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dominique de roux - Page 2

  • Dominique de Roux parmi nous...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de publier sous la direction d'Olivier François un ouvrage collectif intitulé Dominique de Roux parmi nous, avec des textes de Pierre-Guillaume de Roux, Gabriel Matzneff, François Bousquet, Laurent Schang, Philippe Barthelet, Pascal Sigoda et Didier da Silva. Critique littéraire, Olivier François collabore à la revue Eléments et anime Le plus d’Éléments sur TV Libertés.

     

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    " A vingt ans, Dominique de Roux confiait « un besoin incessant d'être un autre, plusieurs autres ». Initiateur de l'aventure des Cahiers et des éditions de L'Herne, polémiste redouté chargeant les faussaires de la littérature et de la politique, gaulliste irrégulier rêvant d'Empire, conseiller politique du guérillero angolais Jonas Savimbi, témoin capital de la révolution des Œillets au Portugal en 1974, lecteur, écrivain et stratège, Dominique de Roux ne fut pas l'homme d'une seule cause ni d'une seule voie, mais il menait de front tous ces engagements. Ecrire, éditer, faire éditer, mener un combat politique et métapolitique, interroger les convulsions de son époque, était pour lui une seule et même action, avec ce souci essentiel, écrivait-il, de briser « les formes mortes », pour retrouver « la fraternité sanguine du monde, la réalité du monde ». Rétifs aux réductionnismes idéologiques, cet irrégulier absolu méprisait toutes les postures, et l'on tenterait vainement de le rattacher à une école ou un groupe, de l'assigner par une définition académique et scolaire. L'auteur d'Immédiatement, l'éditeur et l'ami d'écrivains aussi divers que Witold Gombrowicz, Ezra Pound, Pierre Jean Jouve ou Allen Ginsberg, le cofondateur des éditions Christian Bourgois et le pamphlétaire dénonçant les fausses gloires et les impostures, Dominique de Roux, homme aux visages multiples, fut simultanément un archaïque et un futuriste, un homme tourné vers les horizons ultramarins et un amoureux de la glèbe, un poète et un agitateur de génie, un homme de piété et un briseur d'idoles. A l'occasion du quarantième anniversaire de sa mort, à 41 ans, le 29 mars 1977, Olivier François a réuni dans Dominique de Roux présent des textes  de Pierre-Guillaume de Roux et Gabriel Matzneff, François Bousquet et Laurent Schang, Philippe Barthelet, Pascal Sigoda et Didier da Silva – analyses, témoignages ou hommages – évoquant cet figure unique de la deuxième moitié du vingtième siècle et restituant l'unité de sa vie et de son œuvre, leur cohérence et l'esprit qui les animait. "

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  • Réprouvés, bannis, infréquentables...

    Les éditions Léo Scheer viennent de publier, sous la direction d'Angie David, un recueil de portraits de dissidents des lettres et des idées, intitulé Réprouvés, bannis, infréquentables. Parmi les auteurs, on trouvera, notamment, Rémi Soulié et Olivier François, chroniqueur à la revue Éléments...

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    " Boutang chassé de la Sorbonne, Campo indépendante jusqu’à l’impardonnable, Pasolini exclu du PCF pour homosexualité et mort assassiné, Leys allant faire carrière en Australie, de Roux et Millet bannis du milieu éditorial, Debord et Bodinat refusant d’entrer dans le système, Handke déprogrammé de la Comédie Française, Camus et Nabe finissant par s’auto-publier, Houellebecq jugé pour islamophobie, Dantec s’exilant au Québec, Muray mourant à temps, si l’on ose dire, Michéa empoisonnant la gauche au point de paraître l’ennemi de son propre camp… Réprouvés, bannis, infréquentables : trois adjectifs du titre disent bien ces différents degrés d’exclusion à l’égard d’intellectuels et d’écrivains, ayant pourtant élaboré une œuvre majeure. Mais qui, et au nom de quoi, sont-ils jugés et condamnés puisque de ce n’est plus la morale bourgeoise, traditionnelle, celle qui a essayé de faire censurer Madame Bovary en son temps ? "

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  • Dominique de Roux, un réfractaire entre politique et littérature...

    Le samedi 10 juin 2017, à partir de 14 heures, la revue Eléments organise à Paris, Espace Moncassin (164 rue de Javel, 15e arrondissement), un hommage à l’occasion des 40 ans de la mort de Dominique de Roux.

    Le nombre de places dans la salle étant limité, la réservation obligatoire : cliquer ICI (paiement sur place)

     

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    À l’occasion des 40 ans de la mort de Dominique de Roux, la revue Éléments et l’association Exil H organisent un hommage le samedi 10 juin 2017 à l’espace Moncassin de Paris, de 14h à 18h.

    Dominique de Roux, un réfractaire entre politique et littérature

    Au programme de cet hommage :

    • Présentation par Olivier François

    Pierre-Guillaume de Roux : L'esprit de l'Herne.

    Gabriel Matzneff : Il y a quarante ans, Dominique de Roux.

    François Bousquet : Dominique de Roux, un aventurier impérial.

    Laurent Schang : Géopoétique de Dominique de Roux.

    Philippe Barthelet : L'écriture de Dominique de Roux.

    Pascal Sigoda, fondateur de l’association des lecteurs de Dominique de Roux : La politique selon Dominique de Roux.

    Didier Da Silva : Dominique de Roux et le Portugal.

    Avec la participation de Jacqueline de Roux et la diffusion de l'entretien donné par Dominique de Roux à Christian Bussy pour la RTBF en 1974. Un film rare...

    Réservation obligatoire : cliquer ICI (paiement sur place)



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  • Entre le rêve et l'action...

    Le seizième numéro de la revue Livr'arbitres est en vente et comporte un dossier consacré à Dominique de Roux

    La revue peut être commandée sur son site :  Livr'arbitre, la revue du pays réel.

     

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    Au sommaire de ce numéro :

    Éditorial

    Plaisirs solittéraires

    Portrait

    Dominique de Roux : avec des textes de Laurent Schang, Francis Bergeron, Philippe Barthelet, Pierre-Guillaume de Roux, Frédéric Saenen, Jérôme Besnard, Michel Lhomme, Alexandre Le Dinh, Jean Guenot, Jean-François Bory, Hubert Gerbeau, Pierre Marquand-Gairard, Guillaume Pinaut, Guilaine Depis et Stéphanie-Lucie Matherne...

    Coup de coeur

    Quoi de nouveau ? Fasciste !

    Nouveauté

    Deux singes à Saint-Tropez

    Polémique

          Peut-on encore croire en la jeunesse ?

    Réédition

    Chronique de Nouvelle France : L'appel de la race

    In memoriam

          Geneviève Dormann

    Nouvelle inédite

           Appelez-moi... (Michel Déon)

    Carnet de voyage

           Retour de Cuba

    D'une image, un film

           Frankenstein

     

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  • Sagesse dionysiaque...

    Les éditions du Seuil viennent de publier dans la collection Points Sagesse un essai de Rémi Soulié intitulé Nietzsche ou la sagesse dionysiaque. Critique littéraire, Rémi Soulié est l'auteur, notamment, d'un ouvrage intitulé Les châteaux de glace de Dominique de Roux (Les Provinciales, 2002).

     

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    " La sagesse n’est-elle pas une intruse dans le colloque entre Nietzsche, gagné par la folie, et Dionysos, le dieu de l’ivresse panique ? Ces antipodes de la raison et de la mesure sont si exotiques aux yeux grecs ou chrétiens ! Et pourtant... Le philosophe et le dieu nous invitent moins à accepter le monde tel qu’il a été, est et sera, qu’à le vouloir infiniment tel. Les mortels habitent la terre : ceux qui, parmi eux, sont suffisamment forts pour être pénétrés de cette évidence vivent sans haine ni ressentiment le temps qui leur est imparti par les Parques comme une éternité. Ils savent qu’ils sont innocents de ce dont les accusent les clergés religieux ou humanitaires ; ils peuvent donc rire avec les Célestes et « respirer une atmosphère de hauteur » : « La glace est proche, la solitude est énorme ? mais voyez avec quelle tranquillité tout repose dans la lumière ! voyez comme l’on respire librement ! » (Ecce Homo). "

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  • Bienvenue dans un monde sans frontière...

    Nous reproduisons ci-dessous un excellent article de Romaric Sangars, cueilli sur Causeur et consacré à l'attaque par des djihadistes d'un centre commercial de Nairobi...

    Romaric Sangars anime avec Olivier Maulin le Cercle Cosaque.

     

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    Prise d’otages de Nairobi : la Charia contre le Marché

    Si le XXème siècle a été traversé par une grande « guerre civile européenne » (selon l’expression d’Ersnt Nolte), en deux phases, mutant ensuite en une guerre mondiale Est-Ouest verrouillée par le feu nucléaire, le XXIème siècle est entré dans une phase de guerre civile mondialisée, et les récents événements au Kenya en sont un symptôme extraordinairement révélateur. Dans un supermarché – métaphore assez littérale de ce que la planète est en passe de devenir -, des civils européens ont été abattus par des jihadistes européens au nom d’une idéologie politico-religieuse d’origine arabo-musulmane, au sein d’un pays d’Afrique noire qui représentait un lieu de tourisme pour certaines victimes, de terrorisme pour les bourreaux, l’assaut ayant été relayé en temps réel sur Twitter, afin que son écho médiatique soit mondial. Comment résumer plus éloquemment la nature du conflit où nous sommes sommés jetés ?

    Ce massacre doit être au moins l’occasion du procès d’un certain nombre de lieux communs débiles qui pourrissent depuis trop longtemps dans la pensée dominante. Cette pensée est manichéenne, simpliste, benoîtement optimiste, bref : criminelle. Elle supposait, avec une naïveté touchante, que la relativisation ou la disparition des frontières nationales, signifierait mécaniquement la fin des guerres sous l’égide bienveillante de l’ONU. Résultat : la guerre ne se déroule presque plus entre nations – peut-on appeler « guerre » au sens classique les opérations de gendarmerie menées par les Occidentaux ? -, non, la guerre est civile et elle est mondiale. On chantait les bienfaits de la circulation accélérée des individus sur toute la planète et des nombreux échanges rendus possibles grâce au réseau Internet. Oui, mais cela signifie également la potentielle omniprésence fantôme de l’ennemi, et la diffusion exponentielle des haines. On se pâmait devant la symbolique du métissage, en tant que dissolution des différences par la grâce de l’amour. Le couple mixte qu’a formé la « Veuve blanche » avec son djihadiste de mari, l’a mené à assassiner ses compatriotes, sans distinction de races, au nom de l’universalisme islamique. United colors of total war.

    Oui, décidément, il y a quelque chose de pourri dans le village global. Nous qui ne sommes pas bêtement « progressistes » nous nous doutions bien qu’un phénomène – comme celui de la mondialisation -, n’est jamais innocent, et porte toujours son revers, et que là où un certain Bien semble s’affirmer, le mal mute. Aussi ne sommes-nous pas tellement étonnés. Mais permettez tout de même que nous expliquions aux mondialistes béats que si cette guerre présente gagne en intensité, alors sans doute nous n’aurons plus d’armée aux frontières, pas la moindre ligne Maginot, non, mais un flic ou une caméra dans chaque rue et un ennemi dans chaque immeuble. S’il n’y a plus de front, le front est partout. Si nous sommes tous « citoyens du monde », cela implique que désormais, toute guerre sera civile. C’est-à-dire, selon Pascal : le pire des maux.

    Moi qui ne suis pas un « citoyen du monde » au sens où ils emploient cette expression, mais un Français héritier de 2000 ans d’Histoire, c’est avec un dédain parfaitement aristocratique que j’observe les bannières des camps en présence, m’interrogeant seulement : « Reste-t-il une voie entre la Charia et le Marché ? » Les deux idéologies sont des hérésies en miroir. La seconde adore un argent devenu bien trop abstrait, la première un esprit franchement lourd, si temporel, tellement littéral. J’ai la nostalgie d’une âme dans un corps. Une culture singulière au sein d’une géographie définie. J’ai la nostalgie de la forme nationale, parce qu’elle est à taille humaine, parce qu’elle est une grande personne avec son tempérament propre, son passé, ses drames, parce qu’on peut la voir, la cerner, parce qu’elle est plus facilement bridée dans ses volontés hégémoniques. Bien entendu, défendre aujourd’hui la forme nationale ne pourrait se faire qu’à condition de s’adapter au paradigme actuel, de viser une sorte d’Internationale des peuples souverains et des cultures, tel que Dominique de Roux voulut le faire avec son « gaullisme révolutionnaire » auquel les gaullistes de son temps n’ont pas compris grand-chose. La France pourrait justement, dans cette optique, jouer un rôle de premier ordre, en tant que modèle, par excellence, de la « vieille nation historique ». Oui, mais pour cela, il faudrait déjà qu’elle se souvienne qu’elle existe.

    Romaric Sangars (Causeur, 27 septembre 2013)

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