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Livres - Page 288

  • La ruée vers l'Europe...

    Entre 150 et 200 millions d'Africains en Europe en 2050 ?... Théorie délirante de complotiste d'extrême droite ? Dystopie surgie du cerveau maladif d'un émule de Jean Raspail ou de Michel Houellebecq ?... Non... Simplement, une hypothèse considérée comme crédible par Stephen Smith, ancien responsable des pages Afrique à Libération, puis au Monde, dans son essai intitulé La ruée vers l'Europe - La jeune Afrique en route pour le vieux Continent, publié chez Grasset. Cette fois-ci, nous ne pourrons pas dire que nous n'avons pas été prévenus par cette enquête, que l'auteur veut objective dans ses constats, sinon dans ses conclusions... Stephen Smith avait déjà provoqué la polémique avec son livre Négrologie : pourquoi l'Afrique meurt (Calmann-Lévy, 2003).

     

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    " L’Europe vieillit et se dépeuple. L’Afrique déborde de jeunes et de vie. Une migration de masse va se produire. Son ampleur et ses conditions constituent l’un des plus grands défis du XXIe  siècle.
    L’Union européenne compte aujourd’hui 510 millions d’habitants vieillissants  ; l’Afrique 1,25 milliard, dont quarante pour cent ont moins de quinze ans. En 2050, 450 millions d’Européens feront face à 2,5 milliards d’Africains. D’ici à 2100, trois personnes sur quatre venant au monde naîtront au sud du Sahara.
    L’Afrique «  émerge  ». En sortant de la pauvreté absolue, elle se met en marche. Dans un premier temps, le développement déracine  : il donne à un plus grand nombre les moyens de partir. Si les Africains suivent l’exemple d’autres parties du monde en développement, l’Europe comptera dans trente ans entre 150 et 200 millions d’Afro-Européens, contre 9 millions à l’heure actuelle.
    Une pression migratoire de cette ampleur va soumettre l’Europe à une épreuve sans précédent, au risque de consommer la déchirure entre ses élites cosmopolites et ses populistes nativistes. L’État-providence sans frontières est une illusion ruineuse. Vouloir faire de la Méditerranée la douve d’une «  forteresse Europe  » en érigeant autour du continent de l’opulence et de la sécurité sociale des remparts – des grillages, un mur d’argent, une rançon versée aux États policiers en première ligne pour endiguer le flot – corrompt les valeurs européennes.
    L’égoïsme nationaliste et l’angélisme humaniste sont uniment dangereux. Guidé par la rationalité des faits, cet essai de géographie humaine assume la nécessité d’arbitrer entre intérêts et idéaux. "

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  • Un fils de la nation...

    Les éditions Müller publient cette semaine le premier tome des mémoires de Jean-Marie Le Pen, sous le titre Fils de la Nation. Celui qui a été le diable de la politique française pendant près de trente ans revient sur son parcours jusqu'à la création du Front National. Ce livre évidemment indispensable à lire pour tous ceux qui s'intéressent aux idées, à la politiques et aux fortes personnalités, sera le contrepoint nécessaire de la biographie de Philippe Cohen et Pierre Péan, Le Pen, une histoire française.

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    «  Mes grands-parents ne savaient pas lire mais surent donner une vie décente à leurs enfants. Ma paysanne de mère était élégante et fière, mon père, patron pêcheur taciturne, avait navigué pendant la Grande guerre, à treize ans, mousse sur un cap-hornier, ces cathédrales de toile et de bois qui affrontaient les quarantièmes rugissants. A la maison, il n’y avait pas l'eau courante mais on aimait sa famille, son pays et Dieu – et la Bretagne aussi, avec ses îles, ses navires. L’instituteur et le curé nous apprenaient à les chanter ensemble. En somme, j’étais un petit Breton heureux dans la grande France. 
    Puis vint la Seconde guerre mondiale. Le père est mort, la France était blessée, des curés m’ont dégoûté de Dieu. C’est alors que j’ai découvert la folie des hommes, Paris, l’université, l’Indochine, l’Assemblée nationale, l’Algérie. J’eus une épouse et des filles. La vie s’offrait, tantôt magnifique, tantôt désolante. Le petit Breton avait grandi, la France rapetissé. Pour la relever, j’ai choisi le combat politique.  »

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  • Le modèle américain d'Hitler...

    Les éditions Armand Colin viennent de publier un essai de James Q. Whitman intitulé Le modèle américain d'Hitler - Comment les lois raciales américaines inspirèrent les nazis, avec une préface de Johann Chapoutot. Américain, l'auteur est professeur de droit comparé à l'université de Yale.

     

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    " Allemagne, années 1930 : les nazis préparent leur accession au pouvoir. Dans la perspective des futures lois raciales de Nuremberg, ils s’intéressent tout particulièrement aux politiques ségrégationnistes mises en place aux États-Unis.
    Ironie de l’histoire, les nazis estimeront que la politique américaine va trop loin, notamment avec la loi « une seule goutte suffit » (ou « One-Drop Rule ») qui leur permet de classer les Africains-américains en citoyens de seconde classe. Les lois raciales nazies ont-elles été inspirées par ce « modèle américain » ?
    L’auteur, James Whitman, répond par l’affirmative, ayant mené une enquête détaillée sur l’impact américain lors de la mise en place des principales lois de Nuremberg, pièces maîtresses de la ségrégation antijuive du régime nazi. S’opposant à l’idée généralement défendue par les historiens que la politique de répression américaine n’aurait aucun lien significatif avec les lois raciales allemandes, l’auteur démontre dans cet essai que les nazis ont, au contraire, montré un grand intérêt, réel et soutenu, que ce modèle leur a servi de base dans l’élaboration de leur propre système de ségrégation.
    Cet essai nous fait comprendre, au-delà de l’histoire du Troisième Reich, l’influence de l’Amérique sur les pratiques racistes dans le monde. "

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  • Le Délire occidental...

    Les éditions de poche Pocket viennent de rééditer un essai de Dany-Robert Dufour intitulé Le Délire occidental. Philosophe critique, Dany-Robert Dufour a notamment écrit  Le divin marché (Denoël, 2007).

     

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    " Et si la raison occidentale était devenue délirante ? Pourquoi sommes-nous à ce point désenchantés ? Et si le délire occidental a gagné le monde entier, était appelé, comme tout délire, à se fracasser contre le réel ? D'une part, parce que la toute-puissance et l'illimitation des prétentions humaines qu'il contient mettent toujours plus en péril les fragiles équilibres de la nature, nécessaires à la vie sur Terre. D'autre part, parce que ce délire altère considérablement la culture en vidant de tout sens créatif ses sphères fondamentales : le travail, le loisir et l'amour.
    C'est en définitive à une raison délivrée qu'en appelle Dany-Robert Dufour en esquissant les possibles contours d'une refondation de la civilisation occidentale. "

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  • François Duprat et le nationalisme-révolutionnaire...

    Les éditions Ars Magna viennent de publier un ouvrage intitulé François Duprat, le prophète du nationalisme-révolutionnaire, qui rassemble des articles écrits par cette figure de la droite radicale française ainsi que des témoignages de ceux qui l'ont côtoyé... On rappellera que Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard ont consacré une biographie à ce personnage, François Duprat - L'homme qui inventa le Front national (Denoël, 2012).

     

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    " Le 18 mars 1978, au lieudit Le Hameau de Caudevillé, près de Caudebec-en-Caux, François Duprat décède dans l’explosion de son véhicule.

    Alors numéro deux du Front national, ou « peut-être plutôt numéros un-bis » selon l’expression de son biographe Nicolas Lebourg, l’homme qui vient d’être ainsi assassiné est quasiment inconnu du grand public. Par contre, il est une personnalité de premier plan du mouvement national français et Lebourg nous précise que sa vie se confond avec l’histoire récente de celui-ci : « Co-fondateur de la Fédération des étudiants nationalistes, d’Occident, d’Ordre nouveau et du Front national, il participa à la direction et produisit la propagande de ces trois derniers mouvements, et fut exclu des trois premiers. Il anima ses Groupes nationalistes révolutionnaires à la lisière du parti présidé par Jean-Marie Le Pen. Durant le même temps, il établit des liens personnels avec la totalité des organisations néo-fascistes sis dans l’ensemble de l’Europe, et il collabora avec des mouvements arabes, en particulier les mouvements palestiniens al-Fatah et Front populaire de libération de la Palestine. Acharné de l’écriture, il fut l’auteur de plusieurs ouvrages, mais aussi d’articles politiques publiés dans une dizaine de journaux de la presse d’extrême-droite, et il créa lui-même une autre dizaine de bulletins et de revues. Il ne se satisfit pas pour autant d’un poste d’intellectuel, et mania de concert la barre de fer, alors qu’en règle générale l’activisme est une phase précédant l’engagement politique classique et non simultanée. »

    C’est cette homme fascinant que nous vous proposons de découvrir, quarante ans après son assassinat, par l’intermédiaire d’une anthologie et de témoignage de ceux qui militèrent avec lui. "

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  • Mémoires de la Gaule...

    Les éditions du Seuil viennent de publier un essai historique de Laurent Olivier intitulé Le pays des Celtes - Mémoires de la Gaule. Archéologue, Laurent Olivier est conservateur en chef des collections d'archéologie celtique et gauloise du musée d'Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye.

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    " « Conquise, la Gaule a perdu la parole. Sa mémoire était tout entière dans le souvenir inquiet qu’en avaient gardé ceux qui l’avaient soumise. Rome a fait oublier la Gaule. Puis on a cru la reconnaître dans les "Sauvages" de l’Amérique, ou bien reflétant, à distance, notre image : celle de "nos ancêtres les Gaulois".
    Les découvreurs qui ont exhumé ses vestiges à partir de la fin du XIXe siècle, ont été surpris de la voir livrer des créations subtiles et magnifiques, que l’on croyait trop belles pour elle. Il a fallu attendre les surréalistes, comme André Breton, pour que l’on prenne la mesure de la force d’expressivité et de l’originalité de l’art gaulois. Nous y reconnaissons maintenant la marque d’une pensée et d’un savoir, voisin de celui de la science grecque. »

    Retraçant les réinventions successives dont les « Gaulois » ont fait l’objet depuis l’époque de César, Laurent Olivier remonte le fil du temps pour s’approcher au plus près d’un monde disparu, celui des Celtes. "

     

     

     

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