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Revues et journaux - Page 75

  • Illusions et tragédies...

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    La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n° 85, juillet - août 2016).

    Ouvert par l'éditorial de Philippe Conrad ("L'année du tournant"), le dossier central est consacré à l'année 1936. On peut y lire, notamment,  des articles de Philippe Fraimbois ("Mars 1936 : alerte sur le Rhin"), de Philippe Conrad ("Front populaire : les espoirs déçus de l'été 1936"), de Arnaud Imatz ("La guerre d'Espagne et ses mémoires antagonistes"), de Jean Kappel ("A Moscou, Staline élimine ses rivaux" ; "Berlin organise les Jeux Olympiques : la fête des peuples") et de Jacques Berrel ("Le temps des congés payés et des auberges de jeunesse").

    Hors dossier, on pourra lire, en particulier, un entretien avec Claude-Pierre Brossolette ("Un témoin du XXe siècle"), un autre avec Arnaud Imatz ("Le clivage droite/gauche en question") et un dernier avec Bernard Lugan ("Le passé méconnu de l'Afrique du Nord"), ainsi que des articles de Jean-François Chemain ("L’Éducation selon les Romains"), d'Alain Herbeth ("La gauche Algérie française"), d'Olivier Zajec ("Régine Pernoud"), de Philippe d'Hugues ("La guerre de Sécession au cinéma ou la revanche des Confédérés"), d'Eric Mousson-Lestang ("L'Allemagne et le djihad islamique") et d'Emma Demeester ("François Guizot"), ou encore les chroniques de Péroncel-Hugoz et de Philippe d'Hugues....

     

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  • La France mystérieuse...

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    Valeurs actuelles vient de sortir un numéro hors-série pour l'été sur le thème de « La France mystérieuse ».

    Organisé en trois parties, « La magie des origines », « Légendes des provinces » et « Source féconde des arts », on pourra y lire, notamment, des articles d'Olivier Maulin (« Le pèlerin médiéval » ; « Des présences dans les bois » ; « L'Alsace »), de Laurent Dandrieu (« Quand l'ange du bizarre se pose sur la toile »), de Philippe Barthelet (« Pierres libératrices » ; « La Franche-Comté »), de Christian Brosio (« La Normandie » ; « L'Auvergne, le Bourbonnais »), de Solange Bied-Charreton (« L'empire de la raison » ; « Littérature : la convocation des ténèbres») ; de Michel Marmin (« Nerval ou la quête du rêve »), de Jean-Louis Brunaux (« Des sanctuaires et des dieux ») ou de Michel Thibault (« Druides d'hier et d'aujourd'hui »).

     

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  • Houellebecq, le grand désanchanteur...

    Le Figaro vient de publier, sous la direction de Michel De Jaeghere, un numéro hors-série consacré à Michel Houellebecq et à son œuvre... 

     

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    Houellebecq, le grand désanchanteur

    On pourrait se contenter de voir en lui un provocateur et un pornographe. Ce serait si reposant, si simple. Considérer que le burlesque même des situations qu'il met en scène, l'accumulation poussée jusqu'à l'absurde de détails pratiques, consignés avec une méticulosité maniaque, le prosaïsme étriqué des motivations de ses personnages, la répétition mécanique de scènes de sexe que l'on croirait directement tirées d'un script de film dénoncent le caractère de farce de son œuvre, de ses fictions. Ce qu'il y a de tragique, avec Michel Houellebecq, c'est qu'à l'image des vidéos que tourne l'un de ses personnages avec des caméras fixées dans la forêt, le long des chemins creux, pour mesurer jour après jour la prolifération des espèces végétales et le passage du temps, ses romans nous présentent le monde dans lequel nous vivons comme dans un miroir. Il n'est pas beau à voir. L'égoïsme le plus monstrueux y est payé par l'amertume et par la solitude, la misère sexuelle côtoie la recherche effrénée de la satisfaction des sens dans un consumérisme mesquin, l'instabilité du désir débouche sur le grand délaissement de l'âme, l'attente d'une mort sans espérance.

    On a pu faire avec raison le procès du nombrilisme des romanciers contemporains. Dénoncer l'égotisme qui avait rivé leur regard sur les plus minuscules de leurs états d'âme de bourgeois bohèmes hantés par l'introspection méthodique de leur néant. Les avait cantonnés à des riens ; détournés d'offrir à leurs lecteurs une vision du monde, un tableau de leur temps analogue à ceux qu'avaient brossés les maîtres des siècles précédents: Balzac, Flaubert, Zola, Proust ou Céline. Michel Houellebecq aura réconcilié l'autofiction avec l'art de la fresque, quelque délavées que soient les couleurs de ses compositions.

    Depuis la publication d'Extension du domaine de la lutte, en 1994, ses personnages n'ont cessé de nous apparaître comme autant de dédoublements de lui-même. Dans l'affichage de leur exténuation, la cruauté de l'exercice d'autodérision auquel il a paru tenter de faire correspondre, parfois, la dégradation volontaire de ses propres traits, de son visage, se lit le même projet de se faire le chroniqueur de la condition humaine jusqu'à son stade ultime: la disparition progressive des joies de l'existence, la déchéance et la mort.

    Il n'en aura pas moins rempli dans le même temps le programme qu'il affecte au peintre autour duquel s'ordonne l'intrigue de La Carte et le Territoire: produire une œuvre dont le propos serait de donner une description méthodique d'un monde en décomposition. Chercher avec Lovecraft la poésie dans la peinture minutieuse du réel, tout en affrontant comme Balzac les grandes révolutions de l'époque - la libération des mœurs, l'émergence de l'individualisme de masse, le transhumanisme, la montée en puissance de l'islam -, pour en donner à voir dans toute leur crudité les développements. Ses Particules élémentaires sont à Mai 68 ce que Les Déracinés avaient été à la naissance de la France républicaine. Plateforme se veut L'Éducation sentimentale de notre temps.

    La fadeur de ses personnages, la transparence de sa phrase (telle est sans doute l'origine de son aversion pour Léon Bloy: ce procureur qui prend la pose, ce professionnel de l'indignation qui force inutilement la voix) n'ont pas d'autre raison d'être que de donner à ses observations la froide autorité d'un constat, d'en rendre l'objectivité incontestable.

    Le génie de Houellebecq est d'avoir pris appui sur cette affectation de neutralité pour instruire, contre le monde moderne, le procès le plus accablant. Qu'il s'agisse des impostures de l'art contemporain ou des ravages de la psychanalyse, de l'impasse du matérialisme libertaire ou des illusions de la révolution sexuelle, de la mondialisation ouverte à «l'homme du supermarché» par l'ère de la communication, le tourisme de masse et la circulation des biens, de la spiritualité New Age ou de l'épanouissement promis par la «culture de l'entreprise» aux cadres du tertiaire, des faux-semblants de la démocratie représentative ou de la lâcheté des élites devant la montée de l'islam, il aura renversé les idoles et percé les baudruches de l'époque avec une cruauté jubilatoire, un humour d'autant plus ravageur qu'il s'enveloppait dans une impassibilité de clown blanc, une impavidité digne de Buster Keaton.

    Les clones de La Possibilité d'une île, comme ceux de l'épilogue des Particules élémentaires, dont ce roman étrange est en quelque sorte le prolongement, n'appartiennent que par de trompeuses apparences à la science-fiction. Ils ne sont ni plus ni moins pour lui que la figure de l'homme moderne poussée jusque dans ses ultimes retranchements: des êtres qui ne sont plus rattachés au réel que par des connexions virtuelles, des monades affranchies de tout passé, tout héritage, tout avenir, tout contact physique, tout lien ; ignorants ce que c'est que le rire, l'amour, la souffrance, le bonheur ou la compassion.

    «Les joies de l'être humain nous restent inconnaissables, ses malheurs à l'inverse ne peuvent nous découdre, confesse l'un d'entre eux dans une mélopée d'hexamètres baudelairiens. Nos nuits ne vibrent plus de terreur ni d'extase ; nous vivons cependant, nous traversons la vie, sans joie et sans mystère, le temps nous paraît bref.»

    Conspué par les bien-pensants, mais reconnu, quand même, par la société du spectacle, couronné par le Goncourt et célébré aujourd'hui par l'exposition de ses photos au Palais de Tokyo, Michel Houellebecq aura multiplié les masques - comme autant de pieds de nez à ceux qui proclament leur admiration envers une œuvre dont ils ne semblent pas comprendre toujours toute la signification - pour échapper à la lapidation qu'aurait dû lui valoir la férocité du portrait qu'il faisait d'une époque qui se rengorge de sa curiosité universelle, mais n'aime, en définitive, qu'elle-même: il aura campé au cœur du cloaque dont il détaillait les puanteurs avec un art inégalable de brouiller les pistes, de mener avec les idées à la mode un double jeu permanent.

    Dans une vision toute pascalienne de la misère d'un monde privé de la Grâce, le deuil d'une chrétienté à ses yeux à jamais défunte, il semble nous dire que la partie est jouée et qu'elle est perdue sans retour. Son plus grand mérite tient à ce qu'il n'aura jamais cessé de faire affleurer, pourtant, lointaines, inaccessibles, les valeurs éternelles auxquelles tendait son moi profond.

    Le «royaume perdu» d'une enfance que n'aurait pas saccagée l'égoïsme féroce de ceux qui lui ont tenu lieu de parents ; la figure volatile et tendre d'une femme rendue à sa vocation de mère, de jeune fille, d'épouse, d'amante ; la nostalgie d'une société fondée sur la confiance, le lien féodal d'homme à homme ; la beauté de l'accomplissement par le don ; le désir d'un Dieu transcendant qui viendrait ordonner le chaos, donner aux plus tristes de nos vies un sens.

    Et la figure de l'amour vrai, inconditionnel, émergeant, çà et là, comme une fleur d'eau flottant, miraculeuse, à la surface boueuse d'un étang. C'est parfois un alexandrin dissimulé dans sa prose. Ailleurs une caresse, un regard, une main tendue qui démentent, au détour d'un chapitre, l'étalage de cynisme et d'indécence dont il fait profession. Plus explicites encore, quelques quatrains, où la certitude de n'être lu, compris, que par le petit nombre l'autorise soudain à cette confidence:

    «Nous voulons retourner dans l'ancienne demeure / Où nos pères ont vécu sous l'aile d'un archange, / Nous voulons retrouver cette morale étrange / Qui sanctifiait la vie jusqu'à la dernière heure. / Nous voulons quelque chose comme une fidélité, / Comme un enlacement de douces dépendances, / Quelque chose qui dépasse et contienne l'existence ; / Nous ne pouvons plus vivre loin de l'éternité.»

    Prophète désenchanté des lendemains glaçants, Michel Houellebecq est, parfois, accusé d'être réactionnaire. Il est, définitivement, beaucoup mieux que cela: antimoderne.

    Michel de Jaeghere

     

     

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  • Être minoritaire en terre d'Islam...

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    Le douzième numéro hors-série de La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque. Il est consacré à la (sur)vie des populations non-musulmanes en terre d'Islam.

    Au sommaire de ce numéro :

    Une religion sûre d'elle même et dominatrice par Philippe Conrad

    L’Islam et les autres selon la sunna par René Marchand

    L’Islam sunnite face au soufisme par Marie-Thérèse Urvoy

    Qui sont les yézidis ? par Jean-Paul Roux

    L’identité menacée des Kalash du Pakistan par Erwand Durin

    La dhimmitude, un statut d’infériorité pour les non-musulmans par Philippe Conrad

    Al-Andalus ou le mensonge de la cohabitation harmonieuse par Arnaud Imatz

    Al-Andalus et la Croix - Entretien avec Rafael Sanchez Saus – propos recueillis par Arnaud Imatz

    Les Balkans sous le joug ottoman par Nikola Mirkovic

    La tragédie arménienne par Tigrane Yégavian

    Une minorité oubliée : les Assyro-Chaldéens par Jean Monneret

    La dhimmitude au quotidien par Péroncel-Hugoz

    La genèse de l’islamisme contemporain par Philippe Conrad

    Les chrétientés d’Orient menacées par Elisa Bureau

    L’histoire tragique des chrétiens du Liban - Entretien avec Richard Millet – propos recueillis par Claude Lenormand

    Le calvaire des chrétiens d’Irak et de Syrie par Charlotte d’Ornellas

    Syrie : le danger d’un régime fondamentaliste - Entretien avec Mgr Jean-Clément Jeanbart – propos recueillis par Charlotte d’Ornellas

    Photographe à Damas et à Palmyre - Entretien avec Katharine Cooper – propos recueillis par Claude Lenormand

    Les chrétiens d’Orient - Entretien avec Benjamin Blanchard – propos recueillis par P. A. Bouclay.

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  • Résister et riposter !...

    Nous vous signalons la parution du nouveau numéro la revue Rébellion (n°74, Février - mars 2016). Vous pourrez notamment y lire un article de Thibault Isabel, rédacteur en chef de Krisis sur le socialisme païen de Louis Ménard et un entretien avec Michel Marmin, chroniqueur de la revue Éléments, à propos de Léo Malet.

     

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    Au sommaire :

    Editorial : Changer le monde avant qu’il ne nous change !

    Actualité : Projet de Loi El Khomri – le patronat en rêve, la Gauche va le faire !

    Agir Local. Penser global : Le syndicalisme et la lutte politique révolutionnaire.

    Entretien avec un camarade syndicaliste

    Stratégie : L’ordre des Assassins, la stratégie révolutionnaire des disciples d’Hassan Sabbah ( Pierre Lucius)

    Réflexion : De l’Autorité ( Yohann Sparfell)

    Histoire : Le Socialisme païen de Louis Ménard ( Thibault Isabel)

    Culture : Entretien avec Michel Marmin : Léo Malet, un mystère de Paris

    Chronique livre : La Corée du Nord, le Pays qui n’était pas là ( Pierre Lucius)

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  • Modernité ?...

    Le numéro 44 de la revue Krisis, dirigée par Alain de Benoist, vient de paraître. Cette nouvelle livraison est consacrée à la modernité.

    C'est le quatrième numéro en moins d'un an, et le contenu est toujours aussi riche... On ne peut donc que saluer le travail de l'équipe de rédaction !

    Vous pouvez commander ce nouveau numéro sur le site de la revue Krisis ou sur le site de la revue Eléments.

    Bonne lecture !

     

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    Telle qu’elle s’érige lentement depuis cinq ou six siècles, la modernité se nourrit de l’idéologie qui la fonde: le modernisme. Elle se donne pour but de conduire à un progrès continu de l’esprit humain, à travers le perfectionnement des sciences, du goût, des mœurs et de la société. Mais ce projet titanesque, prométhéen, s'est écrasé contre un mur. Nous attendions des lendemains qui chantent; or, le présent ne cesse de déchanter. Le nihilisme gagne donc du terrain, et nos idéaux s'effondrent.
    Reste que le projet modernisateur, malgré ses excès, stimulait les hommes d’une manière positive et féconde. Il leur donnait le souffle de la liberté, le goût des horizons lointains. Sur les ruines de cette ambition ne poussent plus que des fleurs déjà fanées avant d’éclore. Nous autres, contemporains, avons besoin de retrouver du sens, ne serait-ce qu’en faisant le deuil de nos vieilles chimères. Il nous faut refonder un monde, une espérance, une culture. Et, pour cela, nous devons d'abord dresser le bilan de la modernité.


    Au sommaire :


    Éditorial

    Entretien avec Françoise Bonardel / Modernisme, antimodernité, tradition.

    Myriam Revault d’Allonnes / Crise et modernité.

    Jean-François Gautier / La conscience universelle.

    Thibault Isabel / Essor et déclin de la modernité dans l’Histoire.

    Costanzo Preve / Les trois stades de la modernité capitaliste.

    Entretien avec Rémi Brague / Modernité et religion.

    Bernard Bourdin / Le fondamentalisme religieux et les fondements de la modernité.

    Karlheinz Weißmann / Le national-socialisme, une idéologie moderniste ?

    Youness Bousenna / La décadence, autopsie d’un fantôme européen.

    Michel Maffesoli / Georg Simmel: modernité et post-modernité.

    Entretien avec Michel Maffesoli / L’ère du postmoderne.

    Jonathan Daudey / Nietzsche, médecin de la modernité.

    Jean-François Gautier / La révocation artistique de l’espace pictural.

    Matthieu Giroux / Le primat moderniste du principe d’action.

    Charles Péguy / Le texte: Le monde moderne et l’argent (1914).

     

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