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frédéric de hohenstaufen

  • Portrait d'un aventurier...

    Dans ce nouveau numéro de l'émission de TV Libertés, « Les idées à l’endroit », Rémi Soulié, pour évoquer la figure de Jacques Benoist-Méchin, reçoit l'avocat Thierry Bouclier qui lui a consacré une biographie aux éditions Pardès, dans la collection Qui suis-je ?.

    Écrivain, esthète, homme politique, historien et grand voyageur, réputé pour sa connaissance du monde arabe, Jacques Benoist-Méchin est l'auteur de vastes fresques comme son  Histoire de l'armée allemande et Soixante jours qui ébranlèrent l'Occident, de portraits inspirés de grands personnages, comme Mustapha Kémal, Ibn Séoud, Lawrence d'Arabie ou l'inoubliable Frédéric de Hohenstaufen ("Jamais plus l'Aigle de Souabe ne tracerait ses orbes dans le ciel."...), qu'on retrouve, pour certains, dans sa série Le rêve le plus long de l'histoire, et aussi de mémoires politiques, écrites à chaud, De la défaite au désastre, dont la lecture reste essentielle à qui s'intéresse à la période de Vichy.

     

                                                 

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  • Une vie d'historien...

    Les éditions Gallimard viennent de publier Ernst Kantorowicz, une vie d'historien, une biographie écrite par Robert E. Lerner. L'auteur, américain, est spécialiste de l'histoire médiévale et a, notamment, enseigné à l'université de Princeton.

     

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    " Ernst Kantorowicz (1895-1963) est considéré à la fois comme un spécialiste d’histoire de l’art, de théologie médiévale et de droit canonique, de philologie et de droit patristique, de littérature et de philosophie médiévales. Peut-être le doit-il d’abord à sa nature artiste. Sa biographie de Frédéric II de Hohenstaufen parue en 1927 est devenue un best-seller et Les Deux Corps du roi (publié en 1957), une expression de la science politique et du langage courant.
    Sa vie elle-même traverse les tragédies du siècle. Né dans une famille juive industrielle de Poznán, il débute en ardent nationaliste, engagé volontaire au service du Kaiser, blessé à Verdun, volontaire encore pour la lutte contre les spartakistes. C’est à ce titre qu’après la Première Guerre il est étroitement lié au Cercle de Stefan George – considéré alors comme le plus grand poète vivant – qui avait constitué autour de lui une sorte de secte fanatique d’antimodernisme et d’antirationalisme dévouée au culte du héros et à la recherche d’une Allemagne secrète et souterraine.
    Nationaliste conservateur, Kantorowicz s’engage pourtant dans la lutte antihitlérienne dès 1933, ce qui le conduit à refuser de prêter serment au régime nazi et donc à devoir démissionner de son poste universitaire en 1934. Il échappe de peu à la Nuit de cristal en 1938 et réussit à fuir, par l’Angleterre, aux États-Unis où il trouve un poste à Berkeley. Il s’y attache, fait école jusqu’à ce que le maccarthysme fasse de lui un des défenseurs de l’indépendance universitaire (à l’allemande), un des premiers intellectuels à refuser le serment de loyauté. Déchu de nouveau de son poste universitaire, il est accueilli à Princeton au sein de l’Institute for Advanced Study. Mais c’est sa personnalité qui rend Kantorowicz fascinant : cet érudit avait l’élégance d’un dandy, un charme personnel qui lui valait toutes les conquêtes, féminines et masculines. Il s’est lancé dans des liaisons brillantes avec l’aristocratie allemande et fut tout proche, sa vie durant, du grand historien d’art d’Oxford Maurice Bowra, autour de qui se pressait une cour d’esprits brillants. "

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  • Benoist-Méchin, à l'épreuve du temps...

    Les éditions Perrin viennent de rééditer, dans la collection de poche Tempus, les souvenirs de Jacques Benoist-Méchin, intitulés A l'épreuve du temps. Écrivain, homme politique, historien et grand voyageur, réputé pour sa connaissance du monde arabe, Jacques Benoist-Méchin est l'auteur de vastes fresques comme son  Histoire de l'armée allemande et Soixante jours qui ébranlèrent l'Occident, de portraits inspirés de grands personnages, comme Mustapha Kémal, Ibn Séoud, Lawrence d'Arabie ou l'inoubliable Frédéric de Hohenstaufen ("Jamais plus l'Aigle de Souabe ne tracerait ses orbes dans le ciel."...), qu'on retrouve, pour certains, dans sa série Le rêve le plus long de l'histoire, et aussi de mémoires politiques, écrites à chaud, De la défaite au désastre, dont la lecture reste essentielle à qui s'intéresse à la période de Vichy.

     

    " Jeune écrivain, ivre de musique, admirateur de Marcel Proust, Jacques Benoist-Méchin (1901-1983) cède au vertige de son époque. En 1936, les jeux Olympiques de Berlin marqueront le début de sa fascination pour le national-socialisme, à tel point que, cinq ans plus tard, il prendra part au gouvernement de Vichy en tant que secrétaire d’État chargé des rapports franco-allemands. Il relate ensuite sa descente aux enfers durant les années 1943-1947, au terme desquelles il sera condamné à mort par la Haute Cour de justice. Gracié et libéré en 1954, il ne cessera, dès lors, de parcourir le monde arabe, dont le premier il devina l’éveil.
    Benoist-Méchin est l’un de ces personnages de l’Histoire qui suscitent les controverses les plus passionnées. Mais la valeur de cette confession, d’une écriture magistrale et plus captivante que maints romans, est incontestable et capitale notamment pour comprendre le phénomène totalitaire. "

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  • Un empereur de légendes !...

    Les éditions Perrin publient cette semaine un livre de Sylvain Gouguenheim intitulé Frédéric II - Un empereur de légende. Médiéviste et spécialiste de l'Allemagne, Sylvain Gouguenheim a publié une étude sur les Chevaliers teutoniques et est également l'auteur de Aristote au Mont Saint-Michel - Les racines grecques de l'Europe chrétienne (Seuil, 2008), ouvrage qui avait provoqué une violente polémique au moment de sa sortie... Ce livre ne manquera pas d'intéresser ceux qui ont découvert cet extraordinaire empereur ("Le premier Européen selon mon goût" a écrit Nietzsche) au travers du récit que lui a consacré Benoist-Méchin ou de la monumentale biographie d'Ernst Kantorowicz.

    Frédéric II de Hohenstauffen : un empereur de légendes

    " Frédéric II Staufen (1194-1250), l'empereur qui stupéfia le monde, selon les mots d'un chroniqueur contemporain, exerça son pouvoir dans une époque riche en mutations. Au cours d'un règne tumultueux, il déploya des qualités qui le placent parmi les souverains les plus fascinants de toute l'histoire médiévale occidentale. Héritier des rois normands de Sicile et des souverains germaniques, ce monarque réformateur et d'une volonté de fer apparaît comme l'une des figures majeures du Saint Empire.
    Dominant l'Allemagne, l'Italie et le royaume de Jérusalem, son objectif fut partout et toujours le même : exercer et défendre les droits royaux et impériaux, en usant avec souplesse des possibilités offertes par les situations locales. Les réussites, réelles, du règne ne masquent pourtant pas ses difficultés et ses échecs. Frédéric II se heurta à la révolte de son premier fils, Henri. En butte à l'opposition radicale de la papauté, il fut excommunié, puis, déclaré parjure et hérétique, il fut déposé par Innocent IV.
    Par ce travail basé sur des archives aussi bien allemandes qu'italiennes et françaises, et en délaissant le mythe comme la psychologie supposée du personnage, mais en s'attachant à étudier le règne, sans a priori ni anachronisme, Sylvain Gouguenheim dresse le portrait renouvelé d'une figure médiévale d'exception. "

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  • Le conflit du Trône et de l'Autel...

    La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n° 63, novembre - décembre 2012).

    Le dossier central est consacré au conflit du Trône et de l'Autel. On peut y lire, notamment,  des articles de  Bernard Fontaine ("Le choc des deux glaives au Moyen Age" ; "Frédéric II de Hohenstaufen"), de  Charles Vaugeois ("Luther, la Réforme, l'Allemagne et la France"), d'Aimé Richardt ("La longue histoire du gallicanisme") et de Philippe Conrad ("1905 : la séparation de l'Eglise et de l'Etat").

    Hors dossier, on pourra lire, en particulier, un entretien avec l'historien et professeur de sanskrit Michel Angot ("L'Inde, une civilisation ignorée") et  des articles de Philippe d'Hugues ("Pierre Benoît et ses quarante romans") et de Jean-Joël Brégeon ("Un homme de l'ombre : Georges Albertini") ainsi que la chronique de Péroncel-Hugoz.

     

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  • Soixante jours qui ébranlèrent l'occident...

    Les éditions Robert Laffont rééditent dans leur collection Bouquins Soixante jours qui ébranlèrent l'Occident, le chef d'oeuvre de Jacques Benoist-Méchin consacré à la défaite de la France en juin 1940 face à l'Allemagne. Historien, écrivain, connaisseur du monde arabe et homme d'engagement, Jacques Benoist-Méchin est l'auteur d'une oeuvre importante qui a fort opportunément été rééditée ces derniers mois. On trouvera ainsi sans difficultés ses souvenirs, intitulés A l'épreuve du temps, aux éditions Perrin , ainsi qe sa série de biographies, chez Omnibus, consacrée à ces personnages qui ont rêvé d'une rencontre de l'Orient et de l'Occident, d'Alexandre le Grand à Lawrence d'Arabie en passant par Bonaparte en Egypte ou l'inoubliable Frédéric de Hohenstaufen ("Jamais plus l'Aigle de Souabe ne tracerait ses orbes dans le ciel."...).

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    "Cet ouvrage de Jacques Benoist-Méchin reste un des classiques de l'historiographie contemporaine. Publiée en 1956, c'est la première étude de fond consacrée à ce qu'on appelle la « campagne de France », autrement dit la brève période, entre le 10 mai et le 10 juillet 1940, qui vit les armées françaises s'écrouler devant l'ennemi et avec elles la nation tout entière. Jamais une grande puissance militaire n'avait étéécrasée aussi vite et de manière aussi inexorable depuis la campagne-éclair de Napoléon contre la Prusse en 1806. En moins de dix semaines, une des puissances qui dirigeaient le monde fut ainsi littéralement balayée de la scène politique.
    L'auteur relate au jour le jour cette tragédie en évoquant simultanément la situation politique et la situation militaire. Son ouvrage est le premier à avoir offert une synthèse aussi minutieuse et documentée de ces événements dramatiques. Benoist-Méchin fait ici pleinement oeuvre d'historien, en dépit de ses engagements politiques qui l'ont conduit à prendre parti en faveur de la collaboration.
    Dans sa préface, il explique en ces termes sa démarche : « Il n'est pas un Français qui n'ait vécu ce drame au plus profond de lui-même. « Aussi ne faut-il pas s'étonner si le souvenir de ces journées hante encore les esprits et si des millions d'individus continuent à se demander : « Comment un tel désastre a-t-il été possible ? Comment toutes ces choses ont-elles pu arriver ? »
    Ces questions, leur a-t-on apporté, jusqu'à ce jour, une réponse satisfaisante ? Il faut reconnaître que non. L'ampleur de l'enjeu, la violence des passions, l'enchevêtrement des intérêts, le caractère des protagonistes, l'interdépendance des facteurs politiques et militaires, tout contribuait à faire des journées de mai, juin et juillet 1940 une sorte de no man's land ou l'on ne s'aventurait qu'avec précaution.
    Pour entourer notre travail de toutes les garanties désirables, nous avons consultéà peu près tous les témoignages français et étrangers ayant trait à ce sujet. Jamais nous n'avons cité une phrase ou un chiffre sans fournir sa référence.
    Il nous est apparu que le seul fait de situer les événements à leur vraie place et de leur restituer leur véritable physionomie suffisait à leur conférer un aspect nouveau, différent des thèses généralement admises. »
    Même si certaines données apparaissent aujourd'hui erronées en raison des nouvelles informations dont on dispose, ce récit historique demeure remarquable de précision, de rigueur, et s'impose par la qualité de son écriture comme par sa finesse d'analyse. Il constitue toujours un modèle du genre."

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