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féminisme - Page 8

  • Femmes plus petites que les hommes : un complot phallocrato-carniste ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Philippe Lemoine, cueilli sur Figaro Vox et consacré à la polémique autour des origines du dimorphisme sexuel dans les sociétés humaines lancée par une anthropologue féministe du CNRS. Philippe Lemoine est chercheur en logique et en épistémologie.

    Sur le même sujet, on pourra également lire les articles de Peggy Sastre sur Slate :

    Si les femmes sont plus petites que les hommes, ce n'est pas à cause du steak

    Pourquoi autant de médias ont relayé la thèse du «patriarcat du steak»

     

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    Conan, phallocrate carniste des Ages sombres, surpris dans son antre

    par l'anthropologue féministe Priscille Touraille...

     

    Femmes plus petites que les hommes : un complot phallocrato-carniste ?

    C'est un fait que, aussi bien sur le plan physiologique que psychologique, les hommes et les femmes sont différents. Les différences physiologiques sautent tellement aux yeux qu'il ne vient à personne l'idée de les nier. Non seulement les hommes et les femmes ont des organes sexuels différents, mais les hommes sont en moyenne plus grands que les femmes, ont une masse musculaire bien plus importante même en tenant compte du fait qu'ils sont plus grands, etc. L'ensemble de ces différences physiologiques entre hommes et femmes constitue ce qu'on appelle le dimorphisme sexuel.

    Il est plus commun de nier l'existence de différences psychologiques entre les sexes, mais celles-ci sont pourtant également bien établies, notamment sur le plan des traits de personnalité. Mais l'existence de différences psychologiques entre hommes et femmes ne nous dit rien sur leur origine. Elles pourraient être le produit de différences génétiques entre hommes et femmes, de facteurs culturels ayant pour conséquence que les garçons et les filles ne sont pas traités de la même façon, d'une combinaison des deux et/ou d'une interaction subtile entre facteurs naturels et culturels. Les féministes ont tendance à nier l'importance des facteurs naturels et à affirmer que, dans la mesure où il existe des différences psychologiques entre hommes et femmes, elles sont le produit de l'ensemble de forces sociales qu'ils appellent le patriarcat. (Peu importe qu'il semble que, dans les pays où l'égalité entre les sexes est plus importante, les différences psychologiques entre les sexes sont également plus marquées.) Mais c'est beaucoup plus difficile dans le cas du dimorphisme sexuel, qui est généralement présumé être entièrement le fruit de forces naturelles.

    C'est précisément cette idée qu'est venue remettre en cause Priscille Touraille, anthropologue au CNRS, dans un livre publié en 2008. Selon elle, si le fait que les hommes sont en moyenne plus grands que les femmes s'explique principalement par des différences génétiques entre les sexes, ces différences elles-mêmes sont le produit de facteurs culturels ayant influencé l'évolution de notre espèce. Touraille remarque d'abord que, pour des raisons médicales diverses, les risques de complication pendant la grossesse et l'accouchement sont moins importants chez les femmes plus grandes et leurs enfants ont de meilleures chances de survie.

    D'après elle, les femmes ayant des gènes codant pour une plus grande taille auraient par conséquent dû avoir un succès reproductif plus important et donc transmettre leurs gènes plus souvent, ce qui aurait dû rendre les femmes aussi grandes, voire peut-être même plus, que les hommes. Or, comme nous l'avons vu, ce n'est pas le cas: les hommes sont plus grands que les femmes, bien qu'à des degrés divers, dans toutes les sociétés humaines.

    Pour expliquer ce qu'elle voit comme un paradoxe, Touraille affirme que, dans la plupart des sociétés mais notamment dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs (comme l'étaient nos ancêtres pendant la plus grande partie de l'évolution de notre espèce), les femmes avaient un accès restreint à la nourriture, notamment à la viande que les hommes se réservaient en priorité. Comme les besoins énergétiques d'un individu, peu importe son sexe, sont d'autant plus importants qu'il est grand, les femmes plus grandes avaient de ce fait moins de chance de survivre et de se reproduire.

    Le sexisme des hommes préhistoriques aurait donc créé une pression sélective suffisante pour contrecarrer celle issue du fait que les femmes plus grandes ont moins de complications obstétriques et que leurs enfants survivent plus souvent. Autrement dit, si les hommes de Cro-Magnon avaient lu Judith Butler, les femmes ne seraient peut-être pas plus petites que les hommes aujourd'hui…

    Cette théorie a récemment remporté un grand succès auprès des féministes et fait l'objet d'une couverture médiatique où l'on chercherait en vain le moindre esprit critique. En 2014, Arte a notamment diffusé un documentaire qui présentait cette théorie, qui avait fait l'objet d'une recension dansLe Monde et d'un article de la part de l'AFP. Elle a connu un regain de popularité ces dernières semaines, durant lesquelles elle a notamment été défendue sur RFI, France Inter et Libération. C'est aussi dû à la publication d'un livre de la journaliste Nora Bouazzani, dans lequel elle reprend cette thèse, qui a été recensé favorablement sur Slate,Télérama, etc. et a été présenté par l'auteur dans une vidéo sur le site de l'Obs. Même Françoise Héritier, anthropologue au CNRS (qui avait dirigé la thèse de Priscille Touraille), reprenait cette théorie sans la moindre réserve dans une interview au Monde peu avant son décès.

    Dans tous les cas, pas le moindre doute n'est émis quant à la validité de cette théorie, qui est le plus souvent présentée comme un fait établi. Le moins que l'on puisse dire est que, pour des gens qui nous rebattent les oreilles à longueur de journées au sujet des méfaits supposés du patriarcat, les féministes ont plutôt bonne presse! C'est d'autant plus remarquable que la théorie de Touraille est très loin d'être un fait scientifique établi et que les raisons de douter de sa validité ne manquent pas. Je n'en évoquerai ici que quelques unes, sans prétendre clore le débat, qui de toute façon ne peut pas être réglé dans les pages du Figaro.

    D'abord, la théorie de Touraille repose sur l'hypothèse que chez nos ancêtres les femmes étaient moins bien nourries que les hommes, mais les données dont nous disposons sont assez pauvres à ce sujet. Elle note que, dans beaucoup de sociétés de chasseurs-cueilleurs contemporaines, des chercheurs ont observé que les femmes étaient sujettes à des restrictions alimentaires dues à l'existence de tabous divers et variés, mais ces observations n'ont quasiment jamais donné lieu à des études quantitatives du type qui serait requis pour établir cette hypothèse indispensable à la théorie de Touraille.

    D'autre part, s'il est bien établi que les femmes plus grandes ont moins de complications obstétriques, il ne s'ensuit pas qu'elles ont un succès reproductif plus important. Il est possible que cet avantage qu'ont les femmes grandes soient plus que compensé par des inconvénients qui résultent d'autre part de leur grande taille. En particulier, plus un individu est grand, plus ses besoins énergétiques sont importants. Or, dans la plupart des endroits et à la plupart des époques, les êtres humains ont été confronté à la disette, y compris chez les chasseurs-cueilleurs. Le fait que les femmes petites ont des besoins énergétiques moins importants a donc pu leur conférer un avantage.

    On répondra que, pour la même raison, les hommes petits auraient également dû être avantagés et avoir un succès reproductif plus important. Mais c'est oublier que, contrairement aux hommes, les femmes étaient souvent enceintes ou avec des enfants en bas âge qu'elles devaient allaiter. (D'autant que les infortunées femmes de Cro-Magnon n'avaient pas accès à la pilule.) Or la grossesse et l'allaitement, qui chez l'être humain durent très longtemps, augmentent radicalement les besoins énergétiques de la femme. C'est d'ailleurs l'une des explications qui ont été proposées pour expliquer le dimorphisme sexuel chez les primates.

    En effet, le dimorphisme sexuel n'existe pas que dans notre espèce, mais il est fréquent dans le règne animal. En particulier, chez les mammifères et plus encore chez les primates, les mâles sont généralement plus gros que les femelles. (C'est notamment vrai chez les chimpanzés, nos cousins les plus proches.) Il existe de nombreuses hypothèses pour expliquer ce phénomène, dont certaines pourraient également s'appliquer à l'homme.

    En particulier, d'après l'hypothèse de la sélection sexuelle (qui remonte à Darwin), il y a une compétition entre les mâles pour l'accès aux femelles et, de ce fait, les plus gros sont favorisés par l'évolution car ils ont plus de chances de sortir vainqueurs de combats et/ou d'être choisis par les femelles pour se reproduire. Il y a de nombreuses raisons de penser que la sélection sexuelle explique en partie le dimorphisme sexuel dans notre espèce. D'ailleurs, la théorie de Touraille n'est pas incompatible avec l'hypothèse de la sélection sexuelle, ni avec beaucoup d'autres explications du dimorphisme qui ont été proposées.

    Surtout, même si Touraille avait raison, ça ne nous dirait rien sur le sexisme aujourd'hui. On se doute que les hommes de Cro-Magnon se fichaient pas mal de l'égalité hommes-femmes, mais quand bien même leur sexisme aurait-il contribué au dimorphisme actuel (ce qui est douteux), ça ne prouverait pas l'existence du patriarcat aujourd'hui. La théorie de Touraille, même si elle n'est pas vraie, illustre la façon dont la sélection sexuelle peut interagir avec la culture, ce qui est important et souvent méconnu, mais elle n'aide guère les féministes d'aujourd'hui, sinon à leur donner la satisfaction un peu dérisoire, voire même franchement puérile, de penser que même la différence de taille entre hommes et femmes est un produit du sexisme.

    Philippe Lemoine (Figaro Vox, 26 décembre 2017)

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  • La nouvelle guerre civile...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Eric Werner, cueilli dans le n°106 d'Antipresse, lettre d'information de Slobodan Despot, dont la nouvelle formule sera disponible en début d'année 2018. L'auteur évoque une Europe en passe de devenir une terre de confrontation entre deux idéologies totalitaires, l'islamisme et le féminisme...

    Auteur d'un essai essentiel, L'avant-guerre civile (L'Age d'Homme, 1998 puis Xénia, 2015), Eric Werner vient de publier dernièrement Un air de guerre (Xénia, 2017).

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    La nouvelle guerre civile

    On assiste à l’heure actuelle au déferlement d’une marée féministe, mais en face il y a la marée islamiste. D’une certaine manière, le féminisme et l’islamisme sont les deux grandes idéologies de notre temps. Il en existe d’autres, assurément, mais leur importance est comparativement moindre.

    Il y a une trentaine d’années, l’historien allemand Ernst Nolte avait écrit un ouvrage intitulé: La guerre civile européenne, 1917–1945: national-socialisme et bolchevisme[1]. On serait tenté aujourd’hui d’écrire: islamisme et féminisme, la nouvelle guerre civile européenne.

    Islamistes et féministes mènent parfois des combats communs. L’ennemi de mon ennemi est mon ami. Voyez ainsi l’attitude de certaines féministes sur la question du voile intégral. La haine de l’ancien monde l’emporte ici sur certaines peurs: peurs, objectivement parlant, pourtant, bien fondées (il est permis au moins de le penser). La dénonciation du sexisme par les féministes est à géométrie variable. On l’a bien vu encore lors des émeutes sexuelles de Cologne en 2015.

    Pour autant, ces deux idéologies n’en sont pas moins fondamentalement antagonistes.

    Il n’est pas inutile à cet égard de revenir sur l’affaire Ramadan. Cette affaire est emblématique à plus d’un titre. Elle montre, en particulier, quelque chose d’important, à savoir que la seule force aujourd’hui capable d’équilibrer l’islamisme en Europe occidentale, autrement dit de le tenir en échec, est le féminisme. Ailleurs (en Russie, en Inde, au Moyen-Orient même, etc.), il en va peut-être autrement. Mais on ne parle pas de ce qui se passe ailleurs. On parle de ce qui se passe en Europe occidentale. S’il n’y avait pas aujourd’hui le féminisme, si le féminisme n’existait pas, l’islamisme, à coup sûr, aurait probablement aujourd’hui partie gagnée dans nos pays. Il y régnerait d’ores et déjà en maître. Car, à part le féminisme, qu’est-ce qui lui fait encore obstacle: les anciennes Églises chrétiennes désormais converties à l’islamophilie? Il est assez manifeste que non. L’État laïc et républicain? Le dernier roman de Houellebecq, Soumission, décrit bien la mécanique inexorable d’assujettissement progressif dudit État à l’islamisme. Mais il y a le féminisme.

    Jusqu’ici, Ramadan volait de succès en succès. Toutes les portes lui étaient ouvertes (médias, universités, etc.). Il pouvait tout dire, tout se permettre. Ce grand islamologue, disait-on. Sauf que, pour une fois, il s’est cassé les dents. A force de fréquenter l’ancien monde, il s’était mis en tête que les choses iraient désormais très vite. L’ancien monde? Une pomme pourrie. Mais il avait oublié le féminisme. Là, pour une fois, Ramadan a trouvé à qui parler. Un adversaire à sa mesure, en quelque sorte.

    On ne se fait pas trop de souci pour Ramadan lui-même. Tôt ou tard il rebondira. Il n’est même pas sûr qu’il passe par la case prison. Salafisée (ou qatarisée) comme elle l’est aujourd’hui, jamais la France officielle n’osera l’envoyer derrière les barreaux. Ou ce serait très surprenant. Mais ce qui vient de se passer n’en laissera pas moins des traces. Ce n’est pas impunément qu’on se heurte aujourd’hui au féminisme. C’est une idéologie puissante. L’islamisme aussi, bien sûr. Mais justement l’islamisme trouve ici sa limite.

    En théorie, le féminisme se bat pour l’égalité entre les sexes. Il est bien connu depuis Tocqueville (De la Démocratie en Amérique) que lorsque des groupes, quels qu’ils soient, en viennent à se mobiliser pour l’égalité (sociale, raciale, etc.), l’égalité est d’ores et déjà une réalité. Les groupes en question sont toujours en retard en ce domaine: en retard sur l’évolution objective. Il subsiste, certes, aujourd’hui encore, certaines inégalités entre les sexes. Mais souvent au détriment des hommes. En Suisse, par exemple, les hommes sont astreints au service militaire, et non les femmes. C’est un lourd handicap pour les jeunes hommes, en particulier ceux poursuivant des études universitaires. En Suisse toujours, l’âge de la retraite est plus bas pour les femmes qu’il ne l’est pour les hommes, alors même que l’espérance de vie des premières est plus élevée que celle des seconds. En contre-partie, il est vrai, les salaires des femmes sont souvent moins élevés que ceux des hommes. Le principe, à travail égal salaire égal, n’est pas toujours respecté. Etc.

    Laissons cela. Le véritable objet du combat féministe n’est pas l’égalité entre les sexes (même s’il en est souvent question). Il est, ce qui est différent, de changer la nature humaine. On veut créer un homme nouveau (au féminin comme au masculin). C’est ce que résume l’idéologie du genre. En ce sens, le féminisme rejoint le marxisme-léninisme. Car changer la nature humaine, c’est aussi ce que voulaient Marx, Lénine, Staline. Le genre s’enseigne aujourd’hui dans les écoles et les universités d’Europe occidentale comme, autrefois, le diamat [2] dans les universités de Russie et d’Europe orientale. C’est notre petit diamat à nous.

    Le féminisme est aujourd’hui ce qui fait barrage à l’islamisme. On lui en saurait évidemment gré s’il n’était lui-même, comme on le constate de plus en plus, porteur de risques graves en termes d’atteintes à l’État de droit et aux libertés personnelles. L’hystérie qui caractérise les campagnes actuelles contre le «harcèlement», les surenchères qui l’accompagnent (pogroms à répétition, lois «attrape-tout», etc.), en témoignent assez. La charia d’un côté, l’idéologie du genre de l’autre. Se résignera-t-on indéfiniment à ne pouvoir combattre une espèce donnée de totalitarisme que par une autre ?

    Eric Werner (Antipresse n°106, 10 décembre 2017)

     NOTES

    1. Trad. fr. Éditions des Syrtes, 2000 (rééd. Librairie Académique Perrin, 2011.)
    2. Diamat = matérialisme dialectique. Le mot désignait le corpus idéologique stalinien.
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  • La revue de presse d'un esprit libre : spécial Olivier Rey... (38)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Spécial Olivier Rey :

    Le philosophe-mathématicien Olivier Rey s'entretient avec le Cercle Politeia de Bordeaux (7 octobre 2017). Ses réponses sont découpées en huit séquences d’une grande richesse argumentative et très éloignées du glossaire de la cuistrerie :

    (1) De la Science et du Cosmos. Les Grecs de la plus haute antiquité désignaient par le mot cosmos le bon ordre, ce qui est harmonieux bien rangé en un mot l’ensemble de ce qui est. Par exemple chez Homère l’armée d’Agamemnon bien rangée en ordre de bataille est dite « cosmique ».
    https://www.youtube.com/watch?v=_mFlm4SLuJ4

    (2) Sur les travaux de Baptiste Rappin concernant le management et son extension à tous les secteurs de l’existence.
    https://www.youtube.com/watch?v=E8k9xYjcm3Q

    (3) Sur la notion d’individualisme (rappel de Tonnies).
    https://www.youtube.com/watch?v=FXmkOYFrBSg

    (4) Féminisme et Patriarcat où il dément sans difficulté la pseudo association entre patriarcat et capitalisme. En revanche, nous dit-il, c’est bien le capitalisme qui par sa dynamique a détruit le patriarcat comme la communauté en commandant le passage de la « communauté » organique à la « société ». Le capitalisme est un puissant opérateur d’indistinction entre les hommes et les femmes. Dans les sociétés traditionnelles dites patriarcales il y avait des travaux d’hommes et des travaux de femmes qui rendait les uns dépendants des autres et si l’homme avait le pouvoir symbolique, cela n’empêchait aucunement la femme de disposer de nombreux pouvoirs réels. Tout cela a disparu avec l’extension du salariat.
    https://www.youtube.com/watch?v=RGlNhF5HI8A

    (5) Sur l’écologie.
    https://www.youtube.com/watch?v=tvuV2R9zKD0

    (6) Sur les origines chrétiennes de la modernité. À la question qui lui est posée de savoir si comme le pense Alain de Benoist, la modernité est la conséquence de principes chrétiens, il répond que le monde d’aujourd’hui n’aurait pas pu exister sans le christianisme mais pour autant il ne cautionne pas l’opinion suivant laquelle il ne serait que son aboutissement, plaidant plutôt pour une perversion du christianisme dans la modernité. Il opère une distinction très nette entre causes et conditions de possibilité en décrétant que le christianisme n’est pas la cause de la modernité mais qu’il en fut la condition de possibilité.
    https://www.youtube.com/watch?v=LEWba64W8E0

    (7) Sur la souveraineté et l’organisation politique. Réflexion à propos d’Aristote qui distinguait trois types d’organisation politique pouvant donner lieu à trois types de dégénérescence quand
    l’organe doté du pouvoir n’avait plus en ligne de mire le bien commun. La monarchie se dégradait en tyrannie, l’aristocratie en oligarchie et la politeia en démocratie, terme péjoratif dans l’ancienne Grèce.
    https://www.youtube.com/watch?v=GlUFJcQeBZ8

    (8) Tradition et modernité. Il ne faut pas magnifier le passé mais le considérer comme une ressource, un recours, dans lequel nous pouvons puiser pour faire face aux maux du présent. Et ce, sans opposer de façon manichéenne un passé « idyllique » à un présent « épouvantable ». Il s’élève contre le traditionalisme (à l’opposé de la véritable tradition) qui en voulant transposer tels quels les schémas du passé (à l’exemple de l’islam salafiste) dans un environnement qui a complètement changé fait fit de la tradition authentique. Il reproche à la modernité de s’être coupée de cette tradition. S’inspirant de l’anti-moderne Ivan Illitch, il se refuse à la réaction, se contentant de pointer l’ensemble des promesses de la modernité qui sont demeurées lettre morte.
    https://www.youtube.com/watch?v=9KCpYY00XW4

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  • Les snipers de la semaine... (152)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur les Orwelliens, Guillaume Bigot et Bérénice Levet allument les féministes hystériques qui veulent américaniser les rapports hommes-femmes...

    La France de Rostand n’est pas celle de Weinstein

    https://comiteorwell.net/2017/10/20/la-france-de-rostand-nest-pas-celle-de-weinstein/

    - sur Hashtable, H16 dézingue l'impuissance publique face aux prières de rue...

    Prières de rue, code de la route. Courage, fuyons.

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  • Sexe, fric et politique...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous La semaine politique de TV Libertés, présentée par Élise Blaise, qui recevait Bérénice Levet, docteur en philosophie  et auteur de deux essais, La théorie du genre ou La vie rêvée des anges (Grasset, 2014) et Le crépuscule des idoles progressistes (Stock, 2017), pour évoquer la déferlante de révélations sur le harcèlement dans la classe politico-médiatique...

     

                                         

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  • Les Rien-pensants...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un nouveau livre d'Elisabeth Lévy intitulé Les Rien-pensants. Directrice du mensuel Causeur, Elisabeth Lévy est notamment l'auteur d'un essai sur la police de la pensée, Les Maîtres-censeurs (Jean-Claude Lattés, 2002) et de La gauche contre le réel (Fayard, 2012).

     

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    " Mais que se passe-t-il au pays de Descartes et de Voltaire ? Pourquoi, sous couvert de démocratie, la liberté d’expression s’amenuise-t-elle toujours plus ? À quelle étrange inversion assistons-nous quand ceux qui dénoncent l’islamisme et le néo-antisémitisme sont accusés d’attiser la haine ? Par quel retournement les féministes et autres héritiers de 1968 réclament-ils sans cesse plus de police des moeurs et de la pensée, et plus de sanctions ? Les Rien-pensants se sont substitués aux Maîtres censeurs, pointe Élisabeth Lévy quinze ans après son grand livre manifeste. Partout ils veulent interdire qu’on voie ce qu’on voit. Mais de la béatification de Taubira à la diabolisation de Zemmour, de l’exaltation du mariage pour tous à l’interdiction du racolage, de l’exonération des djihadistes à la stigmatisation du populo, de la transparence à la surveillance, se moquer des inventions langagières et politiques des nouveaux modernes est devenu un devoir citoyen. Surtout qu’au prétexte de vouloir notre bien, ils mènent une guerre sans merci contre tout ce qui nous rattache au passé. Voici donc la chronique ironique et énervée de la bataille qui fait rage entre les fluides et les lourdauds, les saute-frontières et les pieds dans la glaise. Un essai décapant, dans un style chahuteur. "

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