imprimeur a refusé de l'imprimer, j'ai dû en trouver un autre qui a accepté à condition de ne pas mettre son nom, et pour le deuxième tirage j'ai dû le faire imprimer en Allemagne. Et pourtant les imprimeurs ne risquent rien, c'est sur moi que tomberaient les emmerdements. On n'est plus à la Révolution française où on coupait la tête de l'imprimeur d’un livre avant celle de l'auteur. Le premier m’a dit en gros: «  Vous n’avez qu’à les faire imprimer en Chine, vos saloperies ! » Les imprimeurs français m’encouragent à délocaliser !

    Mais ce qui est intéressant, c'est ce qui est écrit, pas les suites judiciaires. Cela dit, il est évident que si j'avais soumis le texte à un avocat, il m'aurait dissuadé de le faire, comme un éditeur m'aurait dissuadé de l'écrire. C'est un livre impossible à récupérer. Il y a des gens qui l'ont déjà transmis à Kenneth Thompson : c'est le seul livre au monde pour l'instant qui défend Nafissatou Diallo, mais je suis persuadé que si Thompson se fait traduire ça, il sera choqué.

    Pierre Ancery - On devine que vous ne portez pas DSK dans votre cœur, pourtant, finalement, ses faiblesses le rendent sympathique.

    Marc-Édouard Nabe - Il représente tout ce que je hais : la richesse, l'abus de pouvoir, le cynisme, la manipulation, la corruption, la vulgarité. Ce qui est odieux chez lui, c'est sa position politique, sa tromperie sur la gauche. Quand on pense que tous ceux qui lui crachent dessus aujourd’hui auraient voté pour lui sans état d’âme au second tour face à Sarkozy !... Alors qu'ils savaient très bien qui il était, pas seulement comme queutard, mais comme torpilleur de la finance, comme nettoyeur au FMI, comme équarisseur de la Grèce ou de l'Irlande.

    Mais à côté de ça, ce qui est sympathique dans le personnage, c'est que c'est un type qui au final n'a rien à foutre de rien, de la politique, du FMI. Tout ce qui l'intéresse, c'est de voir un cul qui passe. Il sait qu'il a 62 ans, que le temps est compté, il ne va pas pouvoir triquer jusqu'à 90. Il y a là une humanité que je suis arrivé à toucher, je crois. On fait tout un barouf autour du mystère de la jouissance de la femme, mais ce qui se passe dans la tête d'un homme quand le désir monte en lui, on n'en parle jamais. Je pense d'ailleurs que beaucoup de femmes peuvent apprendre par ce livre ce qui se passe chez un homme. Cette souffrance, qu'aucune femme ne peut connaître... Et on peut s'interroger là-dessus. Parce que si on enlève tout, il reste juste un homme qui a eu envie de baiser à un moment donné et qui a tout sacrifié à ce désir. C’est ça qui est beau, c’est ça qui rend mon personnage et celui qui l’a inspiré universels.

    Pierre Ancery - La publication de L'Enculé signe-t-elle la fin de votre retour en grâce dans les médias? La presse en a très peu parlé alors que votre précédent roman, L'Homme qui arrêta d'écrire, qui avait été nominé pour le Renaudot, avait rencontré un franc succès médiatique.

    Marc-Édouard Nabe - Que la presse pourrie littéraire fasse semblant d’ignorer mon livre, j’y suis habitué. Plus étonnant, est le silence de mes alliés… Hormis Besson et Giesbert – encore eux ! – qui m’ont dégagé une formidable page dans Le Point, les autres préfèrent se planquer, comme si L’Enculé les compromettaient. Très décevant de les voir nier qu’ils chient dans leur froc alors qu’à l’évidence ça cocotte ! Taddeï me dit que ce serait mauvais pour moi de passer dans son émission… L’Express, qui s’est fait traiter de «tabloïd» par Strauss-Kahn devant des millions de téléspectateurs, n’est pas foutu de faire un ban d’honneur à mon roman. Que Christophe Barbier ne se plaigne pas ensuite qu’on accuse la presse d’être toujours du côté du pouvoir !

    Quant à mon ami Delfeil de Ton, intarissable d’enthousiasme au bistrot sur L’Enculé, il préfère raconter ma « farce » à un jeune  homme de « BibliObs », qui ne l’a pas lue, pour qu’il en rende compte à sa place. À vous même, Jérôme Garcin, qui s’est dit très excité en privé de lire mon Enculé, ne donne pas d’espace dans la version papier pour parler de ce livre… Seuls David Abiker et Guy Birenbaum, à priori plutôt hostiles, n’ont pas hésité à m’inviter à en parler en direct sur Europe 1. Il faut dire que eux ne tremblent pas de peur à l’idée qu’on puisse les taxer d’antisémitisme, ce qui n’est pas le cas de mes chers amis goys… Je crois que je vais arrêter avec les goys! Mais tout cela n’a pas d’importance. Le livre se vend et se lit. Aujourd’hui, un écrivain comme moi n’a plus besoin des médias.

    Propos recueillis par Pierre Ancery (Bibliobs, 8 novembre 2011)

    L'Enculé de Marc-Edouard Nabe, 24 euros.
    Disponible uniquement sur www.marcedouardnabe.com

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  • Homme - femme, mode d'emploi...

    Vous pouvez visionner ci-dessous une bonne chronique d'Eric Zemmour consacrée à l'introduction de la théorie du genre dans les programmes scolaires de biologie...


    "Z comme Zemmour" du 1er septembre 2011 par rtl-fr

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  • Des années érotiques ?...

    Nous vous signalons la réédition au Livre de poche de 1940-1945 : années érotiques, la fresque iconoclaste de Patrick Buisson consacrée à la vie sexuelle des Français au cours des années de la deuxième guerre mondiale. Ancien journaliste, directeur de la chaîne Histoire, Patrick Buisson passe pour être un conseiller écouté du Président de la République...

     

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    Tome 1 :« Travail, Famille, Patrie ». Lorsqu’on regarde la vie de la France occupée sous le prisme de la sexualité, que reste-t-il de ce triptyque qui devait symboliser la « révolution nationale » ? Rien, en vérité. Ou plutôt une incroyable somme de contradictions.
    La première divise les équipes dirigeantes de Vichy. Deux courants ne cessent de s’y affronter : d’un côté, la droite conservatrice et cléricale désireuse d’en finir avec la démocratie républicaine ; de l’autre, un courant fasciste fasciné par le modèle allemand, souvent encadré par des personnalités venues de la gauche socialiste et communiste. L’ordre moral des premiers ne parvient pas à cohabiter avec l’ordre viril des seconds.
    Contradiction aussi entre une France vaincue et humiliée, que les discours officiels invitent à la contrition, et le développement d’une sexualité de guerre marquée par des débordements en tous genres et le goût pour la fête, en particulier à Paris et à Vichy.
    Dressant une fresque magistrale, qui couvre aussi bien l’histoire politique, littéraire, cinématographique que la chanson, la mode ou les faits divers, le journaliste et politologue Patrick Buisson, directeur de la chaîne Histoire, révèle la face cachée de l’Occupation dans une enquête sans précédent, où l’anecdote le dispute à la révélation, et qui justifie une relecture vertigineuse de cette période.

     

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    Tome 2 : Quel lien secret court de Vichy à la Résistance, des sectateurs de la Révolution nationale aux épurateurs de la Libération ? C’est l’ordre moral révèle Patrick Buisson dans ce second volet de sa grande enquête iconoclaste sur la vie sexuelle des Français de 1940 à 1945. Après la droite réactionnaire, c’est à la gauche républicaine d’en appeler à la purification des mœurs. Avec le même objectif : restaurer l’autorité patriarcale mise à mal par l’émancipation sexuelle des femmes et des « déviants » en même temps que punir celles et ceux qui ont joui à l’heure où la France souffrait.
    Pour bien comprendre ce à quoi répond l’épuration sexuelle des tondues au cours de l’été 1944, il faut suivre l’auteur dans son exploration prodigieusement documentée des zones érogènes de l’Occupation. La «collaboration horizontale » d’abord, qui touche toutes les catégories de la population féminine : de Coco Chanel à la postière de Saint Flour, d’Arletty aux lycéennes en mal de défi. Mais aussi, le marché noir de la prostitution qui jette sur le pavé des dizaines de milliers d’« occasionnelles », l’ultime âge d’or des maisons closes sans oublier les relations homosexuelles franco-allemandes.
    Après Vichy ou les infortunes de la vertu, c’est à une nouvelle plongée sidérante dans notre inconscient collectif que nous invite le politologue Patrick Buisson, directeur de la chaîne Histoire qui s’impose avec cette somme inégalée comme l’un des meilleurs analystes des passions françaises.

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  • Un terroriste très néo con...

    Dans le numéro 72 de Flash, le journal gentil et intelligent, on s'intéresse au très étrange Anders Behring Breivik, puis on part crapahuter sur les cyber champs de bataille où la guerre fait rage. Pour nous remettre de nos émotions, Philippe Randa nous commente le hit parade de l'été - sexe, pognon et politique – avant de nous laisser partir faire la teuf avec Topoline à Saint Eustache, au concert de Pierre Henry ... Bonne lecture !

     

     

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    Au sommaire :

     

    Anders Behring Breivik, un terroriste très néo con : Christian Bouchet balaie les fantasmes et Clovis Casadue débusque les barbouzes

     

    Purges des scientifiques en Iran : pas de vacances pour la CIA et le Mossad

     

    Cyberattaques : la Troisième guerre mondiale fait rage ; Marie-Claude Roy se planque

     

    Maurras (suite et fin) : qu'en dit-on à l'Action Française ? François Marcilhac se confesse dans ce numéro

     

    Le pouvoir économique a-t-il totalement mangé le pouvoir politique ? Eléments de réponse avec Arnaud Guyot-Jeannin

     

    Sexe, pognon et politique : le hit parade de l'été commenté par Philippe Randa

     

    Culture iranienne ? L'intellectuel iranien Ramezanali Vashegani Farahani malmène les idées reçues

     

    Pierre Henry : le père de la techno a fait trembler Saint Eustache ; Topoline y était

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