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mondialisme - Page 12

  • Religion, mémoire et identité...

    Nous vous signalons la parution à la rentrée prochaine du nouvel essai de Dominique Venner intitulé Le choc de l'histoire - Religion, mémoire, identité. Ce livre, dont l'auteur veut qu'il soit un manifeste de l'optimisme historique, sera publié par les éditions Via Romana.

     

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    "Le choc de l'histoire, nous le vivons, écrit Dominique Venner, mais nous ne le savons pas. Il annonce que l'imprévu est de retour. Le monde, la France et l'Europe sont entrés dans une nouvelle époque de la pensée, des comportements et des puissances. Ce choc de l'histoire annonce qu'il n'y a jamais de fatalité insurmontable. Le moment va venir pour les Français et les Européens de se réveiller, de répondre aux défis de l'immigration, aux idéologies toxiques, aux périls du mondialisme, aux troubles qui les assaillent. À quelles conditions? C'est à cette question que répond cet essai. Il a été conçu sous la forme vivante et dvnamique d'entretiens avec un historien qui a découvert l'histoire en y participant, ne cessant de l'étudier et de la méditer. Dominique Venner retrace ici les grandes étapes de l'aventure européenne, de ses drames et de sa pensée depuis les origines. Il propose des pistes neuves et des exemples forts pour conjurer le déclin, comprendre l'histoire que nous vivons et conduire sa vie."

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  • Les apprentis illusionistes et la guerre...

    Vous pouvez lire ci-dessous un article d'Alain Kermarec publié initialement sur Polémia et consacré à l'entreprise de dissolution des Etats-nations européens...

     

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    Les apprentis illusionistes et la guerre

    DSK était le candidat idéal de l’illusion centre-gauche-droite modérée: directeur du FMI, il aurait su protéger les français devant les attaques financières qui secouent l’Europe. Homme de gauche, il aurait eu de la compassion pour les plus démunis, les laisses pour compte du désengagement de l’Etat, de la dissolution de l’appareil productif dans la globalisation accélérée des marches. Technicien habile de la finance transnationale, soutenu par l’ensemble de la classe politique et médiatique bien pensante, sa candidature et sa victoire étaient annoncées. L’opinion libérée d’un choix moral trop lourd, les français pouvait vaquer à leurs occupations dans l’espoir que « les choses » tiendraient encore le temps d’un quinquennat DSK. Cet espoir est aujourd’hui dissipé. La gauche, choquée pour le compte, cherche encore ses mots pour tenter de surmonter la fracassante perte d’une illusion qui justifiait sa présence sur la scène de l’imaginaire politique. [Note de Métapo infos : les derniers rebondissements en date ne remettent pas en cause cette analyse. Quelles que soient les suites de l'affaire, Dominique Strauss-Kahn a perdu son statu de candidat crédible...] Exit la gauche... qui, de toute façon, n’existait plus depuis que Mitterrand réussi admirablement sa double mission de la priver de toute substance vivante et d’installer une nouvelle pyramide du pouvoir en sol français ...

    Faute d’une base électorale fidélisée, faute d’une véritable volonté de perpétuer le sens fondamental de l’action gaulliste, la droite conventionnelle chiraquienne autour de Dominique de Villepin entretient un discours flou et attentiste. Sœur Anne...

    Le reste des composantes politiques a volé en éclat. Une myriade de second rôles sans présence ni registre se dispute les dernières répliques d’un théâtre de l’absurde. Par la force de l’attraction hypnotique du vide, ils convergent vers un centre ou l’illusion esthétique d’une juste mesure consensuelle pourrait se trouver. Ils rêvent d’une politia modérée, harmonique, libérale, éclairée et, bien sûr, européenne ! Il faudra plus d’une décennie à ces seconds rôles pour recoller les morceaux ou assembler une mosaïque cohérente. D’autant qu’ils font tous, qu’ils en soient ou non conscients, l’impasse sur le réel. Un réel qui échappe a leurs acuité mentale, un réel qui semble dépasser les bornes de leurs observations, un réel dont ils se détournent par lâcheté, aveuglement, ambition personnelle, naïveté ou courte vue morbide.

    De quel réel s’agit-il ? Celui de l’objet même de toute pensée politique digne de ce nom : l’aménagement souverain d’un destin et d’une identité humaine, individuelle et collective, historiquement inscrite dans son contexte culturel, économique et géographique. Aucun, parmi ces apprentis illusionnistes, ne fait sérieusement référence à ce destin, à cette identité encore moins à son contexte historique et géographique. La réalité humaine ne semble pas les intéresser. Faut-il donc faire pour eux l’état des lieux de ce contexte culturel, économique et géographique hors duquel aucun destin humain n’est envisageable ? De quelle stupeur sont-ils donc frappés? N’ont-ils donc pas encore saisi que c’est d’une guerre dont il s’agit ? Une guerre dont l’enjeu n’est autre que la destruction irréversible des fondements sociologiques, psychologiques et économiques de leur état nation?

    Guerre culturelle: dissociation du réel ; promotion de la pulsion comme nouvelle valeur culturelle-marchande ; schize de l’appareil psychique des citoyens

    Depuis les années 60 cette guerre n’a de cesse de promouvoir la pulsion en ultime espace libérateur. L’artillerie médiatique structurée par des puissances financières transnationales (radio, télé, journaux, ainsi que les groupes liés aux activités culturelles et éducatives) ordonnent les grandes campagnes de libération de la pulsion. Le pulsionnel agissant en deçà du seuil de la conscience raisonnée, il devient aisé de manipuler le contexte culturel et d’extraire toute forme de résistance, toute forme de conscience de soi constructive ancrée dans l’appropriation du réel. Le résultat de cette guerre est aujourd’hui visible dans la destruction de la cellule familiale, le saccage de l’éducation, la confusion et la disparition progressive des genres, la promotion d’une homosexualité régnante, la généralisation de la pornographie, des drogues ainsi que l’éradication de tout repère identitaire fiable. Les atteintes portées à la construction d’une conscience de soi solide sont d’autant plus désastreuses qu’elles privent la vie culturelle de toute forme de temporalité historique et de destin. Car un destin individuel et collectif se construit, en conscience, par un dialogue créatif entre raison et réalité ; entre les instances individuelles et collectives de l’identité humaine, et jamais dans l’illusion stérile de la pulsion narcissique-hédoniste promue en mode de vie...

    Guerre économique: avènement de l’économie du casino

    La destruction d’un état nation passe également par la destruction de son appareil productif, sans lequel aucun destin souverain n’est possible. Le démantèlement de cet appareil productif constitue d’une part un appauvrissement considérable des ressources nationales et d’autre part, il déchire le tissue et le lien social. Nous avons, d’un côté, la création d’une classe croissante de citoyens paupérisés, marginalisés, désactivés, désespérés et humiliés. Le désengagement de l’état vis à vis des laissés pour compte de la mondialisation rend leur situation encore plus précaire et insupportable. Qui s’en inquiète ? D’un autre côté, nous assistons à la création d’une super classe d’élite transnationale associée aux institutions mondialisantes et leurs atouts industriels qui imposent aux populations locales les règles du jeu de la nouvelle économie : celle du casino transnational et de l’endettement local. Le destin brisé et l’effondrement de grands pays européens, Grèce, Espagne, Italie, Portugal, Irlande, devraient pourtant alerter toute conscience éveillée. Silence étrange de la sphère politico-médiatique …

    Guerre géographique: dissolution des territoires par abolition des frontières géographiques, déplacement et brassage des populations, désappropriation de tout patrimoine économique et cultuel, instauration d’un état de guerre permanent.

    Depuis une décennie, la stratégie mondialiste, satisfaite de la désagrégation quasi complète des états-nations européens, a amorcé son ultime stratégie : guerre militaire et destruction des territoires. Iraq, Afghanistan, Yémen, Libye, bientôt Syrie, Pakistan, avec l’Iran en ligne de mire. La doctrine du « Grand Chessboard » de Brezinski (1), principal instructeur du Président Obama (2), est appliquée à la lettre. Que la France ait engagé, sans consultation de l’opinion française, son appareil militaire dans l’engrenage libyen bafoue tout concept de souveraineté nationale, constitue un acte anti-démocratique lugubre et indique clairement que le gouvernement français, serviteur zélé de la doctrine Brezinski, n’a que faire ni de la vie ni du destin du peuple français !

    Que la conscience politico-médiatique doite- centre-gauche-verte ni ne s’alarme devant le caractère illégal du conflit libyen ni ne se mobilise pour désengager leur pays d’une politique qui les mène tout droit à une faillite économique accompagnée d’une guerre militaire de grande ampleur a de quoi sidérer !

    Nous vivons aujourd’hui la période historique la plus cruciale de notre pays. Nous nous trouvons face à une alternative radicale : choix d’une action politique centrée sur la nécessaire réappropriation d’une identité liée à un destin économique, culturel et géographique clairement revendiqué, ou complète dissolution dans la refonte géopolitique militaire globale souhaitée par les élites de l’Ordre Mondial. La doctrine Breszinski ne nous laisse d’autres choix. Le temps presse…

    Alain Kermarec (Polémia, 21 juin 2011)

    Notes :

    1) Zbigniew Brzezinski, The Grand Chessboard : American primacy and its geostrategic impertives

    2) Webster G.Tarpley, Obama a post modern coup. Tarpley.net

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  • Le libéralisme mondialiste : un antihumanisme radical...

    Nous reproduisons ci-dessous un article de Michel Geoffroy, publié sur le site de Polémia et consacré à l'idéologie libérale mondialiste.

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    Libéralisme mondialiste : un antihumanisme radical

    La Secte a porté différents noms dans l’histoire. Les traditionalistes l’appelaient « modernité », les socialistes et les marxistes « bourgeoisie » ou « capitalisme ». Aujourd’hui les membres de la Secte se nomment « libéraux ». Leurs ennemis les désignent comme « mondialistes ». Mais peu importent les dénominations. Il serait oiseux, en effet, de vouloir établir des différences entre ces divers concepts car tout est lié de nos jours : le libéralisme s’est incarné dans le capitalisme, qui a rendu possible la mise en œuvre de ses principes ; le capitalisme est mondialiste ; et tous constituent aujourd’hui le visage de la modernité occidentale.

    La Secte

    La Secte a pris sa forme actuelle en Europe au sortir des guerres de religion. Elle s’est renforcée au XIXe siècle, après les guerres révolutionnaires et napoléoniennes.

    Elle repose sur une croyance, de laquelle tout découle. A savoir, comme l’écrit D. Hume, que « Tout homme doit être supposé une canaille ». L’homme serait non seulement incapable de Bien, incapable de vivre sans nuire à ses semblables, mais tous les malheurs du monde viendraient justement de sa prétention à vouloir détenir la vérité sur le Bien.

    De ce postulat anthropologique, qui rejoint certaines des croyances des anciens Cathares pour qui le monde était le royaume du Mal, la Secte en déduit que le seul moyen d’éviter le retour de ces malheurs consisterait à passer du gouvernement des hommes à celui des choses ; à mettre en place une machinerie sociale qui éliminerait justement toute référence transcendante au Bien et qui fonctionnerait de la façon la plus axiologiquement neutre possible, par un système de poids et de contrepoids automatiques. Cette machinerie aurait pour ressorts les mécanismes de l’économie de marché et du droit procédural.

    Si l’on peut toujours chercher à peser, voire à opposer, les différentes façons d’être « libéral », toutes se réfèrent à cette croyance commune car elle est essentielle à ce système de pensée.

    Le renversement des valeurs européennes

    Jusqu’à la constitution de la Secte, on croyait en Europe qu’une société devait reposer sur la vertu des citoyens et l’obéissance aux lois morales. On tenait l’égoïsme et l’indifférence à l’égard d’autrui comme autant de péchés ou de crimes. On pensait avec les Grecs que l’homme était un « animal politique » et qu’il ne pouvait se concevoir hors d’une Cité, hors de la communauté de ses semblables. On jugeait par référence à ce qui était Bien ou Mal pour la communauté, la tradition ou la religion. On pensait que, si l’homme était faillible, il était aussi capable d’amour et capable de faire le Bien. On admirait et respectait aussi l’œuvre des saints, des philosophes, des héros, des grands hommes, des grands capitaines, des explorateurs, des lettrés ou des savants qui nous avaient précédés et qui avaient forgé le monde, souvent en se sacrifiant eux-mêmes. Une large partie de la population autochtone en Occident croit encore à tout cela, au grand dam de la Secte, d’ailleurs.

    Mais pour les libéraux, nos pères étaient dans l’erreur. Le passé n’est que ténèbres.

    Ils affirment, en effet, qu’il faudrait fonder la société non plus sur les vertus mais sur les vices humains ; que seul l’intérêt individuel – c'est-à-dire l’égoïsme – permettrait de prendre les meilleures décisions possibles pour l’ensemble de la société, dès lors qu’il s’exprime au sein d’un marché libre de toute contrainte et de toutes préférences collectives.

    Le marchand et l’argent étaient jusqu’alors tenus en suspicion, mais les libéraux en font leur idéal humain. Ils affirment que c’est du commerce et non de l’Eglise, de la Loi ou de l’Etat que viendra la paix entre les hommes. Les nouveaux héros seraient désormais les marchands et les plaideurs.

    Les membres de la Secte déclarent croire que le moins mauvais ordre social naîtra non de la promotion de l’entente et de la solidarité entre les hommes, mais du choc permanent des instincts et des intérêts, libérés de toute retenue collective. C’est le miracle permanent de la « main invisible » du marché qui réaliserait cette performance jamais vue jusqu’alors.

    La Secte affirme enfin que le droit n’aurait pas à dire où est le Beau, le Bien et oùle Mal : ces distinctions ne seraient qu’une affaire purement privée. Le droit se résumerait à une procédure techniquement neutre qui doit seulement servir à éclairer les choix individuels, en se bornant, en outre, à ne fixer que ce qui est interdit.

    Un antihumanisme radical

    Même si ses membres se présentent aujourd’hui sous la forme de politiciens médiatiques, de puissants grands patrons, d’économistes distingués et de professeurs de faculté renommées, la Secte n’en professe pas moins un antihumanisme radical.

    Elle fournit une justification commode à l’expression des plus bas instincts et à la régression de l’homme. Car pour la Secte un égoïste n’est pas un vicieux : c’est, au contraire, quelqu’un qui prend de bonnes décisions qui bénéficieront finalement à tous, grâce à la magie du marché et du « doux commerce ». De même, un homme politique vertueux serait celui qui laisserait l’économie fonctionner toute seule et non pas celui qui chercherait à la maîtriser.

    La Secte affirme que tous les choix individuels seraient licites finalement – elle dit dans son langage que tous les hommes « naissent libres » – dès lors qu’ils ne nuisent pas à la liberté d’autrui, c'est-à-dire aux choix des autres. Pour ces croyants le Bien n’est donc plus la mesure de la liberté humaine. La liberté ne trouverait sa limite qu’en elle-même. Il fallait y penser et c’est surtout très pratique !

    La révolte contre les hommes

    Ces croyances bizarres seraient restées une curiosité intellectuelle, une hérésie parmi d’autres, si la Secte n’était parvenue à cumuler les pouvoirs politique, culturel et économique en Occident à la fin du XXe siècle et à s’incarner dans ce que l’on désigne aujourd’hui sous le vocable de « superclasse mondiale » ; et si elle n’avait accédé ainsi aux moyens de mettre en œuvre, en vraie grandeur et si possible à l’échelle de toute la planète, ses solutions miraculeuses.

    Car les « libéraux », hélas, ne se bornent pas à prôner gentiment un « laisser faire, laisser passer » et à faire que chacun puisse vaquer tranquillement à ses affaires. Depuis qu’ils sont au pouvoir, ils ne sont plus du tout « tolérants » ni « permissifs ». Car, comme ils veulent notre bien, ils n’ont de cesse de nous imposer leurs choix. Ce faisant, ils se comportent de la même façon que ceux dont ils prétendaient écarter les méfaits. Mais cela ne semble pas les troubler outre mesure.

    La déconstruction permanente de tout ordre social

    Les difficultés naissent, en effet, de ce que le libéralisme conséquent suppose la déconstruction permanente de tout ordre social, c’est-à-dire l’organisation d’une communauté humaine par rapport à des fins, des raisons et des normes hiérarchisées qui dépassent le seul intérêt immédiat de ceux qui la composent ici et maintenant. Car les bons apôtres libéraux nous expliquent que la « main invisible » n’est malheureusement censée fonctionner à son optimum que si la société est atomisée en individus. Mais, nous disent-ils, ce n’est pas grave puisque de ce chaos naîtra le moins mauvais des mondes possibles. C’est dans cette attente messianique que vit la Secte mais elle a hâte, hélas, d’annoncer la bonne nouvelle au reste du monde.

    En Novlangue la dérégulation

    Les « libéraux » se sont donc acharnés, avec la fureur des iconoclastes, à détruire tout ce qui fondait jusqu’alors l’ordre politique et l’état social de l’homme : l’Etat, la souveraineté politique, la suprématie des lois sur les traités internationaux, la souveraineté monétaire, les frontières économiques puis les frontières tout court, la citoyenneté (les étrangers ont les mêmes « droits » que nous, n’est-ce pas ?). On appelle cela en novlangue la dérégulation.

    Ils se sont aussi attaqués aux traditions qui rythmaient la vie sociale et donnaient un sens au vivre ensemble. La volonté de nous faire travailler le dimanche ne date pas de J. Attali, en effet : Marx la relevait déjà au XIXesiècle !

    La Secte s’est, bien sûr, efforcée aussi de délégitimer et de déconstruire toutes les protections sociales collectives, censées empêcher les individus de bien choisir sur le marché où serait leur véritable intérêt ; et aussi de s’adapter, vite, aux exigences de ce même marché. C’est ce qu’a toujours fait la Secte : qu’on se souvienne de la loi Le Chapelier portant dissolution des corporations sous la Révolution. La corporation – c'est-à-dire le regroupement des hommes en corps organique, conscient de son identité – voilà bien l’ennemi permanent de la Secte ! Car elle ne rêve que d’une société d’individus, d’un monde à la Robinson Crusoé.

    Il y a dans cette fureur iconoclaste une sorte de révolte symbolique contre le père, que certains ont déjà relevée : contre les dieux, contre l’Etat, contre l’autorité, contre la politique, contre la société des hommes justement. Ce n’est évidemment pas un hasard si la Secte n’a eu de cesse de délégitimer les valeurs viriles sur lesquelles était construit l’ancien monde et d’encourager le féminisme.

    Le dogme de la libération

    On a donc longtemps été trompés par le spectacle de l’extrême gauche pourfendant le capitalisme ou défendantla cause des « travailleurs » devant les caméras. Comme sur ce qui séparerait le libéralisme politique et social, d’une part, et le libéralisme économique, d’autre part.

    Ces oppositions sont factices car tous agissent dans le même sens pour la bonne raison qu’ils puisent aux mêmes racines idéologiques : à l’esprit des Lumières, c'est-à-dire à la prétention à reconstruire une société selon la seule raison, la leur.

    La révolution des mœurs introduite dans les années 1960 en Occident a servi, non pas à nous éviter le capitalisme, mais au contraire à accélérer la destruction de l’ordre social et la mise en place de la société des individus que réclamaient les libéraux. Le marché s’est très bien et très vite accommodé de ces révoltés qui portaient des « blue jeans », écoutaient de la musique pop et préconisaient de « jouir sans contraintes ». L’expression novlangue « libération des mœurs » ne vise qu’à essayer de positiver cette vaste opération de déconstruction.

    La Secte aime bien, en effet, nous dire à tout instant qu’elle nous « libère » et qu’elle nous apporte la « démocratie » ; que chaque avancée dans son sens serait une nouvelle « libération » et la disparition d’un affreux « tabou ». Elle aime d’ailleurs tellement les peuples qu’elle veut les « libérer », même quand ils ne demandent rien. Et s’ils ne se décident pas assez vite, elle ne répugne pas à employer la force des armes. Comme au bon vieux temps des guerres de religion.

    Mauvaise nouvelle : le Messie tarde à venir

    On n’insistera pas sur le fait que les résultats mondiaux ne sont cependant guère à la hauteur des promesses de la Secte des libéraux. Le Messie « abondance paisible » se fait curieusement attendre, du moins du plus grand nombre.

    La Secte prétendait posséder la recette certaine de la paix universelle. Mais en déconstruisant l’ordre social elle a surtout réussi à créer la guerre de tous contre tous. La fameuse société des individus est un oxymore, comme la « société ouverte ». Car l’homme « libéré » est un être qui devrait justement abandonner tout ce qui fait son humanité : son identité, sa culture, ses préférences (il ne faut pas « discriminer », n’est-ce pas ?), ses attachements (à son métier, à sa terre, à ses croyances) et ses solidarités ; bref, tout ce qui l’empêche d’être « performant ». Et il n’y a pas de démocratie sans peuple constitué.

    Les sociétés ainsi « libérées » sont curieusement devenues violentes, inquiètes et dépressives, des sociétés où la démographie et le travail déclinent mais où les interdits, les prohibitions, les proscriptions prolifèrent.

    Que dire aussi du remarquable succès obtenu par la suppression de frontières et l’encouragement « libéral » au développement des migrations de population (ne faut-il pas la liberté de circulation et d’installation pour tous ? N’est-ce pas un « droit de l’homme » ?) !

    Les diaboliques

    A l’égard de ceux qui sont de plus en plus nombreux à s’inquiéter des conséquences économiques, sociales et humaines de ses curieuses théories, la Secte répond, d’une façon péremptoire, que tout autre système serait bien pire encore.

    Hors le libéralisme, point de salut ! Sinon le totalitarisme, qui nous livrerait à la « bête immonde » qui sommeillerait toujours au fond de nous. On nous explique ainsi, sur l’air des lampions, que ce qui nous menacerait le plus aujourd’hui ce ne serait pas le chaos humain dans lequel on nous a précipités avec la destruction programmée des frontières et des Etats : non ce serait le terrible… protectionnisme.

    Ce qu’il y a d’ennuyeux, en outre, c’est que tout ce que nous voyons sous nos yeux a déjà été décrit et analysé dans le détail, notamment par les socialistes et les marxistes il y a bientôt 200 ans.

    Rappelons par exemple ce que K. Marx écrivait en 1848 : « La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner les instruments de production et donc les rapports de production, c'est-à-dire l’ensemble des rapports sociaux (…). Tous les rapports sociaux stables et figés, avec leur cortège de conceptions et d’idées traditionnelles et vénérables, se dissolvent ; les rapports nouvellement établis vieillissent avant d’avoir pu s’ossifier. Tout élément de hiérarchie sociale et de stabilité d’une caste s’en va en fumée, tout ce qui est sacré est profané ».

    Ces lignes restent d’actualité pour la simple raison qu’elles décrivent le même processus, à la différence toutefois qu’il est désormais mondial et non plus seulement anglais ou allemand.

    Moralité : si vous critiquez la Secte, bon sang mais c’est bien sûr, c’est que vous êtes un affreux communiste, un socialiste débile ou pire encore.

    Car la Secte aime bien invoquer le Diable, à l’encontre de ceux, de plus en plus nombreux, qui doutent et qui murmurent.

    Mais quand on voit le monde dans lequel elle nous contraint de vivre, on finit par regretter, par aimer et par désirer ce qu’elle diabolise.

    Michel Geoffroy (Polémia, 29 mai 2011)

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  • Un brûlot de Richard Millet...

    "Il ne s'agit donc ici que de savoir ce qu'il advient du sens de la nation et de mon identité devant une immigration extra-européenne qui la conteste comme valeur et qui, disons-le tout de go, ne peut que la détruire, non pas avec l'intention de le faire mais parce que l'illimitation de son nombre et son assentiment aux diktats du libéralisme international rencontrent cette terrible fatigue du sens qui affecte les Européens de souche."

    "Comment être le citoyen d'un pays dont Yannick Noah est la "personnalité préférée" ? Comment expliquer l'immense dégoût qui m'envahit devant cet histrion du Bien, miroir de l'insignifiance française, symbole de l'idéologie mondialiste : sportif, métis, chanteur de variétés, bienfaiteur de l'humanité, donneur de leçon, parfaite expression de la niaiserie perverse du Culturel. Comment se sentir européen ou occidental ou même citoyen d'un monde ou les autres personnalités exemplaires sont Lady Diana, Michael Jackson, Usain Bolt, Obama, le président-gadget de l'idéologie mondialiste ?"

     

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de publier un essai particulièrement incisif de Richard Millet intitulé Fatigue du sens. Avec Désenchantement dans la littérature (Gallimard, 2007) et L'opprobre (Gallimard, 2008), l'auteur avait déjà déclenché une violente polémique dans le milieu littéraire. A suivre...

     

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    "Comment peut-on encore être Français , quand l’immigration de masse ne permet plus l’assimilation des nouveaux venus, quand les Français de souche renient eux-mêmes leurs traditions pour épouser le conformisme du consumérisme mondialisé, quand le droit à être Français et la tentation du communautarisme l’emportent sur l’aspiration à un destin national, quand enfin la France n’est plus qu’un nom que nous froissons au fond de notre mémoire, pressés de sacrifier notre héritage chrétien et notre langue au relativisme culturel ?

             Derrière cette fatigue, derrière cette faillite à être soi-même, c’est bien l’effondrement des valeurs  les plus hautes qui est à l’œuvre. Une dignité trahie qu’achève de terrasser l’immigration extra-européenne sous un flux grandissant et hostile à tout enracinement.

    Comment dès lors savoir ce que nous sommes et où nous allons, si nous persistons à nier d’où nous venons ?"

     

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  • La civilisation européenne va-t-elle disparaître ?...

    Vous pouvez visionner ci-dessous un débat sur l'avenir de la civilisation européenne, organisé par le site Enquête&débat, entre Oskar Freysinger, député suisse populiste, qui a été à l'origine du référendum sur l'initiative populaire "Contre les minarets", et Alain Soral, polémiste et essayiste, auteur dernièrement de Comprendre l'Empire (Edition Blanche, 2011).

    Slobodan Despot, responsable des éditions Xénia, a consacré un livre d'entretien à Oskar Freysinger, Oskar et les minarets - La Suisse, un "village gaulois" face à l'Islam et à la mondialisation, publié chez Favre en 2010.

     


    Débat entre Alain Soral et Oskar Freysinger par enquete-debat

     

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  • Demain, qui gouvernera le monde ?...

    "Le mot hypernomade désigne avant tout les créateurs: designers, musiciens, publicitaires, auteurs de matrices reproductibles (oeuvres d'art ou logiciels) mais aussi cadres dirigeants de très haut niveau. Ils doivent lutter en permanence contre les pirates pressés de détourner leurs oeuvres, et défendre la propriété de leurs idées et de leurs créations, c'est-à-dire leurs brevets, leurs logiciels.
    Ils forment une hyperclasse regroupant plusieurs dizaines de millions d'individus, femmes autant qu'hommes, pour beaucoup employés d'eux-mêmes, free-lance, occupant parfois plusieurs emplois à la fois. Maîtres de la mondialisation, ils pensent américain et vivent n'importe où dans le monde en rêvant d'Amérique.

    Jacques Attali, L'homme nomade (Fayard, 2003)

     

    Représentant-type des élites mondialisées, agent d'influence parisien de l'hyperclasse transnationale, Jacques Attali décline livre après livre la même propagande. Dans Demain qui gouvernera le monde ?, son dernier ouvrage, qui paraît cette semaine chez Fayard, notre polygraphe sort l'artillerie lourde pour diffuser dans le public l'idée d'un gouvernement mondial... Nous allons bientôt entendre sa voie doucereuse et contempler son air chafouin dans tous les médias. Mais, n'en doutez pas un instant, cet homme veut notre bien...

     

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    "Un jour, bien avant que ce siècle ne s'achève, le monde aura un gouvernement pour traiter des sujets qui concernent l'humanité tout entière.

    Il ne s'agira pas de mettre en uvre de nouveaux traités ou d'imposer des règles, ni même de confier cette mission à des institutions internationales, mais d'un vrai gouvernement. Avec ses impôts, son administration, son armée, ses tribunaux.

    L'idée en est ancienne. Au moins aussi ancienne que la prise de conscience de l'unité de l'espèce humaine. Elle n'est ni utopique ni absurde. Elle s'impose, comme s'imposa l'idée de l'Etat, regroupement des provinces, et celui des grandes fédérations continentales.

    Pour éviter que le chaos s'installe, que les forces centrifuges à l' oeuvre ne l'emportent, pour résoudre la crise financière, pour maîtriser la crise écologique et les menaces épidémiologiques, pour réduire les injustices planétaires, pour rendre possible une croissance planétaire durable.

    Le moment est venu d'y réfléchir, de s'y préparer, de penser l'architecture de ce gouvernement du monde. Et même, pour le construire, le moment est venu d'organiser des états généraux planétaires."

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