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collaboration - Page 2

  • Des maquis blancs...

    Les éditions Konfident viennent de publier une étude historique d'Olivier Pigoreau intitulée Maquis blancs - La « résistance » des collabos 1944-1945.

    L'auteur a publié plusieurs ouvrages documentés sur des épisodes oubliés de la deuxième guerre mondiale comme Bad Reichenhall : un épisode tragique (Jacques Grancher, 2010), consacré à l'affaire de l'exécution sommaire d'une dizaine de Waffen SS français par des membres de la 2e DB, Sanglante randonnée (Histoire & Collections, 2013), qui retrace la parcours d'une unité allemande composée de volontaires français chargée de traquer les groupes de la résistance, ou encore Son âme au diable (Konfident, 2020), consacré aux années de guerre de Jean-Marie Balestre, ancien président de la Fédération internationale de sport automobile.

     

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    " De l'été de la Libération jusqu'au printemps 1945, les services spéciaux allemands ont mené sur le sol français une guerre secrète comparable à celle conduite entre 1940 et 1944 par les Alliés. Des centaines d'hommes et de femmes, militants du Parti populaire français de Doriot, miliciens et autres partisans de la cause du Reich réfugiés sur l'autre rive du Rhin ont été infiltrés dans notre pays, notamment par parachutages, afin de créer un mouvement de résistance qui mènerait la lutte contre les armées occidentales et saperait l'autorité du nouveau gouvernement. Dans les zones montagneuses, les ultras de la collaboration rêvaient de créer des «maquis blancs» et, partout ailleurs, de mettre sur pied des réseaux de renseignement et d'action. La formation des agents, leurs matériels et leurs missions : ce livre lève le voile sur une guerre restée inconnue. "

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  • Jacques Chardonne et Paul Morand...

    Les éditions Gallimard ont publié voici quelques semaines le dernier volume de la Correspondance - 1964-1968 entre Paul Morand et Jacques Chardonne. Diplomate, épicurien et homme de droite, Paul Morand a notamment publié de nombreux romans. Jacques Chardonne a dirigé les éditions Stock et eu en parallèle une carrière de romancier. Ostracisés après la guerre pour leur engagement en faveur de Vichy, voire de la collaboration, ils ont néanmoins été les inspirateurs des écrivains de la jeune génération de droite.

     

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    " Commencée en 1949 et achevée presque vingt ans plus tard avec la mort de Jacques Chardonne, en plein Mai 68, cette correspondance est à tout point de vue celle de la fin d’un monde. Et pour Morand, c’est une amitié littéraire qui disparaît, « une boule de laine dans la gorge ». Cette « paire d’anarchistes conservateurs », comme dit Morand, compte bien être aussi du nouveau monde, en observant avec acuité les bouleversements qui l’inaugurent et en assurant habilement la postérité de leurs œuvres. Tout à trac, les Beatles, la guerre du Vietnam, la Nouvelle Vague ou Jack Kerouac s’invitent chez L’Homme pressé, qui semble toujours partout, en Espagne, à Londres ou en Allemagne, au Masque et la plume et aux « déjeuners Florence Gould ». Chardonne, qui fête ses quatre-vingts ans entouré de jeunes critiques, prépare quant à lui soigneusement sa sortie. Il publie Demi-Jour ; on pose une plaque pour le célébrer au village de Chardonne, en Suisse. Une lettre aimable du général de Gaulle suffit à le convertir au règne du « Monarque », sous l’œil amusé de Morand.
    Les deux farouches épistoliers jugent sans relâche les grands vivants et les grands morts dans l’arène des lettres : Cocteau et Drieu, Mauriac, Sartre, Malraux, Saint-John Perse et Jouhandeau, tout en scrutant les jeunes premiers, Le Clézio ou d’Ormesson. Chardonne a le regard aiguisé de l’ancien éditeur ; et Morand, celui du lecteur érudit, passionné d’histoire. Avec une brillante nostalgie, ce dernier voyage dans le passé, à la faveur de son Journal d’un attaché d’ambassade, retrouve son paradis d’enfance près de la Tour Eiffel, ou revisite déjà Venise. Le temps les rattrape, la fidèle épouse de Morand, Hélène, s’affaiblit et bientôt Chardonne ne répond plus. Dans ses dernières lettres, le moraliste laconique se fait étrangement chinois, s’effaçant dans le « Cosmos »… Et le vernis délicat de son admiration commence à craquer, Chardonne reprochant à Morand sa légèreté coupable en politique, ses errements antisémites. Mais grâce à lui et à leurs milliers de lettres, Morand a tout de même réussi ce « self-portrait » éblouissant qu’il n’avait jamais osé écrire. C’est la Correspondance indispensable avant le Journal inutile. "

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  • Bagnes et camps de l'épuration française...

     

    Les éditions Auda Isarn viennent de publier un essai de Pierre-Denis Boudriot intitulé Bagnes et camps de l'épuration française. Docteur en histoire moderne et contemporaine, Pierre-Denis Boudriot, né en 1952, est l’auteur de L’Épuration 1944-1949 (Grancher, 2011) et L’Ennemi intérieur de la IIIe République 1938-1940 (Chiré, 2014).

     

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    " Fin 1945, 10 000 hommes et 4 000 femmes, condamnés pour faits de collaboration par les tribunaux d’exception français, purgent leur peine dans les maisons centrales, appelées bagnes par les épurés, et les camps. Pierre-Denis Boudriot présente ces établissements, de 1944 à 1954, et détaille la vie quotidienne de leurs détenus. Il a exploité 70 récits, mémoires et correspondances privées d’épurés en les croisant avec les nombreuses notes et circulaires de l’administration pénitentiaire. "

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  • Des Bretons pour l'Europe nouvelle...

    Les éditions Ars Magna viennent de publier une étude historique de Neven Ar Ruz intitulé Des Bretons pour l'Europe nouvelle. Neven Ar Ruz est le fondateur du blog « Barr-avel », le coup de vent, la rafale en breton.

     

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    " Le Groupe Collaboration ou « Collaboration, groupement des énergies françaises pour l'unité continentale » est un mouvement créé à l'automne 1940 par l'écrivain Alphonse de Châteaubriant. Prolongation du Comité France-Allemagne (1935-1939), il est, comme son nom l'indique, favorable à la collaboration avec l'Allemagne nationale-socialiste. Cercle de notable, il dispose cependant d'une organisation de jeunesse au positionnement radical : les Jeunes pour l'Europe nouvelle, que dirige, un temps, le futur écrivain Saint-Loup. Dans Des Bretons pour l'Europe nouvelle, le Groupe Collaboration en Loire-Inférieure (1941-1944), le chercheur Neven Ar Ruz étudie son implantation dans le futur département de Loire-Atlantique et ses actions et nous montre, qu'avec ses 1 000 adhérents, ce mouvement est la principale organisation collaborationniste du département et la seule à avoir l'oreille des Allemands. "

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  • Confinez-vous avec : ... La Fosse de Babel, de Raymond Abellio

    Avec la crise du coronavirus, les maisons d'édition reportent la publication de leurs nouveautés à des jours meilleurs. Cette période sera donc l'occasion de vous signaler, au gré de l'inspiration du moment, des ouvrages, disponibles sur les sites de librairie en ligne (ceux dont l'activité se poursuit...), qui méritent d'être découverts ou "redécouverts".

    On peut trouver aux éditions Gallimard, dans la collection L'Imaginaire, un roman de Raymond Abellio intitulé La Fosse de Babel. Polytechnicien, activiste, initié, philosophe, Raymond Abellio est un personnage hors-norme qui, à côté de son œuvre théorique, a publié plusieurs romans, dont Les yeux d'Ezechiel sont ouverts (Gallimard, 1946) et Visages immobiles (Gallimard, 1983), dans lesquels on retrouve les trois principaux personnages de La Fosse de Babel.

     

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    " Drameille, le héros de ce roman, cherche à former des surhommes capables de mener le monde à un destin supérieur. Pour recruter les membres du groupe de la «structure absolue», il essaiera de provoquer des conflits entre toutes les catégories d'hommes - fascistes, communistes, technocrates - et de les mettre en compétition de façon à sélectionner les élus en éliminant les insuffisants. Les massacres ne sont qu'une étape sur la voie de la connaissance du «communisme sacerdotal» dépassant à la fois les anciennes religions et les anciennes politiques.
    Comment se procurera-t-il les fonds nécessaires à son entreprise? En montant l'affaire S.S, aux États-Unis, en 1953, alors que le maccarthysme est en plein essor. Von Saas, ancien officier S.S., sera chargé d'organiser la protection d'usines américaines, pendant que Santafé, ancien révolutionnaire espagnol. montera une organisation anarchiste qui commettra des attentats dans les mêmes usines...
    Autour de Drameille gravitent de nombreux personnages : l'écrivain français Dupastre, qui nous raconte cette aventure à la première personne, Julienne et Françoise de Sixte, Pirenne, le policier communiste qui sera la cheville ouvrière de la catastrophe finale, etc.
    La diversité des décors (Paris, Genève, Londres, l'Italie, New York, Detroit), le heurt des idées, l'abondance des thèmes, la place faite à l'amour, font de ce livre une oeuvre exceptionnelle. "

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  • Son âme au diable...

    Les éditions Konfident viennent de publier un ouvrage d'Olivier Pigoreau intitulé Son âme au diable - Jean-Marie Balestre 1940-1945, consacré à la jeunesse de l'ancien président de la Fédération internationale de sport automobile, avec une préface de l'historien Jean-Marc Berlière. Journaliste et historien, Olivier Pigoreau a notamment publié 1944 - L'Été chaud des collabos (Histoire & Collections, 2014).

     

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    " Jean-Marie Balestre fut sans doute le seul Français à porter l'uniforme des Waffen-SS et à se voir attribuer la carte de déporté interné de la Résistance. Déroutante jeunesse que celle de cet homme, engagé jusqu'au point le plus ultime de la collaboration, pour finir la guerre derrière les barbelés d'un camp de concentration. Qui fut au juste, entre 1940 et 1945, celui qui, avec son ami Robert Hersant, allait bâtir le plus grand groupe de presse français et, seul, régner pendant près de 15 ans à la tête du sport automobile mondial ? Ce livre rouvre un dossier qui, des décennies après la guerre, défraya la chronique, donna lieu à un retentissant procès et causa quelque embarras à un très haut niveau de l'Etat. Au-delà du cas Balestre, sont ici mises en lumière les ambiguïtés d'une époque propice à toutes les aventures et à tous les retournements, dans un Paris sous la botte allemande où, entre collabos patentés et résistants authentiques, évoluèrent d'insaisissables aventuriers. "

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