« Enfin, on a affaire à quelqu'un de réel. C'est si peu courant, qu'on ne peut que s'émerveiller de l'aubaine. Un auteur de polar en trois dimensions. [...] On tient là un romancier qui n'a pas fini de nous étonner, doublé d'un plouc d'élite, chasseur et athlète sans être un abruti. » Thierry Marignac dans Éléments (n°49, octobre - décembre 2013)
Les éditions Gallimard viennent de publier, dans leur collection Série noire, La fille de la pluie, un roman de Pierric Guittaut. Technicien dans l'industrie mécanique et chroniqueur pour la revue Eléments, Pierric Guittaut avait publié un excellent premier polar intitulé Beyrouth-sur-Loire (Papier libre, 2011).
" «Il pense à un grand animal sauvage en même temps que son pied enfonce la pédale de frein. Ce n'est pas un cerf ni un sanglier, mais une femme.» Hughes s'est perdu dans la campagne en proie à un orage formidable. Son véhicule rend l'âme sous la pluie battante et le clerc de notaire trouve refuge auprès de la famille Girard, agriculteurs à l'hospitalité distante. Non loin de leur domaine vit Pascal Martin, le beau-père de la jeune femme troublante et mystérieuse aperçue sur la route. Grand rival des Girard, celui-ci sera vite soupçonné lorsqu'un premier drame éclate. Le nouveau venu va découvrir que sous le calme apparent d'un monde rural isolé couvent des passions redoutables, nourries de rivalités de chasse ou de convoitises de la terre, tandis qu'une ombre fascinante court les collines boisées. Le clerc ne le sait pas encore, mais sa vie trop rangée vient de basculer... "
Commentaires
autant beyrouth-sur-loire m'avait enthousiasmé; autant la fille de la pluie m'a profondement deçu. Une impression d'écriture ratée, à la vite, des personnages sans consistance, un blabla permanent, un roman au final sans consistance. Bref, un ratage complet. J'avoue ne pas comprendre la critique dithyrambique de marignac. Parce qu'il bosse tout deux pour elements ?
Non, mon gros, parce que c'est un bon roman. Le ratage complet est dans ta tête de chaisière, à qui il faut du catéchisme. Tu me suis ?… Le jour où tu me verras cirer les pompes de quelqu'un parce qu'on bosse au même endroit, c'est que t'auras perdu ta bedaine, ce qui ne risque pas d'arriver aux grues de bénitier. Tu me suis toujours ?…
Pour préciser, vu les p'tites têtes, la collaboration à Éléments est bénévole, et chacun sait que c'est plutôt une casserole qu'autre chose. Aucune raison donc de soutenir ce qu'on n'aime pas. Maintenant s'il n'y a pas la moindre allusion à ta saloperie de politique dans la fille de la pluie, ça ne signifie pas que ce n'est pas un bon roman, à moins que, comme la vermine gauchiste, tu ne considères que "l'engagement", soit une condition requise pour la culture. Il y a eu des salopards de ce genre, en Russie, réaliste-socialiste. Personnellement, je sais ce qu'en pense la population. Tu as le droit de ne pas aimer le bouquin, certainement pas celui de mettre en doute l'intégrité de ceux qui en parlent en termes élogieux. Je crois que j'ai été cette fois assez clair. Si tu ne percutes pas, le gros, tu ne mérites pas la moindre attention.
Une excellente critique du superbe polar de Pierric Guittaut, par Daoud Boughezala, dans le dernier numéro de Causeur (n°8, décembre 2013) actuellement en kiosque.