Le 16 mai 2023, Charles Gave recevait, sur la chaîne de l'Institut des libertés, Xavier Raufer et Hervé Juvin pour évoquer la dégénérescence civilisationnelle qui frappe les États-Unis...
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Le 16 mai 2023, Charles Gave recevait, sur la chaîne de l'Institut des libertés, Xavier Raufer et Hervé Juvin pour évoquer la dégénérescence civilisationnelle qui frappe les États-Unis...
Le nouveau numéro de la revue Conflits (n°42, novembre - décembre 2022), dirigée par Jean-Baptiste Noé, vient de sortir en kiosque. Le dossier central est consacré à la guerre des monnaies entre les États-Unis et la Chine.
Au sommaire de ce numéro :
ÉDITORIAL
Pensée simple, monde complexe, par Jean-Baptiste Noé
CHRONIQUES
LE GRAND ENTRETIEN
« La culture stratégique de nos élites est navrante ». Entretien avec le général Jean-Marie Faugère.
IDÉES
La transition de puissance au XXIe siècle et son implication sur la contestation de l'ordre juridique international : vers un retour de l'ordre westphalien, par Matthieu Grandpierron et Eric Pomès
PORTRAIT
Général Lloyd Austin, serviteur discret du Pentagone, par Hadrien Desuin
ENJEUX
GRANDE STRATÉGIE
Guerre en Ukraine : le retour de l'artillerie, par Frédéric Jordan
HISTOIRE BATAILLE
Dobropolje (14-15 septembre 1918). La théorie des dominos, par Pierre Royer
GÉOPOLITIQUE ET ENTREPRISE
RIEN QUE LA TERRE
GUERRE ET CULTURE
CHEMINS DE FRANCE
CARTE MAÎTRESSE
LIVRE
ART ET GÉOPOLITIQUE
DOSSIER
Dollar
Guerre des monnaies, guerre des empires, par Jean-Baptiste Noé
Billet vert et métal jaune : les piliers de la puissance américaine, par Arnaud manas
Le long combat de Jacques Rueff contre John Maynard Keynes, par Samuel Cregg
Dollar / renminbi : la guerre des monnaies, par Louis-Vincent Gave
Bitcoin : le roi est nu, par Laurent Gayard
La désintégration des monnaies implique la disparition de nos libertés, par Charles Gave
Effets de réseau et démondialisation, par Charles Gave
Money, money, money, le dollar œuvre d'art, par Martin Capistran
Le numéro 55 du mensuel conservateur L'Incorrect est en kiosque. On peut notamment découvrir à l'intérieur un dossier central intitulé « Devenir et rester femme » avec la participation d'Arlette Espieux (militante pro-vie), de Laura Magné (furieusement femme), de Dora Moutot (femelliste de gauche), et d'Alice Cordier (féministe de droite), ainsi que des entretiens avec Charles Gave, Mathieu Detchessahar et Martin Aurell ainsi que les rubriques habituelles "Monde", "Essais", "Culture", et "La fabrique du fabo"...
Le sommaire complet est disponible ici.
Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de l'Institut des libertés consacré à la guerre culturelle. L'Institut des libertés est dirigé par Charles et Emmanuelle Gave et compte parmi ses membres Jean-Baptiste Noé, rédacteur en chef de la revue Conflits et Bruno Larebière, rédacteur en chef politique de L'Incorrect.
Guerre culturelle : gagner la bataille du milieu
Les trois cents dernières années ont été le théâtre, en France et plus généralement en Europe et en occident, d’une lutte entre deux conceptions du monde, chacune déclinée en de multiples combinaisons, mais qui globalement peuvent se définir ainsi : ou bien « l’homme est né libre et partout il est dans les fers » (Rousseau) et, partant, il faut le rendre libre à nouveau ; ou bien, quoique perfectible, il est l’héritier d’une civilisation dont le droit naturel est l’épine dorsale, et dont il possède autant la jouissance qu’il lui est assujetti par des devoirs. En gros, la gauche et la droite.
Dans cette guerre, et guerre à mort, c’est bien entendu le second camp auquel nous nous rallions, avec d’autant plus de décision qu’il est, au moins depuis soixante ans, le camp blessé, le camp vaincu. Momentanément, espérons-nous.
Reste que la bataille promet d’être féroce, et qu’elle a déjà commencé, qu’elle est sans cesse recommencée. Quoique le communisme, qui maintint sous sa botte politique la moitié de l’Europe, et sous sa férule d’instituteur grincheux l’autre moitié, et qui était l’avant-garde de ce qui se nomme le progressisme ait été défait, l’hydre de gauche gigote encore avec force. Et même, débarrassée de cette tête sombre et violente qu’était le communisme, peut-être a-t-elle encore gagné en force, démultipliant ses attaques. Aujourd’hui, elle ne prétend plus guère combattre la marchandise et la domination du capital, dont elle s’accommode généralement fort bien ; mais elle prétend combattre d’autres inégalités, qu’elle a généralement inventées et qu’elle a persuadées au bon peuple, comme la domination de l’homme sur la femme, celle du blanc sur les autres « races », celle du couple normal sur les relations homosexuelles, transsexuelles, bisexuelles et on ne sait quoi d’autre, celle de l’humain sur l’animal, ou encore celle du maître sur l’élève. C’est à ça qu’il nous faut répondre, non seulement en résistant, mais surtout en contre-attaquant, et en la dépassant dans la proposition d’un monde enviable. Il faut donner envie, et c’est peut-être là que nous sommes le plus faible.
On peut schématiquement imaginer trois fronts culturels sur lesquels lutter : la sous-culture, avec ses codes jeunes et adolescents ; la culture de l’honnête homme ; et la haute culture. Malgré les apparences, la droite a depuis quelques années remporté de nombreuses victoires dans le champ de la première et de la dernière. La sous-culture, aujourd’hui largement envahie de codes internets, est largement occupée par ce que les Américains nomment « l’alt-right » dont les forums ou l’art du même touchent une grande partie de la jeunesse. La haute culture, elle, est pour prendre un exemple français incarnée par un Michel Houellebecq, dont les romans atteignent des sommets de vente, quoiqu’ils soient fondés sur une critique féroce de la modernité. Hélas, les gens les achètent certainement, les lisent peut-être, mais n’en gardent guère.
La culture du milieu est, elle, entièrement tenue par le camp de la gauche, en témoignent les productions de Netflix. Elle est la plus puissante, la plus largement diffusée logiquement, et pourtant la droite, par paresse, par incapacité ou parce que la forteresse est difficilement prenable, n’y pénètre pas. C’est ici précisément qu’il faut concentrer notre feu.
C’est cette frange de population, qui a en France de 25 à 60 ans, qui est urbaine et plutôt éduquée, qu’il faut toucher. C’est celle qui a auparavant subi l’existentialisme sartrien, le rock américain, « fait Mai 68 », bien écouté ses gentils professeurs de gauche à l’école, lu les cent meilleurs livres de Télérama, et cru qu’Obama sauverait le monde.
Sans appartenir à l’élite, ce ventre mou de nos pays se sent cependant assez loin du peuple pour le mépriser. N’ayant jamais réfléchi plus loin que les bons sentiments, il est persuadé d’appartenir naturellement au camp du bien. Il croit à l’Union européenne pacificatrice et à la nécessité des « migrations ».
C’est lui qu’il s’agit de toucher, et pour cela (presque) tous les moyens sont bons. Il s’agit de lui donner envie d’aimer conserver ce qu’il a reçu. Il s’agit de lui montrer où se trouvent l’intelligence et le beau. C’est une longue marche qui commence.
Institut des Libertés (Institut des libertés, 18 mai 2022)
Le 6 février 2022, Charles Gave recevait, sur la chaîne de l'Institut des libertés, Jean-Yves le Gallou pour évoquer ces jeunes, qui après avoir subi l'entreprise de nivellement par le bas imposée par l’Éducation nationale, commencent d'eux mêmes à venir chercher des ressources intellectuelles alternatives et se tournent vers des formations de terrain, en fonction de leurs sensibilités politiques.
Cette maturité n'est évidemment pas du ressort de tous, mais, Jean-Yves Le Gallou constate quand même cette soif, cette volonté de se réapproprier le savoir et de choisir d'orienter soi-même son cheminement vers la connaissance.
Au sommaire cette semaine :
- sur la chaîne de l'Institut des Libertés, Charles Gave reçoit Yves Perez pour évoquer avec lui le protectionnisme...
"Les vertus du protectionnisme", Yves Perez est l'invité de Charles Gave
- sur sa chaîne Ego Non interroge longuement Robert Steuckers sur la figure de Carl Schmitt...
Sur et autour de Carl Schmitt – Entretien avec Robert Steuckers
- sur Rébellion, un bel article d'E. Frankovich consacré à la biographie de D'Annunzio écrite par Maurizio Serra