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jérôme cahuzac

  • Conversation avec Alain de Benoist... (5)

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist à Nicolas Gauthier et publié sur Boulevard Voltaire. Alain de Benoist y évoque l'affaire Cahuzac et ses suites...

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    L’honnêteté n’a jamais été gage de compétence…

    Après Jérôme Cahuzac, le rabbin Gilles Bernheim surpris en flagrant délit de mensonge. Sans compter ces statistiques concernant ceux qui mentent sur leurs CV pour leurs entretiens d’embauche. Et ces gens dont on a l’impression qu’ils mentent en tout et en permanence. Ambiance délétère ou phénomène vieux comme le monde ?

    François Hollande avait promis une « République exemplaire ». Je trouve que Jérôme Cahuzac est un homme parfaitement exemplaire. À une époque où l’on n’est plus censé vivre mais « gérer » son existence, et où « réussir » signifie gagner plus d’argent que les autres, il a parfaitement intériorisé la règle implicite de notre temps : « plus » est toujours synonyme de « mieux », et les moyens d’acquérir plus comptent pour peu de choses par rapport à cette fin. L’État de droit libéral se veut neutre sur le plan des valeurs. Au prétexte que ce serait discriminer entre des choix individuels tous parfaitement légitimes, il n’a rien à dire sur ce qu’Aristote appelait la « vie bonne ». Dans cette optique, le politique ne peut être porteur d’aucune dimension éthique, puisqu’on ne peut en son nom promouvoir aucune conception du bien commun. La société se définit dès lors comme une simple addition d’individus autosuffisants. La corruption généralisée en est la conséquence.

    Cela dit, les cas individuels n’ont guère d’intérêt. Dans l’histoire, il y a d’une part les acteurs ; de l’autre, les dynamiques, les logiques et les structures. C’est à ces dernières qu’il faut surtout s’intéresser. Le système libéral est un système qui prétend que la logique de l’intérêt et le droit procédural suffisent à faire tenir ensemble une société. Le capitalisme fait toujours primer la logique du profit sur toute considération morale. Qu’est-ce que la logique du profit ? C’est la logique de la valorisation toujours croissante du capital. Autrement dit, faire toujours plus d’argent avec de l’argent. C’est pourquoi le capitalisme exige la marchandisation généralisée (du travail, de la terre, de l’art, de la culture, de la santé, des corps, des organes, etc.) et la circulation généralisée de toutes marchandises. La question qui se pose est alors de savoir comment sortir du système de l’argent ?

    Élisabeth Lévy stigmatise cette volonté de transparence voulant que tout un chacun déballe son patrimoine en place publique. Votre avis ?

    Ceux qui possèdent des comptes à l’étranger ne le diront évidemment pas quand ils fourniront l’état de leur patrimoine. Ce déballage ne sert donc strictement à rien. Il relève d’un voyeurisme qui n’est pas très éloigné de la culture de l’excuse : nous sommes nuls, mais voyez comme nous sommes honnêtes. À ce rythme-là, on finira par découvrir que Roselyne Bachelot n’est plus vierge et que Pierre Moscovici a oublié de déclarer dix-sept cuillères à café héritées de son grand-père pour lesquelles il n’a pas de facture ! La volonté de « transparence » est d’inspiration totalitaire, car il y a des opacités bienfaisantes. Quant à la lutte contre les paradis fiscaux, elle prête plutôt à sourire. Les plus grands paradis fiscaux actuels s’appellent la City de Londres et Wall Street. Les paradis fiscaux de l’avenir seront, eux, des paradis immatériels.

    L’honnêteté est-elle véritablement une vertu politique, sachant que certains incorruptibles furent de féroces massacreurs, tandis que des corrompus notoires ont pu se montrer fins politiciens ?

    L’honnêteté n’a jamais été gage de gentillesse ni de compétence. Et l’on peut en effet préférer des corrompus qui font au moins une bonne politique à de vertueux impuissants. Mais quand un chômeur ou un retraité apprend que Carlos Ghosn, patron de Renault et Nissan, gagne 35.000 euros par jour (12 millions d’euros par an), il n’a pas besoin de s’interroger sur l’origine de cet argent pour s’indigner. La somme seule suffit à choquer ce que George Orwell appelait la « décence commune ». Il serait surtout temps de comprendre que la politique et la morale ne sont pas la même chose, ou plus exactement, comme le disait Julien Freund, que la politique a sa propre morale, dont l’objectif est de servir le bien commun – un bien qui n’est pas la somme des biens particuliers, mais un bien indivisible dont tous les citoyens bénéficient ensemble. Pas plus qu’une économie nationale n’est comparable à un budget familial, la morale en politique ne peut être calquée sur la morale privée. Pour ne donner qu’un exemple, l’hospitalité n’a pas le même sens selon que l’on parle d’un individu ou d’un pays…

    Quand Jérôme Cahuzac demande pardon, n’y a-t-il pas mélange des genres, entre confessionnal et tribunal ? Intrusion du religieux dans le politique ?

    Il s’imagine peut-être que péché avoué est à moitié pardonné. Dans son attitude, je vois en fait surtout la détestable influence des confessions publiques à l’américaine, héritées du puritanisme. Mais il y a pire. Si Cahuzac est condamnable, je trouve plus répugnant encore le spectacle de tous ces faux-culs qui, la main sur le cœur, assurent avoir été « trompés » et condamnent hautement les mauvais agissements d’un homme à qui ils ne reprochent en réalité que d’avoir été assez maladroit pour les avoir mis tous en danger en se faisant prendre. Tous les hommes politiques ne sont pas corrompus, mais ils sont tous partie prenante d’un système qui corrompt tout. C’est pour cela qu’ils sont tous discrédités. Lénine disait que les révolutions se produisent quand à la base on ne veut plus, et qu’à la tête on ne peut plus. On n’en est peut-être pas très loin.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 26 avril 2013)


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  • Les snipers de la semaine... (62)

     

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Boulevard Voltaire, Dominique Jamet exécute la journaliste du Monde Ariane Chemin pourun article puant sur les amitiés droitières de Jérôme Cahuzac...

    Scoop : Ariane Chemin n'est pas journaliste mais flic

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    - sur son blog, Bertrand Renouvin mouche Jean-Luc Mélenchon et son projet rideau de fumée de 6ème République...

    Les égarements de Jean-Luc Mélenchon

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  • Crise politique ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jacques Sapir, cueilli sur son blog RussEurope et consacré à la crise politique déclenchée par l'affaire Cahuzac...

     

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    Crise politique

    La crise politique, que l’on avait annoncé dans une note publiée il y a un mois1, est désormais une réalité. Elle n’attendait qu’un détonateur pour exploser, et ce dernier a été fourni par la funeste « affaire Cahuzac ». Notons qu’entre temps les nouvelles, mauvaises pour ce gouvernement, se sont accumulées. Le rejet par la cour constitutionnelle portugaise d’une partie du plan d’austérité2, mais aussi l’annonce officielle de la chute de la consommation en France pour le mois de février3, sont venues apporter de l’eau à notre moulin. La politique suivie par le gouvernement français est aujourd’hui dans une dramatique impasse. Plus il persistera à la poursuivre et plus grave sera la situation. Il est d’ailleurs exemplaire, et très symbolique, qu’elle soit survenue au moment même où était discuté à l’assemblée le projet de loi sur l’Accord National Interprofessionnel, dit ANI, accord signé à la sauvette par trois syndicats et le MEDEF. Ce scandale, car c’en est un pour un gouvernement qui se prétend « de gauche » que de faire passer dans la loi un train de mesures dont certaines sont en réalité contraires au droit européen et international du travail, pour moins spectaculaire qu’il soit, valait bien en réalité l’affaire Cahuzac.

    L’affaire Cahuzac et ses conséquences

    Cette affaire est en réalité fort simple. Elle démarre par des accusations portées sur le site de Médiapart le 4 décembre 2012. Elle combine une fraude fiscale sur des montants visiblement bien plus grands que ce que Jérôme Cahuzac a reconnu, car l’on parle désormais de 15 millions et non plus de 650 000 euros4 et un mensonge politique. Le ministre Cahuzac ayant publiquement, et en séance de l’Assemblée Nationale, affirmé qu’il ne détenait pas de compte en Suisse. Le second aspect de cette affaire est, bien entendu, le plus révoltant. On notera cependant, à propos du premier aspect de cette affaire, que la banque Julius Baer avait exigé de Cahuzac une déclaration fiscale, redoutant un problème, et que ce dernier avait fourni un faux. Il pourrait dès lors être passible de poursuites en Suisse. Ajoutons que la Julius Baer, qui est une banque de gestion de patrimoine, n’a pas dans ses habitudes d’accepter des clients pour moins de 2 à 5 millions d’Euros suivant les opérations. Ceci réduit à néant l’affirmation de Cahuzac de n’avoir « que » 650 000 euros sur ce compte.

    Mais, cette affaire prend désormais une nouvelle dimension. Les affirmations de M. Pierre Moscovici, Ministre des Finances, selon lesquelles il aurait tout ignoré de la situation litigieuse de son ancien ministre délégué ne sont, hélas, absolument pas crédibles. Il est aujourd’hui avéré qu’il a évoqué le « cas » Cahuzac lors du Forum de Davos, en janvier 2013, comme l’a révélé un journaliste de la RTS helvétique, Darius Rochebin [Voir ici la vidéo]. Cela pose un nouveau problème politique. Pierre Moscovici prétend avoir fait « tout ce qu’il devait, tout ce qu’il pouvait »5. Il se refuse, pour l’instant, de communiquer à la presse française les informations qu’il aurait reçues de la part des autorités suisses, un doute justifié sur  l’authenticité de ses déclarations existe. En fait, ce doute porte sur la réalité de ces informations, qui avaient permis à certains journaux d’affirmer, fort imprudemment, que « Cahuzac était blanchi »6. Il ne semble pas, en réalité, qu’il y ait eu une demande officielle auprès des autorités judiciaires suisses7. Dans ces conditions, on est en droit de s’interroger. Quel fut le contenu de la discussion qu’eurent à Davos Pierre Moscovici et son homologue suisse ? Pourquoi avoir évoqué l’affaire Cahuzac alors, si rien d’inquiétant n’était connu par Pierre Moscovici ? Il est hélas plus probable que Pierre Moscovici a couvert, soit en connaissance de cause soit en refusant de mettre en œuvre les moyens de savoir, son confrère Jérôme Cahuzac. Dans les deux cas, il est coupable soit d’une complicité dans une affaire de fraude fiscale soit d’une incompétence rare que l’on peut assumer à un abandon de poste. Le simple sentiment de la dignité de la fonction qu’il occupe devrait alors le pousser à la démission au lieu d’attendre que s’accumulent les révélations qui le contraindront, en fin de compte, à démissionner. L’intérêt de l’État voudrait que le Premier Ministre et le Président le rappellent à son devoir.

    Car, au-delà, se pose la question de la légitimité du gouvernement et du Président. Ni l’un ni l’autre ne peuvent prétendre être indemnes de l’affaire Cahuzac et de ses conséquences. Pourtant, réduire à cette affaire le discrédit qui les frappe aujourd’hui, et le Président vient de connaître une nouvelle chute dans les sondages, serait une erreur. L’affaire Cahuzac n’est pas le premier scandale qui frappe la République, même s’il faut bien admettre qu’il s’agit d’un scandale majeur. Ce scandale, à lui seul, ne pourrait créer l’émotion politique justifiée qu’il a produit. Il y a plus ; il y a pire.

    Ce discrédit date de cet été, de l’entêtement avec lequel tant le Président que le gouvernement poursuivent une politique inefficace et dangereuse, de l’indifférence coupable montrée, à l’exception d’un ministre, dans la gestion des crises sociales tant à Florange qu’ailleurs, du reniement sur la question du TSCG qui apparaît, rétrospectivement, comme le pêché originel de cette Présidence. Ce discrédit est désormais en passe de devenir une véritable crise de légitimité qui conduira tant le gouvernement que le Président à la paralysie.

    Les réactions possibles

    Faisons, alors, le tour des réactions à cette situation que peut envisager le Président. La première réaction serait de prendre, en un sens, les Français au mot. Parce qu’ils veulent aujourd’hui une république irréprochable, parce que, après tout, ce fut une des promesses de la campagne présidentielle, qu’on la leur donne. Sauf que c’est plus facile à dire qu’à faire. La corruption, petite ou grande, est endémique depuis les années Mitterrand, depuis que les socialistes ne sont plus socialistes et que la Droite aime toujours autant l’argent. Concrètement, on pourra faire voter de nouvelles lois sur les déclarations fiscales des députés, des sénateurs et des ministres ; cela ne remplacera pas la probité et le sens de l’État. Or d’État, il n’y en a plus guère, dépecé entre les multitudes d’empiètements européens et la voracité des élites locales. Quant à la probité, il faudra revenir sur plus de trente ans de promotion de l’argent et de la fortune personnelle. Vaste programme, et pas quelque chose que l’on met en place en quelques années. Donc, ces lois de moralisation que l’on nous promet ne régleront pas le problème, même si elles peuvent apporter un petit mieux en certains domaines. Surtout, ces lois ne sont pas une réponse à la question posée. Les Français, oui, veulent une république irréprochable, mais ils veulent d’abord et avant tout des emplois et une autre politique économique. À se tromper dans les priorités, on s’exposerait à des déconvenues d’importance. Rien ne serait pire que de faire apparaître ces mesures pour une nouvelle opération de communication. Les Français ont soupé de cela. Cette communication ne nourrit pas son homme (ni sa femme), et ventre creux n’a plus d’oreilles.

    On peut, ensuite, penser à un remaniement ministériel. Il est demandé par de nombreux observateurs, et constituerait à l’évidence une manière élégante de se débarrasser de Moscovici. Il faut aussi compter avec la curiosité des médias qui s’intéresseront aux nouvelles têtes de ce gouvernement. Mais, sur le fond, un remaniement pour quoi faire ? Si l’idée est de continuer la même politique avec des habits différents, ce n’est guère une bonne idée. Elle fera gagner trois mois au Président, guère plus. Elle le privera d’un pareil recours par la suite ou du moins en affaiblira la portée symbolique. Cela revient à un « coup » de communication, et l’on a dit que l’époque où l’on pouvait croire faire de la politique par ces derniers était révolue.

    Un remaniement ne fait sens que s’il met en scène une réelle inflexion de la politique conduite depuis mai dernier. Mais est-ce possible tant que nous restons dans le cadre de contraintes qui est le nôtre depuis ces derniers mois et même ces dernières années ? En fait, si l’on regarde bien des mesures prises, on voit qu’elles découlent directement du pacte budgétaire européen, officiellement appelé Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG). Même l’ANI est une tentative de réponse à la crise de compétitivité qui frappe la France dans le cadre de l’Euro. C’est bien parce que nous nous sommes liés les mains en matière de dévaluation que nous sommes contraints d’appliquer ce genre de mesure. Tant que nous serons connivents, par la voix de nos gouvernements, à notre propre malheur, il n’y a rien à espérer.

    Il reste l’hypothèse d’une dissolution. C’est d’ailleurs celle qui a, aujourd’hui, la préférence d’une majorité des Français. En fait, un sondage d’OpinionWay, pour Le Figaro et LCI, diffusé le dimanche 7 avril montre que 33% des personnes interrogées sont pour une dissolution, 28% pour un remaniement total du gouvernement, 10% pour un remaniement partiel tandis que 28% seulement souhaitent que rien ne bouge8. Mais une dissolution, compte tenu du mode de scrutin actuellement en vigueur, n’apporterait que peu de changements. Peut-être impliquerait-il une nouvelle cohabitation. Mais ceci est une réponse très inférieure à ce qu’attendent les Français.

    Quelle sortie de crise ?

    Nous en sommes là aujourd’hui. Le Président ne voulant pas changer de politique, il devra affronter la crise qui s’est levée et qui ne manquera pas de s’amplifier tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Il verra chacune de ses actions manquer son but, chacun de ses efforts se perdre dans la tourmente, tant il est vrai que la défaite appelle la défaite. Il aura beau dire « j’ai essayé », nul ne lui en saura gré. S’il s’intéressait à la stratégie militaire, il saurait que c’est dans une situation de ce type qu’il faut surprendre. En refusant le renoncement, en renversant la table tant qu’il en est encore temps, en renouvelant son équipe, il peut sortir par le haut de cette crise. Mais pour cela, il faudra qu’il sacrifie ce qui lui tient le plus à cœur, c’est-à-dire l’Euro.

    Jacques Sapir (RussEurope, 7 avril 2013)

     

    Notes :

    1. Jacques Sapir, “Vers une crise de régime ?”, billet publié sur le carnet Russeurope le 09/03/2013, URL: http://russeurope.hypotheses.org/1007 []
    2. Boursier.com, « Le Portugal au pied d’un mur d’austérité », le 7 avril 2013, URL : http://www.boursier.com/actualites/economie/le-portugal-au-pied-d-un-mur-d-austerite-19293.html []
    3. Voir Eurostat, « Le volume des ventes du commerce de détail en baisse de 0,3% dans la zone euro », communiqué du 5 avril 2013, 53/2013. []
    4. AFP, « Jérôme Cahuzac a menti à une banque suisse, selon un quotidien », le 6 avril 2013, URL : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iAnzOdPras . Ces informations confirment ce qu’affirme Edwy Plenel, le directeur de Mediapart. []
    5. Le Monde.fr, « Pierre Moscovici assure avoir fait “tout ce qu’il devait », le 7 avril 2013, URL : http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/04/07/pierre-moscovici-assure-avoir-fait-tout-ce-qu-il-devait_3155520_823448.html []
    6. Voir Le Figaro du 10 février 2013, URL : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/02/10/97001-20130210FILWWW00015-cahuzac-blanchi-par-le-fisc-suisse.php []
    7. http://blogs.mediapart.fr/blog/jolemanique/070413/scandaleux-moscovici-semble-mentir-la-republique-la-representation-nationale-et-aux-citoyens-selon []
    8. A. Zennou, « Le fossé se creuse entre les Français et les politiques », 7/04/2013, http://www.lefigaro.fr/politique/2013/04/07/01002-20130407ARTFIG00141-le-fosse-se-creuse-entre-les-francais-et-les-politiques.php []
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  • Les snipers de la semaine... (61)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Idiocratie, des Idiots dézinguent Hollande et sa petite boîte à outils...

    Super Mariollande

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    - sur Scriptoblog, Maurice Gendre mitraille le système en pleine déliquescence...

    Affaire Cahuzac : symbole de la putréfaction du système

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  • Sommes-nous devenus américains ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 5 avril 2013,  dans laquelle il nous livre son point de vue sur l'affaire Cahuzac...

     


    "La Chronique d'Eric Zemmour" : sommes-nous... par rtl-fr

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  • Le système pourrit par la tête !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Laurent Pinsolle, cueilli sur le Blog gaulliste libre et consacré à l'affaire Cahuzac...

     

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    Cahuzac, Guérini : le PS pourrit par la tête

    Quelques jours après la mise en examen de Jean-Noël Guérini, c’est au tour de l’ancien ministre du budget, Jérôme Cahuzac d’être sous les feux des projecteurs médiatiques et judiciaires avec ses aveux concernant ses comptes en Suisse et à Singapour.

     

     

    Les tourments judiciaires de la majorité

     

     

    C’est une véritable bérézina judiciaire qui rappelle la fin de règne mitterrandienne d’il y a plus de vingt ans, quand Edwy Plenel multipliait, dans le Monde, les révélations sur les pratiques obscures du Parti Socialiste et de l’entourage du président de la République. Tout d’abord, le sénateur et président du conseil général des Bouches du Rhône, Jean-Noël Guérini, a été mis en examen sur des passations de marchés publics.

     

     

    Mais si cette affaire n’a pas trop occupée les unes des médias, il n’en va pas de même avec les aveux de l’ancien ministre du budget, Jérôme Cahuzac, qui, après avoir nié pendant quatre mois de manière catégorique, a fini par admettre avoir eu un contact de 600 000 euros dans une banque suisse, UBS, transféré dans un second temps à Singapour, dans une illustration parfaite de ce que permettent les parasites fiscaux quand les capitaux peuvent circuler librement.

     

    Cette révélation est d’autant plus choquante que l’ancien ministre était en charge du budget, et donc en charge de la lutte contre l’évasion fiscale. Nicolas Dupont-Aignan a bien raison de souligner que « le capitaine de la caserne de pompiers était le pyromane ». Malgré tout, on peut croire que François Hollande et Jean-Marc Ayrault n’étaient pas au courant, tant un tel scandale est suicidaire pour la majorité. Et tout ceci s’ajoute aux tourments judiciaires de l’ancien président de la République et aux révélations sur l’élection de l’UMP.

     

     

    Le PS suit le chemin du PASOK

     

     

     

    Le Parti Socialiste est nu aujourd’hui. François Hollande semble être sur un radeau à la dérive sur un océan déchainé, où il ne maîtrise absolument rien, et pas seulement sur les sujets économiques, puisqu’il a admis la semaine dernière avoir eu une mauvaise surprise sur la croissance, comme si cela était un élément totalement extérieur sur lequel il ne pouvait rien. Quand il cherche à reprendre l’initiative sur un plan politique, cela échoue, comme lors de son déplacement de 48 heures en province ou avec son intervention télévisée.

    Cette affaire est d’autant plus grave pour le PS qu’elle synthétise tout ce qui va de travers dans ce parti. En effet, si Jérôme Cahuzac a bien faire de l’évasion fiscale, c’est en bonne partie parce que le gouvernement de Michel Rocard a instauré le libre-circulation des capitaux. Bref, outre la faute morale abracadabrantesque d’un homme qui ose prendre la tête du fisc alors qu’il le fraude, cela symbolise également la démission des socialistes à l’égard de la mondialisation, de l’anarchie économique et du règne de l’argent fou.

     

    Du coup, on se demande ce qui pourrait bien permettre à la majorité actuellement au pouvoir d’échapper au destin du PASOK grec, qui, de plus de 40% des voix aux élections législatives de 2009 qui lui avait permis d’accéder au pouvoir, est tombé à 12% deux ans après. Etant donné la rapidité de la descente aux enfers du président et du gouvernement et l’avalanche de mauvaises nouvelles actuelles et à venir, un tel scénario reste une vraie possibilité, comme en 1993 et en 1994 avant.

     

    Toute la question est de savoir si l’effondrement de plus en plus probable de la maison socialiste provoquera seulement un mouvement de balancier vers l’UMP ou si nous entrerons dans une phase plus radicale de recomposition politique. Les circonstances présentes plaident (heureusement) pour la seconde option.

    Laurent Pinsolle (Blog gaulliste libre, 3 avril 2013)

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