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konrad lorenz - Page 3

  • Konrad Lorenz dans le fleuve du vivant (I)

    Une présentation par Alain de Benoist, de l'oeuvre de Konrad Lorenz, prix Nobel de médecine et fondateur de l'éthologie, publiée dans le numéro de mai 2009 de la revue Le Spectacle du Monde :

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    Konrad Lorenz : l'homme qui écoutait les oies
    Il y a vingt ans, disparaissait le biologiste et zoologiste Konrad Lorenz. Père de l’éthologie, prix Nobel de médecine et de physiologie, ses travaux pionniers sur le comportement animal et humain ont ouvert des voies décisives en resituant « l’homme dans le fleuve du vivant ».

    Il a sans doute été l’un des savants les plus populaires de son temps – ce qui ne l’a d’ailleurs jamais mis à l’abri des critiques ! L’un de ses premiers livres ayant été traduit sous le titre Il parlait avec les mammifères, les oiseaux et les poissons, Konrad Lorenz avait tout pour plaire aux enfants, mais aussi aux adultes, qui se le représentaient toujours suivi par une nichée d’oies sauvages ou plongé dans une conversation avec des choucas. Mais ce sont ses pairs de la communauté scientifique qui ont fait attribuer le prix Nobel à ce grand biologiste et zoologiste autrichien, mort il y a tout juste vingt ans.

    Konrad Lorenz est né le 7 novembre 1903 à Altenberg, en Autriche. Son père, Adolf Lorenz, chirurgien et orthopédiste, fut l’ami personnel de l’empereur François-Joseph. Dès la petite enfance, le jeune Konrad se passionne pour le monde animal. Il rêve de posséder une oie sauvage… à défaut de pouvoir en être une ! Il se passionne aussi pour la théorie de l’évolution. La fille de ses voisins, son amie Margarethe (Gretl) Gebhardt, partage ses goûts. Devenue gynécologue, elle finira par l’épouser en 1927, l’année même où il publiera, dans le journal d’ornithologie de Leipnitz, sa première étude scientifique.

    En 1922, son père l’envoie étudier la médecine à l’université Columbia de New York. Il y fait la connaissance de Thomas Hunt Morgan, l’un des pères de la génétique moderne. A son retour en Allemagne, il suit à l’université de Königsberg les cours de Ferdinand Hochstetter, célèbre anatomiste, qui lui apprend à reconstruire l’arbre généalogique des espèces à partir de leurs similarités et de leurs différences anatomiques. En 1927, il crée sa première colonie d’animaux. Ayant horreur de la domestication, il étudie les animaux dans leur milieu naturel, en vivant parmi eux. En 1929, il est docteur en médecine. Six ans plus tard, après avoir soutenu à Munich une thèse de doctorat sur le vol des oiseaux, il se tourne définitivement vers l’étude comparée des comportements animaux.

    Il commence, âgé de trente-deux ans, par enseigner la psychologie animale et l’anatomie comparée à l’Institut d’anatomie de Vienne. En 1936, à l’occasion d’un colloque à La Haye, il fait la connaissance du Hollandais Nikolaas Tinbergen, qui travaille sur les mêmes sujets que lui. En 1939, il devient professeur de psychologie à l’université de Königsberg, où il se voit confier la chaire d’Emmanuel Kant. C’est alors qu’il développe les théories qui le feront connaître après la guerre dans le monde entier.

    Ses premières recherches consistent à appliquer les méthodes de l’anatomie comparative à l’étude des comportements animaux. Chaque espèce, constate-t-il, développe une gamme de comportements stables, quasiment invariables, qui lui est propre. Ces formes de comportement, acquises au cours de l’évolution, peuvent se classer en quatre catégories : la dimension de causalité immédiate (réaction à un stimulus), la dimension ontogénétique (le comportement inné, préprogrammé), la dimension phylogénétique (les différences et les similarités entre les espèces), la dimension adaptative (les facteurs extérieurs ayant généré un comportement).

    Ainsi naît une nouvelle discipline, l’éthologie, qui se définit comme l’étude expérimentale des bases biologiques du comportement animal et humain. En montrant le caractère inné d’un grand nombre de comportements, l’éthologie permet à la psychologie scientifique de faire sa jonction avec la théorie de l’évolution.

    Lorenz réhabilite avec force la notion d’instinct, terme qu’on jugeait avant lui souvent trop flou ou caractéristique d’une philosophie « vitaliste » (Hans Driesch) scientifiquement discréditée. Pour ce faire, il s’inspire de la théorie des instincts développée par Erich von Holst en 1935 à partir d’une série de travaux sur le système nerveux central.

    La plupart des comportements innés sont des comportements instinctifs, c’est-à-dire des suites d’attitudes ou de mouvements stéréotypés caractéristiques qui, une fois déclenchés par un stimulus quelconque (visuel, tactile, sonore, odorifère, etc.), s’exécutent jusqu’à la fin, même si, en cours de route, ils ont perdu toute utilité. Leur caractère inné est établi par le fait que ces séquences de mouvements coordonnées sont identiques chez tous les représentants de l’espèce, qu’elles ne sont modifiées par aucune forme d’apprentissage et, surtout, qu’elles varient en forme et en diversité en fonction de la distance génétique séparant les groupes ou les espèces chez lesquels on peut les observer (c’est ce qu’on appelle la phylogenèse des comportements).

    Une autre preuve du caractère inné des mouvements instinctifs est qu’ils se produisent parfois en l’absence de tout stimulus. C’est ce que Lorenz appelle les « réactions à vide ». Un oiseau, par exemple, peut très bien accomplir tous les gestes de la chasse aux insectes alors qu’il n’y a aucun insecte près de lui et qu’il n’a jamais été témoin d’un comportement semblable chez un autre oiseau. Autre exemple : les mouches mutantes, nées sans ailes, exécutent les mêmes mouvements de nettoyage des ailes que leurs congénères normalement constituées. De même, un chat tente d’enterrer ses excréments en grattant par terre même s’il a toujours vécu dans un appartement, où il ne peut gratter que le parquet ou le carreau.

    Lorenz ne rejette évidemment pas l’idée d’apprentissage. Mais il souligne qu’aucun apprentissage n’est possible s’il n’existe pas de mécanismes génétiquement déterminés qui permettent d’apprendre. En d’autres termes, un animal ne peut apprendre que ce pour quoi son système nerveux est conçu, ce que les behaviouristes (qui n’y voient qu’une machine à réflexes) se sont toujours refusés à admettre. Chez l’homme, par exemple, la langue n’a rien de génétique, mais la faculté d’apprendre une langue dépend de ses capacités innées. L’acquis opère donc toujours à partir d’un matériau prédonné. C’est également la conclusion à laquelle aboutira le linguiste Noam Chomsky.

    C’est une grande erreur, écrit Lorenz, d’opposer l’inné et l’acquis comme des réalités contradictoires, à la façon d’un jeu à somme nulle où tout ce qui est gagné par l’un est automatiquement perdu par l’autre. L’inné et l’acquis se combinent en permanence, si bien qu’aucune de ces deux notions ne peut être conçue indépendamment de l’autre.

    Le phénomène de l’« empreinte » (imprinting), que Lorenz a été le premier à décrire en 1935, à partir des travaux sur les oiseaux du zoologiste Oskar August Heinroth, et en observant surtout les oies cendrées et les canards, montre bien la façon dont se combinent l’inné et l’acquis. Dès les premières semaines de son existence, un instinct pousse le petit animal à s’identifier au premier être vivant qu’il rencontre, à rechercher sa présence et à le suivre constamment. Le plus souvent, il s’agit de sa mère, mais il peut aussi bien s’agir d’un être humain. Konrad Lorenz a pu ainsi se faire suivre pendant des mois par une nichée d’oies sauvages qu’il avait élevées dès la naissance. C’est la nature (l’inné), explique-t-il, qui dit au petit animal qu’il doit s’attacher à quelqu’un, mais c’est la culture (l’acquis) qui lui suggère qui il doit suivre.

    Ces travaux sur l’empreinte ont, par la suite, donné naissance à d’innombrables études consacrées à la notion d’attachement (maternel, entre conjoints, entre membres d’un groupe, etc.) – notion complètement distincte de celle d’amour ou de lien sexuel – qui, depuis le début des années 1970, s’est pleinement intégrée dans le champ de la psychologie humaine, d’autant qu’on a pu en identifier récemment les bases neurobiologiques.

    Tous ces acquis n’ont pas été admis sans peine. En mettant l’accent sur la part innée des comportements animaux et humains, Lorenz ne réfute pas seulement l’opinion exprimée au XVIIe siècle par Descartes, qui faisait de l’animal une machine dépourvue d’émotions, ou la conception métaphysique idéaliste qui isole l’homme du reste du vivant. Il heurte aussi de plein fouet la croyance de la philosophie des Lumières en une toute-puissance du milieu qui s’exercerait, à partir de la naissance, sur un organisme considéré comme une cire vierge ou une table rase. Il contredit enfin les élèves de Pavlov et les tenants du behaviourisme américain (J.B. Watson, Burrhus F. Skinner), selon qui tous les comportements peuvent être obtenus par une combinaison de récompenses et de punitions, l’être humain pouvant être ainsi construit intégralement de l’extérieur comme un assemblage de réflexes conditionnés.

    Mobilisé à l’automne 1941 comme médecin psychiatre auprès des soldats allemands souffrant de traumatisme, Konrad Lorenz est fait prisonnier dès l’année suivante par l’armée Rouge aux environs de Witebsk. Il sera déporté en Arménie soviétique jusqu’en 1948. « C’est à cette occasion, dira-t-il plus tard, que j’ai pu observer le parallélisme frappant entre les effets psychologiques de l’éducation marxiste et de l’éducation nazie. J’ai alors commencé à comprendre la nature de l’endoctrinement. »

    A son retour en Autriche, en février 1948, il devient le successeur de Karl von Frisch à l’université de Graz. A partir de 1949, il dirige l’Institut d’éthologie comparée d’Altenberg, puis à partir de 1961, à Seewiesen, l’Institut Max-Planck de physiologie comportementale. C’est également à cette époque que ses thèses, exposées dans de nombreux livres, touchent un grand public. Sa barbiche et ses cheveux blancs contribuent bien sûr à populariser le personnage !

    En 1963, Konrad Lorenz publie un livre qui lui vaut une renommée mondiale. Traduit en France sous le titre fautif de l’Agression (car il porte en réalité sur l’agressivité, ce qui n’est pas la même chose), il y montre le caractère inné des pulsions agressives, tout en soulignant l’importance des rituels, qu’il interprète comme la forme adaptative qu’une culture impose à ses membres pour leur permettre de canaliser ou de sublimer certaines de ces pulsions et d’en limiter les effets.

    Chez l’animal, le comportement agressif répond à trois nécessités : assurer la répartition des individus d’une même espèce sur tout l’espace disponible (il existe un lien très fort entre l’agressivité et l’attachement au territoire : la combativité d’un animal atteint son maximum à l’endroit qui lui est le plus familier), opérer la sélection entre rivaux, notamment dans le domaine sexuel (l’affrontement entre les mâles permet aux plus vigoureux de se reproduire plus que les autres, et donc aux caractères portés par leurs gènes d’être mieux représentés à la génération suivante), assurer la défense de la progéniture (l’agressivité est ici directement associée à son contraire : Lorenz montre que les espèces où les parents portent à leurs petits une attention privilégiée sont aussi celles dont l’agressivité est la plus développée).

    L’agressivité intraspécifique existe chez de nombreuses espèces animales. Mais elle a ceci de remarquable qu’elle ne vise jamais à l’extermination des congénères. C’est ce qui distingue la guerre, telle qu’elle est pratiquée par les humains, des comportements prédateurs qui sont, chez les autres animaux, non seulement destinés à se nourrir, mais (à quelques exceptions près) essentiellement dirigés vers les autres espèces. La nature est violente, mais elle ignore la guerre de tous contre tous. La prédation, en outre, n’est pas à proprement dit un combat. C’est seulement chez l’homme que l’agression intraspécifique s’est généralisée.

    Son animal de prédilection Les travaux que Lorenz consacra aux oies cendrées restent, aujourd’hui encore, les plus complets jamais réalisés sur cette espèce. Outre l’étude de leurs caractéristiques physiologiques, il s’est intéressé à leur vie sociale, mettant notamment en évidence l’importance de certains rituels instinctifs.

    Au cours de l’évolution, différents rituels d’inhibition de l’agressivité ont été acquis. Ils sont fondamentaux dans la vie des espèces, qu’elles soient animales ou humaines. Lorenz montre ainsi que l’oie sauvage, son animal préféré, peut tomber en dépression si l’on modifie une seule de ses habitudes instinctives, si insignifiante qu’elle soit en apparence. Chez l’homme, les rites (de table, de vie amoureuse, d’appartenance, de conversation, de politesse, etc.) aident également à vivre. Sans les repères qu’ils confèrent aux individus et aux groupes, ceux-ci sont spirituellement et socialement déracinés. Le drame de l’espèce humaine, ajoute Lorenz, est que sa technologie meurtrière est toujours en avance sur ses habitudes morales, ce qui rend inopérants nombre de ces rituels : « L’homme qui appuie sur un bouton est complètement protégé des conséquences perceptives de son acte. » En cela réside le risque de son autodestruction.

    Lorenz montre ainsi le caractère ambigu de l’agressivité : destructrice dans bien des cas, elle est aussi indispensable à la survie et à bon nombre d’activités créatrices. « Avec l’élimination de l’agressivité, écrit-il à cet égard, se perdrait beaucoup de l’élan avec lequel on s’attaque à une tâche ou un problème. » Chez de nombreuses espèces animales, les parades nuptiales et les rites d’accouplement sont d’ailleurs des variations du comportement agressif. L’agressivité a en fait besoin d’un exutoire. Autant il serait utopique de vouloir la faire disparaître, autant il est nécessaire de la canaliser ou de la réorienter vers des substituts positifs ou des causes non meurtrières (c’est le phénomène de la catharsis). On aurait tort, en tout cas, d’en faire le synonyme du «mal»: « Stigmatiser un mal, c’est s’autoriser d’emblée à prendre des mesures pour l’anéantir ; là est la racine de toutes les formes de guerres religieuses. » Nier la réalité de la pulsion agressive, c’est se condamner à la voir se déchaîner de la plus atroce façon.

    Le 11 octobre 1973, c’est la consécration : conjointement avec l’Allemand Karl von Frisch et le Néerlandais Nikolaas Tinbergen, Konrad Lorenz reçoit le prix Nobel de physiologie et de médecine pour ses travaux sur les comportements. Aucun chercheur spécialiste du comportement ne recevra cette distinction après lui.

    Se faisant moraliste à la fin de sa vie, Konrad Lorenz, dans les Huit Péchés capitaux de notre civilisation (1971), développe l’idée d’une « autodomestication » de l’homme, qui est à la base de sa théorie de la « dégénérescence ». Comparant les animaux sauvages et les animaux domestiqués, Lorenz remarque chez les seconds des caractéristiques que l’on retrouve dans les sociétés humaines modernes : une tendance à l’obésité, des problèmes de régulation de la sexualité aboutissant souvent à une hypersexualisation, une régression infantile des individus, les adultes se comportant de plus en plus comme des individus immatures et narcissiques. N’étant plus contrainte par l’environnement sauvage, conclut-il, l’espèce humaine s’est progressivement autodomestiquée par des procédés de sélection (ou de contre-sélection) artificiels. Les pulsions élémentaires ne sont plus canalisées, et l’idéal d’« émancipation » se traduit trop souvent par une régression pure et simple aux instincts primaires.

    Lorenz met aussi en garde contre d’autres dangers : les armes atomiques, la dévastation de l’environnement, le surpeuplement démographique, la dégradation génétique, la « contagion de l’endoctrinement » et ce qu’il appelle la « tiédeur mortelle », expression qui désigne chez lui l’hypersensibilité croissante au déplaisir, le refus de toute contrariété, dont l’effet paradoxal est que la capacité de plaisir va s’émoussant. Trop facilement atteint, le plaisir se banalise, exigeant une surenchère permanente. Convaincu qu’il a le droit de voir satisfaits tous ses désirs, l’individu n’est lui-même jamais pleinement heureux puisqu’un désir satisfait en fait aussitôt naître un autre. Ayant mis en lumière l’importance des bases innées du comportement, Konrad Lorenz, contrairement à nombre de ses collègues anglo-saxons, se garde toutefois de tomber dans le réductionnisme. Trop averti des problématiques philosophiques pour céder à la tentation du positivisme scientiste, il souligne avec force que certaines propriétés émergentes distinguent l’homme des autres vivants, à commencer par sa faculté d’agir sur les conditions sociales-historiques de son existence. « Si vous dites que l’homme est un animal, vous avez raison, mais si vous dites que l’homme n’est qu’un animal, vous avez tort », me dit-il un jour, avec un sourire malicieux, dans sa maison d’Altenberg, près de Vienne, où j’étais allé le visiter. Chez l’homme, les instincts aussi sont présents, mais ils ne sont pas déterminés dans leur objet comme chez les animaux. Un animal sait d’instinct ce qu’il doit manger et ce qu’il doit éviter, ce qui n’est pas le cas de l’homme, alors qu’il éprouve le même besoin instinctif de se nourrir. Lorenz en conclut que l’homme peut s’adapter à beaucoup plus de situations différentes que la plupart des animaux, non parce qu’il n’a pas d’instincts, mais parce qu’il est un animal « inachevé », un être « ouvert au monde ». Alors que l’animal se voit entièrement dicter sa conduite par la sûreté de ses instincts, l’homme, spécialiste de la non-spécialisation, doit recourir à son libre-arbitre. Doté d’une « juvénilité persistante », il doit toujours faire des choix, et cette nécessité est le fondement même de sa liberté. Il doit ensuite transmettre ce qu’il a appris. « L’homme est par nature un être de culture », disait le philosophe Arnold Gehlen, l’un des auteurs que Lorenz cite le plus souvent.

    Konrad Lorenz est mort dans sa ville natale le 27 février 1989. Un autre Autrichien, Irenäus Eibl-Eibesfeldt, s’est, après lui, consacré uniquement à l’éthologie humaine, après avoir été l’un de ses principaux collaborateurs. Les acquis de l’éthologie ont parallèlement été développés par ce qu’on appelle aujourd’hui la psychologie évolutionnaire. Le mouvement des sciences ne s’arrête jamais.

    Alain de Benoist (Le Spectacle du Monde, mai 2009)

    A lire Evolution et modification du comportement. L’inné et l’acquis (Payot, 1967) ; Il parlait avec les mammifères, les oiseaux et les poissons (Flammarion, 1968) ; l’Agression, une histoire naturelle du mal (Flammarion, 1969) ; Essais sur le comportement animal et humain (Seuil, 1970) ; les Huit Péchés capitaux de notre civilisation (Flammarion, 1974) ; l’Homme dans le fleuve du vivant (Flammarion, 1981) ; les Fondements de l’éthologie (Flammarion, 1984) ; Sauver l’espoir (Entretiens avec Kurt Mündl, Stock, 1990).
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