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pierre goldman

  • Les plastiqueurs...

    Les éditions La Découverte viennent de publier une enquête de Frédéric Charpier intitulée Les plastiqueurs - Une histoire secrète de l'extrême droite violente.

    A la lecture du titre, on frissonne d'avance... Et on rigole franchement quand on lit la quatrième de couverture , joyeux fatras où se croisent Clément Méric et les anciens Waffen SS, Pierre Goldman et les groupes identitaires, les rois du plasticage et la théorie du Grand Remplacement, Dominique Venner et les agents secrets, les skinheads et l'OAS... Et dans le livre, on retrouve Guérin-Sérac, Spaggiari, Néné l'élègant, Serge Ayoub et bien d'autres ! Il y en a pour tout le monde : le grand complot de la droite activiste enfin dévoilé...  Malheureusement pour l'auteur, trop, c'est trop. Cette accumulation d'histoires "secrètes" et de portraits ne réussit pas à donner une quelconque cohérence au spectre de "l'extrême droite violente" qu'il agite devant nous et qui perdurerait à travers les décennies. Et face à la réalité du terrorisme islamiste et des violences quasi-quotidiennes perpétrées dans nos rues par des "déséquilibrés" étrangers, l'hypothétique renaissance d'une droite activiste a du mal à faire peur... Bref, si Frédéric Charpier, avec son Génération Occident (Seuil, 2005) avait produit un livre honnête et intéressant, on est loin du compte avec Les plastiqueurs. Dommage ! 

     

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    " Dé-diabolisée et dignement médiatisée au même titre que toute autre mouvance politique, l'extrême droite française fait bonne figure et sa généalogie s'oublie. Dans cette enquête remarquablement documentée, Frédéric Charpier retrace l'histoire secrète de la violence d'extrême droite activiste, de l'OAS aux récents actes des groupes identitaires.

    Le 21 mai 2013, Dominique Venner, figure de l'extrême droite nationaliste et violente, se suicide dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Celui qui fut un adepte du plastic lors de la guerre d'Algérie et le précurseur de la théorie du " grand remplacement " espérait par son geste réveiller les consciences face aux " périls " migratoire et identitaire. Durant des années, Venner fut le héraut de cette droite activiste qui s'adonna à l'action violente et au terrorisme en bénéficiant bien souvent de la clémence des plus hautes sphères de l'État.
    C'est l'histoire de cette " droite délinquante " que retrace Frédéric Charpier dans cette enquête qui s'appuie sur une importante masse d'archives, le plus souvent inédites. Des bombes de l'OAS aux coups de poing des skins néonazis, de l'assassinat de Pierre Goldman à la mort de Clément Méric, on suit une nébuleuse où se côtoient, pendant des décennies, anciens de la Waffen-SS et de la collaboration, braqueurs, mercenaires, chefs d'entreprise, policiers, hommes politiques ou encore agents du renseignement, tous excellant dans l'assassinat, le hold-up ou le plasticage.
    Et aujourd'hui ? Cette histoire n'est pas terminée, affirme l'auteur. On sait peu que la montée de l'extrême droite violente en France et en Europe suscite l'inquiétude des autorités. Alors que les groupes et les réseaux islamophobes se multiplient, certains seraient prêts à prendre les armes. De quoi alimenter la crainte de voir ressurgir les plastiqueurs. "

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  • Le roman vrai d'un fasciste français...

    Les éditions La manufacture de livres publient cette semaine une enquête de Christian Rol intitulée Le roman vrai d'un fasciste français. Journaliste, Christian Rol a publié Une vie ordinaire (Denoël, 2011), le témoignage de Maxime Brunerie, l'homme qui a tiré sur Jacques Chirac, le 14 juillet 2002.

     

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    " Le 4 mai 1978, Henri Curiel, militant communiste et anti-colonialiste, est abattu à son domicile parisien. Le 20 septembre 1979, Pierre Goldman, figure de l'extrême gauche des années 70, est tué par balles à bout portant à quelques mètres de chez lui dans le 13e arrondissement. Ces assassinats qui ne seront jamais élucidés sont signés par une organisation d'extrême droite inconnue : Honneur de la Police. En 2012, peu avant de mourir, un individu discret revendique - à visage couvert - sa participation à l’assassinat de Pierre Goldman. Quant à l’autre « exécution » dont il assume la paternité auprès de quelques proches, elle est pour la première fois révélée dans ce livre.

    Camelot du roi et membre de l'Action française à 14 ans, René Resciniti de Says est un ancien parachutiste. Parti guerroyer dans les Phalanges libanaises, et en Afrique aux côtés de Bob Denard, il a également été « instructeur militaire »  en Amérique latine : un “affreux”. Loin d’être un nervi au front bas, mais ne dédaignant pas l’étiquette de “voyou “,  Resciniti de Says est un authentique marquis italien né des noces bâclées entre une mère chanteuse lyrique et un père aventurier parti très tôt du domicile conjugal sur les Champs-Élysées. En outre, s’il est « monarchiste », dandy aux élégances onéreuses, ses amitiés, elles, ne le sont pas toujours… et sa conduite non plus. La personnalité baroque de René Resciniti de Says - ce lettré peut déclamer des vers, ivre devant l’Institut après une nuit à se battre - sa vie et sa complexité nous épargnent l’écueil du registre « fana-mili facho » réducteur et sclérosant. D’abord, parce qu’il ne fut pas que cela. Sa vie nous renvoie aussi bien au cinéma qu’à la littérature, deux registres qu’il prisait tant. Où l’on passe allègrement des Quatre Cents Coups à la Fureur de vivre à la langue d’Audiard d’un Paris interlope, à Beyrouth sous le feu ; et aux personnages de Blondin à qui il ressemblait tellement à la fin de son existence.

    Christian Rol revient sur les assassinats commandités au plus niveau, mais au delà du document choc et de l’affaire d’État, ce livre nous fait découvrir une jeunesse agitée au cœur des groupuscules politiques de droite : Occident, Ordre Nouveau et l’Action Française, qui firent le coup de poing au sein Quartier latin des années 60 et 70 ; et qui furent un vivier riche en gros bras pour les services parallèles du pouvoir de l’époque et en futur leaders de la France d’aujourd’hui. Il donne là un « roman vrai » d’un personnage picaresque avec qui nous voyageons d’un monde à l’autre en embrassant un destin hors norme. “Roman“ signifiant qualité d’écriture, densité et exigence littéraire destinées à coller au personnage. "

     

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  • Portrait d'un aventurier...

    "A 2 ou 3 petits détails près, le livre de Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard est très bien documenté et fin tout autant qu’honnête. Le lien entre les idées de François Duprat et sa personnalité, et aussi son entourage, devait être fait. C’est le point fort du livre." Pierre Le Vigan

     

    Les éditions Denoël viennent de publier François Duprat - L'homme qui inventa le Front national, un biographie signée par Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard. Au travers du personnage de François Duprat, les deux auteurs dressent un panorama passionnant de la droite radicale des années 60 et 70, qui vient compléter celui de Frédéric Charpier dans Génération Occident (Seuil, 2005)

    On notera, dans la conclusion, l'étonnant parallèle entre Pierre Goldman et François Duprat que font les auteurs et qui a dû faire grincer quelques dents !...

    Vous pouvez, par ailleurs, écouter la présentation de ce livre par Pierre Le Vigan.

     

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    "Mort dans un attentat à la voiture piégée le 18 mars 1978, François Duprat est devenu «le martyr de l'extrême droite», un personnage rêvé pour les affabulations complotistes. Mais il est aussi un mythe politique qui déborde le Front national, une figure emblématique des années 60 et 70 capable de déchaîner les passions et les fantasmes les plus irrationnels.
    Vingt ans durant, il s'est voué à réinventer l'extrême droite, d'Occident au Front national, d'Ordre nouveau aux milieux néonazis. Stratège du FN, dont il était le numéro 2, il imposa à Jean-Marie Le Pen le slogan «un million de chômeurs c'est un million d'immigrés en trop». Pionnier dans la diffusion du négationnisme, professeur débonnaire, théoricien fanatique, politicien pragmatique et homme de l'ombre lié à plusieurs services de renseignement : François Duprat était mystérieux et complexe.
    Il s'est propulsé au travers de son époque en y laissant une odeur de soufre. Remonter le fil de sa vie, c'est parcourir l'Afrique et le Moyen-Orient, s'immerger dans la décolonisation et la guerre froide, traverser Mai 68 et les bagarres du Quartier latin, décrypter les rivalités au sein de l'extrême droite et la machinerie politique de la Ve République.
    Dans leur ouvrage, Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard le suivent ainsi pas à pas dans sa tortueuse trajectoire et tentent d'éclaircir les circonstances de son spectaculaire assassinat, jamais élucidé.
    Fruit de quatre années d'enquête, cette biographie s'appuie sur de nombreux entretiens (famille, hommes politiques, militants, adversaires, hommes de l'ombre) ainsi que sur des archives policières et judiciaires inédites.
    François Duprat y apparaît comme le révélateur des tourments inavouables de la vie politique française."

     

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