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malraux - Page 2

  • Portrait de l'aventurier...

    Les éditions Points viennent de rééditer dans leur collection "Aventures" l'essai de Roger Stéphane intitulé Portrait de l'aventurier - T.E. Lawrence, Malraux, Von Salomon. Ancien résistant, journaliste et dandy, tour à tour séduit par le communisme et attiré par le gaullisme, Roger Stéphane, qui s'est suicidé en 1994, a été une des figures du monde littéraire de la deuxième moitié du XXe siècle.

     

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    " « J'appelle aventurier celui qui s'engage au service d'une cause sans y adhérer ; qui engage sa vie plus pour son propre salut que pour la victoire. Ernst von Salomon, un des précurseurs du renouveau socialiste qui surgira en Allemagne dès 1918 (et qui, tragiquement, aboutira à Hitler quinze ans lus tard), écrit : " Cette première question d'une vie à remplir trouve sa réponse dans la vie même. " T. E. Lawrence remarque : " L'appel du désert pour les penseurs de la ville a toujours été irrésistible. Je ne crois pas qu'ils y trouvent Dieu, mais qu'ils entendent plus distinctement dans la solitude le verbe vivant qu'ils apportent avec eux. " Et Malraux avoue : " Je n'aime pas les pauvres gens, ceux en somme pour qui je vais combattre... Je les préfère uniquement parce qu'ils sont les vaincus. " L'aventurier : le contraire du militant ; étranger par essence au fanatisme et même au manichéisme.
    L'aventurier : un irréductible solitaire. » R. S."

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  • Sarkozy sous BHL...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de publier Sarkozy sous BHL, un pamphlet de l'ancien ministre Roland Dumas et de l'avocat Jacques Vergès qui vise l'actuel président de la République, Nicolas Sarkozy, et le sinistre bouffon qui lui sert de conseiller en matière de politique étrangère...

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    "« Président de la République pour un an encore, ce sont deux Résistants qui vous écrivent pour vous dire que vous trahissez la France ». C'est par cette accusation terrible que Roland Dumas et Jacques Vergès sonnent la charge contre la politique étrangère de Nicolas Sarkozy, telle que celle-ci se manifeste dans les bombardements perpétrés contre la population civile de la Libye. Il s'agit d'ailleurs moins, pour l'ancien président du Conseil constitutionnel et pour le célèbre avocat, de plaider pour M Kadhafi que de dénoncer une politique qui viole le droit international et piétine l'héritage du général de Gaulle. En réalité, sous le masque de l'humanitaire, le président de la République renoue, en Libye comme en Côte d'Ivoire, avec le vieux colonialisme et vise à s'assurer des richesses de ces pays au mépris des intérêts des peuples et de la souveraineté des États. Par leur argumentation implacable et la férocité de leur style, Dumas et Vergès s'inscrivent dans la lignée des grands polémistes français, du Voltaire de l'affaire Calas au Victor Hugo de Napoléon le Petit. Ils dressent ce faisant un portrait accablant d'un président de la République qui a dévoyé sa fonction jusqu'à la caricature, qui parle le français comme le parlent les voyous et qui, croyant se rehausser, s'est flanqué d'un Bernard-Henri Lévy comme directeur de conscience, on a les Malraux qu'on peut… Sarkozy sous BHL, c'est le dernier degré d'abaissement où est tombée la France. Puissent les Français se réveiller à temps ! Ce pamphlet qui fera date est complété, en annexe, par le dossier complet de la plainte déposée devant la Cour pénale internationale contre Nicolas Sarkozy pour crime contre l'humanité."

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  • Littérature et politique...

    Les éditions Flammarion rééditent dans leur collection de poche Champs l'essai de Stéphane Giocanti, initialement paru en 2009 et intitulé Une histoire politique de la littérature. Professeur de français, Stéphane Giocanti s'est déjà signalé par la publication d'une copieuse biographie du fondateur de l'Action française, Charles Maurras : le chaos et l'ordre (Flammarion, 2006) ainsi que par celle d'un roman, Kamikaze d'été (Edition du Rocher, 2008).

     

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    "François Ier fut roi de France et poète. Le cardinal de Richelieu institua quarante immortels pour fixer sa patrie sur un Olympe littéraire. Avant d'être empereur, Napoléon rêva d'être écrivain. Le romancier Malraux fit un inoubliable ministre de la Culture, pour la gloire d'un général publié lui-même dans la bibliothèque de la Pléiade... Nulle part ailleurs qu'en France politique et littérature ne forment un couple aussi singulier. Et les écrivains, font-ils bon ménage avec la politique ? C'est la question posée par ce livre irrévérencieux, qui invite le lecteur à découvrir des consanguinités surprenantes entre auteurs d'hier ou d'aujourd'hui, de droite ou de gauche, pour le meilleur et pour le pire. Car le peuple indiscipliné des écrivains regorge de courtisans et de guerriers, d'idéologues et de prudents, de sceptiques et de pamphlétaires, de vaillants et de lâches, de prophètes et de mystiques, sans oublier ceux que Stéphane Giocanti appelle joliment les plantés et les maudits : ceux qui se sont fourvoyés dans le ridicule ou le tragique. Une promenade inédite dans l'histoire littéraire, de Victor Hugo à Richard Millet."

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  • Malaparte, vies et légendes...

    Les éditions Grasset viennent de publier Malaparte - Vies et légendes de Maurizio Serra, une remarquable biographie de l'auteur de Technique du coup d'état, de Kaputt ou encore de La peau. Le parcours complexe de ce grand italien, fasciste dissident, intellectuel engagé, journaliste irrévérencieux et romancier y est finement analysé. Maurizio Serra, diplomate italien à l'UNESCO, est aussi l'auteur d'un ouvrage consacré à Drieu La Rochelle, Malraux et Aragon, intitulé Les frères séparés, qui vient d'être réédité à la Table ronde, dans la collection de poche La petite vermillon.

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    "Kurt Suckert dit Malaparte (1898-1957), écrivain italien de père allemand à vocation cosmopolite, a défié toutes les conventions de son temps, dans une épopée flamboyante où se mêlent d'un bout à l'autre vies et légendes multiples. Talent précoce, à la sensibilité éveillée par les carnages de 1914, dont il fit l'expérience comme volontaire en France, conspirateur roué, envoyé spécial sur tous les fronts de guerre, capable de passer des salons aux tranchées, des usines aux longues marches, des bûchers aux bénitiers, de Lénine à Hitler, de Mussolini à Mao, des anarchistes au Pape, militant de toutes les causes et de leur contraire, Malaparte fut un précurseur incontournable de l'intellectuel engagé.
    Mythomane, exhibitionniste, séducteur invétéré, "caméléon" prêt à servir tous les pouvoirs et à s'en servir, l'auteur mondialement célèbre de Technique du coup d'Etat, de Kaputt et de La peau aura tout fait pour cacher son vrai visage. Prophète de la décadence de l'Europe face aux puissances globales (URSS, Etats-Unis, Chine) et aux idéologues de masse (fascisme, communisme, tiers-mondisme), il demeure le grand inconnu parmi les interprètes majeurs du XXe siècle. Cette biographie écrite spécialement pour le public français, se propose, à partir d'un immense matériel souvent inédit, d'offrir le portrait de celui qui voulut « perdre à Austerlitz et vaincre à Waterloo »."

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  • Les frères séparés...

    Les éditions de la Table ronde viennent de rééditer, dans la collection de poche La petite vermillon, l'essai de Maurizio Serra intitulé Les frères séparés - Drieu la Rochelle, Aragon, Malraux face à l'histoire. Ce diplomate italien, qui est déjà l'auteur de Marinetti et la révolution futuriste (L'Herne, 2008), doit prochainement publier une biographie de Malaparte.

     

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    "Il existe une vaste littérature, en France et dans le monde entier, sur l'œuvre, l'action politique et l'héritage de Drieu la Rochelle, d'Aragon et de Malraux. Mais aucune étude connue, qui se propose d'analyser leurs itinéraires croisés d'un point de vue chronologique et thématique à la fois, sur fond des «guerres civiles» européennes de leur temps. C'est le pari tenté par Maurizio Serra. Il a relu ce moment capital de «l'idéologie française» du vingtième siècle, où s'affrontent révolution et anarchie, communisme et fascisme, surréalisme et décadence, Résistance et Collaboration, patriotisme et «parti de l'étranger», gaullisme et internationalisme à travers le destin extraordinaire de trois intellectuels «furieusement» engagés. Trois hommes unis et lacérés par leurs contradictions, leurs passions, leurs démons intérieurs.
    Paru en Italie en 2006, Les frères séparés a été entièrement revu par l'auteur pour cette version française."

     

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  • "L'homme et l'œuvre" selon Guy Debord

    Un beau texte de Guy Debord, tiré d'une lettre adressée à Guy Leccia le 7 décembre 1976, concernant les rapports qu'il convient d'établir, ou pas, entre l'auteur en tant qu'homme et son œuvre.

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    "[...]Sur «l'homme et l'œuvre », j'admets tout à fait que l'on ne doit pas juger un auteur sur sa moralité, son comportement politique (ou social, etc.) ; autrement dit sur n'importe quoi de manifestement extérieur à l'œuvre qui est le seul point de départ de la discussion et la seule origine du fait même qu'on ait parlé de cet homme. Mais presque toutes les œuvres d'aujourd'hui dont nous parlons ont choisi de mêler - et d'abord parce qu'elles sont dépourvues d'un critère interne vraiment décisif – à leur tissu même le critère de la vérité politique, ou du pittoresque biographique : parce qu'elles croyaient plus ou moins en avoir besoin, pour se soutenir. Et il est normal que «qui tire l'épée périsse par l'épée». Ainsi, tandis qu'il est pleinement indifférent que Shakespeare n'ait jamais vu Vérone ou Venise, il n'est pas insignifiant qu'un pompeux mythomane comme Malraux n'ait jamais mis les pieds en Chine dans les années 20, quoique ayant alors fondé sa violente publicité mondaine de bouche à oreille sur cette aventure (mais si La Condition humaine valait intrinsèquement le Don Quichotte, cela redeviendrait sans importance).

    Il faut comparer le comparable; et le contraire de Malraux, dans ce temps, était Orwell quand il a écrit La Catalogne libre, à tout point de vue un meilleur livre que, par exemple, 1'Espoir

    et qui se trouve être aussi le plus véridique sur 1a révolution espagnole. Il est, aujourd'hui encore, infiniment moins connu. La politique y intervient. Les intellectuels de gauche d'alors (1937) voulaient cacher cette «opinion» gênante et Malraux qui soutenait le Komintern était soutenu par les staliniens et «mitterrandistes» du moment et les Delfeil de Ton de ce temps soutenaient Malraux, non Orwell. On ne peut nier qu'un Sartre ait consacré la moitié de ses écrits à la question du communisme, et comme il s'est toujours trompé, ou a toujours menti sur ce sujet, voilà déjà la moitié de son œuvre perdue, et le reste, à mon avis, avis, n'est pas grand chose. Au contraire, le fait que Villon ait été socialement un voleur et un assassin n'enlève rien – ni n'ajoute rien - à l'authenticité et à la réussite de son lyrisme. Les Mémoires de Retz ou L'Homme de cour me paraissent des livres admirables, quoique je n'aime guère les cardinaux et les Jésuites. Le fanatisme politique ne m'aveugle même pas au point de trouver mauvais tous les livres politiques écrits dans une perspective contraire à la mienne. Tocqueville est un ennemi de la révolution de 1848, mais les Souvenirs qu'il lui a consacrés sont un chef-d'œuvre dans l'analyse de l'action historique et aussi, bien sûr, littérairement.

     

    En fait, je déteste surtout les multiples bandes de la révolution falsifiée ; et comme leur monde est vulgairement faux, leurs livres sont tous ratés, même en tant que livres.[...]"

     

    Guy Debord, Correspondance, volume 5, janvier 1973 – décembre 1978, Librairie Arthème Fayard

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