Au sommaire cette semaine :
- sur son site, l'OJIM flingue la matinale de France Inter, organe de propagande de la «pensée unique»...
« Radio-Paris » souffre au réveil, la matinale de France Inter début 2015
- sur Confiture de culture, Pierre Jourde prend dans son viseur un des mots d'ordre de l'après-Charlie...
pierre jourde - Page 2
-
Les snipers de la semaine... (99)
-
Education ?...
Le numéro 38 de la revue Krisis, dirigée par Alain de Benoist, vient de paraître. Le thème retenu est celui l'éducation... Le sommaire est, comme toujours, particulièrement riche et comporte, notamment, un entretien avec Pierre Jourde.
Le numéro est disponible à la commande sur le site de la revue Eléments ou sur le site des Amis d'Alain de Benoist.
Bonne lecture !
Au sommaire du N°38 de Krisis :
Fabrice Valclérieux / L’éducation : concept, évolution, finalité.
Emma Demeester / L’éducation dans la Grèce antique.
Jean-Louis Voisin / Aspects de l’éducation et de l’enseignement dans la Rome antique.
Philippe Conrad / L’enseignement des Jésuites.
Francis Marfoglia / Plaidoyer pour une pédagogie d’inspiration cartésienne.
Henri Nivesse / Montaigne et l’éducation.
Tanguy L’Aminot / Rousseau et l’éducation subversive.
Philippe Evanno / La Révolution française et l'école : instruire, éduquer ou républicaniser.
Document : Mgr Félix Dupanloup / L’éducation des enfants, entre fermeté des professeurs et autorité parentale.
Michel Ostenc / Giovanni Gentile et l’éducation en Italie pendant le fascisme.
Fabrice Valclérieux / De quelques philosophes qui ont pensé l’éducation.
Alain Kimmel / Théoriciens et praticiens de pédagogies alternatives.
Document : Louis-Ferdinand Céline / Pensons à l’école française.
Alain Kimmel / L’enseignement en France : état des lieux.
Entretien avec Pierre Jourde / Concentrer l’enseignement sur les savoirs fondamentaux et les humanités.
Henri Nivesse / Les origines idéologiques de la crise de l’enseignement français.
Henri Nivesse / Les opposants à la déconstruction de l’école.
Le Texte : Hannah Arendt / L’éducation moderne.
-
Les snipers de la semaine... (42)
Au sommaire cette semaine :
- sur Causeur, Romaric Sangars dézingue Stéphane Hessel et son «catéchisme autoritaire post-moderne»...
- sur Confitures de culture, Pierre Jourde rafale les journalistes de télévision et leur capacité à mettre en scène et à commenter l'absence d'information...
-
Les snipers de la semaine... (36)
Au sommaire cette semaine :
- sur son blog Confitures de culture, Pierre Jourde flingue les sectateurs de l'autofiction...
- sur Les Influences, Emmanuel Amar mouche gentiment les médias français et leur absence de sens critique dans l'affaire des pandas géants...
Les doudous de la propagande chinoise
-
Les snipers de la semaine... (27)
Au sommaire :
- sur son blog Confitures de culture, Pierre Jourde dézingue l'entreprise de démolition de l'université entreprise conjointement par la droite sarkozyste et l'UNEF...
La licence dans une pochette surprise
- sur Valeurs actuelles, Denis Tillinac rafale la gauche sociétale et son refus de l'altérité sexuelle.
-
Le bac, un droit pour tous ?...
85,6 % de reçus au baccalauréat ! Trop fort ! Ca déchire grave !... Mais ce rabat-joie de Pierre Jourde vient casser l'ambiance et rappeller quelques cruelles vérités dans un texte publié sur son blog Confitures de culture...
Le bac, un droit pour tous
Donc, le cru 2011 du bac s’avère excellent : 85, 6 % de reçus. On est bien contents.
Un peu avant ces résultats, absolument inattendus, chaque année, ça ne manque pas, dans tous les médias, les marronniers fleurissent. Chaque année, c’est le même feuilleton haletant : comment bien réviser? Comment se préparer à la terrible épreuve? Chaque année, de doctes professeurs viennent expliquer dans le poste qu’il ne faut pas bachoter la veille mais se reposer et se détendre (contrairement au travail acharné auquel s’adonne le lycéen moyen au cours de son année). Chaque année, de doctes médecins viennent conseiller la même poudre d’ailes de chauve-souris qui boostera les facultés cérébrales pour affronter la terrible épreuve. Chaque année, micro en main, les grands reporters, n’écoutant que leur courage, font la sortie des centres d’examen et demandent aux rescapés si l’épreuve n’a pas été trop terrible.
Et, à la fin, imperturbablement, 85,6 %.
Ce brillant résultat appelle quelques remarques.
D’abord, est-il absolument nécessaire de rejouer sans cesse, année après année, le même feuilleton à suspens et frissons, lorsqu’on sait que le happy end est inéluctablement au bout ? ça finit par ressembler à une comédie que le pays se donnerait pour se faire croire qu’il y a un enjeu. Comédie coûteuse.
D’autre part, 14,4 % de recalés, cela signifie en gros que n’ont pas leur bac, mettons 10 % de gens qui ont commis des efforts désespérés dans le but de ne strictement rien foutre.( Ce qui ne garantit à personne, néanmoins, de ne pas l’obtenir.) Reste le petit 4,4% incompressible de ce que Coluche appelait les mal comprenants.
Il y a là une injustice qui saute aux yeux : ce n’est pas parce qu’on est débile ou fainéant qu’on n’a pas le droit d’avoir son bac. Les crétins sont des hommes comme les autres. Inscrivons le droit inaliénable au bac dans la constitution!
Ce qui nous amène à une première conclusion, qui a l’avantage d’allier la justice sociale et l’économie, ce qui n’arrive pas tous les jours : pourquoi ne pas tout simplement donner le bac à tout le monde ? Enfin, disons, allez, à tous ceux qui auront fini leur année de terminale ? Ce ne sont pas 14,4 % de reçus en plus qui changeront grand-chose à la qualité globale du recrutement.
De nombreux experts estiment que la France doit produire plus de diplômés. Voilà un moyen bien simple d’en produire, moyen que l’on pourrait utilement étendre à tout le cursus universitaire, puisque l’idée, que dis-je le mot même de sélection est une sorte d’obscénité aux yeux des responsables politiques et des syndicats universitaires ? Jusqu’à présent, l’université s’emploie hypocritement à faire semblant de délivrer des diplômes au mérite, alors qu’il s’agit en réalité, réforme après réforme, de trouver tous les moyens possibles de les délivrer en très grande quantité. Soyons au moins cohérents, et donnons-les à tout le monde (disons à tous les étudiants assidus, sauf certificat médical, comme de juste). Là encore, le droit à la licence est en passe de devenir une conquête sociale fondamentale.
Qu’il faille plus de diplômés, tout le monde en est d’accord. Reste le problème suivant: une longue pratique de la première année d’université permet de réaliser qu’une proportion notable d’étudiants, heureux titulaires du bac, disons, à vue de pays, un bon 50 % (à affiner, certes):
- Ne saurait pas situer l’Irak sur un atlas. Ni la Tchéquie, d’ailleurs.
- Ne parle couramment aucune langue vivante, après sept années à en étudier une ou deux.
- Ne connaît rigoureusement rien des dogmes d’aucune religion.
- Est convaincu que Napoléon a vécu au XVIIe siècle.
- Ignore en quel siècle a vécu Mahomet et qui diable pouvait bien être Luther (un chanteur? )
- Possède quatre cents mots de vocabulaire.
- N’a lu aucun livre entièrement.
- Commet 10 fautes par page.
Seulement, si je dis ça, je suis réactionnaire. Ce qu’il faut que je dise, c’est qu’il est nécessaire que tout le monde soit diplômé, et qu’en outre les diplômes mesurent une vraie compétence. Là, je suis sympathique et moderne. Bon, alors d’accord.
Tout de même, je voudrais bien comprendre, parfois, ce qui est arrivé à ces étudiants pendant leur parcours scolaire.
Mais je préfère ne pas y penser, je ne veux pas être réactionnaire.
Pierre Jourde (Confitures de culture, 16 juillet 2011)