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solstice d'hiver

  • Tout meurt, tout refleurit !...

    Bonne fête de Noël aux lecteurs de Métapo infos !...

     

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    " Tout part, tout revient, la roue de l’être roule infiniment. Tout meurt, tout refleurit, l'année de l'être court éternellement.

    Tout s'effondre, tout est à nouveau rassemblé ; la même maison de l'être se rebâtit éternellement. Tout se sépare, tout se salue de nouveau ; l’anneau de l’être se reste éternellement fidèle.

    En tout instant commence l'être ; autour de chaque «ici» tourne la boule «-bas». Le milieu est partout. Le sentier de l’éternité est courbe. "

    Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra (traduction de Robert Dun)

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  • La flamme...

     

    Bonne fête de Noël aux lecteurs de Métapo infos !...

     

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    La Flamme

    Ce feu résume une vivante tradition. Non pas une image inconsistante mais une réalité. Une réalité aussi tangible que la dureté de cette pierre ou ce souffle de vent. Le symbole du solstice est que la vie ne peut pas mourir. Nos ancêtres croyaient que le soleil n’abandonne pas les hommes et qu’il revient chaque année au rendez-vous du printemps.

    Nous croyons avec eux que la vie ne meurt pas et que, par delà la mort des individus, la vie collective continue.

    Qu’importe ce que sera demain. C’est en nous dressant aujourd’hui, en affirmant que nous voulons rester ce que nous sommes, que demain pourra venir.

    Nous portons en nous la flamme. La flamme pure de ce feu de foi. Non pas un feu de souvenir. Non pas un feu de piété filiale. Mais un feu de joie et de gravité qu’il convient d’allumer sur notre terre. Là nous voulons vivre et remplir notre devoir d’hommes sans renier aucune des particularités de notre sang, notre histoire, notre foi entremêlés dans nos souvenirs et dans nos veines…

    Ce n’est pas la résurrection d’un rite aboli. C’est la continuation d’une grande tradition. D’une tradition qui plonge ses racines au plus profond des âges et ne veut pas disparaitre. Une tradition dont chaque modification ne doit que renforcer le sens symbolique. Une tradition qui peu à peu revit.

    Jean Mabire, in Les solstices, histoire et actualité (GRECE, 1975)

     

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  • Notre fête de Noël !...

    Nous vous proposons de découvrir ou de re-découvrir un beau texte de Robert de Herte (alias Alain de Benoist) sur notre fête de Noël, paru il y a plus de trente ans dans la revue Eléments... Le soleil reviendra !

     

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    Notre fête de Noël

    C'est la nuit la plus longue, et le jour le plus court. C'est la promesse du renouveau. C'est la fête des clans et des lignées. C'est Noël, avec ses coutumes, ses croyances. Ses souvenirs. Sa beauté.

    Par opposition à ceux du solstice de juin, les rites du solstice d'hiver – l'antique Jul-Joel, dont Noël est l'«héritier» – se célèbrent surtout au sein de la famille. Mais ce mot peut s'entendre au sens large. Il y a aussi des familles spirituelles. Dans cette fête surgi du fond des âges, spontanée, presque instinctive, où le coeur de l'homme redevient comme celui d'un enfant, comme s'il voulait, lui aussi, mourir et renaître d'un coup, nous voulons voir une fête de notre famille de pensée.

    C'est le moment où tout s'arrête. La nature semble reprendre son souffle, et l'on ne sait si le soleil brillera de nouveau. C'est la fête de l'espoir, mais aussi de l'inquiétude. Rassemblés autour du feu, les hommes communient avec cette nature qui se repose en vue d'un nouveau départ. Ils cherchent, eux aussi, à faire retour sur eux-mêmes – avant un nouvel élan.

    Mais c'est aussi la fête de ce qui recommence. Ce n'est pas un hasard si, à Rome, le visage bifrons du dieu Janus ouvrait et fermait les années. Les saisons qui s'enchaînent aux saisons, comme les générations aux générations, sont un symbole de l'Éternel Retour. Noël apporte la certitude que ce qui fut sera, que ce qui a été reviendra, que le passé n'est que la mémoire du futur, que la roue du temps, en tous sens, tourne éternellement.

    Ainsi, en cette période de l'année, toutes les dimensions du temps se trouvent-elles associées. Les mêmes événements sont à la fois des souvenirs et des prémonitions Retour Éternel qui permet de «prévoir» ce qui eut lieu, et de se «souvenir» de ce qui viendra. Retour – mais non répétition. Car c'est toujours le même soleil, et c'est toujours un autre soleil. Le passé ne se reproduit pas. Mais il revient dans les exemples qu'il nous donne.

    Les idées pures sont grises et inutiles. Une idée n'est vraie, ne devient vraie que lorsqu'elle est vécue. Nous ne sommes pas de ceux qui négligent les fêtes, et qui ne célèbrent aucun rite. Mais au contraire, nous intégrons la fête à la vie quotidienne. Nous lui redonnons son sens véritable, celui d'une communion entre membres d'un même peuple, d'une nostalgie du merveilleux, d'une épiphanie de la beauté. Un Noël de l'âme.

    Enfin, Noël est la fête de ce qui ne meurt pas. Non de ce qui vit, mais de ce qui sur-vit. Dans la nuit, la nature peut sembler morte, et tout paraître sans vie. Mais la nuit a son secret, elle a sa vérité. Sous le gel, la vie s'apprête à renaître, plus forte encore des épreuves qu'elle a endurées. Et l'hiver n'annonce pas seulement un printemps, mais des milliers et des milliers de printemps qui viendront.

    Nous ne sommes pas aujourd'hui à l'une des pages lumineuses de notre histoire. Nous vivons l'hiver de la pensée, plus que le printemps du renouveau. Mais nous pouvons être, au coeur de l'hiver, à l'image de ce par quoi le printemps revient. Nous pouvons être le gage de ce qui revient. Nous pouvons transformer l'espoir en certitude. Car l'espoir n'est rien d'autre que la confiance lorsqu'une fois encore, elle renaît de la volonté.

    Voici Noël. Le soleil reviendra.

    Robert de Herte (Eléments N°19, décembre 1976 - janvier 1977)

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