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espace public

  • Contre la société de surveillance : la conception européenne de la liberté...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de Guillaume Travers, cueilli sur le site de l'Institut Iliade et consacré à la mise en place, sous couvert de mesures sanitaires, d'une société de surveillance totalement étrangère aux traditions de liberté des Européens.

    Professeur d'économie, Guillaume Travers est chroniqueur à la revue Éléments et a déjà publié Pourquoi tant d'inégalités ? (La Nouvelle Librairie, 2020), un petit essai de réfutation des thèses de l'économiste Thomas Piketty, ainsi que Économie médiévale et société féodale (La Nouvelle Librairie, 2020), Capitalisme moderne et société de marché (La Nouvelle Librairie, 2020) et Corporations et corporatisme (La Nouvelle Librairie, 2021).

     

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    Contre la société de surveillance : la conception européenne de la liberté

    L’introduction du « pass sanitaire » suscite chez beaucoup le sentiment d’une profonde rupture en matière de libertés publiques. Celle-ci a deux aspects. Tout d’abord, une fermeture de l’espace public, donc certains seront exclus en raison d’un critère médical. Ensuite, une privatisation du contrôle, puisque tout le monde contrôlera tout le monde : un employeur, ses salariés ; un restaurateur, ses clients ; un couple de mariés, ses convives.

    Passée la sidération, il est aisé de voir que cette société de surveillance n’est pas si nouvelle. Elle couve et progresse depuis déjà des années. La surveillance accrue de l’expression sur les réseaux sociaux, dont témoigne la hausse exponentielle des comptes et des messages supprimés, obéit à la même logique : fermeture de l’espace public, par la suppression pure et simple des moyens d’expression pour ceux qui dérangent ; privatisation des contrôles, délégués aux plateformes numériques et aux spécialistes des « signalements » en tous genres. Le même mécanisme est encore à l’œuvre dans le mouvement indigéniste, dans celui des « Sleeping Giants » ou dans l’idéologie « woke ». À chaque fois, le mode opératoire repose sur l’action privée de militants pour faire disparaître de l’espace public toute personne qui leur disconvient.

    Un changement de nature de l’espace public

    Lorsqu’elle progresse, la société de surveillance procède fondamentalement d’un changement de nature de l’espace public : la possibilité d’une vie sociale normale y est conditionnée à la conformité à une norme abstraite, plus ou moins arbitraire, de nature juridique ou morale. Et ceux qui ne s’y plient pas sont rendus invisibles, relégués à la marge, là où on ne les voit plus. L’espace public doit devenir un espace d’homogénéité.

    Si cette logique doit inquiéter, c’est parce qu’elle ébranle l’un des héritages plurimillénaires de notre civilisation, à savoir une conception spécifiquement européenne de la liberté. Depuis l’Antiquité jusqu’à l’époque moderne, des auteurs aussi divers qu’Aristote (dans sa Politique) ou Montesquieu (dans ses Lettres persanes) ont opposé la liberté des terres d’Europe à ce qu’ils nommaient un « despotisme oriental ». Leur sentiment n’était guère différent de celui de nombre d’Européens actuels qui observent avec circonspection le système de « crédit social » mis en place en Chine, par lequel les citoyens sont constamment tracés et notés, en fonction de leur comportement dans les transports, du remboursement de leurs dettes, etc., et peuvent se retrouver sur « liste noire », exclus du domaine public, voire de toute vie sociale. Si elle peut parfois paraître trop simple, l’opposition entre la liberté des Européens et le « despotisme oriental » a au moins un mérite : elle nous dit quelque chose de la manière dont les peuples d’Europe se représentent eux-mêmes depuis leurs origines.

    Quelle est donc cette conception européenne de la liberté ? Le point peut-être le plus fondamental est que la liberté – d’exister dans la vie publique, d’exprimer une opinion – n’est pas définie en fonction de critères juridiques, mais de critères politiques. Ainsi, en Europe, ce n’est traditionnellement pas la conformité à une règle de droit abstraite qui rend libre, c’est toujours l’appartenance à un peuple, et l’attachement à une terre. Dans le monde des cités grecques antiques, la liberté n’est jamais absolue. Elle est le corrélat de la citoyenneté politique : à Athènes, on est libre d’abord parce que l’on est Athénien. Si un Athénien peut participer à la vie publique de sa cité, et y exprimer des opinions fort diverses, ce n’est pas parce que tout est permis à tous, mais parce que le garde-fou est d’une autre nature : non une règle donnée extérieurement, mais un enracinement sensible. En d’autres termes, les attachements proprement politiques sont la condition première de la liberté. La même chose prévaut dans le monde des communautés médiévales, que l’on songe aux libertés des communes ou à celles des confréries religieuses ou des métiers. Les libertés sont toujours relatives à des attaches communautaires particulières : c’est parce que l’on est d’une ville ou d’une corporation que l’on jouit de certaines prérogatives dans l’espace public (exercer un métier, etc.). Liberté et unité de la communauté sont indissociables.

    Un bouleversement civilisationnel qui vient de loin

    À l’époque moderne, deux forces poussent à l’abandon de cette conception politique de liberté. Premièrement, la surenchère dans la « logique des droits », issue des Lumières, reprise par la Révolution française, qui pousse à inscrire dans la loi un nombre toujours croissant de droits abstraits. Cette logique déconnecte l’attribution de droits individuels de toute appartenance politique (ces droits valent « pour tous les hommes ») et, surtout, nous habituent à penser les libertés comme quelque chose qui est accordé par un texte de loi lointain et abstrait, là où nous avions pour habitude de les penser comme résultant d’une pratique politique particulière au sein d’une communauté historique. Deuxièmement, le grand brassage des peuples depuis quelques décennies a tendu à fracturer les sentiments d’appartenance politiques, pour réduire la citoyenneté à un statut juridique, soit là encore un espace corseté par le « droit ».

    La société de surveillance qui se met en place dans le monde post-Covid accélère cette dissociation de la liberté et de l’appartenance communautaire. Certains ont pu écrire qu’il serait désormais plus facile d’être sans-papiers que sans pass vaccinal. Ce n’est peut-être pas là qu’une boutade, mais l’aboutissement d’une logique qui déprécie les appartenances pour ne plus penser la liberté que comme conformité à une norme la plus abstraite possible. Ceux qui seront « libres » en France demain ne seront pas les Français mais ceux – d’où qu’ils viennent – qui auront un code QR dont l’authenticité aura pu être vérifiée. C’est là un bouleversement civilisationnel.

    Guillaume Travers (Institut Iliade, 28 juillet 2021)

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  • L'Europe en voie de colonisation ?...

    Vous pouvez lire ci-dessous ce texte d'Hervé Juvin, publié sur son site Regard sur le renversement du monde.

     

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    L’Europe en voie de colonisation ?

    C’est un politologue américain qui l’affirme (1) ; dans les dix années à venir, dix grandes villes européennes verront la majorité de leur population être de confession musulmane, et devenir de fait terre d’Islam : Marseille est dans la liste. Ce sont ces maires de la banlieue parisienne qui le confirment ; Mohammed est le prénom le plus donné en Ile de France.  Ce sont d’autres maires qui préviennent ; des colonies chinoises fermées se multiplient, qui reproduisent les modes de vie de leurs provinces d’origine, dans des conditions impénétrables à la République. Et c’est en Espagne qu’un professeur de géographie (2) est poursuivi pour avoir parlé de jambon dans son cours, et choqué un élève musulman qui a dénoncé cette agression manifestement raciste et xénophobe…

    Il est permis de s’en réjouir, il est permis de le déplorer, le fait est éclatant ; la composition de la population européenne change. Ceux qui sont dans la rue, les métros et les trains ne sont pas ceux qui y étaient voici vingt, quarante ou cent ans. La France était blanche, elle était chrétienne, elle ne l’est plus. Il est permis de dire beaucoup de choses à ce sujet, sauf nier l’évidence ; un fait historique majeur s’est produit.  Dans cinquante ans, ou dans cinq siècles, les livres d’histoire accorderont à ce fait une importance similaire à la victoire d’Isabelle la Catholique et de Ferdinand d’Aragon, en 1492, mettant à la colonisation musulmane de l’Espagne une fin alors jugée définitive… Il faut être aveugle pour nier qu’il se passe quelque chose dans les mœurs, les lois, la civilisation européenne. C’est pourtant ce à quoi s’attachent les niais, les Tartuffe, et les escrocs. Les niais ne voient rien parce qu’on leur dit qu’il n’y a rien à voir. Les Tartuffe savent bien qu’il se passe quelque chose, que ce quelque chose est de grande importance, mais s’arrangent pour se mettre à l’écart, eux et leur famille, et ne veulent surtout pas qu’un sujet pour lequel ils n’ont pas de réponses toutes prêtes entre dans le débat public. Les escrocs  servent leurs intérêts. Ils savent que l’immigration de peuplement, avec l’éclatement des structures et des cadres collectifs qu’elle entraîne est la voie la plus rapide de l’isolement individuel,  de la privatisation généralisée de l’espace public, et qu’elle ouvre la voie à tous les prédateurs. Ils savent qu’importer la misère rend peu à peu insensibles aux questions d’inégalité, de dignité et de solidarité ; l’éloge de la mobilité réintroduit l’esclavage dans nos sociétés. Et ce n’est pas un hasard si tant de dirigeants de banques, de sociétés du CAC 40, rejoignent les chantres du sans frontiérisme et de la diversité individuelle ! Leurs actionnaires s’en trouvent bien, tant mieux pour eux.

    La réalité est que l’immigration de peuplement est bien loin de provoquer le bonheur universel et la paix du genre humain qui étaient annoncés.  Et nous n’en sommes qu’au début de l’inventaire des dégâts faits dans nos sociétés européennes par une méconnaissance organisée ! La misère symbolique, identitaire et sociale que provoque la colonisation interne de l’Europe par ses anciennes colonies, est générale, et partagée. Le recul du niveau de civilisation des rapports humains s’apprécie dans les rapports homme-femme, dans le durcissement des relations publiques et privées, dans la défiance qui devient condition de survie. Le sentiment d’invasion qui grandit ici ou là est de plus en plus partagé par ceux qui se sentent année après année étrangers dans leur propre pays, déracinés sur leur terre et dépossédés d’eux-mêmes. Ceux qui se choquent du mot doivent relire l’histoire ; ce n’est pas la guerre, le choc des armées et le triomphe des stratèges qui marquent la plupart des grandes invasions que le monde a connu. C’est tout simplement la pression démographique, la supériorité du nombre ou la force de la jeunesse qui expliquent cette situation tant de fois répétée ; sur le même territoire, à dix ans ou un siècle de distance, ce ne sont plus les mêmes lois, les mêmes mœurs, le même peuple, et peu importe qu’il y ait eu ou non bataille, affrontement, ou substitution progressive, l’invasion est faite. Ceux qui y sont ne sont pas ceux qui étaient, et voilà tout.

    Nous en sommes là, dans une France, une Europe, qui ne savent plus se dire depuis qu’elles ont renié leur origine chrétienne – nous sommes les enfants de Jérusalem, d’Athènes et de Rome. Une chose est de décrire et de nommer une situation, autre chose est de l’expliquer. C’est la première misère de l’approche politique de l’immigration ; fuir les causes que nous chérissons tellement. Car il ne faut pas se tromper sur les causes !  C’est une chose de faire observer que les pharmaciens, les pompiers ou les chauffeurs de taxi ont peu à craindre des blonds aux yeux bleus, comme c’est une chose que de chiffrer la part très majoritaire de la population carcérale d’origine africaine ou maghrébine. C’en est une autre de s’interroger ; pourquoi ? Pourquoi veut-on que des familles qui vivent depuis des siècles une existence pauvre, mesurée et digne, sur leurs terres, dans leurs villes ou leurs villages du Mali, de l’Algérie, du Congo ou du Sénégal, voient leurs enfants devenir pillards, voleurs ou trafiquants ? Qu’est-ce qui transformerait des familles de paysans, d’artisans, de commerçants estimés, respectés et dignes, en mafia, en bandes et en sauvages ? La réponse ne tient pas à de quelconques singularités de leur personne ou de leur lignée, elle tient au déracinement. L’indignité du trafic des êtres humains, du nomadisme et du sans-frontiérisme, apporte la réponse qu’il ne faut surtout pas apporter – les trafiquants d’esclaves, ceux qui castraient les esclaves chrétiens pour les livrer aux harems, ceux qui finançaient les bateaux du trafic triangulaire, n’en veulent pas ! La City et Wall Street pourraient s’inquiéter !

    L’aveuglement collectif, dicté par le néolibéralisme et le libre-échangisme, sur les conséquences du déracinement, est l’un des crimes politiques de notre temps, comme l’individualisme méthodologique est l’intoxication morale de l’Europe. Car la misère sociale, morale, est considérable, elle n’a pas fini de peser sur les sociétés européennes. Misère des migrants, victimes d’un rêve pour lesquels beaucoup paient, parfois de leur vie, pour l’atteindre, et qui les laisse pris au piège d’un quotidien médiocre, dans un monde qu’ils ne comprennent pas et qui ne les comprend pas, parce qu’il n’est pas le leur et qu’ils ne sont pas les siens. Misère de populations dites d’accueil, auquel sont imposés un voisinage et une promiscuité qu’ils subissent sans l’avoir choisi, qui se voient bousculés dans leur milieu de vie de manière brutale, inexplicable et jamais débattue ni annoncée. Qui se souvient de ces paisibles villages d’Ile-de-France qu’étaient Chanteloup-les-Vignes ou Sarcelles, de la brutalité avec laquelle ils ont été arrachés à eux-mêmes, pour obéir à la loi de l’industrialisation, accueillir les esclaves du travail à la chaîne, et se voir colonisés de l’intérieur par l’impératif économique ? Cette misère sociale n’est jamais évoquée, jamais traitée, elle est pourtant à l’œuvre partout en France et en Europe, elle explique à elle seule une grande part du pessimisme ambiant, dont seuls s’étonnent ceux qui croient que l’économie remplace la société et qu’un ventre plein n’aie plus ni croyance, ni passion, ni dignité.

    L’erreur politique majeure est de penser « nous »contre « les autres ». Car nous sommes tous ces « autres » promis à l’invasion par la quête du rendement financier, Français, Malgaches, Indonésiens, Algériens, tous en proie à la colonisation de nos terres, de nos projets et de nos vies par le triangle impérial de l’avènement de l’individu, du droit et du marché.  Car ce n’est pas contre eux qu’un mouvement de libération de la loi du colon et de l’Empire doit se tourner, c’est avec eux, pour entreprendre le nouveau Bandung de sortie du libre échange, de la colonisation financière et marchande et de la liquidation morale et environnementale. Car c’est « l’insurrection de la différence » qui doit s’organiser, c’est-à-dire la capacité de chaque société humaine, de chaque communauté, à résister à la banalisation, à affirmer sa différence collective et à défendre son unité interne contre tout ce qui, institutions internationales, ONG, fondations, ingérences, prétend lui dicter son destin. De leur misère partagée, ni les migrants déracinés, ni les indigènes colonisés ne sont responsables, pas plus qu’ils ne sont responsables de la violence qui monte et du conflit qui va redevenir irréversible. Le drame serait qu’ils s’opposent au lieu de se retourner contre leur ennemi commun ! Et la faute politique est de tourner la colère qui monte contre les hommes alors qu’elle doit d’abord s’organiser pour détruire un système et ses manipulateurs de l’ombre. La responsabilité est dans un système économique qui fait du nomadisme, du sans frontiérisme et de l’esclavage la dernière ressource de la croissance.  Un système qui traite les hommes comme une marchandise, organise au nom des Droits universels la rupture de tout lien, de toute appartenance, qui livre l’individu isolé au marché et, au nom de ses droits, en fait un pur consommateur désirant sans fin, est un système qui bafoue la dignité humaine au nom du droit et appauvrit chacun au nom de la croissance.

    Le fait nouveau, éclatant, est que nous aussi Français, Européens, sommes confrontés à un mouvement de colonisation qui n’épargnera aucune terre, aucune mer, et qui entend réduire tout ce qui vit, bouge, respire, existe, à son utilité. La loi du colon s’étend sur l’Europe comme elle s’est étendue sur le monde ; l’exemple de la misère qui s’étend dans le monde rural, pendant que les fonds d’investissement reconvertis dans les matières premières agricoles voient exploser leurs rendements, doit nous donner à réfléchir. Le business de la faim marche à plein régime. Et ce fait interpelle les indigènes de l’Europe qui n’entendent pas être parqués dans leurs réserves, se réfugier dans des quartiers de haute sécurité, pas plus que voir leur quartier ou leur cité réduits à l’état de banlieue américaine par les colons de la City ou de Wall Street, pas plus que par ceux de Pékin ou de Hong-Kong.

    Pour en sortir, un principe doit guider toute politique ; aux Français d’en décider. Les Français, eux seuls, ont le droit de décider des conditions d’accès au territoire et d’accession à la nationalité. Eux seuls, qui se sont battus pour eux, qui les ont conquis et fait progresser, dans la rue, dans les urnes et dans la douleur, ont le droit de déterminer qui peuvent être les bénéficiaires de leur système de protection sociale, dont nul ne dit assez à quel point il est imité et copié partout dans le monde, notamment en Chine. Et eux seuls ont le droit de déterminer les règles du jeu économique applicable sur leur territoire, à tous biens, marchandises ou capitaux qui entrent ou transitent par leur territoire. Ce qui est en jeu n’est pas la fin des échanges, mais celle de l’idéologie libre échangiste ; pas la fin de l’immigration, mais la prévention d’une invasion contre laquelle le gouvernement actuel s’interdit d’agir, au nom d’un individualisme qui désarme la conscience et la volonté. Et ce qui est en jeu n’est pas l’isolement délétère de la société française, une fermeture qui la tuerait, mais le retour au réel ; comme tout être vivant, la France sera d’autant plus ouverte, forte et rayonnante qu’elle saura rejeter tout ce qui la menace, l’appauvrit ou la contamine, pour prendre de l’extérieur tout ce qui renforce son unité interne, concourt à sa particularité remarquable et affirme son destin singulier. Et voilà le prochain et grand travail politique qui vient ; nous allons devoir réapprendre ce que signifie l’unité interne d’une société qui ne peut vivre en paix, en confiance et en fraternité si elle tolère une trop grande diversité individuelle. Nous allons devoir affirmer  les règles, les mœurs et les comportements qui sont nôtres, et hors desquels il n’est ni accès à la nationalité, ni accès aux systèmes sociaux, ni permis de résider sur notre territoire. Et nous allons réapprendre, dans le tumulte, la douleur et la difficulté, qu’une société devient libre quand elle sait nommer, compter les siens, les reconnaître, et les préférer à tout autre.

     

    Hervé Juvin

    Rédigé le 12 mars 2011, à Anvers

    (1):  La crise des années 2020

    (2) :  Le jambon de la discorde

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