Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

tiers-mondisation

  • Pillage organisé et tiers-mondisation...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir cueilli sur Breizh-Info, et consacré à la faillite d'un état gangrené par la médiocrité et la corruption, qui trahit les citoyens français...

    France tiers-mondisée.jpg

    Pillage organisé et tiers-mondisation : où disparaît l’argent que nous prend tous les jours la République française ?

    La coupe est pleine. L’annonce du déremboursement partiel des médicaments et l’augmentation du reste à charge en médecine sonne comme une gifle à un peuple déjà pressuré par un système fiscal hors de contrôle. Où va l’argent ? Où passent les milliards d’euros siphonnés chaque année par un État obèse et dysfonctionnel ? Taxes, impôts, charges sociales, prélèvements divers : les Français se tuent à la tâche pour alimenter un monstre bureaucratique qui ne remplit même plus ses missions essentielles. Ce système, gangrené par la médiocrité et la corruption, trahit ses citoyens chaque jour davantage.

    Une machine fiscale vorace, mais inefficace

    Les Français, champions du monde des prélèvements obligatoires, sont étouffés par un matraquage fiscal incessant. Chaque euro gagné par un salarié, un entrepreneur ou un artisan est amputé d’une part scandaleuse pour alimenter un État qui, en retour, offre des services publics de plus en plus dégradés. Hôpitaux en ruine, urgences saturées ou « régulées », maternités fermées : c’est un paysage de tiers-mondisation que le gouvernement impose à un pays autrefois leader en matière de santé et d’éducation. Et pendant ce temps, on assiste, impuissants, à l’effondrement de l’école, à la montée en flèche de l’insécurité et à l’explosion des inégalités territoriales.

    Où est passé l’argent collecté sur le dos des travailleurs et des entrepreneurs ? L’État dilapide ces fonds dans des politiques aussi inutiles que dispendieuses, refusant d’assumer ses responsabilités dans la gestion des deniers publics. Les « responsables » politiques de ce fiasco ne sont jamais inquiétés. Pourquoi ceux qui ont contracté des dettes abyssales depuis des décennies ne sont-ils pas en prison pour haute trahison ? Ces énarques de salon, protégés par leur immunité et leur arrogance bureaucratique, continueront d’échapper à toute poursuite pendant que la population paye leurs erreurs au prix fort.

    Une République du « pire » : entre libéralisme sauvage et soviétisation bureaucratique

    La République française offre désormais à ses citoyens le pire des deux mondes : un libéralisme sauvage pour les plus faibles et une bureaucratie soviétique pour tous les autres. Les travailleurs et les classes moyennes doivent composer avec des services publics qui s’effondrent, tandis que l’élite politico-administrative reste grassement rémunérée pour son incompétence. Derrière chaque fermeture de service hospitalier, chaque régulation des urgences, chaque école qui se délite, se cache une armée de technocrates bien à l’abri dans leurs bureaux, obsédés par leurs tableaux Excel et leurs réformes sans vision.

    Le plus révoltant ? Personne n’est jamais responsable. Jamais coupable. Le système entier repose sur une dilution de l’autorité et une déresponsabilisation systémique. Comme en Union Soviétique, on ne trouve jamais de visage derrière l’échec, seulement des excuses bureaucratiques et des rapports interminables.

    Les autorités françaises trahissent leur mission première : protéger leur peuple. Elles s’effacent devant des priorités idéologiques absurdes, tout en abdiquant leurs devoirs régaliens. Où sont les investissements dans nos hôpitaux ? Pourquoi les maternités ferment-elles alors que l’immigration continue d’être financée sans limite ? Pourquoi un système déjà au bord de l’implosion se permet-il de verser des milliards pour accueillir des populations supplémentaires, sans demander leur avis aux Français ?

    La tiers-mondisation de la France s’accélère sous nos yeux. Nos enfants héritent d’un avenir sinistre : une école au rabais, des conditions de vie de plus en plus précaires, et, pour seule consolation, des antidépresseurs ou des stupéfiants pour fuir une réalité insoutenable. Le tout, dans une société où règnent l’insécurité et l’éclatement communautaire. Il n’est plus question de solidarité nationale : c’est chacun pour soi dans un système qui divise au lieu de fédérer.

    Le réveil ou l’effondrement

    Face à cette situation, deux voies s’ouvrent à nous : l’acceptation de la décadence ou la révolte. La population ne tolérera pas éternellement d’être méprisée et pillée. Si l’État refuse de remplir ses obligations fondamentales – sécurité, santé, éducation –, il est inévitable que les citoyens prennent leur destin en main. La fracture entre le peuple et ses élites devient un gouffre. La révolte gronde.

    Pour éviter un effondrement total, il faut agir immédiatement. Nettoyer les écuries d’Augias. Réformer en profondeur un système qui n’a plus de sens. Réduire drastiquement les postes parasites et les bureaucraties inutiles. Mettre fin aux subventions folles à l’immigration et aux politiques inefficaces. Favoriser les entrepreneurs, les travailleurs, et cesser de récompenser les comportements de rente. Cela signifie une révolution économique, sanitaire, sociale et sécuritaire. Maintenant.

    Nous devons reconstruire un État décentralisé, au service de ses citoyens, avec une gestion rigoureuse des fonds publics et des priorités claires. Il est temps de réinvestir dans la santé, d’assurer une éducation de qualité et de rétablir la sécurité sur tout le territoire. Cela implique également de restaurer un projet commun pour la nation, une vision claire et fédératrice, loin des divisions communautaristes imposées par un multiculturalisme hors de contrôle.

    La Bretagne, la France méritent mieux que ce spectacle lamentable. Mais elle ne s’en sortira que si elle retrouve le courage de faire des choix. Les Français doivent reprendre le contrôle de leur destin. Et cela commence par une remise à plat totale de ce système à bout de souffle. Plus qu’un appel à la réforme, c’est un cri de survie. Le changement radical, la rupture, ou l’abîme. Choisissons vite.

    Julien Dir (Breizh-Info, 20 novembre 2024)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Souveraineté énergétique : vers une tiers-mondisation de la France ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Hervé Machenaud à Thinkerview, consacré à la souveraineté énergétique de la France.

    Polytechnicien, ingénieur des Ponts et Chaussées, Hervé Machenaud a passé près de trente ans au sein d'EDF et a été responsable de la construction de nombreux site de production d'électricité, en France comme à l'étranger.

     

                                            

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Vers la Tiers-mondialisation ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien avec Bernard Conte, professeur d'économie politique à l'université Montesquieu de Bordeaux, cueilli sur Atlantico et consacré au phénomène de « Tiers-mondialisation» qui frappe de plein fouet les classes moyennes...

    bernard conte, tiers-mondialisation, classe moyenne,

    Le Tiers-Monde, c'est (ici et) maintenant ?

    Atlantico : Les pays occidentaux sombrent dans la crise et le chômage tandis que des pays du sud émergent. Est-ce que la division Nord/Sud  a toujours un sens aujourd’hui ?

    Bernard Conte : Partout dans les pays du Nord, le chômage augmente, c’est une réalité. En revanche, l’émergence des BRICS (Le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud)  est un trompe l’œil, un roman qu’on nous vend. Le mix de développement de la Chine repose principalement sur les exportations vers les marchés des pays occidentaux. Il est évident que la crise dans les pays développés va avoir un impact majeur sur les économies des BRICS car ces pays ne sont pas, pour l’instant, en mesure de mettre en œuvre un développement centré sur leur marché intérieur. La crise est mondiale. Il n’ y a pas de havre de développement qui perdurerait alors que dans les pays du Nord tout s’effondre. C’est la crise finale du système fordiste de la production de masse et de la consommation de masse.  Ce système a fonctionné durant les trente glorieuses parce que les marchés de production et de consommation coïncidaient géographiquement. A partir des années 70, on a déconnecté les marchés de production et de consommation pour prolonger le système fordiste. C’est le processus de la mondialisation et des délocalisations vers les pays à bas salaire. Aujourd’hui la crise vient balayer ce système. La tiers-mondisation qui était présente au Sud s’étend désormais au Nord.

    C’est le concept de « Tiers-Mondialisation » de la planète  que vous avez inventé. De quoi s’agit-il exactement ?

    Oui, il s’agit de lier  « Tiers-Monde » et « mondialisation ».  Depuis la fin des années  80, on assiste à l’extension de la structure sociale fortement déséquilibrée du tiers-monde à l’ensemble de la planète : quelques très riches en haut de la pyramide, beaucoup de pauvres en bas et rien au milieu, plus de classe moyenne. La Tiers-mondialisation c’est l’euthanasie des classes moyennes à l’échelle mondiale, l’appauvrissement généralisé des populations : montée du chômage, désindustrialisation, dégradation des services publics.

    La politique d’austérité menée actuellement est-elle comparable à celle qui a été imposée aux pays du Sud dans les années 80 ?

    Le FMI a été remplacé par le mécanisme européen de stabilité, mais les ajustements structurels exigés sont les mêmes. On est en train d’imposer l’appauvrissement de  l’ensemble des populations d’Europe sous la contrainte de la dette. C’est le serpent qui se mord la queue  car s’il n’y a plus de demande, les capitalistes ne pourront plus vendre leurs produits. On le voit bien à travers la situation de la Grèce qui préfigure la tiers-mondisation de toute l’Europe.

    La répartition des richesses ne se fait plus entre le Nord et le Sud mais au sein même des nations entre les populations…

    A partir du moment où la classe moyenne disparaît, mécaniquement les inégalités se creusent. Ce délitement des classes moyennes est voulu depuis les années 70. A cette époque, les démocraties occidentales étaient devenues quasiment ingouvernables car la classe moyenne détenait les rênes du pouvoir et utilisait l’Etat à son profit. Il fal­lait re­fermer la pa­ren­thèse des Trente glo­rieuses des sa­la­riés pour ou­vrir celle des Trente glo­rieuses des fi­nan­ciers. Si, on éliminait les classes moyennes, les démocraties devenaient plus facilement gouvernables. Malgré tout, les néolibéraux restent favorables à un revenu minimal de subsistance, ne serait-ce que parce que les jacqueries ne sont pas bonnes pour la poursuite du business.  

    Comment voyez-vous les grands équilibres mondiaux dans prochaines années ?

    La mondialisation a atteint ses limites. Je pense qu’on va assister à un retour en arrière avec un recentrage sur les économies nationales ou régionales. Cela passera peut-être par des politiques protectionnistes sans pour autant aboutir à des autarcies. Des pays comme L’Argentine ou l’Equateur ont réussi  à s’en sortir après avoir touché le fond en s’opposant aux politiques néolibérales du FMI. Si on veut de nouveau arriver à produire de la croissance, il faudra peut-être suivre cet exemple et se mettre en retrait du processus de mondialisation.

     

    Bernard Conte, propos recueillis par Alexandre Devecchio (Atlantico, 6 juin 2012)

    Lien permanent Catégories : Entretiens 0 commentaire Pin it!