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  • Les snipers de la semaine... (170)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur le blog Mezetulle, André Perrin, auteur de l'excellent Scènes de la vie intellectuelle en France (Toucan, 2016), mouche les magistrats de la Cour de cassation, et quelques commentateurs, à la suite d'une décision de jurisprudence sur le harcèlement particulièrement inquiétante...

    Harcèlement et novlangue

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    - sur Causeur, Slobodan Despot règle son compte à Emmanuel Macron® de belle manière...

    Macron, an II : Jupiter sent le sapin…

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  • Feu sur la désinformation... (206)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias, présentée cette semaine par Michel Geoffroy et Martial Bild.

    Au sommaire :

    • 1 : L'année de toutes les censures
      Martial Bild et Michel Geoffroy font un point précis sur le renforcement de la censure en France. Ils passent en revue les deux piliers des partisans de la “Corée de l’Ouest” : la censure d’Etat et la censure numérique des GAFA.
    • 2 : Portrait piquant de Salhia Brakhlia
      Portrait d'une journaliste militante lancée par Yann Barthès dans le Petit Journal de Canal Plus et qui officie aujourd'hui au côté de son mentor dans l'émission Quotidien sur TMC.

     

     

                                            

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  • Partisans et centurions...

    Les éditions Perrin viennent de publier un essai d’Élie Tenenbaum intitulé Partisans et centurions - Une histoire de la guerre irrégulière au XXe siècle. Élie Tenenbaum est chercheur à l'IFRI et coordinateur du Laboratoire de recherche sur la Défense.

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    " « Guerre de l’ombre » longtemps en marge des pratiques militaires occidentales, la guerre irrégulière – subversion, guérilla, guerre psychologique ou révolutionnaire – fut réintroduite au cours du second conflit mondial sous l’impulsion de la Grande-Bretagne, avant de se diffuser en France et aux États-Unis. Cette génération de « partisans » va se muer en une communauté de « centurions » avec l’avènement de la guerre froide. En Europe d’abord, puis en Asie et dans l’ensemble du Tiers Monde, ils deviennent maîtres dans l’art de combattre les irréguliers au fur et à mesure que progresse la décolonisation. Au cours des années 1960, les États-Unis prennent la tête de la croisade contre les guerres de libération nationale, en développant leur stratégie de « contre-insurrection ». L’échec de sa mise en œuvre au Vietnam, ses dérives politiques en Amérique latine et ailleurs conduisent à un déclin, plus ou moins discret, jusqu’à sa réapparition au début du siècle, à l’aune de la guerre contre le terrorisme.
     
    C’est cette histoire méconnue et souvent tronquée que raconte Élie Tenenbaum. En s’appuyant sur des sources inédites et grâce à une approche globale, il conduit à repenser l’opposition entre centurions et partisans. Dans ce combat inégal, où les rôles pourtant ne cessent de s’inverser, les leçons du passé ont trop souvent été oubliées. Alors que la guerre irrégulière frappe à nouveau à la porte de notre quotidien, il convient plus que jamais de les réexaminer. "

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  • Immigration : et si on se fiait à l'intelligence des Français ?...

    Vous pouvez ci-dessous découvrir un entretien avec Laurent Obertone, réalisé par Edouard Chanot et diffusé le 19 octobre 2018 sur Radio Sputnik, dans lequel il évoque l'immigration et les conséquences qu'elle aura en France comme en Europe dans les trente prochaines années. Journaliste, Laurent Obertone vient de publier La France interdite - La vérité sur l'immigration (Ring, 2018).

     

                                        

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  • A propos des pulsions totalitaires des médias...

    Les éditions du Toucan viennent de publier, dans leur collection L'Artilleur, un essai d'Ingrid Riocreux intitulé Les marchands de nouvelles - Essai sur les pulsions totalitaires des médias. Agrégé de lettres modernes, Ingrid Riocreux a publié un essai intitulé La langue des médias - Destruction du langage et fabrication du consentement (Toucan, 2016), et collabore également aux revues Causeur et Conflits.

     

    ingrid riocreux, infox, fake news

    " « Fournir des clés de compréhension », « faire de la pédagogie », « éclairer les lecteurs », « décrypter les enjeux », autant de termes que les journalistes utilisent volontiers pour décrire leur métier. Et pourtant, en dépit de ces généreuses intentions, les citoyens montrent une méfiance toujours plus grande à l’égard des médias. Interrogés à ce sujet, les journalistes jugent que les grands responsables de ce désamour à leur égard sont les « complotismes » de toutes sortes, les « populismes », la recrudescence des  « fake news » et toujours à la fin, internet bien sûr.

    Spécialiste de la langue et observatrice rigoureuse des médias, Ingrid Riocreux se demande au contraire si cette perte de confiance ne viendrait pas du comportement des médias eux-mêmes. En scrutant attentivement leurs mots et leurs choix, elle met en lumière leur permanente tentation de défendre un hygiénisme moralisateur, leur volonté têtue de sauvegarder des vérités officielles. Quand les biais de la langue médiatique sont démasqués, l’objectif apparait dans toute sa nudité : non pas bien sûr dire aux gens ce qu’ils doivent penser mais plutôt ce à quoi ils doivent penser.

    Dans l’emballement de la vie quotidienne, nous sommes tous vulnérables aux constructions et aux orientations véhiculés par la langue. Ce livre se propose de donner au lecteur quelques moyens pour se protéger et ainsi ne pas demeurer naïf face aux « marchands de nouvelles ». "

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  • Populisme : injure et concept...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de François-Bernard Huyghe, cueilli sur son site Huyghe.fr et consacré au populisme, en tant qu'injure et que concept . Spécialiste de la guerre de l'information, François Bernard Huyghe, auteur de nombreux livres, a récemment publié La désinformation - Les armes du faux (Armand Colin, 2015) et Fake news - La grande peur (VA Press, 2018).

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    Populisme, injure et concept

    Populiste devient l’injure politique par excellence, et pas seulement contre Jean-Luc Mélenchon. Un synonyme d’extrémistes ou de fascistes, de brutes exclues du cercle de la raison ou de danger pour la démocratie.
    Suivant les cas, on leur reproche la violence de leur discours, leur haine des élites, la prétention d’incarner un peuple authentique sans respecter ses représentants légaux, leur mépris des normes, du droit ou de l’humanité quand elles contrarient la volonté politique du peuple... Ou encore leur naïveté : exiger la réalisation immédiate de leurs revendications égoïstes, sans tenir compte des réalités, notamment économiques. Condamné pour son style, ses hostilités, ses fantasmes et son irréalisme, le populisme est le repoussoir idéal et à tous les étages.

    Il y aurait à dire sur un terme dont le sens a tant évolué au cours du temps (songez au populisme russe narodnik, aux populistes américains, au roman ou au cinéma « populistes »). Mais si l’accusation de populisme est lancée si spontanément, souvent par une classe politique en plein désarroi idéologique, c’est certes parce que cette dernière veut être jugée sur ses ennemis. Mais aussi parce qu’elle ne comprend pas ce qui la menace autrement que comme une absurdité tombée du ciel. Le refus politique du Système, de la bien-pensance et du politiquement correct se traduit à chaque élection. Et chaque fois, les commentateurs se réfèrent à un manque d’éducation des masses, aux ratés de la pédagogie, à une insuffisance ralentissant le mouvement qui doit amener chacun à conquérir son autonomie. Donc un problème de pédagogie...

    Certes, une hostilité nouvelle se développe envers les élites politiques, économiques et médiatiques, vues comme consanguines, liées par les mêmes intérêts, ne cherchant qu'à perpétuer leur pouvoir. Dans cette optique, la classe cosmopolite et oligarchique est autant contestée pour son pouvoir financier que pour son hégémonie morale. Aux yeux de ses adversaires, sa volonté de nier la gravité de la situation est inséparable de son mépris du peuple : il vote mal et est agité par des "fantasmes". Il a mauvaise haleine et mauvaises pensées. Du coup, la prophétie devient autoréalisatrice, et le concept fourre-tout de populisme finit par alimenter l’hostilité de ceux d’en bas donc par produire ce qu’il combat.

    La lutte anti élite renvoie à une lutte des classe inédite. Elle n'oppose plus cette fois les possesseurs de moyens de production à ceux qui n'ont que leur force de travail. Beaucoup d’auteurs l’ont décrite : c’est une lutte des périphériques contre centraux (en termes de sociologie électorale : France rurale et de petites villes contre bobos de centre ville), des enracinés contre les mobiles, de ceux qui profitent de moins en moins de l'ascenseur social (notamment par l'école) contre ceux qui sautent d'université étrangère en nouveau job, de ceux qui éprouvent chaque matin les conditions de vie du citoyen lambda contre les belles âmes et les esprits supérieurs qui se réclament de l’Universel.

    Mais le grand reproche populiste, c’est "il disent tous la même chose", donc la dénonciation du pouvoir idéologique. Ses détenteurs ne cessent d'exalter le dialogue, mais en même temps ils interdisent d'évoquer certaines réalités ou d'employer certains mots; leur fonction est de conformiser et de calmer. de ringardiser/criminaliser certains courants, d'éviter des sujets et de protéger la bulle idéologique contre le réel. Les notions de complotisme ou de désinformation auraient pour fonction d’empêcher discuter toute hypothèse alternatives.

    Ce qu’on nomme populiste est, au fond, un sentiment de dépossession : on m'a privé, moi citoyen, l'État républicain qui me protégeait et me donnait la liberté de participer. On m'empêche de voter sur ce qui me concerne (ou parfois on décide le contraire de mon vote), on m'a remplacé par des sondages ou on parle en mon nom.
    C’est le discours typique de ceux qui savent que leurs enfants vivront plus mal qu’eux, et qu’ils subiront la loi de fer de l'économie qui s'affranchit toujours davantage des frontières et des lois. Elle délie toutes les solidarités et détruit toutes les protections : individualisme et économisme sont les deux faces de la même médaille. Le marché qui devait assurer la prospérité, nous n'avons plus la sécurité matérielle la plus élémentaire.

    Perpétuellement soupçonné d'être raciste ou "phobe", prié de se repentir, infantilisé, ringardisé, mis en garde contre les archaïsmes, prié de prendre cent précautions et de respecter toutes sensibilités, morigéné par les experts, appelé à surmonter ses peurs et ses fantasmes, sommé de choisir entre les solutions qui échouent et celles qui sont pires,... le présumé populiste subit la double peine de l’insécurité matérielle et de la stigmatisation morale.

    Au total le spectre qui hante l’Europe n’est maintenant plus celui des classes qui projetteraient de s’emparer de l’État et de la richesse, c’est celui des déclassés obsédés par la perte de leur sécurité et de leur dignité. Les culpabiliser n’est certainement pas les apaiser. Et les psychiatriser n’est pas les convaincre.

    François-Bernard Huygue (Huyghe.fr, 20 octobre 2018)

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