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  • Feu sur la désinformation... (426) : De la récupération médiatique à l’émeute !

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Floriane Jeannin.

     

                                            

    Sommaire :

    La météo de l’info : C'est la mousson lacrymale

    L’image de la semaine : Du refus d'obtempérer à l’émeute

    Le dossier : Lejeune... Le JDD en grève contre pluralisme

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    Les pastilles de l’info :

    - Les médias en mode roulette russe avec Evgueni Prigojine

    - Darius Rochebin nous en Bush en coin

    - Une affaire de Hijab, de foot et de Ribéry

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    Portrait piquant : Sophia Aram, une "humoriste" à France Inter

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  • Churchill, sa vie, ses crimes...

    Les éditions de La Fabrique viennent de publier Churchill, sa vie, ses crimes, une biographie critique de Winston Churchill signée par Tarik Ali. Écrivain, éditeur et militant politique, membre du comité de rédaction de la New Left Review, Tarik Ali est l’auteur d’essais dont Bush à Babylone (La Fabrique, 2004) et Obama s’en va-t-en guerre (La Fabrique, 2010).

    Les lecteurs anglicistes qui veulent approfondir la question de l'action de Churchill pendant la seconde guerre mondiale, en sortant des sentiers battus, devront également se procurer les trois premiers tomes du Churchill's War du grand historien David Irving, The Struggle for Power (vol. 1), Triumph in Adversity (vol. 2) et The Sundered Dream (vol. 3).

     

    Ali_Churchill, sa vie, ses crimes.jpg

    " Tariq Ali s’attaque dans ce livre à l’image, toujours célébrée, de Churchill. Dans sa longue carrière de journaliste, d’aventurier, d’homme d’État et d’historien, l’impérialisme et l’anticommunisme constituent le fil directeur, avec des conséquences ravageuses.

    Jeune homme, Churchill participe aux batailles en Afrique du Sud, au Soudan et en Inde, qui visent à maintenir l’ordre impérial. À la tête de la marine lors de la Première Guerre mondiale, il est responsable d’une série d’erreurs catastrophiques conduisant à des morts par milliers. Ses efforts pour écraser les nationalistes irlandais sont autant de plaies qui ne sont toujours pas cicatrisées. Endossant le rôle de défenseur de son pays pendant la Deuxième Guerre mondiale, la période la plus vénérée de sa carrière, il n’a pas hésité à sacrifier des populations : Tariq Ali évoque l’attaque brutale contre la résistance grecque, la famine au Bengale qui a coûté la vie à plus de 3 millions d’Indiens, l’assaut aérien contre les civils à Dresde et Hambourg, et son insistance sur l’utilisation d’armes nucléaires au Japon.

    Comme leader une fois la paix revenue, alors même que l’Empire s’écroulait, Churchill n’a jamais renoncé à sa philosophie impériale empreinte de racisme et il est l’un des architectes du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. Son bilan est terrible, amplement documenté dans l’acte d’accusation de Tariq Ali qui déroule en contrechamps le récit d’un demi-siècle de résistance et de luttes pour l’émancipation. "

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  • "J'aurais défendu Hitler... et même Bush !"

    Nous vous conseillons de vous procurer en kiosque le dernier numéro de la revue Médias (n°29, été 2011), dirigée par Robert Ménard. Vous y trouverez, notamment, un excellent entretien avec Jacques Vergès (l'homme qui aurait défendu Hitler ... et même Bush!), un entretien avec Elisabeth Lévy, la directrice de Causeur, un excellent article de Bertrand Laurier, "Les journalistes embeded dans les cercles du pouvoir" et le carnet de Philippe Bilger. Que du bon !

    Médias 29.jpg

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  • Guerre d'Irak : le sang du pétrole !...

    Nous reproduisons ci-dessous un article cueilli sur Oil Man - Chronique du début de la fin du pétrole, un excellent blog du journaliste indépendant Matthieu Auzanneau, que nous vous invitons à consulter régulièrement.

     

    Fuel on the fire.png

     

    La guerre d’Irak était BIEN une guerre du pétrole (cette fois, c’est prouvé !)

    On s'en doutait, quelques-uns l'avaient affirmé, mais on n'avait pas vu encore la fumée sortie du canon. C'est désormais chose faite, grâce au militant britannique Greg Muttitt et à son livre d'enquête Fuel on The Fire, publié en avril.

     

    L'accès au brut irakien était bel et bien au coeur de la décision britannique de s'engager aux côtés des Etats-Unis lors de l'invasion de l'Irak en 2003. C'est ce que prouvent des documents confidentiels obtenus par M. Muttitt grâce à la loi britannique sur la liberté d'information, et dont le quotidien The Independent s'est fait l'écho. [Je gardais sous le coude cette info, en attendant de voir si elle allait faire scandale en Grande-Bretagne : loupé, à ma maigre surprise.]

    Cinq mois avant le début de l'invasion lancée en mars 2003, la ministre du commerce britannique, la baronne Elisabeth Symons, déclarait aux représentants des majors britanniques qu'elle ferait en sorte que ces dernières aient accès aux réserves d'hydrocarbures dans l'Irak d'après Saddam Hussein.

    Le compte-rendu d'une réunion avec BP, Shell et BG (British Gas) datée du 31 octobre 2002 indique : « La baronne Symons a reconnu qu'il serait difficile de justifier que les compagnies britanniques puissent sortir perdantes en Irak (...) si la Grande-Bretagne devait être un allié proéminent du gouvernement américain durant la crise. » La ministre a alors promis « de rendre compte aux compagnies avant Noël » du résultat de ses tractations auprès de l'administration Bush à Washington.

    Le ministère des affaires étrangères britannique invitait BP le 6 novembre 2002 à parler des opportunités en Irak « après le changement de régime ». Dans le compte-rendu de la réunion, on peut lire : « L'Irak est la grande opportunité du pétrole. BP est prêt à tout pour y aller, et s'inquiète que des accords politiques ne la privent de cette opportunité. »

    Après une autre réunion, en octobre 2002, le directeur du Moyen Orient au Foreign Office notait : « Shell et BP ne pourraient pas se permettre de ne pas avoir leur part en [Irak], pour le bien de leurs futurs à long terme. (...) Nous sommes déterminés à obtenir pour les compagnies britanniques une part honnête de l'action dans l'Irak post-Saddam. »

    Un mois avant l'invasion de l'Irak, en février 2003, l'ex-premier ministre Tony Blair qualifiait d' « absolument absurde » l'idée que cette invasion puisse être motivée par le pétrole. Le 12 mars 2003, le patron de BP de l'époque, Lord Browne, déclarait : « De mon point de vue, et du point de vue de BP, ce n'est pas une guerre du pétrole. »

    Aux Etats-Unis, l'administration Bush n'a, bien entendu, jamais reconnu le rôle joué par le pétrole. Les mobiles, c'était les armes de destructions massives (inexistantes) de Saddam Hussein et les liens (fictifs) de ce dernier avec l'organisation terroriste Al-Qaida.

    Quelques personnalités liées à l'administration Bush ont pourtant pu révéler le secret de Polichinelle, notamment Paul Wolfowitz (« La plus grosse différence entre la Corée du Nord et l’Irak (...) : l’Irak nage dans une mer de pétrole ! ») et Alan Greenspan (« Je suis attristé qu'il soit politiquement inconvenant de reconnaître ce que tout le monde sait : la guerre d'Irak est largement une histoire de pétrole »).

    Lors des réunions de l'Energy Task Force assemblée par le vice-président Dick Cheney en 2001, dans les premières semaines de l'administration Bush, une carte fut produite, faisant état d'un découpage possible de futures concessions pétrolières en Irak. L'existence de cette carte fut révélée en 2002 par décision de la justice américaine.

    Après avoir quitté le gouvernement, Lady Symons, aujourd'hui âgée de 59 ans, est devenue conseillère de la banque d'affaires MerchantBridge, qui a réalisé d'importants profits dans des contrats de reconstruction dans l'Irak d'après-guerre, précise The Independent. En mars, Elisabeth Symons a rompu les contacts qu'elle entretenait avec le Conseil de développement économique national libyen, auprès duquel elle intervenait en tant que conseillère bénévole.

    L'Irak détient 8,3 % des réserves mondiales de pétrole. C'est aujourd'hui le seul producteur majeur dont les capacités de production semblent pouvoir être accrues de façon substantielle, face à la perspective d'un déclin des extractions de nombreux autres grands producteurs (voir aussi [oil man] 'Peak Oil' : LE DOSSIER).

    Les intérêts britanniques dans le pétrole irakien remontent à la veille de la première guerre mondiale, à l'époque de la Turkish Petroleum Company. Ceux des compagnies américaines remontent à la création de l'Iraq Petroleum Company, en 1929.

    Matthieu Auzanneau (Oil Man, 14 juin 2011)

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