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Bilan de faillite...

Les éditions Gallimard viennent de publier le nouveau livre de Régis Debray intitulé Bilan de faillite, dans laquelle il poursuit, dans la veine acide et un peu désabusée de son précédent essai, l'observation du monde tel qu'il se défait. Penseur républicain, Régis Debray est l'auteur de nombreux ouvrages, dont, dernièrement  Civilisation - Comment nous sommes devenus américains (Gallimard, 2017) ou Le nouveau pouvoir (Cerf, 2017).

 

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" Un dépôt de bilan peut se consigner dans la bonne humeur, avec clins d’œil et sourires. C'est cette variante teintée d'humour, rarement pratiquée au tribunal de commerce, qu'a choisie Régis Debray, dans cette lettre d'un père à son fils bachelier, en quête de conseils sur la filière à suivre. Littérature, sociologie, politique, sciences dures ? En empruntant le langage entrepreneurial, celui de notre temps, l'auteur lui expose les bénéfices qu'un jeune homme peut dorénavant attendre de ces divers investissements. En lui recommandant instamment d'éviter la politique. Bien au-delà de simples conseils d'orientation professionnelle, ce livre-testament voudrait faire le point sur le métier de vivre dans le monde d'aujourd'hui, sans rien sacrifier aux convenances. Beaucoup d'adultes et quelques délurés sans âge particulier pourront sans doute y trouver leur compte. "

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Commentaires

  • C’est avec la plus grande satisfaction que j’enregistre que Régis Debray, qui a pu faire un temps illusion, avoue avoir fait fausse route ; mais il continue même de se tromper jusqu’au bout sur l’appréciation de Blanquer qu’il tient pour un républicain à l’ancienne. Erreur de jugement d’autant plus grave qu’elle émane du fondateur de la « médiologie », science qui devrait pourtant le prémunir contre l’opération de com. menée par le ministre de l’Éducation "Nationale". Il est vrai que Debray ne s’illusionne pas sur la valeur scientifique de son domaine d’élection puisqu’il en vient à conseiller à son fils de pratiquer les sciences dures.

    Moins anecdotique, il ne semble pas remettre en question ses présupposés philosophiques, son républicanisme laïcard et, comme il finit par l’avouer, sa peur de ce qu’il appelle « l’indigénisme identitaire ». Crainte qu’il évoque un peu plus avant en mettant dans le même sac, sous couvert du mot « temple », l’église romane et la mosquée : « Que les deux centres vitaux d'un gros bourg ne soient pas le temple et l'hypermarché mais l'école et la mairie, c'est une idée qui peut renaître ».

    Une telle perspective n’a pas de quoi enthousiasmer les foules... Debray est, on le voit, très fatigué. Aucune raison que le soient aussi ceux qu’il n’a pas abusés ou qui ne sont pas laissé abuser par l’intelligentsia dont il a aussi fait partie.

    « Bilan de faillite », en effet, mais pas uniquement pour avoir cru au Che ou à Chevénement mais pour s’être trompé sur les fondements de notre identité, comme ne manqueront pas de le rappeler les penseurs de sa génération mois republicano-centrés.


    Extrait :

    "Cela dit, il me semble que les vieux croyants ont un avenir. Il y a des gens comme Blanquer qui ne capitulent pas. Et le logiciel ou l'ADN républicain paraît assez profondément ancré dans notre psyché collective pour revenir déjouer un jour le grand marketing libéral. Le problème, me semble-t-il, ce sera alors d'échapper, sous couleur d'un patriotisme retrouvé et d'un retour au politique, à une réaction de type indigéniste identitaire. Ce serait triste".

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