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multiculturalisme - Page 12

  • "La bipolarisation droite-gauche n'existe plus en milieu populaire"...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien avec le géographe et sociologue Christophe Guilluy, publié cet été dans le quotidien Le Figaro. Christophe Guilluy est l'auteur d'un essai intitulé Fractures françaises (Bourin, 2010) qui a suscité de nombreux commentaires lors de sa publication. Cet essai, devenu introuvable, sera réédité début octobre chez Flammarion, dans la collection de poche Champs.

     

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    "La bipolarisation droite-gauche n'existe plus en milieu populaire"

    LE FIGARO. - Vous êtes classé à gauche mais vous êtes adulé par la droite. Comment expliquez-vous ce paradoxe ?

    Christophe GUILLUY.- Je ne suis pas un chercheur classique. Ma ligne de conduite depuis quinze ans a toujours été de penser la société par le bas et de prendre au sérieux ce que font, disent et pensent les catégories populaires. Je ne juge pas. Je ne crois pas non plus à la posture de l’intellectuel qui influence l’opinion publique. Je ne crois pas non plus à l’influence du discours politique sur l’opinion. C’est même l’inverse qui se passe. Ce que j’appelle la nouvelle géographie sociale a pour ambition de décrire l’émergence de nouvelles catégories sociales sur l’ensemble des territoires.

    Selon vous, la mondialisation joue un rôle fondamental dans les fractures françaises. Pourquoi ?

    La mondialisation a un impact énorme sur la recomposition des classes sociales en restructurant socialement et économiquement les territoires. Les politiques, les intellectuels et les chercheurs ont la vue faussée. Ils chaussent les lunettes des années 1980 pour analyser une situation qui n’a aujourd’hui plus rien à voir. Par exemple, beaucoup sont encore dans la mythologie des classes moyennes façon Trente Glorieuses. Mais à partir des années 1980, un élément semble dysfonctionner : les banlieues. Dans les années 1970, on avait assisté à l’émergence d’une classe moyenne, c’est la France pavillonnaire.

    Vous avez théorisé la coexistence de deux France avec, d’une part, la France des métropoles et de l’autre la France périphérique.

    On peut en effet diviser schématiquement la France en deux : la France périphérique, que certains ont dénommée mal à propos France périurbaine, est cette zone qui regroupe aussi bien des petites villes que des campagnes. De l’autre côté, il y a les métropoles, complètement branchées sur la mondialisation, sur les secteurs économiques de pointe avec de l’emploi très qualifié. Ces métropoles se retrouvent dans toutes régions de France. Bien évidemment, cela induit une recomposition sociale et démographique de tous ces espaces. En se désindustrialisant, les villes ont besoin de beaucoup moins d’employés et d’ouvriers mais de davantage de cadres. C’est ce qu’on appelle la gentrification des grandes villes, avec un embourgeoisement à grande vitesse.

    Mais en même temps que cet embourgeoisement, il y a aussi dans les métropoles un renforcement des populations immigrées.

    Au moment même où l’ensemble du parc immobilier des grandes villes est en train de se « gentrifier », l’immobilier social, les HLM, le dernier parc accessible aux catégories populaires de ces métropoles, s’est spécialisé dans l’accueil des populations immigrées. On assiste à l’émergence de « villes monde » très inégalitaires où se regroupent avec d’un côté des cadres, et de l’autre des catégories précaires issues de l’immigration. Dans ces espaces, les gens sont tous mobiles, aussi bien les cadres que les immigrés. Surtout, ils sont là où tout se passe, où se crée l’emploi. Tout le monde dans ces métropoles en profite, y compris les banlieues et les immigrés. Bien sûr cela va à l’encontre de la mythologie de la banlieue ghetto où tout est figé. Dans les zones urbaines sensibles, il y a une vraie mobilité : les gens arrivent et partent.

    Pourtant le parc immobilier social se veut universel ?

    La fonction du parc social n’est plus la même que dans les années 1970. Aujourd’hui, les HLM servent de sas entre le Nord et le Sud. C’est une chose fondamentale que beaucoup ont voulu, consciemment ou non, occulter : il y a une vraie mobilité dans les banlieues. Alors qu’on nous explique que tout est catastrophique dans ces quartiers, on s’aperçoit que les dernières phases d’ascension économique dans les milieux populaires se produisent dans les catégories immigrées des grandes métropoles. Si elles réussissent, ce n’est pas parce qu’elles ont bénéficié d’une discrimination positive, mais d’abord parce qu’elles sont là où tout se passe.

    La France se dirige-t-elle vers le multiculturalisme ?

    La France a un immense problème où l’on passe d’un modèle assimilationniste républicain à un modèle multiculturel de fait, et donc pas assumé. Or, les politiques parlent républicain mais pensent multiculturel. Dans la réalité, les politiques ne pilotent plus vraiment les choses. Quel que soit le discours venu d’en haut, qu’il soit de gauche ou de droite, les gens d’en bas agissent. La bipolarisation droite-gauche n’existe plus en milieu populaire. Elle est surjouée par les politiques et les catégories supérieures bien intégrées mais ne correspond plus à grand-chose pour les classes populaires.

    Les classes populaires ne sont donc plus ce qu’elles étaient…

    Dans les nouvelles classes populaires on retrouve les ouvriers, les employés, mais aussi les petits paysans, les petits indépendants. Il existe une France de la fragilité sociale. On a eu l’idée d’en faire un indicateur en croisant plusieurs critères comme le chômage, les temps partiel, les propriétaires précaires, etc. Ce nouvel indicateur mesure la réalité de la France qui a du mal à boucler les fins de mois, cette population qui vit avec environ 1 000 euros par mois. Et si on y ajoute les retraités et les jeunes, cela forme un ensemble qui représente près de 65 % de la population française. La majorité de ce pays est donc structurée sociologiquement autour de ces catégories modestes. Le gros problème, c’est que pour la première fois dans l’histoire, les catégories populaires ne vivent plus là où se crée la richesse.

    Avec 65 % de la population en périphérie, peut-on parler de ségrégation ?

    Avant, les ouvriers étaient intégrés économiquement donc culturellement et politiquement. Aujourd’hui, le projet économique des élites n’intègre plus l’ensemble de ces catégories modestes. Ce qui ne veut pas dire non plus que le pays ne fonctionne pas mais le paradoxe est que la France fonctionne sans eux puisque deux tiers du PIB est réalisé dans les grandes métropoles dont ils sont exclus. C’est sans doute le problème social, démocratique, culturel et donc politique majeur : on ne comprend rien ni à la montée du Front national ni de l’abstention si on ne comprend pas cette évolution.

    Selon vous, le Front national est donc le premier parti populaire de France ?

    La sociologie du FN est une sociologie de gauche. Le socle électoral du PS repose sur les fonctionnaires tandis que celui de l’UMP repose sur les retraités, soit deux blocs sociaux qui sont plutôt protégés de la mondialisation. La sociologie du FN est composée à l’inverse de jeunes, d’actifs et de très peu de retraités. Le regard porté sur les électeurs du FN est scandaleux. On les pointe toujours du doigt en rappelant qu’ils sont peu diplômés. Il y a derrière l’idée que ces électeurs frontistes sont idiots, racistes et que s’ils avaient été diplômés, ils n’auraient pas voté FN.

    Les électeurs seraient donc plus subtils que les sociologues et les politologues… ?

    Les Français, contrairement à ce que disent les élites, ont une analyse très fine de ce qu’est devenue la société française parce qu’ils la vivent dans leur chair. Cela fait trente ans qu’on leur dit qu’ils vont bénéficier, eux aussi, de la mondialisation et du multiculturalisme alors même qu’ils en sont exclus. Le diagnostic des classes populaires est rationnel, pertinent et surtout, c’est celui de la majorité. Bien évidemment, le FN ne capte pas toutes les classes populaires. La majorité se réfugie dans l’abstention.

    Vous avancez aussi l’idée que la question culturelle et identitaire prend une place prépondérante.

    Les Français se sont rendu compte que la question sociale a été abandonnée par les classes dirigeantes de droite et de gauche. Cette intuition les amène à penser que dans ce modèle qui ne les intègre plus ni économiquement ni socialement, la question culturelle et identitaire leur apparaît désormais comme essentielle. Cette question chez les électeurs FN est rarement connectée à ce qu’il se passe en banlieue. Or il y a un lien absolu entre la montée de la question identitaire dans les classes populaires « blanches » et l’islamisation des banlieues.

    Vaut-il parfois mieux habiter une cité de La Courneuve qu’en Picardie ?

    Le paradoxe est qu’une bonne partie des banlieues sensibles est située dans les métropoles, ces zones qui fonctionnent bien mieux que la France périphérique, là où se trouvent les vrais territoires fragiles. Les élites, qui habitent elles dans les métropoles considèrent que la France se résume à des cadres et des jeunes immigrés de banlieue. Ce qui émerge dans cette France périphérique, c’est une contre-société, avec d’autres valeurs, d’autres rapports au travail ou à l’État-providence. Même s’il y a beaucoup de redistribution des métropoles vers la périphérie, le champ des possibles est beaucoup plus restreint avec une mobilité sociale et géographique très faible. C’est pour cette raison que perdre son emploi dans la France périphérique est une catastrophe.

    Pourquoi alors l’immigration pose-t-elle problème ?

    Ce qui est fascinant, c’est la technicité culturelle des classes populaires et la nullité des élites qui se réduit souvent à raciste/pas raciste. Or, une personne peut être raciste le matin, fraternelle le soir. Tout est ambivalent. La question du rapport à l’autre est la question du village et comment celui-ci sera légué à ses enfants. Il est passé le temps où on présentait l’immigration comme « une chance pour la France ». Ne pas savoir comment va évoluer son village est très anxiogène. La question du rapport à l’autre est totalement universelle et les classes populaires le savent, pas parce qu’elles seraient plus intelligentes mais parce qu’elles en ont le vécu.

    Marine Le Pen qui défend la France des invisibles, vous la voyez comme une récupération de vos thèses ?

    Je ne me suis jamais posé la question de la récupération. Un chercheur doit rester froid même si je vois très bien à qui mes travaux peuvent servir. Mais après c’est faire de la politique, ce que je ne veux pas. Dans la France périphérique, les concurrents sont aujourd’hui l’UMP et le FN. Pour la gauche, c’est plus compliqué. Les deux vainqueurs de l’élection présidentielle de 2012 sont en réalité Patrick Buisson et Terra Nova, ce think-tank de gauche qui avait théorisé pour la gauche la nécessité de miser d’abord sur le vote immigré comme réservoir de voix potentielles pour le PS. La présidentielle, c’est le seul scrutin où les classes populaires se déplacent encore et où la question identitaire est la plus forte. Sarkozy a joué le « petit Blanc », la peur de l’arrivée de la gauche qui signifierait davantage d’islamisation et d’immigration. Mais la gauche a joué en parallèle le même jeu en misant sur le « petit Noir » ou le « petit Arabe ». Le jeu de la gauche a été d’affoler les minorités ethniques contre le danger fascisant du maintien au pouvoir de Sarkozy et Buisson. On a pu croire un temps que Hollande a joué les classes populaires alors qu’en fait c’est la note Terra Nova qui leur servait de stratégie. Dans les deux camps, les stratégies se sont révélées payantes même si c’est Hollande qui a gagné. Le discours Terra Nova en banlieue s’est révélé très efficace quand on voit les scores obtenus. Près de 90 % des Français musulmans ont voté Hollande au second tour.

    La notion même de classe populaire a donc fortement évolué.

    Il y a un commun des classes populaires qui fait exploser les définitions existantes du peuple. Symboliquement, il s’est produit un retour en arrière de deux siècles. Avec la révolution industrielle, on a fait venir des paysans pour travailler en usines. Aujourd’hui, on leur demande de repartir à la campagne. Toutes ces raisons expliquent cette fragilisation d’une majorité des habitants et pour laquelle, il n’y a pas réellement de solutions. C’est par le bas qu’on peut désamorcer les conflits identitaires et culturels car c’est là qu’on trouve le diagnostic le plus intelligent. Quand on vit dans ces territoires, on comprend leur complexité. Ce que le bobo qui arrive dans les quartiers populaires ne saisit pas forcément.

    Christoph Guilluy (Le Figaro, 19 juillet 2013)

     

    *Christophe Guilluy est un géographe qui travaille à l’élaboration d’une nouvelle géographie sociale. Spécialiste des classes populaires, il a théorisé la coexistence des deux France : la France des métropoles et la France périphérique. Il est notamment l’auteur d’un ouvrage très remarqué : Fractures françaises.

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  • L'axe Paris-Londres-Stockholm...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'excellente chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 24 mai 2013 et consacrée à l'échec du multiculturalisme... Une analyse dont l'actualité - avec la tentative d'assassinat d'un militaire français à la Défense par un individu barbu, porteur d'une djellaba - n'a, malheureusement pas tardé à prouver la justesse...

     


    Eric Zemmour : "L'axe Paris-Londres-Stockholm" par rtl-fr

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  • Des années décisives ?...

    Vous pouvez écouter ci-dessous une intervention de Piero San Giorgio, auteur de Survivre à l'effondrement (Le Retour aux sources, 2011) ainsi qu'une intervention de Laurent Ozon, fondateur du mouvement Maison commune, de tendance écologiste, identitaire et protectionniste. L'enregistrement a été réalisée au cours d'une réunion publique qui s'est tenue à Paris le 20 septembre 2012.

     

     

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  • Pour en finir avec le multiculturalisme ?...

    Laurent Ozon, dans la vidéo que vous pouvez visionner ci-dessous, expose son point de vue quant au caractère destructeur du multiculturalisme pour les sociétés qui acceptent cette idéologie...

    Spécialiste des questions d'écologie, Laurent Ozon a dirigé la revue Le recours aux forêts. Il a récemment fondé Maison commune,  mouvement politique se réclamant du localisme.

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  • Mohamed Merah, un bon Français ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Yves Le Gallou , cueilli sur Polémia et consacré au traitement médiatique biaisé de l'affaire Merah.

     

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    Mohamed Merah n'était pas Français !

    Dès que l’auteur des attentats de Montauban et de Toulouse a été connu, les médias de l’oligarchie ont pris leur marque : après avoir défini les victimes comme des « soldats d’origine maghrébine » et des « enfants juifs », leur assassin a été présenté, lui, comme « un jeune homme », « un jeune Français », « un Français », « un Français de Toulouse », « un jeune Toulousain français ». Et Le Point a fait sa couverture sur « Le fou d’Allah français ». Français, vous dis-je !

    Ainsi les victimes ont été présentées par leur origine ethnique et/ou religieuse. L’assassin, lui, non par son origine (maghrébine, algérienne, musulmane) mais par l’une de ses deux nationalités. La française, comme de bien entendu !

    Français ? Ni par la civilisation, ni par la culture, ni par les sentiments !

    Et pourtant Mohamed Merah n’était pas français. Certes, il avait des papiers français. Mais Mohamed Merah n’était français ni par la civilisation, ni par la culture, ni par les coutumes, ni par les sentiments.

    Mohamed Merah était une petite racaille, comme tant d’autres, qui haïssait la France. C’est pour cela qu’il s’en est pris à des soldats portant l’uniforme français.

    Mohamed Merah était shooté au Coran : « Il s’est autoradicalisé tout seul en lisant le Coran en prison », selon Bernard Squarcini, chef de la DCRI. Or le Coran, ce n’est pas seulement un livre religieux, c’est un ensemble de prescriptions législatives et sociétales. La charia est sans doute un élément de l’identité de l’Arabie Saoudite et de beaucoup de pays arabo-musulmans mais elle est parfaitement contraire à l’identité française.

    Big Brother au service de l’Hégire

    Mohamed Merah ne s’identifiait pas à l’histoire de France mais à celle de l’oumma musulmane, ce que le grand imam de Bordeaux, Tarek Oubrou, justifie ainsi : « Il faut que l’histoire de France soit réécrite à la lumière de la présence musulmane ». C’est Big Brother au service de l’Hégire !

    Et l’imam de Bordeaux de poursuivre ainsi son propos : « Cela permettrait aux jeunes de culture musulmane de se retrouver dans le programme enseigné à l’école et de ne pas se sentir stigmatisés. » Sur un point au moins l’imam de Bordeaux a raison : il y a bien une culture musulmane différente de la culture française, c’est-à-dire de la culture européenne d’expression française.

    « Rapatrier » le corps en Algérie

    Mohamed Merah mort, sa famille a confirmé qu’il n’était pas français mais bien plutôt algérien. Ainsi BFMTV, le 28 mars 2012, nous dit : « En Algérie, la famille de Mohamed Merah (…) est encore sous le choc. Tous espèrent que le corps du défunt sera rapatrié, pour être enterré au côté de ses ancêtres. » « Rapatrié », c’est donc bien que la patrie de Mohamed Merah c’est l’Algérie, pas la France. Bien qu’installé en France, le cousin de Mohamed Merah ne dit pas autre chose : « L’Algérie c’est son pays, il sera enterré dans la terre de ses ancêtres. » Quant au président du Conseil français du culte musulman (CFCM) de Midi-Pyrénées, il a expliqué que Mohamed Merah devait être enterré « dans son pays, l’Algérie ».

    Finalement, ce n’est pas ce qui a pu se faire, compte tenu de l’attitude du gouvernement algérien. Mais là aussi les attentats de Mohamed Merah ont révélé une réalité : un très grand nombre de binationaux franco-musulmans se font inhumer outre mMditerranée ou, à défaut, comme pour Mohamed Merah, dans un carré musulman d’un cimetière français : difficile de mieux marquer sa différence que par cette discrimination volontaire par-delà la mort. Et ce, alors même que les règles françaises de la laïcité interdisent théoriquement les carrés confessionnels…

    Respecter les individualités assimilées et patriotes

    Bien sûr cette attitude ne concerne pas tous les Franco-Maghrébins : le soldat Abel Chenaf, maladroitement qualifié « d’apparence musulmane » par Nicolas Sarkozy, était, lui, parfaitement français : d’origine kabyle et de religion chrétienne, il a été enterré dans les plis du drapeau français.

    Respecter les personnalités assimilées et patriotes est indispensable. Pour autant, éviter de généraliser abusivement les cas (majoritaires) de non-assimilation ne doit pas conduire à nier la réalité : tous les Français administratifs, binationaux Franco-Magrébins, ne sont pas des Français de culture, de civilisation, de coutume et de sentiments ; certains restent profondément étrangers à leur pays d’accueil et y sont parfois franchement hostiles.

    Bloquer l’immigration nuptiale

    Cela doit conduire à arrêter toute immigration nouvelle en provenance de ces pays, et pour quelque cause que ce soit : travail, étude, regroupement familial et surtout immigration nuptiale. Chaque année près de 40.000 binationaux vont chercher leur conjoint dans un pays musulman et se marient sur place. C’est généralement la preuve d’une faible assimilation puisque ces Français administratifs préfèrent chercher leur conjoint dans le pays d’origine de leurs parents (ou de leurs grands-parents) plutôt qu’à proximité de chez eux. Il paraît donc logique que le regroupement nuptial d’un couple marié au Maghreb (ou en Turquie, ou en Afrique) unissant un national maghrébin (ou turc ou africain) à un binational franco-maghrébin se fasse au Maghreb (ou en Turquie ou en Afrique).

    La France n’a pas à accepter ce qui relève d’une colonisation de peuplement. Il faut donc profondément changer les lois en vigueur. Avant qu’il ne soit trop tard.

    Jean-Yves Le Gallou (Polémia, 30 mars 2012)

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  • Pour en finir avec l'idéologie antiraciste...

    Les éditions Bourin publient cette semaine une essai de Paul-François Paoli intitulé Pour en finir avec l'idéologie antiraciste. Journaliste au Figaro, Paul-François Paoli est l’auteur de nombreux essais de combat, dont La Tyrannie de la faiblesse (Bourin Éditeur, 2010).

     

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    "L’antiracisme, nécessité morale absolue, a atteint ses objectifs en Occident. Toute idée de suprématie raciale y est désormais délégitimée et celui qui s’en prévaudrait encourrait, à juste titre, l’opprobre des institutions et des médias. Pourtant, alors que les racistes avérés sont devenus très marginaux dans nos sociétés, l’antiracisme s’est mué en une idéologie à la fois diffuse et contraignante qui outrepasse largement sa raison d’être. Manipulée comme une arme de disqualification massive, elle impose un terrible chantage sur quiconque ose interroger l’immigration, l’influence de l’islam ou le multiculturalisme. Non contente de réintroduire le délit d’opinion, elle interdit par ailleurs, au nom d’un universalisme au rabais, toute réflexion sur la grandeur et l’unicité de la culture européenne.
    À travers une méditation historique sur l’épineuse question de l’identité française, Paul-François Paoli déconstruit une doxa tyrannique qui stérilise le débat public."

     

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