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  • L'homme qui inventa Hitler...

    Les éditions Auda Isarn viennent de rééditer Röhm, l'homme qui inventa Hitler, un récit historique de Jean Mabire.

    Décédé en 2006, Jean Mabire, qui était un des grands écrivains de l'aventure, qu'elle soit historique, mythologique ou politique, a aussi été un combattant pour la cause de l'identité des peuples européens.

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    " Le capitaine Ernst Röhm, un Bavarois de Munich, ancien combattant de Verdun, a 31 ans quand il regagne son pays natal en novembre 1918. Blessé et défiguré au visage, rempli d’amertume et de rage par la défaite, c’est en soldat désespéré qu’il se lance dans l’aventure des corps-francs et des complots. Restant dans la coulisse, il propulse sur la scène politique un obscur caporal autrichien nommé Adolf Hitler. Il « invente » de toutes pièces celui qui deviendra un jour le Führer et déclenchera la Seconde Guerre mondiale.

    Dans son sillage, Röhm recrute et organise une véritable armée privée, la « Sturmabteilung » ou Section d’Assaut. Hitler définissait ainsi ces « soldats politiques » : « À partir de maintenant, le maître de la rue doit être le national-socialiste, comme il doit être un jour le maître de l’État. » Ils sont 3 000 en 1923, 30 000 en 1925, 300 000 en 1931 et 3 millions en 1933.

    Après la prise du pouvoir le 30 janvier 1933, détesté par Goering, Bormann et la très conservatrice Reichswehr (qui réprouve aussi son homosexualité), Ernst Röhm devient pour Hitler un rival, après avoir été l’un de ses rares amis. Röhm considère, lui, que le Führer a trahi l’idéal socialiste du NSDAP et appelle de ses vœux une «Deuxième Révolution».

    Le chef d’état-major de la SA est assassiné au cours de la Nuit des Longs Couteaux, le 30 juin 1934, sur les bords du lac Tegern. "

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  • Le reste contre l’Ouest...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Renaud Girard cueilli sur Geopragma et consacré aux relations de l'occident avec le reste du monde depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Grand reporter au Figaro, Renaud Girard est membre du comité d'orientation stratégique de Geopragma.

     

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    Le reste contre l’Ouest

    Fréquents adeptes du wishful thinking, les grands médias occidentaux ont souligné à l’envi que rien d’important – ni contrat de vente d’armes, ni déclaration de soutien à la guerre en Ukraine –  n’avait été signé lors de la visite que le président chinois fit à son homologue russe à Moscou, du 21 au 23 mars 2023, et que c’était donc un flop pour Vladimir Poutine.
     
    Mais les occidentaux ne comprennent pas qu’en géopolitique le symbolique prime toujours sur le matériel. Xi Jinping n’est pas un homme qui pratique le tourisme diplomatique. Quand il se rend à Moscou et qu’il étreint un Poutine qui vient tout juste de se faire inculper pour crimes de guerre par la Cour pénale internationale (CPI), c’est qu’il veut faire passer un message puissant à ses rivaux occidentaux.
     
    C’est un message de défi. De refus d’une quelconque primauté morale que détiendrait l’Occident par rapport au reste de l’humanité. « Vos principes démocratiques et votre justice internationale à géométrie variable, vous pouvez les garder ! », semble vouloir dire aux Occidentaux le dirigeant chinois. Xi Jinping a peu apprécié les menaces à peine voilées exprimées par l’Amérique au cas où il renforcerait son alliance avec la Russie. « Je m’allie avec qui je veux, comme je veux et quand je veux », est la réponse de Pékin à Washington.
     
    C’est une position qui est beaucoup plus répandue sur la planète qu’on ne le croit. Elle est suivie par la plupart des Etats d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie. Elle permet à la Chine de se présenter comme le héraut d’un monde multipolaire, par opposition au monde unipolaire conduit par les Etats-Unis d’Amérique.
     
    Les leaders de la jeunesse urbanisée des pays qu’on qualifiait naguère du Tiers-Monde sont de plus en plus nombreux à taxer d’hypocrite le catéchisme démocratique venu d’occident. Le Sud-Africain Julius Sello Malema, né en 1981 dans un bantoustan, en est un bon exemple. Après avoir été le président de la ligue de la jeunesse de l’ANC, il a rompu avec le parti au pouvoir, pour créer son propre mouvement, Economic Freedom Fighters, qui ne cesse de grandir. Dans une vidéo qui a beaucoup tourné en Afrique, il dénonce ce qu’il estime être le deux poids, deux mesures, de la Cour internationale de La Haye. La CPI a inculpé le président russe mais ne s’est jamais intéressée aux leaders occidentaux ayant détruit deux Etats, l’Irak et la Libye, par des interventions militaires non autorisées par l’ONU.
     
    Le président américain s’est réjoui de l’inculpation de Vladimir Poutine par la CPI, et a déclaré : « Nous devons rassembler les informations et avoir un procès pour crimes de guerre ». La jeunesse du reste du monde juge hypocrite cette attitude, dans la mesure où l’Amérique n’a jamais ratifié le Statut de Rome et n’est donc pas partie à la CPI (comme la Russie ou la Chine d’ailleurs). Les crimes de guerre commis à Boutcha, en Ukraine, par l’armée russe, sont avérés. Mais ceux commis à Abou Ghraïb, en Irak, ne le sont pas moins. Or aucun dirigeant de la Coalition occidentale ayant envahi l’Irak en 2003 n’a été pour le moment inquiété par la justice internationale.  
     
    Les occidentaux expliquent que leurs interventions militaires sont désintéressées, et qu’elles se font dans le cadre d’une lutte contre le mal (la dictature) et pour la promotion du bien (la démocratie). Ce mantra manichéen, qui a pu être véhiculé par les médias de masse, passe déjà moyennement auprès de la jeunesse occidentale. Mais il ne passe plus du tout auprès des jeunesses politisées africaines, latino-américaines, asiatiques. 
     
    L’Amérique prend conscience de ce phénomène. Voilà pourquoi la vice-présidente américaine, Kamala Harris, a, le 26 mars 2023, entamé une tournée en Afrique (Ghana, Tanzanie, Zambie). Washington considère que ce continent, où l’âge moyen est de vingt ans, représente l’avenir de l’humanité. Les Américains veulent y contrer la percée de la Chine et de la Russie, ces deux grandes autocraties qui ne cessent de se rapprocher depuis vingt ans.
     
    Cependant, les jeunesses politisées du reste du monde s’intéressent moins à la pureté proclamée des intentions de l’Occident qu’au résultat final de ses interventions militaires. Elles constatent qu’il a détruit, puis abandonné, deux Etats pétroliers du tiers monde qui fonctionnaient, à savoir l’Irak et la Libye.

    Le jour où un armistice entre Moscou et Kiev sera en vue, l’Occident demandera aux Russes de présenter leurs excuses pour leur agression militaire du 24 février 2022. Mais s’il veut être appuyé par le reste du monde dans cette démarche, l’Occident serait bien avisé de balayer d’abord devant sa porte. Et de présenter auparavant ses excuses pour les graves déstabilisations du Moyen-Orient et du Sahel, qu’il a provoquées par ses guerres d’Irak (2003) et de Libye (2011).

    Renaud Girard (Geopragma, 29 mars 2023)

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  • Tour d'horizon... (241)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Stalker, Juan Asensio analyse le Michel Kohlhaas de Heinrich Wilhelm von Kleist...

    La figure de Michel Kohlhaas de Heinrich Wilhelm von Kleist ou l'Anarque dressé contre le rouleau compresseur

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    - sur Rébellion, David L’Épée revient sur le phénomène du Black Bloc...

    Y a-t-il une tête pensante sous les capuches du Black Bloc ?

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    - sur La pompe à phynance, son blog du Monde diplomatique, Frédéric Lordon s'attaque à la légitimité apportée par les élections...

    Les demeurés de la « légitimité »

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  • Feu sur la désinformation... (414)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Floriane Jeannin.

     

                                          

    Sommaire

    La météo de l’info : “violences”

    L’image de la semaine : BHL/CABANA

    Le dossier : La grande occultation - Fusillade dans une école à Nashville

    Les pastilles de l’info : Le super bobard - l’incendie du porche de la mairie de Bordeaux

    Le chiffre de la semaine : Bardella sur TF1

    Chiffre toujours : Le journalisme mis en cause…

    La pub de la semaine : Être borné, c’est l’avenir !

    L’idiot du village global : La surprise ratée de Valls

    Intox / Désintox : Le magazine "La Recherche"

    Décryptage : Édouard Philippe le deux poids, deux mesures pour l'extrême-gauche

    Le tweet de la semaine : Mise en abîme pour Enthoven

    Carton rouge : Twitter et Elon Musk

    Le coup de chapô : Colloque 2023 de l’Institut Iliade

    Portrait piquant : Edwy Plenel

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  • Cap sur la communauté !...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier un essai de Marco Scatarzi intitulé Cap sur la communauté ! - Une boussole pour les militants identitaires.

    Essayiste et militant italien, Marco Scatarzi, né en 1983, a fondé les éditions Passaggio al Bosco ainsi que l’espace identitaire Casaggi, à Florence.

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    " Qu’est-ce que la Communauté militante ? Marco Scatarzi répond à cette question en passant en revue les principes qui l’animent et les modes opératoires qui la construisent. Dans l’harmonie essentielle de la Communauté, il veut voir la riposte identitaire au modèle mondialiste : les liens organiques comme rempart contre l’isolement du consommateur global, le solidarisme de la camaraderie comme alternative à la massification de l’individu atomisé, la synthèse des différences comme frein au nivellement de l’universalisme, le partage des idées comme digue face à la doxa nihiliste.

    Ces pages destinées en priorité aux militants, dont l’auteur assimile la destinée de soldats politiques à un serment de fidélité, sont des pages de combat. Elles envoient au diable le fatalisme pour lancer un défi au troisième millénaire : celui de réveiller notre Civilisation en dormition avec le feu inextinguible des âmes brûlantes de foi. "

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  • Le réveil des dépossédés ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné sur Europe 1 par Christophe Guilluy à Sonia Mabrouk au sujet de la crise politique et de la crise sociale que traverse la France et de la contestation contre la réforme des retraites.

    Géographe, Christophe Guilluy est l'auteur d'essais importants et très commentés comme Fractures françaises (Flammarion, 2010), La France périphérique (Flammarion, 2014), Le crépuscule de la France d'en haut (Flammarion, 2016), No society (Flammarion, 2018) et dernièrement Les dépossédés (Flammarion, 2022).

     

                                           

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