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jack london

  • La littérature prolétarienne...

    Le quarante-et-unième numéro de la revue Livr'arbitres, dirigée par Patrick Wagner et Xavier Eman, est en vente, avec un dossier consacré à la littérature prolétarienne et un autres aux écrivains d'Auvergne...

    La revue peut être commandée sur son site :  Livr'arbitre, la revue du pays réel.

     

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    Au sommaire de ce numéro :

    Éditorial

    Plaisirs solittéraires

    Coups de cœur

    Eric Martini

    Saint-Loup

    Actualité

    Alain Paucard

    Céline

    Dossiers

    Littérature prolétarienne

    Écrivains d'Auvergne

    Entretien

    Vincent-Pierre Angouillant

    Stéphane Barsacq

    Patrice Jean

    Bernard Leconte

    Claude Marion

    Michel Mourlet

    Marc Obregon

    Portrait

    Théophile Gautier

    Histoire - Panorama

    Bataclan

    Littérature d'Oc

    Joannon

    Jacobs

    Essai

    Favre

    Guilluy

    In Memoriam

    Radiguet

    Cinéma

    Gérard Blain

    Carrefour de la poésie

    Littérature jeunesse

    Jack London

    Bande dessinée

    Rourou, Prince des dauphins

    Vagabondage

    Carnet de bord d'un pèlerin

    Alpes au cœur de l'été

    Nouvelle

    Nouvelle Pugilat

     

     

     

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  • Édouard Limonov, la rock star du national-bolchevisme...

    Nous reproduisons ci-dessous un hommage de François Bousquet publié sur le site de la revue Éléments à la suite de la mort de l'écrivain et combattant politique russe Edouard Limonov.

    Limonov_National-Bolchévisme.jpg

    Édouard Limonov, la rock star du national-bolchevisme

    « Tout le monde ne peut chanter,
    Il n’est pas donné à chacun
    De tomber comme une pomme aux pieds des autres.
    C’est ici la suprême confession d’un voyou. »

    Ces vers sont de Sergueï Essenine, un poète aussi immense que sa patrie – cosaque, paysanne, mais aussi soviétique. Oh que non, tout le monde ne peut pas chanter. Chanter, c’est ce qu’Édouard Limonov faisait le mieux, les femmes et la guerre. Ses femmes, qu’il épousait, indécrottable romantique, mais d’un romantisme noir (cinq mariages – et un enterrement désormais), sortaient d’un tableau de la Fronde ou d’une planche de Corto Maltese, entourées d’odeurs de canon et de venin envoûtant. Quant à la guerre, il en chérissait la violence sans aucune restriction. Chante, déesse, la colère d’Édouard !

    Curieux destin que le sien. Il est resté jeune jusqu’au bout, mort à soixante-dix-sept ans dans la fleur de l’âge. Même vieux, il demeurait tel qu’il était au sortir de l’adolescence. Il possédait le pouvoir miraculeux de ne pas vieillir, par la seule grâce de la génétique et de la poétique. Jusqu’à ses derniers jours, il a ainsi conservé cette inaltérable jeunesse, Rimbaud des steppes aux semelles de vent, la peau légèrement ridulée et l’énergie fiévreuse des survivants chevillée au corps. Survivant, il l’était depuis ce jour de 2016 où un chirurgien avait extirpé de son cerveau en feu un caillot de sang gros comme un poing. Il a raconté tout cela dans Et ses démons (2018). « J’ai été pratiquement dans l’autre monde. » Oui, il venait d’un autre monde, univers de vieillards brejnéviens, d’idéaux fanés et de maréchaux séniles et congestionnés dont il fut l’enfant terrible, doublement dissident : de la gérontocratie soviétique et du Grand hospice occidental (1993).

    Rouge et brun

    Caïd dans la banlieue de Kharkov, ville russe d’Ukraine, où il a grandi, animateur de l’underground moscovite (le « souterrain » dostoïevskien) sous Brejnev, héros bukowskien à New York, cosaque à Saint-Germain-des-Prés, où il a connu son heure de gloire dans les années 80, précédé d’une réputation sulfureuse, avec dans ses bagages un livre tapageur et scandaleux, Le poète russe préfère les grands nègres (1979), où il retraçait sa vie de clochard new-yorkais, après s’être fait expulser d’URSS. En quelques mois, le Paris branché adopta celui qui se présentait comme le premier punk d’Union soviétique, le « Johnny Rotten de la littérature », du nom du chanteur déjanté des Sex Pistols. On le regardait à l’instar d’un animal de cirque, comme si on entrait sous un chapiteau pour admirer une bête sauvage ramenée d’une expédition lointaine, un reliquat de barbarie exotique, à califourchon sur une bouteille de vodka et une kalachnikov, qui signait ses livres avec le tranchant d’un tesson de bouteille, dans une langue crue, explosive, directe, aussi directe qu’une série de jabs qui vous envoient au tapis, à des années-lumière de la Russie folklorique et de ses airs de balalaïka. De son vrai nom, il s’appelait Édouard Savenko. Pourquoi Limonov ? Parce que c’est la contraction de limon en anglais, le citron, et de limonka, la grenade en langue verte russe. Il dégoupillait ses phrases comme des grenades et appellera le journal de son parti Limonka.

    Rapidement, Jean-Edern le Magnifique le repéra. C’était une créature selon son goût. Il engloutissait des quantités phénoménales d’alcool, en portant des toasts à l’Armée rouge et à la Sainte Russie, tout en célébrant l’esthétique fasciste. Ce qui jetait un froid dans les dîners en ville, mais pas dans le cerveau en ébullition de Jean-Edern Hallier. À eux deux, il furent un peu les Bonnie and Clyde de la polémique. Limonov signait des papiers dans L’Idiot international et Le Choc du mois qui réconciliaient la gauche réactionnaire et la droite révolutionnaire. Rien ne résume mieux cette ligne transversale que l’article qu’Alain de Benoist signa en 1991 dans le journal de Jean-Edern. Il était intitulé « Barrès et Jaurès ». Tous ceux qui aspiraient à ce que le clivage droite-gauche disparaisse pouvaient s’y reconnaître. Un an plus tard, en 1992, le vote sur le traité de Maastricht leur donnerait l’occasion d’exprimer dans les urnes leur sécession. Didier Daeninckx, une fouine alors en vogue, polardeux insipide entre deux courriers de délation, dénonça un complot rouge-brun, quelque chose comme le retour du pacte germano-soviétique prêt à enfoncer les lignes Maginot de l’antiracisme. On était en 1993, mais « Didier dénonce » nous télétransportait en 1933 – le complot russe en supplément. Or, en fait de complot, il n’y avait que des écrivains et des intellos qui rêvaient de refaire le Conseil national de la Résistance (CNR).

    Le pavillon noir de la piraterie

    Dans la bande, un seul était authentiquement rouge-brun – Limonov. D’ailleurs, la première grande affaire qu’il mena, aussitôt de retour en Russie, après un passage éclair et pyrotechnique dans les Balkans, où il défendit les Serbes de Bosnie fusil d’assaut à la main, fut de lancer en 1993 avec Alexandre Douguine, le barde de l’eurasisme, le Parti national-bolchevique, dissous par Poutine en 2007, qui tenait plus du phalanstère paramilitaire que de l’organisation de masse. En rouge et brun, certes, mais sous le pavillon noir de la piraterie. De quoi faire perdre le nord à l’antifascisme des rédacteurs de l’AFP, notre agence Tass à nous, qui crurent déceler en lui un « écrivain ultra-nationaliste d’extrême gauche » (sic).

    Ceux qui l’avaient connu « dans la dèche » durant ses années de vagabondage à l’étranger ne pouvaient certes pas imaginer une pareille reconversion. Pourtant, le guérillero perçait déjà sous le junkie illuminé, enfant du nihilisme soviétique et de ce « No future » punk passé en contrebande dans l’URSS poststalinienne. De Woodstock à Vladivostok, la voie était toute tracée. « Donnez-moi un million de dollars et j’achèterai des armes et je susciterai un soulèvement dans n’importe quel pays », annonçait-il dans son Journal d’un raté (1983).

    Un punk homérique

    Le plus curieux, c’est que le punk, chez lui, cohabitait avec un héros digne d’une « vie » de Plutarque, jouant Sparte contre Athènes, aussi fascinant que fascisant. Il y avait quelque chose d’homérique dans son hooliganisme. Une conception héroïque de l’existence. Ce fut l’Homère de l’underground, plus proche de Terminator que d’Achille, qui produisait sur vous une impression étrange tant il était pâle et chétif, rétracté dans une sorte de nanocorps que des lunettes à double foyer rétrécissaient un peu plus – sans rien retirer de sa prodigieuse énergie. Dans la somme qu’il lui a consacrée en 2011, Emmanuel Carrère en a fait un mélange de « Barry Lyndon soviétique » et de « Jack London russe », tant il y avait d’ingénuité dans son cynisme et de poésie dans sa violence. Pougatchev, Mandrin, Robin des bois devaient approcher cette combinaison nitroglycérinée. Comme disait de Pougatchev, le héros de la grande jacquerie contre Catherine II au XVIIIe siècle, Sergueï Essenine, toujours lui, grand frère de tous les François Villon russes, « Gloire à cet homme ! […] Le peuple l’aime, lui, sa bravade, son toupet. » La plus belle définition du chef populiste !

    Limonov était plus futuriste que populiste. On ne peut s’empêcher d’admirer son énergie intacte et son narcissisme enfantin, celui d’un homme confiant dans sa destinée héroïque, vivant dans l’attente d’un cataclysme géopolitique, auquel il se préparait depuis l’adolescence en s’astreignant à une discipline spartiate. Darwinien, nietzschéen et vitaliste, il pouvait réciter, à la croisée des années 2000-2010, devant des Parisiens ébahis, des chapitres entiers de L’Agression du biologiste prix Nobel Konrad Lorenz.

    Avec Anna Politkovskaïa et Garry Kasparov

    Même si la littérature n’était pour lui que la continuation de la guerre par d’autres moyens, il aurait préféré rater ses livres et réussir ses coups de force à la Malaparte. C’est l’inverse qui se produisit. Il rêvait de prendre le Kremlin, le Kremlin va tout lui prendre, le jetant en prison sous l’inculpation de trafic d’armes et de tentative de coup d’État au Kazakhstan, à la frontière duquel, dans les montagnes de l’Altaï, il avait installé un camp retranché de 1998 à 2001 avec ses militants du Parti national-bolchevik, les « natsbols ». Arrêté en 2001 par une centaine d’hommes du FSB (ex-KGB), qu’il comparait à l’Okhrana, la police politique de Nicolas II, il sera condamné à quatre ans de prison, avant d’être relâché au bout de deux ans et demi. Il s’est alors mis à jouer au démocrate, peinant cependant à cacher qu’il était plus intéressé par les bruits de botte et l’odeur de la poudre que par les droits de l’homme. Il finira d’ailleurs par avouer qu’il voulait, lui et ses troupes natsbols, arracher au Kazakhstan les régions russophones « kazakhizées » de force par Noursoultan Nazarbaïev. C’est pour cela qu’on l’a autant aimé. Son dernier engouement fut pour les Gilets jaunes. Il a du reste eu tout juste le temps de préfacer avant sa mort un magnifique album qui leur est consacré, Gilets jaunes. Une année d’insurrection et de révolte dans Paris (éditions Yellowpshere).

    La dissidence était sa patrie intérieure. Sous Brejnev comme sous Poutine, peut-être même plus encore sous Poutine ! Les années 2010 le virent ainsi codiriger le mouvement Stratégie 31, qui manifeste tous les 31 du mois et évoque l’article 31 de la Constitution russe garantissant le droit de manifester. Il est ainsi devenu l’une des vedettes de l’opposition à Poutine. La télévision lui a même consacré un téléfilm, évidemment à charge, La chasse au fantôme. La journaliste Anna Politkovskaïa le défendait. À la fin des années 2000, on apercevait sa silhouette dans la coalition de l’ex-champion d’échecs Garry Kasparov, Drougaïa Rossia, L’Autre Russie, aujourd’hui disparu, qui avait les faveurs des Occidentaux et rassemblait les opposants à Poutine. Ce qui ne laisse pas de surprendre, tant le nouveau tsar du Kremlin a accompli plus que n’en pouvait espérer l’auteur du « Manifeste du nationalisme russe ». Sa devise, devenue celle du Parti national-bolchevique, résume à elle seule son combat politique : « La Russie est tout, le reste n’est rien ! » On ne saurait être plus clair. En réalité, Limonov était contre, tout contre, Poutine, qui lui a volé son rêve : la restauration de la puissance russe.

    Mad Max made in USSR

    La jeune et tonitruante littérature russe sort de sa cuisse. N’avions-nous pas consacré, sous la plume de Pascal Eysseric, un papier sur le renouveau des lettres russes, titré « Les bâtards de Joseph Staline et d’Édouard Limonov » ? Combien de ces jeunes auteurs ont d’abord été des « natsbols » ? Une bonne école, de balistique et de stylistique. Des gens comme Zakhar Prilepine n’en viennent-ils pas, quand bien même ils se sont rapprochés du Kremlin ? Tout comme les premiers volontaires russes dans le Donbass, en 2014, que Moscou se fera un plaisir d’expulser. Alexandre Soljenitsyne, qui ne l’aimait guère, l’a un jour traité de « petit insecte qui écrit de la pornographie ». En vérité, tout séparait les deux hommes. L’auteur de L’Archipel du Goulag était un homme de l’âge classique ; celui de La sentinelle assassinée, un personnage post-apocalyptique – Mad Max made in USSR. Mais tous deux appartiennent à la galaxie russe, plus particulièrement à la constellation dostoïevskienne, celle qui confronte la Russie des « saints » et celle des « possédés ». On n’ose dire « Paix à son âme ! » tant elle fut toujours en guerre.

    François Bousquet (Éléments, 19 mars 2020)

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  • La nature dominante...

    Les éditions Plume de carotte ont récemment publié un recueil de textes de Jack London sous le titre La nature dominante. Aventurier et auteur authentiquement populiste, Jack London (1876-1916), comme l'écrit Falk van Gaver dans un récent numéro d’Éléments, a sillonné le monde des hommes et les solitudes du Grand Nord, ne cédant jamais, ni sur sa part de liberté, ni sur sa part d'humanité.

     

     

    London_La nature dominante.jpg

    " Jack London (1876-1916) voit le jour à San Francisco. En 1890, faute de moyens financiers, il doit quitter l'école et intégre une conserverie d'Oakland. Mais il a eu le temps de se passionner pour la lecture et rêve en lisant Herman Melville, de mer et de bout du monde. Il tente très vite de devenir écrivain, accumule les métiers, et surtout, voyage.
    À 17 ans, il devient chasseur de phoque au Japon, découvrant l'univers marin de ses lectures. Puis, quatre ans plus tard, il se tourne vers le Nord, attiré par l'or du Klondike en Alaska. Mais la vie est rude dans " ce pays où le whisky gèle et peut servir de presse-papiers durant une bonne partie de l'année ". Entre deux ascensions de cols impossibles, il côtoie de frustes trappeurs et éleveurs de chien, observant un concentré de comédie humaine. Revenu sans or, il est cependant riche de ses histoires où hommes et bêtes luttent pour la vie dans une nature impitoyable avec son sol gelé en profondeur et ses tempêtes de neige fréquentes.
    Dans ce cadre hostile et dur, ses romans sont des récits d'aventure teintés d'humanisme et d'entraide face à un capitalisme sans âme et des éléments déchaînés. La dernière partie de sa vie est plus paisible. Il achète un ranch dans la vallée de la Lune, une région de vignes et de séquoias qu'il découvre lors de longues promenades à cheval, appréciant une nature accueillante et des bonheurs simples. "

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  • Littérature et conspiration...

    Les éditions Dualpha viennent de publier un essai de Nicolas Bonnal intitulé Littérature et conspiration - Les grands auteurs à l'âge des complots. Chroniqueur et essayiste, Nicolas Bonnal est notamment l'auteur de Tolkien, les univers d'un magicien (Les Belles Lettres, 1998) et de Le salut par Tolkien (Avatar, 2016) ainsi que de plusieurs livres sur le cinéma, dont Ridley Scott et le cinéma rétrofuturiste (Dualpha, 2013), Les mystères de Stanley Kubrick (Dualpha, 2014) ou Le paganisme au cinéma (Dualpha, 2015), et d'un livre sur céline, Louis Ferdinand Céline - La colère et les mots (Avatar, 2017).

     

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    " La théorie de la conspiration est présentée comme une panacée intellectuelle réservée à des esprits grognons et inférieurs. Ce livre démontre exactement l’inverse. Depuis des siècles les grands écrivains ont saisi les prodigieux changements qui ont bouleversé notre époque, et ils les ont dénoncés.

    De Chateaubriand à Chesterton, de John Buchan à Jack London, de Dostoïevski à Céline, tous les grands auteurs (romanciers et essayistes) ont, chacun à leur manière, décrit, romancé, vilipendé la terrible ère des conspirations que nous nommons le monde moderne.

    Ce livre est là pour le rappeler.

    Les grands auteurs à l’âge des complots ? Il s’agit d’une étude des auteurs face à la sensation de complot depuis trois siècles ou plus. Nous sommes dans une civilisation qui est une post-civilisation ou qui veut mettre fin à l’histoire en général (la proclamée fin de l’histoire).

    Tout cela s’est dessiné depuis des siècles sur fond de mondialisation, de culture humanitaire ou de science sans conscience. "

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  • Soleil et acier...

    «Une mort peut agir sur l'avenir comme une irradiation»

    La journaliste Jennifer Lesieur, à qui l'on devait déjà une biographie de Jacques London (Tallandier, 2008), vient d'en publier une, dans la collection de poche Folio, consacrée à l'écrivain japonais Yukio Mishima.

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    "Kimitake Hiraoka, dit Yukio Mishima (1925-1970) a connu la célébrité et a fait scandale dès la publication, à l’âge de 24 ans, de son premier récit autobiographique, Confession d’un masque.
    Auteur d’une oeuvre aussi abondante que variée, il a publié une quarantaine de romans, des essais, des pièces de théâtre, des récits de voyages, des nouvelles. Ecrivain génial, dangereux idéologue, révolté narcissique, inadapté hanté par l’expiation ? Le visage de Mishima est recouvert de plusieurs masques que Jennifer Lesieur essaie d’enlever un à un. Aujourd’hui encore, pour nombre de Japonais, il reste une personnalité sulfureuse. Lui qui disait vouloir faire de sa vie un poème, trouvant l’existence humaine limitée et avouant désirer vivre éternellement, s’est donné la mort, au sommet de sa gloire, le 25 novembre 1970 : en pratiquant un seppuku par éventration, suivi d’une décapitation."

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  • Le voyage imaginaire d'Hugo Pratt...

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    "La Pinacothèque de Paris accueille, du 17 Mars au 21 Août 2011, une exposition des œuvres d’Hugo Pratt. A travers cette grande rétrospective, le public pourra découvrir toute l’étendue du talent du créateur de Corto Maltese.

     

    Cette exposition présente plus de cent cinquante aquarelles, pour la plupart peu connues du grand public, ainsi que des planches historiques, notamment la totalité des cent soixante-quatre planches de la mythique Ballade de la mer salée. Depuis la rétrospective du Grand Palais en 1986, c’est la première fois que Paris accueille une exposition consacrée à l’œuvre de cet artiste hors norme, considéré comme l’inventeur de la bande dessinée littéraire.

     

    La vie d’Hugo Pratt est un véritable roman marqué par une généalogie qui brasse différentes cultures. Son existence et son travail sont influencés par sa culture littéraire –Robert Louis Stevenson, Joseph Conrad, Herman Melville, Jack London, Ernest Hemingway ou encore Antoine de Saint-Exupéry, auquel il consacre un album à la fin de sa vie: Le Dernier Vol– en même temps que par ses voyages aux quatre coins de la planète.

     

    En 1967, après un périple aux Caraïbes, Hugo Pratt crée La Ballade de la mer salée, qui marque la première apparition de Corto Maltese. C’est une véritable révolution dans le neuvième art: jamais l’art du conteur et celui du narrateur n’avaient été à ce point unis."

     

    Exposition "Le voyage imaginaire d'Hugo Pratt" présentée à la Pinacothèque de Paris - 28 place de la Madeleine à 75008  Paris - du 17 mars au 21 août 2011.
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