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michel geoffroy - Page 19

  • Les autruches et les terroristes...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à l'aveuglement des Européens face à la menace islamiste...

     

    Politique de l'Autruche 2.jpg

    Les autruches et les terroristes

    « Cachez cet ennemi que je ne saurais voir », disent en chœur les Tartuffe oligarques aux autruches européennes !

    Les autruches européennes ne lisent pas Samuel Huntington

     Les autruches européennes refusent aujourd’hui avec effroi le concept de choc des civilisations analysé par Samuel Huntington dans son ouvrage paru en 1996 (1). La thèse d’Huntington était simple : les conflits n’auront plus de fondement politique avec la fin de l’affrontement Est/Ouest, mais civilisationnel, car le XXIe siècle voit le retour des grandes civilisations qui vont concurrencer la civilisation occidentale.

    Mais Huntington avait le tort d’être un conservateur et son analyse paraissait justifier la prétention du gouvernement américain à fonder un « nouvel ordre mondial ». Il avait aussi le tort d’affirmer le caractère irréductible des différentes civilisations, ce qui contredisait l’idéologie cosmopolite.

    C’est pourquoi le concept de choc des civilisations est politiquement incorrect chez les bisounours européens et ne s’enseigne pas dans les Ecoles de guerre.

    Il n’empêche que l’analyse de Huntington, même si on peut toujours contester les classements civilisationnels qu’il opère, correspond à une indéniable réalité. Mais les autruches ne sont pas autorisées à le dire.

    Huntington a vu juste

     Car le XXIe siècle se caractérise bien par le retour sur la scène mondiale des grandes civilisations et des grandes religions – et singulièrement de l’islam – qui avaient été éclipsées par la domination sans partage des Occidentaux depuis la Renaissance. Ces civilisations étaient en dormition mais aujourd’hui elles se réveillent. Alors que l’Europe, elle, ne sort pas de sa léthargie.

    Le XXIe siècle est pour cette raison à nouveau (2) le siècle de la concurrence et donc de la confrontation entre les civilisations : confrontation économique, culturelle mais aussi démographique, stratégique et militaire. Car, contrairement à ce que prétend la doxa libérale occidentale, la « mondialisation » ne se réduit pas à la seule concurrence économique et financière !

    Le XXIe siècle marque aussi le retour des grands mouvements de populations, des grandes migrations que l’on n’avait plus vues dans l’hémisphère Nord depuis la chute de l’Empire romain : migrations Sud/Nord mais aussi migrations Sud/Sud. Migrations provoquées par l’exode rural dans les pays émergents, par la surpopulation en Afrique, par l’instabilité croissante du monde, par l’affaiblissement des frontières et enfin par la facilité des transports. Et les migrations propagent le choc des civilisations en imbriquant des peuples de cultures et de religions différentes sur un même territoire.

    Mais justement, cette réalité, les autruches européennes ne veulent pas la voir.

    Les autruches européennes ne lisent pas Julien Freund non plus

    Les Européens ne comprennent pas le choc des civilisations parce qu’ils refusent d’abord de se penser eux-mêmes en termes de civilisation.

    Cinquante ans de rééducation « antiraciste » et de repentance, alliés à 50 ans de dressage conforme à l’idéologie des droits de l’homme, leur ont fait oublier qui ils sont et d’où ils viennent.

    Les autruches européennes croient même que les races n’existent pas et il est devenu extrêmement politiquement incorrect de se déclarer de race blanche. Cela frise le délit.

    Les autruches pensent aussi que l’identité se résumerait à un credo politique : chacun sait en effet que « l’identité de la France c’est la République » (3) ; et surtout qu’il ne faut pas « discriminer » les étrangers, car tout le monde « a le droit » de devenir européen ou français.

    Pourtant si les Européens refusent de reconnaître leur identité et s’efforcent consciencieusement d’effacer leur histoire de leur mémoire, il n’empêche que, pour toutes les autres civilisations, ils sont bien avant tout perçus comme des Européens blancs de religion chrétienne – et non comme des Africains, des Chinois ou des « hommes ».

    Comme l’a magistralement démontré en son temps le politologue Julien Freund (4), en effet, la relation polémique n’est nullement symétrique : le fait de ne pas considérer l’autre comme votre ennemi, comme le fait de refuser de voir l’autre comme un autre, ne vous empêche nullement d’être, vous, dans le monde réel, considéré comme ennemi ou comme autre par celui-ci.

    Mais les autruches européennes ne lisent pas Julien Freund non plus.

    Les autruches européennes ignorent que le monde a changé

    Dans les années 1930, les démocraties européennes, aveuglées par la Grande Guerre, se préparaient à regagner la guerre de tranchées, sans voir que la donne stratégique avait changé et que la guerre serait désormais celle du mouvement.

    Aujourd’hui, les autruches européennes ne savent pas non plus que le monde a profondément changé.

    Les Européens se sont habitués depuis la Renaissance à dominer en tout : au plan religieux avec le christianisme, au plan moral avec l’esprit des Lumières et aux plans économique, technique et militaire avec le monopole de la Science. Mais ce monde-là est terminé.

    Les Européens (5) sont désormais une proportion déclinante de la population mondiale, alors que jusqu’au XIXe siècle ils exportaient partout leur trop-plein de population. La natalité européenne est catastrophique, très en dessous du seuil de renouvellement des générations, sans parler des effets systémiques de l’avortement de masse. Compte tenu des tendances actuelles et avec l’immigration de peuplement, d’ici 2030 la majorité de la population des grandes villes européennes sera d’origine extra-européenne.

    Mais cela n’inquiète pas les autruches qui se réjouissent d’avance du « vivre ensemble » métissé de demain.

    L’Europe sans âme et désarmée

    De même, le christianisme est de moins en moins la religion des Européens : les croyants sont désormais majoritairement africains, sud-américains et asiatiques. La pompe vaticane cache de plus en plus mal que la parenthèse ouverte par la conversion des « barbares » du bas-Empire romain au christianisme est en train, en quelque sorte, de se refermer en Europe – et que l’islam s’installe à sa place.

    Quant à la puissance, elle se retire progressivement du Vieux Continent.

    Les Européens ont perdu le monopole de la science au profit de la Chine, de l’Inde, de la Silicon Valley et de la zone Pacifique. Le niveau des études ne cesse de décliner en Europe, compte tenu de l’idéologie laxiste et égalitariste qui y règne. Depuis les années 1990, l’innovation stagne, car l’Europe connaît à son tour la fuite des cerveaux.

    Au plan des forces militaires, l’Europe est désarmée et les jeunes Européens n’apprennent plus à se battre : ils comptent sur le parapluie américain et les armées mercenaires (6) pour se protéger, c’est-à-dire qu’ils comptent que les autres se sacrifieront pour eux. Un pari imprudent…

    Les médias de propagande, qui les inondent de films et de téléfilms américains où l’Oncle Sam étale sa puissance matérielle et où les policiers sont surarmés, se gardent bien de présenter aux autruches européennes l’état réel des forces mondiales et, par voie de conséquence, leur faiblesse relative. Ils se gardent bien, par exemple, de montrer que la plupart des pays riverains de la Méditerranée sont dotés de forces armées suréquipées, très supérieures en nombre, voire en qualité, à celles des pays européens.

    Mais chut ! La dissuasion nucléaire, nouvelle Ligne Maginot, et les droits de l’homme protégeront certainement les autruches !

    Le monde n’est plus bisounours pour les Européens

    Les autruches européennes ignorent enfin que le monde entier commence, au mieux, à les ignorer et, au pire, à les haïr.

    Elles sont toutes surprises d’être prises en otages ou pire encore quand elles partent faire du « trekking » ou « de l’humanitaire » en Afrique ou ailleurs. Le monde ne serait donc pas bisounours et « happy end » comme à la télévision ?

    Car les autruches européennes sont à la fois riches et faibles, ce qui a toujours constitué un cocktail incitant à la prédation et à la violence. Mais elles sont priées d’ignorer ce détail.

    Les autruches européennes font envie pour la vie facile qu’on mène en Europe et que le reste de la planète voit à la télévision ou au cinéma. Car il n’y a que les bobos ou les évêques pour croire que les « migrants » soient malheureux en Europe : pour les immigrants, au contraire, c’est le pays de cocagne, selon les standards africains ou maghrébins !

    Au temps de leur puissance les Européens étaient, certes, enviés mais surtout craints pour les pouvoirs mystérieux qu’ils semblaient posséder sur les autres peuples. C’est pourquoi quelques colons ou quelques conquistadors pouvaient s’imposer à des peuples entiers et maîtriser de vastes espaces.

    Mais ce temps est fini. Et seules les autruches ne le savent pas

    Le roi est nu : les Européens sont décadents

    Car, à l’âge de la mondialisation, du tourisme de masse et des téléphones portables, le monde entier assiste désormais en direct au déclin de l’Europe. Et les « valeurs » dont se targuent les autruches européennes font rire tout le monde. En Chine il n’y a même pas d’idéogramme pour dire « droits de l’homme ».

    Et grâce aux télécommunications modernes, tous les immigrants restent en contact avec leur pays d’origine et ils racontent à leurs familles ce qu’ils voient en Europe. Et ils sont abasourdis par ce qu’ils découvrent : notamment le laxisme des mœurs, l’implosion des familles et le tolérantisme vis-à-vis de la délinquance, toutes choses inexistantes dans leurs pays d’origine.

    La terre entière voit aussi la lâcheté des Européens incapables de protéger leurs frontières, leur territoire ou leur religion. Elle voit que l’éloquence verbeuse des « élites » occidentales sert de masque à l’impuissance.

    Les anciens colonisés découvrent avec stupeur que leurs anciens colonisateurs ne sont pas les géants qu’avaient connus leurs ancêtres, mais des rejetons gâtés qui ont peur de leur ombre. Ils ressentent comme une injustice que de pareils décadents vivent mieux qu’eux. Et cette stupeur fournit le terreau sur lequel prospèrent le mépris et bientôt la violence.

    Les autruches ne veulent pas savoir ce qui se passe

    Les Européens, formatés par les médias de propagande, ignorent ce qui se passe. Ils ne comprennent pas que le terrorisme marque l’entrée dans la confrontation civilisationnelle.

    Pourtant la forme que prennent les attaques terroristes est révélatrice que quelque chose est en train de changer, ce qui aurait dû attirer l’attention des autruches.

    Hier les terroristes se cachaient pour agir, car ils avaient peur d’être démasqués et parce qu’ils se trouvaient en situation d’infériorité stratégique par rapport à leur cible. Mais aujourd’hui les terroristes agissent au grand jour, comme pour mieux sidérer leurs victimes. Comme pour montrer aussi que la peur avait changé de camp.

    Mauvaise nouvelle pour les autruches !

    Mais il faut dire que l’oligarchie fait tout ce qu’elle peut pour empêcher les autruches de sortir leur tête du sable. Pas d’amalgame ! Ce n’est pas du terrorisme : seulement des actes de « déséquilibrés » ; seulement des actes « isolés ». Vite, une nouvelle « loi » pour garantir notre « sécurité ».

    Après chaque attentat l’oligarchie se prétend « en guerre » mais curieusement elle interdit de désigner les protagonistes et l’enjeu du conflit : sans doute pour ne pas effrayer l’électorat autruche ?

    On prie les autruches européennes de se préoccuper du réchauffement climatique mais pas du changement de civilisation qui s’annonce.

    Comme leurs grands-parents des années 1930, les autruches européennes ne voient pas qu’on les dirige vers une conflagration d’un nouveau genre, mais sans préparation. Car la confrontation est avant tout culturelle et morale, entre une Europe en dormition et le reste du monde en plein réveil : une confrontation qui risque donc de mal se terminer pour les autruches !

    Celui qui ignore les leçons de l’histoire se condamne à la revivre, dit-on.

    Il serait temps que les autruches européennes réapprennent à lire leur propre histoire….

    Michel Geoffroy (Polémia, 7 janvier 2016)

     

    Notes :

    1/ The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order.

    2/ Car par exemple le Moyen Age a bien été une période de confrontation civilisationnelle, notamment avec l’Islam.

    3/ Tweet de Najat Vallaud-Belkacem le 9 septembre 2015.

    4/ Notamment L’Essence du politique, Sirey 1965.

    5/ Et aux Etats-Unis les WASP, c’est-à-dire les Anglo-Saxons protestants et de race blanche.

    6/ On dit « armée de métier » en novlangue.

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  • A bas leurs valeurs ! vivent nos vertus !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à ces "valeurs républicaines" auxquelles les représentants du système ne cessent de faire référence...

     

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    A bas leurs valeurs ! vivent nos vertus !

    L’oligarchie n’a de cesse de nous vanter ses prétendues « valeurs ». Le mot est également repris malheureusement par une partie de la droite quand elle veut, par exemple, opposer sa conception de l’homme à celle de l’oligarchie cosmopolite. Mais que signifie vraiment le mot valeurs de nos jours ?

    Les valeurs sont le faux nez de l’idéologie dominante

    En réalité l’oligarchie nous présente son idéologie sous le couvert du mot « valeurs ». La manœuvre est double :

    -d’une part, capter une partie de l’héritage national à son profit : ce sont les fameuses « valeurs républicaines » dont elle nous rebat les oreilles ;

    -d’autre part, placer son idéologie au-dessus de toute critique et de toute remise en cause, afin de placer celui qui les conteste au ban de la communauté nationale.

    Mais la manœuvre est grossière.

    En fait de « valeurs républicaines », on nous impose l’idéologie cosmopolite en faisant une lecture exclusivement orientée « droits de l’homme » des principes républicains.

    Les valeurs : un révisionnisme historique

     Il s’agit en fait d’un révisionnisme historique qui passe à la trappe le fait que les républicains français valorisaient, au contraire, la nation, la patrie et le pacte social que concluent entre eux les citoyens (et non les étrangers ou les résidents).

    On veut nous faire oublier que les républicains du XVIIIe puisaient leurs références autant et sinon plus dans l’antiquité romaine que dans la lecture des œuvres, au demeurant ambiguës, de Rousseau.

    Les républicains de la IIIe République avaient, en outre, une conception unitaire de la nation : rien à voir avec la promotion actuelle du communautarisme ou avec le « droit à la différence » !

    Les valeurs : un hold-up sémantique

    Les « valeurs républicaines » d’aujourd’hui bafouent la citoyenneté et la nation, puisque l’oligarchie considère que les étrangers sont « chez nous chez eux » et qu’elle souhaite leur donner les mêmes droits politiques et électoraux que les citoyens français, alors qu’elle leur accorde déjà les mêmes droits sociaux, sinon des avantages supérieurs.

    Ces valeurs ne sont donc absolument pas républicaines, car il n’y a pas de res publica, justement, quand on détruit la souveraineté des citoyens et les fondements de la nation. Il s’agit d’un hold-up sémantique sur le mot république, alors que le Pouvoir adopte en tout une pratique contraire aux principes républicains.

    Ainsi, par exemple, quand il nous parle aujourd’hui de laïcité c’est pour faire tout le contraire de la laïcité républicaine : il ne s’agit pas de séparer l’Etat de l’Eglise, mais au contraire d’encourager les collectivités publiques à faciliter l’installation de mosquées en France !

    Les valeurs : un argument terroriste

    Quand l’oligarchie nous parle de « valeurs », non seulement elle ment, mais elle cherche une fois de plus à sidérer ses contradicteurs, par un argumentaire terroriste.

    Ses prétendues « valeurs » ne désignent que son idéologie libérale/libertaire/cosmopolite. Il est donc tout à fait légitime de les contester, comme il est légitime de contester, par exemple, le principe de l’indépendance des banques centrales européennes, qui constituerait, paraît-il, une valeur intouchable, au motif qu’elle figurerait dans un traité international.

    En procédant ainsi, l’oligarchie s’efforce de placer au-delà du débat démocratique les fondements de son pouvoir. C’est d’ailleurs exactement ce que déclarait le président de la Commission européenne : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens (1).

    Ce qui revient à constitutionnaliser en quelque sorte le pouvoir de l’oligarchie, en refusant, au surplus, au peuple le droit de changer de constitution !

    Les valeurs qu’on veut nous imposer sont mortelles

    Les « valeurs » de nos jours sont donc trompeuses. Mais elles sont au surplus mortelles pour la civilisation européenne. C’est d’ailleurs pourquoi les ennemis de l’identité européenne s’empressent de s’en réclamer.

    Car que range-t-on exactement aujourd’hui dans la catégorie de nos « valeurs » prétendues : l’avortement (qui serait un droit de la femme ), le mariage des homosexuels, la licence des mœurs (2), le refus de reconnaître la diversité humaine et notamment celle des sexes, la repentance permanente, l’accueil permanent des « réfugiés », c’est-à-dire en réalité des immigrants en Europe, la suppression de la peine de mort pour les criminels (mais pas pour les victimes), l’abolition des frontières, la perte de la souveraineté monétaire et financière des Etats au profit des banques et des marchés, le gouvernement des juges (3), l’idée que les étrangers doivent avoir les mêmes droits que les Français, même quand ils ne respectent pas nos lois (4), etc.

    Et bien sûr aussi le principe dit de non-discrimination en vertu duquel nous sommes censés renoncer à une liberté essentielle : la liberté de préférer vivre au milieu de nos semblables et de rester nous-mêmes.

    L’inversion des valeurs

    En fait, ces « valeurs » sont morbides car elles constituent l’inversion des principes sur lesquels repose toute société humaine. Ce qui explique aussi que seuls les Occidentaux décadents s’en réclament.

    En effet, celui qui s’en tient à ces commandements refuse de défendre ses frontières et son territoire ; il laisse les étrangers s’installer chez lui ; il considère que les croyances de ces étrangers sont respectables et même meilleures que les siennes ; il abdique sa souveraineté au profit des mécanismes abstraits du marché ; il laisse le crime impuni, il ne fonde pas de famille et ne se reproduit pas. En fait, il est condamné à disparaître et c’est bien ce qui est en train d’advenir en Europe, dans le cadre du Grand Remplacement !

    Nous ne vivons donc pas dans un monde de « valeurs », comme veut nous le faire croire l’oligarchie occidentale, mais dans un monde où justement les valeurs ont été inversées –c’est-à-dire détruites– en Occident : elles n’incarnent pas le Bien mais assurent au contraire la promotion d’un Mal absolu : la fin de notre civilisation.

    L’usage impropre du mot valeur

    L’usage actuel du mot valeur traduit lui-même cette inversion radicale : car à l’origine des langues européennes le mot valeur ne désigne qu’une chose : le courage du guerrier valeureux, face à la mort.

    La valeur relève ainsi de la seconde fonction (la fonction guerrière) et non du calcul marchand. Elle désigne ce qui dépasse la vie humaine et lui donne de la valeur précisément : l’honneur, la foi et la sauvegarde de sa communauté et de sa fratrie notamment.

    Nous sommes donc aux antipodes de la doxa libérale/libertaire qui considère que l’individu est en lui-même sa propre finalité ou qui estime qu’il faut fonder la société sur le vice (c’est-à-dire sur l’intérêt marchand et sur l’égoïsme individuel) et non sur la vertu !

    Les valeurs contre la vertu

    Précisément, la promotion bruyante de ces prétendues valeurs, sert de nos jours à faire disparaître toutes les vertus civiques qui non seulement s’enracinent dans notre identité européenne, mais permettent seules à une communauté d’exister et de se projeter dans l’avenir. Car ce que l’on promeut sous le terme de valeur constitue tout simplement l’antithèse de toute vertu.

    Le mot « valeur » est désormais en toutes choses suspect et devrait toujours s’écrire entre guillemets. Car il appartient à la langue de nos ennemis. Car il traduit le projet de nos ennemis.

    C’est pourquoi il ne faut pas employer ce mot, qui recouvre des marchandises frelatées et des intentions perverses.

    Nous avons besoin de vertus et non de valeurs

    Aujourd’hui les Européens n’ont que faire de valeurs, car l’heure n’est plus aux débats scholastiques.

    Nous avons, par contre, un urgent besoin de retrouver en Europe les vertus de nos ancêtres, notamment :

    –     le courage d’abord, y compris physique, de défendre notre civilisation, notre peuple et notre territoire, aujourd’hui menacés ;

    –     la volonté de surmonter les obstacles à la survie de notre civilisation, au lieu de la lâche résignation à l’inacceptable ;

    –     le dévouement à la chose publique, la préférence pour l’intérêt général sur les intérêts particuliers et l’engagement du citoyen dans la vie de sa cité, au lieu de s’en remettre en tout à l’Etat ;

    –     la préférence charitable pour notre prochain dans le malheur et dans le besoin et la préférence pour nos concitoyens (et non la préférence pour les Autres) ;

    –     la tempérance, au lieu de s’abandonner au consumérisme compulsif ;

    –     la foi dans l’avenir de notre civilisation ;

    –     la fidélité à nos ancêtres et à leurs sacrifices (et non la repentance perpétuelle et manipulée) ;

    –     le sens de l’honneur et le respect de la parole donnée ;

    –     le sens de la liberté, non comme une autorisation de licence, mais comme maîtrise de soi et de son destin ;

    –     la préférence pour la vérité (alors que le Système est aujourd’hui bâti sur le mensonge).

    Les « valeurs » ont la tromperie facile car elles ne sont qu’une rhétorique. C’est pourquoi les politiciens s’en parent si facilement de nos jours. Les vertus, elles, se démontrent par les actes car elles incarnent des principes de vie.

    L’avenir de l’Europe ne réside pas dans les mensonges mortels qu’on veut nous imposer. Il réside dans nos anciennes vertus, qui sont aujourd’hui en dormition : les vertus gauloises, les vertus franques et scandinaves, les vertus gréco-romaines et les vertus chrétiennes. Car ce sont ces vertus seules qui ont bâti notre civilisation et qui lui ont permis de rayonner.

    A bas leurs valeurs ! Vivent nos vertus !

     

    Michel Geoffroy (Polémia, 25 novembre 2015)

     

    Notes :

    1- Jean Claude Juncker, le 29 janvier 2015.

    2- On dit libération des mœurs en novlangue.

    3- On dit indépendance de la justice en novlangue.

    4- On dit sans-papiers ou réfugiés en novlangue.

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  • Forum de la dissidence !...

    Samedi 21 novembre 2015, à Paris, la Fondation Polémia organise le 1er Forum de la dissidence à la salle CAP 15, 13 quai de Grenelle, de 13 heures 30 à 19 heures.

    Vous pourrez y entendre de nombreux intervenants, dont Jean-Yves Le Gallou, Robert Ménard, Renaud Camus, Julien Rochedy, Béatrice Bourges, Michel Geoffroy, Gabriel Robin et Charlotte d'Ornellas...

    Plusieurs stands de vente de livres ou de revues seront également à votre disposition.

    Vous pouvez réserver une place sur le service de billetterie : Forum de la dissidence

     

     

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    Au programme :

    13h30/14h : Accueil

    14h/14h15 : Introduction

    « 1789/1914/1945/1968 La fin du vieux monde : vers de nouveaux cycles ? »

    Par Jean-Yves Le Gallou

    Tables rondes animées par Philippe Christèle (Polémia) et Gabrielle Cluzel (Boulevard Voltaire)

    14h15/15h30 : La dissidence sur les valeurs

    Présentation de la vidéo « Etre française ».

    « L’épuisement de Mai-68 et le retour des permanences anthropologiques »

    Par Béatrice Bourges, Thibaud Gibelin (Génération 2013, Institut ILIADE), Charlotte d’Ornellas (Génération 2013, Boulevard Voltaire, TV Libertés), Gabriel Robin (Génération 2013, Boulevard Voltaire)

    15h30/15h45 : La dissidence en librairie

    « Contre le Système : des idées venues d’ailleurs… », diaporama présenté par Claire Chardon (Génération 2013)

    16h15/17h : L’art de la dissidence

    Robert Ménard

    17h/17h30: Pause.

    Découverte des stands et séance de dédicaces des auteurs invités.

    17h30/18h30 : La dissidence sur l’identité

    Présentation de la vidéo : « Etre français »

    « Grand Remplacement et réveil des identités »

    Renaud Camus, Julien Rochedy (Génération 2013, ancien directeur du FNJ), Damien Rieu (Génération 2013, ancien porte-parole de GI).

    18h30/19h00 : Conclusion

    « Année 2015, année radicale »

    Par Michel Geoffroy

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  • Ils avaient raison !...

    Le 21 novembre à 14 heures à l'Espace Cap 15, à Paris, la Fondation Polemia organise le 1er forum de la dissidence, placé sous le patronage des dissidents Jean Raspail, Edward Snowden et Alexandre Soljenitsyne.

    Parmi les intervenants, vous pourrez retrouver Béatrice Bourges, Renaud Camus, Philippe Christelle, Gabrielle Cluzel, Michel Geoffroy, Thibaud Gibelin, Jean-Yves Le Gallou, Robert Ménard, Charlotte d'Ornellas, Damien Rieu, Gabriel Robin et Julien Rochedy, ainsi que des représentants de la #Génération2013...

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  • Feu sur la désinformation... (63)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Hervé en présence de Michel Geoffroy.

    Au sommaire :

    • 3 : Tweets d’I-Média.
    • 4 : Le bobard de la semaine.

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  • 2015, année radicale, donc année décisive...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur le site de Polémia et consacré à l'année 2015, au cours de laquelle l'histoire s'est accélérée...

     

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    2015, année radicale, donc année décisive

    2015 voit la radicalisation des tendances qui étaient à l’œuvre en Europe. Cela signifie aussi que l’avenir européen reposera sur des solutions radicales.

    La radicalisation islamiste

    2015 est d’abord l’année de la radicalisation islamiste, avec les attentats en France – qui ont en fait débuté dès Noël 2014 – et la progression de l’EI en Syrie, qu’ont rejoint de nombreux djihadistes « européens ».

    Dans les deux cas les gouvernements européens ont apporté la preuve de leur impuissance à enrayer le phénomène, qu’ils ont d’ailleurs contribué à créer, notamment en semant le chaos en Libye et en Syrie.

    La radicalisation migratoire

    2015 marque l’accélération radicale du Grand Remplacement des Européens.

    La crise migratoire des « réfugiés » confirme les sinistres prévisions de Jean Raspail dans son roman prophétique Le Camp des saints, jusque et y compris l’orchestration médiatique des bons sentiments et de l’émotion, destinée à bloquer toute réaction des autochtones. Désormais le chaos des « réfugiés » s’est installé sur le sol même de l’ Europe : à Lampedusa, en Macédoine, en Hongrie, aux frontières de l’Allemagne ou à Calais.

    Et la répartition autoritaire de ces mêmes « migrants » entre les différents pays, régions et communes, à l’initiative de l’Allemagne, illustre de façon désormais visible par tous que ce remplacement nous est bien imposé de force par toute l’oligarchie européenne et pour le seul profit du patronat.

    La radicalisation totalitaire

    2015 confirme aussi le caractère de plus en plus carcéral de l’Union européenne.

    La crise grecque a démontré qu’un gouvernement démocratiquement élu sur un programme de réforme de politique financière de la zone euro pouvait être mis à genoux par l’Allemagne et les institutions financières. La démocratie européenne est née en Grèce : elle vient d’y être enterrée par l’euro.

    Mais qu’il s’agisse des nombreuses révélations sur la complicité des gouvernements européens dans l’espionnage massif des communications effectué par les Etats-Unis et leurs alliés anglo-saxons (c’est-à-dire dans l’espionnage de la population européenne) ; qu’il s’agisse de l’adoption par tous les gouvernements européens de législations destinées à renforcer cet espionnage au motif de « lutter contre le terrorisme » (c’est-à-dire en réalité de s’attaquer à la liberté d’expression de l’Internet) ; qu’il s’agisse du harcèlement judiciaire permanent dont sont partout victimes les dissidents et les partis populistes ; qu’il s’agisse enfin du refus de donner asile aux lanceurs d’alerte qui ont révélé au monde l’ampleur de la duplicité des Etats-Unis à notre égard, il est de plus en plus manifeste que l’Union européenne devient une prison-forteresse mais pour les seuls Européens.

    La radicalisation belliciste

    2015 voit enfin la radicalisation occidentale vis-à-vis de la Russie, conformément à la stratégie américaine que les gouvernements européens suivent de plus en plus servilement.

    Poursuite des sanctions économiques – dont sont victimes nos agriculteurs –, refus de livraison par la France des matériels commandés par la Russie, manœuvres militaires dans les pays limitrophes, assistance militaire américaine à l’Ukraine pour l’aider dans sa répression contre sa population russophone, refus de participation des gouvernements européens aux cérémonies de la victoire russe de 1945 : la liste des provocations européennes à l’encontre de Moscou ne cesse de s’allonger. Mais dans quel but, sinon nous précipiter dans le chaos ?

    Ces provocations sont d’autant plus dangereuses que les gouvernements européens, incapables de protéger les frontières de l’Europe, impuissants à garantir la sécurité de la population et sans armée crédible, ne sont, en réalité, plus en état de menacer personne. Pas même les djihadistes.

    La radicalisation européenne

    L’oligarchie et ses chiens de garde médiatiques ne cessent de diaboliser ces Européens qui seraient aujourd’hui tentés par « les solutions extrêmes » et les partis populistes.

    Mais cela provient justement du fait qu’un nombre croissant d’Européens se trouvent désormais confrontés à des situations extrêmes qui ont pour nom : chômage, précarité, petits boulots, pauvreté, préférence étrangère pour l’accès aux prestations sociales et au logement, fiscalité, insécurité, déclin des services publics, sentiment de devenir étranger dans son propre pays… La liste de ces situations extrêmes ne cesse de s’allonger en Europe.

    Les partis populistes ou identitaires deviennent effectivement de plus en plus populaires en Europe. Parce que de plus en plus d’Européens comprennent que le sursaut européen nécessitera des solutions… radicales.

    Michel Geoffroy (Polémia, 25 septembre 2015)

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