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mario vargas llosa

  • Méditation sur la technique...

    Les éditions Allia viennent de publier un recueil de textes de José Ortega y Gasset intitulé Méditation sur la technique. Penseur espagnol de la première moitié du XXe siècle, José Ortega y Gasset est notamment l'auteur de La révolte des masses (1929).

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    " « L'homme, qu’il le veuille ou non, doit se faire lui-même, s’auto-fabriquer. Cette dernière expression n’est pas tout à fait inopportune. Elle met en exergue que l’homme, à la racine même de son essence, joue avant tout le rôle de technicien. Pour lui, vivre revient d’abord à s’efforcer à rendre présent ce qui ne l’est pas encore ; à savoir, lui, lui-même, profitant pour cela de ce qu’il y a ; en somme, il est production.»
    Qu’est-ce que la technique ? Pour répondre à cette question, Ortega Y Gasset revient à ce qui, fondamentalement, s’impose à tout homme : la nécessité de vivre. Plus que de survivre, le but de l'homme est le bien-être et c'est pour l'atteindre qu'il développe un répertoire de techniques (le feu, l'agriculture, la chasse). Au contraire de l'animal, il parvient à produire ce qui n'existe pas dans la nature. C'est ainsi qu'il se démarque de l'état naturel et démontre sa capacité à se détacher des stricts besoins vitaux.
    Là réside aussi la particularité de l’homme, qui pourvoit à son bien-être tout en créant ses besoins. Ce à quoi répond la technique.
    Par une succession de raisonnements limpides et de points de vue originaux, le philosophe madrilène, admiré de Mario Vargas Llosa, en vient à évoquer une "crise des désirs" engendrée par la technique et la soif de bien-être.
    Plus de doute, l’homme est un animal pour lequel seul le superflu est nécessaire. Superflu offert par la technique – on ne saurait être plus actuel. "
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  • La civilisation du spectacle...

    Les éditions Gallimard viennent de publier un essai de Mario Vargas Llosa intitulé La civilisation du spectacle. Romancier et essayiste sud-américain, prix Nobel de littérature en 2010, Mario Vargas Llosa a notamment publié La guerre de la fin du monde (1981) et Le rêve du Celte (2010).

     

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    " La culture contemporaine a connu une métamorphose et plus rien, semble-t-il, ne résiste à cette dénaturation, voire à cet effacement de sa valeur. La banalisation des arts et des lettres, le triomphe de la presse people et la frivolité des politiques sont, pour Mario Vargas Llosa, les symptômes d'un mal supérieur : la sacralisation du divertissement comme but ultime de l'existence dans nos sociétés. Alors que, naguère, la culture était un outil de formation et portait une exigence de lucidité, aujourd'hui la primauté du spectacle est devenue la règle qui conduit à la distraction, au sens propre, de toute conscience morale, intellectuelle et politique. Nous vivons l'époque des fausses icônes, des denrées périssables de l'esprit, de la forfaiture morale, en un mot, de l'aveuglement. Mario Vargas Llosa, nobélisé pour avoir proposé une "cartographie des structures du pouvoir", tire la sonnette d'alarme et fait ici le procès de notre époque - futile, volage, suicidaire. Il revendique, une fois de plus, le droit à une culture autre qui, plutôt que de nous imposer de nouvelles servitudes, nous rende plus libres. "

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  • Mort pour l'Irlande !...

    Les éditions Gallimard viennent de publier Le rêve du Celte, le dernier roman de Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature 2010, qui est consacré à Sir Roger Casement, ancien diplomate britannique devenu célèbre pour son combat contre le colonialisme et sa  conversion à la cause du nationalisme irlandais. Arrêté quelques jours avant le déclenchement du soulèvement de Pâques 1916, alors qu'il avait établi des contacts avec le gouvernement allemand, il a été condamné à mort pour haute trahison et pendu le 3 août de la même année à la prison de Pentonville, à Londres.

     

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    "Le thème central de ce roman, conduit au rythme haletant des expéditions et des rencontres du protagoniste, est la dénonciation de la monstrueuse exploitation de l’homme par l’homme dans les forêts du Congo, alors propriété privée du roi Léopold II de Belgique, et dans l’Amazonie péruvienne, chasse gardée des comptoirs britanniques jusqu’au début du XXe siècle. Personnage controversé, intransigeant, peu commode, auteur d’un célèbre rapport sur l’Afrique qui porte son nom, l’aventurier et révolutionnaire irlandais Roger Casement (1864-1916) découvre au fil de ses voyages l’injustice sociale mais également les méfaits du colonialisme qu’il saura voir aussi dans son propre pays. Au rêve d’un monde sans colonies qui guidera son combat, viendra ainsi s’ajouter, comme son prolongement nécessaire, celui d’une Irlande indépendante. Tous les deux vont marquer la trajectoire de cet homme intègre et passionné dont l’action humanitaire deviendra vite une référence incontournable mais dont l’action politique le conduira à mourir tragiquement dans la disgrâce et l’oubli."

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  • Le rêve du Celte...

    Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature 2010, consacre son dernier roman publié en Espagne aux éditions Alfaguara, El sueno del celta (Le rêve du Celte), à la figure originale de Sir Roger Casement, ancien diplomate britannique converti à la cause du nationalisme irlandais, qui a participé à la préparation du soulèvement de Pâques 1916, à Dublin, avant d'être arrêté, condamné à mort pour haute trahison et pendu le 3 août de la même année à la prison de Pentonville. Ce roman devrait être publié en France en 2011 par les éditions Gallimard. 

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    "Roger Casement est la première personne que Conrad a connue quand il est allé au Congo comme patron d'un bateau. Casement vivait au Congo belge depuis huit ans. Il connaissait tout. Ils sont devenus très amis et ont même vécu ensemble un certain temps. C'est Roger Casement qui a ouvert les yeux de Conrad sur les atrocités commises par l'administration du roi Léopold de Belgique. Casement était irlandais, mais à l'époque l'Irlande était sous la férule de l'Empire britannique. Il était donc diplomate britannique au Congo, tout en étant devenu secrètement un indépendantiste irlandais. Auparavant, au contraire, il était probritannique, anglican, pro-impérialiste - il croyait même que le colonialisme était l'instrument de la civilisation et de la christianisation. Au Congo, face à la réalité terrible, il a changé radicalement. Il est devenu militant anticolonialiste, et il a recensé pendant des années toutes les horreurs commises sur place. Son rapport sur le Congo l'a rendu célèbre, pas seulement en Angleterre, mais aussi en Europe. Le gouvernement britannique l'a alors envoyé en Amazonie parce qu'on disait qu'il s'y commettait des crimes contre les Indiens dans la région du caoutchouc, sur les bords du Putumayo, au Pérou. Il y est resté presque un an dans des conditions terribles, sans cesse menacé par les petits Blancs de l'Amazonie. Il a fait un rapport tout aussi extraordinaire. C'est un des premiers Européens qui a vraiment eu une conscience claire de la colonisation. Il a écrit avec une lucidité qui, pour l'époque, est absolument révolutionnaire contre le colonialisme et l'impérialisme. Puis il a été exécuté par les Britanniques en 1916. C'était un homme très en avance sur son époque en prenant courageusement la défense de cultures primitives."

    Mario Vargas Llosa (Bibliobs, 7 octobre 2010)

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